mercredi 12 janvier 2011

Parole du jour
Mc 1, 29-39
Mercredi 12 janvier

En quittant la synagogue,
Jésus, accompagné de Jacques et de Jean,
alla chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon
était au lit avec de la fièvre.
Sans plus attendre,
on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle,
la prit par la main,
et il la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous les malades,
et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades,
il chassa beaucoup d'esprits mauvais
et il les empêchait de parler,
parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, bien avant l'aube,
Jésus se leva.
Il sortit et alla dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé,
ils lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond :
« Partons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ;
car c'est pour cela que je suis sorti. »

Il parcourut donc toute la Galilée,
proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues,
et chassant les esprits mauvais.

L'Amour ne peut accepter de rester fermer sur le passé. Ce qui est donné est donné, librement, gratuitement ... Il ne supporte pas d'être idolâtré, comme il ne supporte pas d'être considéré comme un distributeur automatique ou un magicien, un guérisseur. L'Amour se donne dans l'aujourd'hui, il est ouvert sur l'avenir et sur autrui : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ;car c'est pour cela que je suis sorti. » L'Amour presse l'Amour car "l'Amour est sans mesure" (St Bernard) C'est pour cela que Jésus est "sorti " du sein du Père, "qu'il s'est fait homme" de Dieu qu'il était. Libération et guérison sont signes de cet "Amour" qui est le Nom de Dieu Lui-même : "Dieu est Amour" (1 Jn 4, 8) Seul l'Amour fait exister ! Et c'est notre vocation à tous !
La belle-mère de Pierre a la fièvre, elle est couchée. Voici un mal-être symbolique de péché et de mort. Jésus la touche. Par ce toucher, il prend son mal et lui donne Sa vie : "Il la fit lever". C'est le terme que l'on traduit par "ressusciter". Et cette femme reprend le chemin de l'amour : "elle les servait"... Le "service" est le signe de l'Amour et du Don : "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie ..." Cette guérison me fait penser à la parole que dit le prêtre lorsqu'avant la consécration il dit, en mettant une goutte d'eau dans le vin qui va devenir le Sang du Christ : "Comme cette eau se mêle au vin pour le Sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la Divinité de Celui qui a pris notre Humanité." Admirable échange !

mardi 11 janvier 2011

Parole du jour
Mardi 11 janvier
Mc 1, 21-28

Jésus, accompagné de ses disciples,
arrive à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit mauvais,
qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais fort bien qui tu es :
le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus l'interpella vivement :
« Silence ! Sors de cet homme. »
L'esprit mauvais le secoua avec violence
et sortit de lui en poussant un grand cri.
Saisis de frayeur,
tous s'interrogeaient :
« Qu'est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité !
Il commande même aux esprits mauvais,
et ils lui obéissent. »
Dès lors, sa renommée se répandit
dans toute la région de la Galilée.

Jésus "enseigne en homme qui a autorité" ... "son enseignement est proclamé avec autorité". L'autorité ? Qu'est-ce que "l'autorité" ? L'autorité, c'est cette faculté de faire grandir l'autre. Ainsi l'enseignement de Jésus qui est juste et vrai, donne espérance et vie à celui qui l'écoute : "Les paroles pleine d'amour sont un rayon de miel : doux au palais, salutaire au corps." (Pr 16, 24) Jésus n'enseigne pas pour plaire aux gens ou les manipuler, les dominer, comme font les scribes, mais pour les sauver. Sa Parole rejoint les profondeurs de l'homme où en écho se fait entendre la Parole créatrice qui révèle l'amour de Dieu pour chacun, un amour qui fait exister : "De Lui nous avons reçu la vie, le mouvement et l'être ... nous sommes de sa race." (Ac 17, 28) Les signes que Jésus posent vont dans le même sens : Il libère, Il guérit, il rend la santé (salut). Il redonne à l'homme son unité perdu par le péché qui l'écartelle et le divise en lui-même et donc dans sa relation avec autrui (sens du mot "diable" : le diviseur). La sainteté est cette réunification de l'être : "Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie, et que votre être tout entier, l'esprit, l'âme et le corps, soit rendu Saint par l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est fidèle celui qui vous appelle : c'est encore Lui qui fera cela." (1 Th 5, 23-24) L'enseignement définitif dont l'autorité se révèlera en sa plénitude sera donné en Jésus lui-même par la Parole de la Croix. Une Parole qui ne cesse de résonner dans le monde comme "le levain dans la pâte" (Mt 13, 33) ...

lundi 10 janvier 2011

Parole du jour
Mc 1, 14-20
Lundi 10 janvier

Après l'arrestation de Jean Baptiste,
Jésus partit pour la Galilée proclamer
la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Passant au bord du lac de Galilée,
il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets :
c'étaient des pêcheurs. Jésus leur dit :
« Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.
Un peu plus loin, Jésus vit Jacques,
fils de Zébédée, et son frère Jean,
qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets.
Jésus les appela aussitôt.
Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers,
ils partirent derrière lui.

La conversion, la "métanoia" en grec, a signification de "retournement". Je prends une direction qui n'est pas la bonne, alors je fais demi-tour pour me réorienter dans la bonne direction. Pour résumer : C'est se "retourner" vers la bonne direction en se "détournant" de la mauvaise. La mauvaise amoindrit ma vie, la bonne l'accomplit. C'est donc un mouvement vital qui me réajuste sur mon "roc d'être", c'est-à-dire sur cette aspiration profonde et essentielle, cette "Bonne Nouvelle" qui ne cesse de m'appeler du plus profond de moi-même et qui dilate mon cœur, qui le réchauffe, comme ce fut le cas des "disciples d'Emmaüs, qui entendant Jésus ressuscité leur interpréter les Écritures, avaient le cœur "tout brûlant". Le signe de ce réajustement est la "Paix intérieure". Le règne de Dieu tout proche, c'est Jésus Lui-même qui vient réorienter l'homme vers son cœur, par sa Présence, sa Parole, et son agir libérateur et guérissant. Le mouvement est toujours le même : ramener l'homme exilé de lui-même par le péché, à la maison de son cœur où brûle la lampe de l'amour. La lumière n'est pas loin, elle est en soi. St Augustin résumera sa "conversion" par ces simples mots : "Tu étais au dedans de moi et je te cherchais au dehors ..." Le mouvement de sa "conversion" fut de passer du "dehors" au "dedans". En appelant ses disciples, Jésus les invite à prendre ce chemin pour faire l'expérience de cette "conversion", en devenir les témoins et au nom de Jésus, des guides et des accompagnants pour leurs frères et soeurs en humanité. Telle est la mission de l'Église dont Jésus est la Pierre d'angle et les apôtres, les colonnes ... Telle est notre mission ... nous sommes l'Église !

dimanche 9 janvier 2011

Parole du jour
Mt 3, 13-17
Dimanche 9 janvier

Jésus, arrivant de Galilée,
paraît sur les bords du Jourdain,
et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui.
Jean voulait l'en empêcher et disait :
« C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi,
et c'est toi qui viens à moi ! »
Mais Jésus lui répondit :
« Pour le moment, laisse-moi faire ;
c'est de cette façon que nous devons accomplir
parfaitement ce qui est juste. »
Alors Jean le laisse faire.

Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l'eau ;
voici que les cieux s'ouvrirent,
et il vit l'Esprit de Dieu descendre
comme une colombe et venir sur lui.
Et des cieux, une voix disait :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé ;
en lui j'ai mis tout mon amour.

Jésus n'avait nullement besoin d'être baptisé dans le Jourdain. Il s'agissait, en effet, d'un baptême de conversion pour les péchés. Or Il était sans péché. Mais le Fils de Dieu en se faisant Homme, il devait assumer tout l'Homme et donc son péché. C'est ainsi qu'Il dit à Jean Baptiste : "Laisse-moi faire ; c'est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste". St Paul écrira qu'Il s'est fait péché pour nous. Aussi, en Lui, est-ce l'Humanité qui est plongé dans l'eau, l'Humanité sur laquelle descend l'Esprit-Saint, l'Humanité qui s'entend dire par le Père : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour." C'est déjà toute la mission de Jésus qui est condensé dans son baptême. Tout baptisé l'est "Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" ...

samedi 8 janvier 2011

Parole du jour
Jn 3, 22-30
Samedi 8 janvier

Jésus se rendit en Judée,
accompagné de ses disciples ;
il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone,
près de Salim, où l'eau était abondante.
On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif
à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent :
« Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain,
celui à qui tu as rendu témoignage,
le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit :
« Un homme ne peut rien s'attribuer,
sauf ce qu'il a reçu du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit :
Je ne suis pas le Messie,
je suis celui qui a été envoyé devant lui.
L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ;
quant à l'ami de l'époux, il se tient là,
il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux.
C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue. »

Jean Baptiste est comme le pont qui fait passer de l'Ancien au Nouveau Testament. Lui-même restera sur la rive le l'Ancien tout en montrant le Nouveau. Voici un passage d'une homélie de St Jean Chrysostome (IVème sc) qui exprime ce passage : " Jean se lève et dit : « voici l'Agneau de Dieu ». Le Christ garde le silence ; le précurseur est seul à parler. Ainsi fait l'époux (le Christ). Il ne dit rien à son épouse (l'Église représentée par les 1ers disciples présentés par Jean Baptiste à Jésus) ; il se tient la silencieux. On le désigne, on lui mène l'épouse., L'épouse se présente, et l'époux la reçoit non d'elle-même, mais de la main d'un autre (Jean Baptiste) ; puis, à peine l'a-t-il reçu qu'il s'attache à elle au point de ne plus songer à ceux qui la lui ont donnée. Voilà ce que fait le Christ. Venue sur la terre pour épouser l'Église, il ne dit rien, il se contente de paraître. Jean, l'ami de l'épouse, la lui conduit, et lui gagne par ces paroles le cœur des hommes : une fois qu' ils lui ont été donnée, il les dispose de telle façon qu'il ne revienne plus à celui qui leur a fait connaître leur céleste époux. " (ho. 18 sur St Jean) Jean Baptiste disparaît laissant toute la place au Christ : "il faut que lui grandisse, et que moi je diminue". Le passage est fait. Nous voici sur la rive de l'Evangile. : passage de l'Ancien au Nouveau Testament. Il peut être bon de nous interroger nous-mêmes. Sur quelle rive suis-je ? Celle de l'Ancien ou celle du nouveau ? ... "On ne met pas de vin nouveau dans de vieilles outres ! ... " "On ne coud pas un tissu neuf sur un vieux vêtement ! ..." Ma manière de penser est-elle celle du Christ et de sa Parole, ou celle de l'autre rive ? ... D'où l'importance de m'imprégner des Évangiles pour mieux connaître le Christ et Lui devenir toujours plus semblable. En Lui, ni jugement et ni condamnation, mais la miséricorde et la charité jusqu'au don total de Lui-même ...

vendredi 7 janvier 2011

Parole de Dieu
Jn 1, 5, 5-13
vendredi 7 janvier

Mes bien-aimés,
qui donc est vainqueur du monde ?
N'est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
C'est lui, Jésus Christ,
qui est venu par l'eau et par le sang :
pas seulement l'eau, mais l'eau et le sang.
Et celui qui rend témoignage,
c'est l'Esprit, car l'Esprit est la vérité.
Ils sont trois qui rendent témoignage,
l'Esprit, l'eau et le sang,
et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage.
Nous acceptons bien le témoignage des hommes ;
or, le témoignage de Dieu a plus de valeur,
et le témoignage de Dieu,
c'est celui qu'il rend à son Fils.
Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu
possède en lui-même ce témoignage.
Celui qui ne croit pas Dieu,
celui-là fait de Dieu un menteur,
puisqu'il ne croit pas au témoignage
que Dieu rend à son Fils.
Et ce témoignage, le voici :
Dieu nous a donné la vie éternelle,
et cette vie est dans son Fils.
Celui qui a le Fils possède la vie ;
celui qui n'a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie.
Je vous ai écrit tout cela pour vous faire savoir
que vous avez la vie éternelle,
vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu.

Le Baptême est le Sacrement de la Foi. Il ouvre les portes à la Vie Divine qui ne demande qu'à sourdre du plus profond de nous-mêmes. Il en est trois qui témoigne, dit St Jean, "l'Esprit, l'eau et le sang". Traduisons de la symbolique biblique : "le Souffle, la Parole et la vie". Ce que nous traduisons par "Esprit" est à traduire par "Souffle". L' "Eau" dans la bible est symbolique de la "Parole de Dieu", et le "Sang" est "la Vie", c'est pour cela qu'on ne peut boire le Sang. La Vie appartient à Dieu seul. Donc, les trois qui témoignent sont "le Souffle, la Parole et la Vie". Or nous retrouvons les trois Personnes de la Sainte Trinité : le Père, Source de la Vie, le Fils, qui est par excellence la Parole de Dieu, Parole faite chair et qui a pris nom "Jésus", l'Esprit-Saint qui est le Souffle de Dieu. Aussi sommes nous baptisés "Au Nom du Père, du Fils et de l'Esprit-Saint". Pour cette rénovation agissent les deux mains du Père (St Irénée) : nous sommes plongés dans l'eau symbole de la Parole, une Parole portée par le Souffle divin : "Lui vous baptisera dans l'eau et le feu" (symbole de l'Esprit-Saint. Voir la Pentecôte). Ainsi nous est donnée la Vie Éternelle" qui est la pleine communion avec Dieu "Père, Fils et Saint-Esprit " ...

dimanche 26 décembre 2010


Dans l'impossibilité de préparer la "Parole du jour"
pendant quelques jours,
je vous invite à ruminer et à vous laisser interpeller
par les textes de la Parole de Dieu
offerts chaque jour pour la Messe.

"Souvent nous entendons la Parole de Dieu et l’avalons sans même prendre le temps de la mâcher... Aussitôt, cette nourriture avalée est oubliée. Observez les ruminants comme la vache par exemple. Elle coupe l’herbe sans la mâcher et peut ainsi ingurgiter une grande quantité d’herbe par jour. Celle-ci est accumulée dans la panse puis, après un certain temps, l’animal se met à ruminer, c'est-à-dire qu’elle régurgite le contenu de sa panse dans sa bouche et le mâche à nouveau. Ainsi pulvérisée, cette nourriture pourra être à nouveau avalée puis commencera la digestion qui durera trois jours. Cette nourriture la nourrit et lui donne vie ...
Les Ecritures ne sont pas des paroles d’hommes, mais la Parole de ‘Dieu’ qui ne périt pas, qui demeurera toujours, qui est toujours vivante, parlante pour chacun d’entre vous. Mais encore faut-il comme la vache, pouvoir l’accueillir avec bonheur chaque jour, la mâcher, la remâcher jusqu’à ce qu’elle nous parle et puisse accomplir son œuvre de transformation ..." (Anonyme)

samedi 25 décembre 2010

NOËL

Parole du jour
Lc 2, 1-14
Samedi 25 décembre

En ces jours-là,
parut un édit de l'empereur Auguste,

ordonnant de recenser toute la terre
— ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. —
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée,
pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem,
car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie,
son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là,
arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers
qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit :
« Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer
une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David.
Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né emmailloté
et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »

Le Fils de Dieu n'est pas arrivé sur terre comme une météorite en disant : "C'est moi !" Il s'est inséré dans une histoire, celle du Peuple de Dieu, au temps de l'Empereur Auguste. Il naît pendant un recensement. Il naît dans une famille bien défini et ... il ne fait pas de bruit ! Il se présente non avec les oripeaux d'un Roi, mais sous les traits d'un enfant couché sur la paille. Déjà cela devrait nous alerter sur l'identité de Dieu, nous qui avons toujours des idées de grandeur et de domination. Dieu n'est pas ainsi. Il se présente fragile et se remet entre les mains des hommes et ceux-ci en feront ce qu'ils veulent. Le fin mot sera la Croix" ! Mais Dieu a quelque chose de particulier par rapport à nous : Il est "l'Amour". Cet Amour auquel nous aspirons, mais que si souvent nous bafouons ... Noël, c'est l'annonce de la Bonne Nouvelle de l"Amour" en ce que ce mot a de plus noble, qui s'incarne : "Aujourd'hui vous est né un Sauveur." Amour rime avec Salut. C'est que l'Amour fait exister, nous le savons ... L'Amour libère, il guérit, il rend la Santé. C'est déjà vrai entre des humains. Mais notre amour est toujours limité avec des hauts et des bas ... l'égocentrisme et autres maladies nous terrassent trop souvent. L'Amour de Dieu lui est toujours identique à lui-même car c'est sa nature. La révélation et la preuve en sont la croix : "Voilà ce que fait l'Amour invincible du Seigneur de l'univers." (Is 9, 6)
L'Amour, nous le contemplons sous les traits d'un Enfant qui reçoit nom "Jésus", ce qui signifie justement "Dieu Sauve". Couché dans une mangeoire, lieu où mangent les animaux, il offre déjà sa vie. Il s'offre déjà en nourriture, dans cette ville de Bethléem dont le nom signifie "la Maison du Pain". Il est ce "Pain" dont nous sommes appelés à nous nourrir pour qu'il prenne Corps en nous : "Et le Verbe s'est fait chair" (Jn 1, 14) pour que "la chair, notre Humanité, devienne Verbe", Parole de bien qui se dit au monde. L'Eucharistie, c'est Noël comme c'est Pâques, et la Pentecôte ... au quotidien.

vendredi 24 décembre 2010

Noël en beauté

Parole du jour
Lc 1, 67-79
Vendredi 24 décembre

À la naissance de Jean Baptiste,
Zacharie, son père,
fut rempli de l'Esprit Saint
et prononça ces paroles prophétiques :
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,
parce qu'il a visité son peuple
pour accomplir sa libération.
Dans la maison de David, son serviteur,
il a fait se lever une force qui nous sauve.
C'est ce qu'il avait annoncé autrefois
par la bouche de ses saints prophètes :
le salut qui nous délivre de nos adversaires,
des mains de tous nos ennemis.
Il a montré sa miséricorde envers nos pères,
il s'est rappelé son Alliance sainte :
il avait juré à notre père Abraham
qu'il nous arracherait aux mains de nos ennemis,
et nous donnerait de célébrer sans crainte
notre culte devant lui, dans la piété et la justice,
tout au long de nos jours.
Et toi, petit enfant,
on t'appellera prophète du Très-Haut,
car tu marcheras devant le Seigneur
pour lui préparer le chemin,
pour révéler à son peuple qu'il est sauvé,
que ses péchés sont pardonnés.
Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu ;
grâce à elle, du haut des cieux,
un astre est venu nous visiter ;
il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres
et dans l'ombre de la mort,
pour guider nos pas sur le chemin de la paix. »

Voici un cantique plein d'espérance et porteur de révélations : Dieu "visite" son peuple pour accomplir sa "libération". Dieu vient nous libérer ! C'est Lui qui fait se lever "une Force qui nous sauve". Cette "Force" c'est le Fils de Dieu, son Fils, qui se fait l'un de nous en cet Enfant qui naît dans la nuit, notre nuit, pour nous rendre à la Lumière. La Salut, c'est cette Lumière, la "Santé" qu'Il nous rend car nous sommes tous malades en nos âmes : "Je ne suis pas venu pour les bien-portants mais pour les malades ... non pour les justes, mais pour les pécheurs". C'est ainsi qu'Il nous "arrache aux mains de nos ennemis", nos ennemis des profondeurs ...
A la fin du cantique, Zacharie parle de "l'Astre qui vient nous visiter" et dit :
"Il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour guider nos pas sur le chemin de la paix." Et Zacharie révèle que le cœur de Dieu est plein de "miséricorde" et de "tendresse". La mission de Jean est de préparer à cette découverte : "... tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin, pour révéler à son peuple qu'il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés." Laissons-nous toucher par cette Bonne Nouvelle !

jeudi 23 décembre 2010

Parole du jour
Lc 1, 57-66
Jeudi 23 décembre

Quand arriva le moment
où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent
que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent
pour la circoncision de l'enfant.
Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara :
« Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit :
« Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père
comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Son nom est Jean. »
Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit,
sa langue se délia :
il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage,
et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient :
« Que sera donc cet enfant ? »
En effet, la main du Seigneur était avec lui.

La joie est contagieuse. Voici que "les voisins et sa famille" se réjouissent de la Naissance de l'enfant de Zacharie et d'Élisabeth. Ils y reconnaissent l'intervention de Dieu : "Sa miséricorde". En hébreu, le mot miséricorde signifie "Entrailles maternelles". Dieu a des "Entrailles maternelles". Il connaît les sentiments d'une mère, comme elle, il veut la Vie ... il donne la Vie. En ce sens, Dieu est à la fois Père et Mère ...
L'Enfant qui naît demeure de l'Ancienne Alliance. La Nouvelle Alliance se réalisera en Jésus. Mais s'il y a en lui continuité par rapport aux prophétisme, il y a aussi rupture. Il est celui qui met la main de l'Épouse (l'Église), ses propres disciples, dans la main de l'Epoux, Jésus-Christ : "Regardant Jésus qui passait, il dit : "Voici l'agneau de Dieu." Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus ..." (Jn 1, 36) (St Jean Chrysostome)
Cette rupture est signifiée dans le don de son nom. En Israël, la tradition veut que le fils premier-né porte le nom de son père : "Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. " Son Père lui-même le confirme : "Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Cette reconnaissance de la part de Zacharie exprime son passage de la "non-foi", la stérilité, à la Foi, la fécondité dans la reconnaissance du don de Dieu. Aussitôt, il retrouve l'usage de la parole car il croit désormais en la Parole "dite de la part de Dieu", Parole qui se dit à travers son fils qui vient de naître. Immédiatement, il entre dans la "bénédiction" et c'est, "rempli de l'Esprit-Saint", qu'il prononce son cantique d'action de grâce (Lc 1, 67-79) ...
Le nom de "Jean" signifie "grâce". L'enfant qui vient de naître aura mission d'orienter les cœurs vers l'Enfant à naître qui est la "Grâce" incarnée ...

mercredi 22 décembre 2010

Parole du jour
Lc 1, 46-56
Mercredi 22 décembre

Marie rendit grâce au Seigneur
en disant :

« Mon âme exalte le Seigneur,
« Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,il élève les humbles.
Il comble de bien les affamés,renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s'en retourna chez elle.

Le Magnificat fait penser à cette Parole de Jésus exultant de joie dans l'Esprit-Saint : « Je te bénis Père d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélés aux humbles » (Mt 11, 25) . Marie est de ces anawims , les pauvres de cœur ... Décentrée d'elle-même, burinée par la Parole de Dieu sans cesse ruminée, elle est à l'écoute et tout son être s'ajuste sur ce qu'elle entend. Sa réponse change la face du monde : "Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta Parole." (Lc 1, 38) Aussi, "tous les âges la diront "Bienheureuse" ! Mais elle sait que cette capacité à dire "oui" lui vient de celui qui l'appelle : "Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son Nom." Aussi se reconnaît-elle "humble servante". Ce "Puissant" est "l'Amour" en sa toute puissance, car en Dieu il n'y a pas d'autre puissance. C'est une Puissance de Vie, une Puissance de Salut, c'est-à-dire de libération. Une libération offerte à tout le peuple d'Israël ... à toute l'humanité : "Prenez et buvez en tous, car ceci est le Sang de l'Alliance Nouvelle et Éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés". C'est le Sang de Dieu, Lui qui prend chair en Marie ... c'est le Sang de Marie qui donne à Dieu de s'incarner ... c'est le Sang d'une Humanité purifiée, la notre ... Le chant du Magnificat qui est un chant de victoire comme on en retrouve au long de l'Ancienne alliance (Ex 15, 1-21; 1 S 2, 1-10; Is 61, 10-11 etc ...) oriente vers le Mystère Pascal où "l'Amour invincible de Dieu" (Is 9, 6) triomphe de la mort en triomphant du péché ...

mardi 21 décembre 2010

Parole du jour
Lc 1, 39-45
Mardi 21 décembre)

En ces jours-là,
Marie se mit en route rapidement vers une ville
de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l'enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère
de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation,
l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Le mot "Visitation" vient de "visiter". Marie visite Elisabeth. A Noël, Dieu visite son peuple. La Nativité et déjà la conception de Jésus à l'Annonciation, est l'Heure de cette visite. Dieu entre dans notre existence en prenant chair de notre chair par l'intermédiaire de Marie, la Toute Pure. St Jean écrit dans dans le Prologue : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas accueilli ..." Cette venue se terminera par le rejet de la croix (Jn 1, 11) ...
Dans l'Évangile de ce jour, Elisabeth accueille Marie avec joie. Et quelle joie ! La salutation de Marie est porteuse du don de l'Esprit
, déjà donné par Celui qu'elle porte en ses entrailles. Et Elisabeth par l'intermédiaire de l'enfant qu'elle porte elle aussi en son sein ("Il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance" (Lc 1, 15)) est remplie de l'Esprit-Saint. La rencontre des deux mères se fait dans la grâce de la rencontre des deux enfants. Immédiatement l'atmosphère est celui de la "Bénédiction". Là où Dieu est présent, là jaillit la Bénédiction. Et Ce qui soude cette rencontre c'est la "Foi". Chacune de ces deux femmes a cru en l'intervention de Dieu dans sa vie et est devenu féconde. Cette "Foi" qu'Élisabeth exalte chez Marie : "Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur". Ce qui, dans un premier temps ne fut pas le cas de Zacharie qui muet, symbolise la stérilité liée à son "manque de Foi" : "tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles". (Lc 1, 20)
Ceci est pour nous un témoignage. Nous croyons que tout être humain est habité par la Présence de Dieu, qu'il le sache ou non ... Jésus lui-même dit"Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." (Mt 25, 40) Comment accueillons-nous l'autre ? ... Comme un individu parmi d'autres où comme un frère unique, aimé de Dieu et porteur de sa Présence ? La Visitation nous concerne tous ! Là aussi, l'acte de Foi est essentiel, il détermine la grâce de Bénédiction qui jaillit de la rencontre. On ne peut dire "Jésus est Seigneur" que dans l'Esprit-Saint. Pour rencontrer le prochain en vérité, quel qu'il soit, on ne peut le rencontrer que dans l'Esprit-Saint. Alors que je posais la question a des enfants lors de l'homélie sur ce texte : "que faut-il pour une vraie rencontre avec les autres ? - L'un d'eux répondit : "La prière." Magnifique réponse ! Sachant que le mot prière vient du latin "orare" qui signifie "parler à", "être dans une relation vraie avec". Il nous faut mettre Dieu, présent dans la vie de chacun, au cœur de toute visitation, de toute rencontre ...

lundi 20 décembre 2010

Parole du jour
Lc 1, 26-38
Lundi 20 mars

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge,
accordée en mariage à un homme
de la maison de David, appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue,
Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait
ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir
et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi,
un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.

Le personnage central de "l'Annonciation", c'est Jésus. Marie sans Jésus, serait restée inconnue. Marie a sa place, une place privilégiée, mais toujours en référence à son Fils, engendré par l'Esprit-Saint "venu sur elle". En bonne juive, Marie est imprégnée de la Parole de Dieu et celle-ci l'a transformée à un tel point qu'ajustée sur la Parole de Dieu, elle est appelée à Lui donner naissance : "Et la Parole s'est faite chair" (Jn 1, 13). Cependant Dieu respecte trop sa créature pour lui imposer quoi que ce soit. Aussi l'ange reprenant l'annonce messianique du livre de Sophonie en change les termes. Il dit non pas "le Seigneur est en toi", mais "le Seigneur est avec toi". Cet "avec" dit combien Dieu est présent à la proposition, tout en assurant que Marie reste maîtresse de son choix. Pour que le "en" devienne effectif, il faut le "oui" de Marie. Dieu prend le risque de dépendre de Marie, de sa créature. Sa confiance en elle le conduit à remettre entre ses mains le sort de l'humanité toute entière, notre sort. Il connaît Marie, femme libre de la liberté de l'Esprit par qui elle se laisse enseigner et conduire. Aussi le "Fiat" jaillit du cœur de Marie décide de la conception de Jésus en son sein ...

dimanche 19 décembre 2010

Parole du jour
Mt 1, 18-21
Dimanche 19 décembre

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.
Marie, la mère de Jésus,
avait été accordée en mariage à Joseph ;
or, avant qu'ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste,
ne voulait pas la dénoncer publiquement ;
il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur
lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse :
l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils,
auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra
et elle mettra au monde un fils,
auquel on donnera le nom d'Emmanuel,
qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla,
il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit :
il prit chez lui son épouse,

Sur le site de Qumrân en Israël, dans 11 grottes, on a retrouvé, entre 1947 et 1956, les plus anciens manuscrits hébraïques actuellement répertoriés, connus sous le nom de manuscrits de la mer morte. Certains de ces manuscrits sont "Esséniens" et relatent "qu'une jeune fille, avec l'accord de son père, peut se consacrer à Dieu, dans la virginité, pour le service du Temple. Si elle se marie, celui qui l'épouse doit s'engager à respecter ce vœux." La tradition orale laisse entendre que Joseph était veuf et avait plusieurs enfants, ceux que l'on appelleraient dans l'Evangile, les frères de Jésus. Ils seraient en fait ses demi-frères. Joseph épousa Marie pour la protéger et Marie éleva les enfants de Joseph. Lorsque Marie fut enceinte, on comprend le trouble de Joseph qui aime Marie, mais ne comprend pas. Il faut une intervention de Dieu pour qu'il soit rassuré et entre dans son projet : "Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus, ce qui signifie 'Dieu sauve'. On pourrait dire que le nom de cet enfant à naître sous l'action de l'Esprit, jusqu'à la Pentecôte est "Jésus". Il signifie sa mission. Il est le Sauveur (celui qui libère et guérit, qui rend à la santé profonde.) ... Après la Pentecôte, il devient "Emmanuel" qui signifie "Dieu avec nous". L'Esprit-Saint qui reposa sur Marie pour la venue de Jésus, repose alors sur les apôtres pour qu'Il naisse en eux et donc en nous ... Jésus et Emmanuel ne font plus qu'un : Le Salut qu'il donne à chacun et à tous et sa Présence, sont de tous les instants, aujourd'hui, comme hier, comme demain. Le Salut réalisé et sa Présence nous sont permanents. A nous d'ouvrir nos cœurs et nos vies pour qu'ils puissent réaliser leur mission en nous et à travers nous ...

samedi 18 décembre 2010

Parole du jour
Mt 1, 18-21
Samedi 18 décembre

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.
Marie, la mère de Jésus,
avait été accordée en mariage à Joseph ;
or, avant qu'ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste,
ne voulait pas la dénoncer publiquement ;
il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur
lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse :
l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils,
auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra
et elle mettra au monde un fils,
auquel on donnera le nom d'Emmanuel,
qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla,
il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit :
il prit chez lui son épouse,

Les deux noms de l'Enfant à naître sont à imprimer dans notre cœur et notre vie : "Jésus", Yeshoua en hébreu, et "Emmanuel". "Jésus" est le Nom même de Dieu : "Dieu Sauveur". Dire "Jésus" dans l'Esprit-Saint, c'est dire : "Mon Dieu, je crois et je sais qu'en ce moment même tu me sauves." Ce nom est à lui seul un "précis" de l'Évangile. Ainsi, en orient, la prière que l'on appelle "Prière de Jésus" : "Seigneur Jésus, Christ, Fils de Dieu, aies pitié de moi pécheur", répétée continuellement dans une prière incessante, à travers toutes les activités qui incombent à la vie, conduit à ne plus dire que le nom "Jésus" qui la résume toute entière. "Ce Nom au dessus de tout nom" (Ph 2, 10), prend naissance dans le cœur et même sur la respiration et transforme celui qui le porte continuellement en lui. Dire "Jésus", c'est s'ouvrir à la Vie ! Serait-ce une prière trop simple pour nous. Le mot "prière", orare, signifie parler à ... "être en relation avec ... Il ne s'agit pas en premier lieu de demande, ou même de louange, mais de communion, d'intimité. Le silence lui-même qui laisse place à l'être aimé et l'accueille pleinement est une prière ... Prier, c'est vivre la grâce de son Baptême : "Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ" (Rituel). D'où le second Nom : "Emmanuel", Dieu avec nous. Il est toujours avec nous. A nous de faire le choix de demeurer toujours avec Lui : "demeurez en moi comme moi en vous". (Jn 15, 3) Comparaissant devant les chefs des prêtres, Pierre leur dira : " ... sous le ciel il n'y a pas d'autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. " Actes 4:12
("La Philocalie" qui comprend une dizaine de tomes et qui est l'enseignement fondamentale de l'Église d'Orient, est toute orientée vers cette imprégnation du "Nom de Jésus". De même pour "Récit d'un pèlerin russe" etc.)

jeudi 16 décembre 2010

Parole du jour
Lc 7, 24-30
Jeudi 16 décembre

Après le départ des envoyés de Jean Baptiste,
Jésus se mit à parler de lui aux foules :
« Qu'êtes-vous allés voir au désert ?
Un roseau agité par le vent ?...
Alors, qu'êtes-vous allés voir ?
Un homme aux vêtements luxueux ?
Mais ceux qui portent des vêtements magnifiques
et mènent une vie de plaisir sont dans les palais des rois.
Alors, qu'êtes-vous allés voir ? Un prophète ?
Oui, je vous le dis ; et bien plus qu'un prophète !
C'est de lui qu'il est écrit :
Voici que j'envoie mon messager en avant de toi,
pour qu'il prépare le chemin devant toi.
Je vous le dis : Parmi les hommes,
aucun n'est plus grand que Jean ;
et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu
est plus grand que lui
Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains,
a reconnu la justice de Dieu en recevant le baptême de Jean.
Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi,
en ne recevant pas ce baptême,
ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. »

Le Royaume de Dieu, c'est la Parole, l'enseignement de Jésus. Un enseignement qu'il accomplit lui-même car il ne dit rien qu'il ne fait. Accueillir sa Parole, c'est l'accueillir lui-même. Il est le Royaume. Aussi, celui qui l'écoute et se laisse transformé par sa Parole et sa Présence est plus grand que Jean Baptiste qui n'a pas eu ce privilège et donc n'a pas passé la porte du Nouveau Testament. Ce qui n'enlève rien à sa sainteté car il a été un homme juste, témoin de la vérité et fidèle à ce qu'il avait reçu et à ce qu'il croyait. Mais il ne pouvait allé jusqu'à s'ouvrir à la pleine révélation de l'Amour de Dieu et à l'identité d'un Dieu qui n'est qu'Amour. Nous avons cette grâce ... qu'en faisons-nous ?

mercredi 15 décembre 2010

Chant liturgique: "En ce jour de lumière" Paroles et musique: François L...

Parole du jour
Lc 7, 18b-23
Mercredi 15 décembre

Jean Baptiste appela deux de ses disciples,
et les envoya demander au Seigneur :
« Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »

Arrivés près de Jésus, ils lui dirent :
« Jean Baptiste nous a envoyés te demander :
Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »

A ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades,
d'infirmes et de possédés,
et il rendit la vue à beaucoup d'aveugles.

Puis il répondit aux envoyés :
« Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu :
les aveugles voient, les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés, les sourds entendent,
les morts ressuscitent,
la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.

Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »


L'Apocalypse fait dire à Jésus : " Voici que je fais toutes choses nouvelles". Mel Gibson, dans le film "La Passion du Christ", le fait dire à Jésus alors qu'il tombe sous le poids de la croix. C'est alors qu'il est vaincu que jaillit la vie pour tous, car sa défaite est la victoire de l'Amour. Un paradoxe !
Maurice Zundel, dans une homélie sur ce texte de l'Évangile écrit : "Comment est-ce que Jean, en tant qu'il appartient justement à l'Ancienne économie (Ancien Testament), comment est-ce que Jean aurait pu concevoir que la Toute-puissance de Dieu est celle de l'Amour et que l'Amour peut être vaincu s'il ne trouve pas la réponse adéquate, cette réponse libre qui seule peut Le fixer en nous et faire de Lui la source même de notre vie."
Cette réponse libre, c'est l'ouverture de notre vie à la sienne ...
(Voir également le commentaire du dimanche 12 décembre)

Parole du jour
Lc 7, 18b-23
Mercredi 15 décembre

Jean Baptiste appela deux de ses disciples,
et les envoya demander au Seigneur :
« Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »

Arrivés près de Jésus, ils lui dirent :
« Jean Baptiste nous a envoyés te demander :
Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »

A ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades,
d'infirmes et de possédés,
et il rendit la vue à beaucoup d'aveugles.

Puis il répondit aux envoyés :
« Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu :
les aveugles voient, les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés, les sourds entendent,
les morts ressuscitent,
la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.

Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »


L'Apocalypse fait dire à Jésus : " Voici que je fais toutes choses nouvelles". Mel Gibson, dans le film "La Passion du Christ", le fait dire à Jésus alors qu'il tombe sous le poids de la croix. C'est alors qu'il est vaincu que jaillit la vie pour tous, car sa défaite est la victoire de l'Amour. Un paradoxe !
Maurice Zundel, dans une homélie sur ce texte de l'Évangile écrit : "Comment est-ce que Jean, en tant qu'il appartient justement à l'Ancienne économie (Ancien Testament), comment est-ce que Jean aurait pu concevoir que la Toute-puissance de Dieu est celle de l'Amour et que l'Amour peut être vaincu s'il ne trouve pas la réponse adéquate, cette réponse libre qui seule peut Le fixer en nous et faire de Lui la source même de notre vie."
Cette réponse libre, c'est l'ouverture de notre vie à la sienne ...