samedi 21 février 2009

Parole du jour
(Dimanche 22 février)

"Qu'est-ce qui est le plus facile ?
de dire au paralysé :
'Tes péchés sont pardonnés',
ou bien de dire :
'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien !
Pour que vous sachiez
que le Fils de l'homme a le pouvoir
de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé :
Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L'homme se leva,
prit aussitôt son brancard,
et sortit devant tout le monde."
(Mc 2, 1-12)

La pire des paralysies est le péché. Cette maladie du cœur qui empêche de respirer et qui entrave notre existence. Aussi la guérison la plus essentielle est la guérison intérieure. Beaucoup vivent comme s'ils étaient maître de leur vie. Or il suffit d'un petit caillou dans les rouages pour que la statue tombe de son piédestal. Une bonne question à se poser : "Quel est le sens de ma vie ?" ... La guérison extérieure dans les Évangiles, la guérison physique est le signe d'une guérison beaucoup plus profonde. Notre vie est beaucoup plus précieuse que notre aspect physique ou que tout l'or du monde. La vraie beauté comme la vraie richesse sont celles du cœur. Alors ne perdons pas notre temps en des futilités, nous valons beaucoup plus que cela.
("La guérison du paralytique" : Basilique St Apollinaire-le-neuf - Ravenne)

vendredi 20 février 2009

Parole de Dieu
(Samedi 21 février)

"Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissant,
d'une blancheur telle que personne sur terre
ne peut obtenir une telle blancheur.
Elie leur apparut avec Moïse,
et ils s'entretenaient avec Jésus ..."
(Mc 9, 2-7)

St Séraphin de Sarov, starets russe, explique qu'en définitive, ce n'est pas Jésus qui est transfiguré, mais que ce sont les disciples qui par grâce sont rendus capable de voir Jésus tel qu'il est en réalité. Jésus est toujours tel qu'ils le voient, mais habituellement il ne le voient pas tel qu'il est en réalité. Ils sont aveuglés par les projections qu'ils se font de lui. Il croyaient qu'il allait prendre le pouvoir temporel en Israël. Ils se voyaient déjà en ministres etc ... Jésus n'est pas celui-là. Ils ne le voient pas. Il leur dit d'ailleurs : "Vous ne comprendrez donc jamais !" Et nous ? Nous croyons peut-être comprendre et ... le connaître. Comme eux nous avons besoin de purifier notre regard et notre cœur pour le voir en vérité. St Jean écrira : "Nous le verrons tel qu'il est car nous lui serons semblable." Alors n'attendons pas pour nous mettre à sa suite. La voix du Père nous y invite : "Ecoutez-le !"
(La Transfiguration d'après le psautier d'Ingeburge, XIIè)

jeudi 19 février 2009

Parole du jour
(Vendredi 20 février)

"Si quelqu'un veut marcher derrière moi,
qu'il renonce à lui-même,

qu'il prenne sa croix
et qu'il me suive.
car celui qui veut sauver sa vie
la perdra;
mais celui qui perdra sa vie
pour moi et pour l'Évangile la sauvera."
(Mc 8, 34-38)

Marcher derrière Jésus consiste à renoncer à soi-même, à son enfermement, à son égoïsme, à son ambition, à son pouvoir sur les autres, à sa séduction. C'est donc servir à l'exemple du Christ lavant les pieds de ses disciples. Tout un programme ! Prendre sa croix a la même résonance. La croix est le symbole par excellence de l'Amour dans son plein accomplissement : "Je ne sais si le Christ est celui qui a le plus souffert physiquement, expliquait un prédicateur, mais ce que je sais, c'est que c'est lui qui a le plus aimé." Prendre sa croix signifie fondamentalement : "aimer", beaucoup aimer, à l'exemple du Christ. Sauver sa vie en la perdant, c'est tout cela. C'est s'oublier en donnant sa vie pour donner la vie. Telle est notre nature profonde. Agir à l'inverse nous détruit.
(Icône du "Lavement des pieds" - N.D. des Neiges)

mercredi 18 février 2009

Parole du jour
(jeudi 8, 27-33)

"Chemin faisant, il les interrogeait :
"Pour les gens, qui suis-je ?"

Ils répondirent:
"Jean-Baptiste;
pour d'autres, Élie;
pour d'autres, un des prophètes."
Ils les interrogeait de nouveau :

"Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?"
Pierre prit la parole et répond :
"Tu es le Messie."
(Mc 8, 28-31)

Chaque matin, il est bon de se laisser interpeller par cette question de Jésus : "Pour toi, qui suis-je ?" La réponse que nous donnerons va orienter toute notre journée, notre manière de la vivre, nos rencontres ... Pour ce qui est de ces rencontres, lui même nous le dit : "Ce que vous ferez à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." Chaque personne rencontrée est donc l'un de ces petits à travers qui il se présente à nous. Ce n'est pas toujours évident à discerner et pourtant! Il est aussi important d'apprendre la Présence de Jésus dans les moindres circonstances de notre quotidien car rien ne lui est étranger de notre vie qu'il ne demande qu'à assumer avec nous. Si nous l'accueillons dans notre barque, il saura nous guider à travers la mer jusque sur l'autre rive. Avançant ainsi dans sa lumière, il est possible qu'au moment de nous coucher, nous aurons mieux compris qui il est ...

Parole du jour
(Mercredi 18 février)

"Si le grain de blé tombé en terre
ne meurt pas,
il reste seul;
mais s'il meurt,

il donne beaucoup de fruit.

Celui qui aime sa vie la perd;
celui qui s'en détache la garde pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir,
qu'il me suive ..."
(Jn 12, 24-26)
Il est une parole de Jésus qui explique ce qui est dit dans ce passage de l'Évangile selon St Jean : "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie ..." Ce grain qui, tombé en terre, meurt, c'est la vie de Jésus toute donnée, la victoire de la croix ... c'est notre vie toute donnée. Sainte Thérèse de l'E.J. écrit : "Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même". Notre vocation est d'être pain partagé pour que les autres aient la vie. C'est pour cela que nous avons besoin de nous ressourcer continuellement en Celui qui sans cesse et sans fin se fait "Pain partagé" pour la multitude, Pain Eucharistique.
Celui qui garde sa vie, c'est celui qui refuse ce partage et qui se fait le centre du monde, le centre de toutes les attentions des autres sans faire nullement attention à eux. Il est avare de sa vie et s'y
enferme tellement qu'il ne vit plus. Il est comme mort. Il est toujours possible de sortir de cet état. Le Seigneur ressuscite les morts. Il y faut "seulement" le désir et la volonté de reprendre le chemin d'une vraie communion avec les autres. Il y faut une conversion.
Celui qui, comme Jésus, se met au service, entre dans la joie d'une véritable intimité avec Dieu (la vie éternelle) qui est Amour, par ressemblance avec Jésus. C'est Jésus d'ailleurs, qui en lui-même et par lui-même, nous révèle la véritable identité de Dieu.


samedi 14 février 2009

Parole du jour
(Dimanche 15 février)

"Un lépreux vient trouver Jésus;
il tombe à ses pieds et supplie :

"Si tu le veux, tu peux me purifier."
Pris de compassion devant cet homme,
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit :

"Je le veux, sois purifié."
A l'instant même, la lèpre le quitta
et il fut purifier."


"Jésus continue aujourd’hui à étendre la main et à guérir ses enfants, tout d’abord et en premier lieu à travers les sacrements. Une foi illuminée devrait nous conduire à expérimenter chaque sacrement comme un contact vital avec le Seigneur, transformant et sanctifiant, à l’image de celui qu’il eut avec le lépreux de l’évangile. Avoir cela présent à la conscience lorsque nous nous approchons de la communion eucharistique ou du sacrement de la Réconciliation, nous permettrait sans doute d’en cueillir beaucoup plus de fruit spirituel. Mais Jésus veut aussi prolonger son geste de miséricorde et de recréation à travers chacun de nous. A nous qui avons bénéficié de sa miséricorde, Dieu nous invite à être ses mains et sa voix auprès de tous ceux qui souffrent la maladie physique, morale ou spirituelle. (F. Elie)

(Evangéliaire copte, enluminure)

vendredi 13 février 2009

Parole du jour
(Samedi 14 février)

"La moisson est abondante
mais les ouvriers peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d'envoyer des ouvriers à sa moisson."
(Lc 10, 1-3)

Nous fêtons en ce jour St Cyrille, moine, et St Méthode, évêque, patrons de l'Europe, qui furent artisan d'unité entre les Églises romaines et slave : "Pour nous, leur apostolat exprime un appel œcuménique, il invite à reconstruire dans la paix, l'unité entre l'Orient et l'Occident." (Jean-Paul II)
Lorsqu'il est question de ces ouvriers dont parle l'Évangile, on pense le plus souvent aux prêtres et aux consacrés. Or tout chrétien est appelé à être ouvrier pour la moisson et cela commence par la vigilance à laisser pousser la graine de l'Évangile dans le champ de notre propre cœur. La transparence du fruit que nous porterons alors, et ce fruit c'est le Christ, permettra à beaucoup de laisser pousser en eux la graine et de produire trente, soixante ou cent pour un. Il nous faut donner le Christ aux autres pour que sa vie se révèle en eux. Prions pour que se lève de ces ouvriers qui récoltent ce qu'ils auront semé par leur propre vie habitée par celle du Christ.
(Icône représentant "St Cyrille et Méthode")

dimanche 8 février 2009

Parole de Dieu
(Vendredi 13 février)

"On lui amène un sourd muet,
et on le prit de poser la main sur lui.
Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule,
lui mit les doigts dans les oreilles,
et prenant de la salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit :
"Effata !" c'est-à-dire : "Ouvre-toi !"
Ses oreilles s'ouvrirent;

aussitôt sa langue se délia,
et il parlait correctement."
(Mc 7, 31-35)

Voici un homme qui ne peut ni écouter la Parole de Dieu, ni chanter sa louange. Il est sourd et muet. C'est par des gestes humains, corporels, sensibles que Jésus va le rendre à ces deux capacités qui permettent à l'homme d'entrer dans une relation vraie avec autrui. La porte de son entendement était fermée, Jésus l'ouvre. Sa langue liée, il la délie. Combien souvent les oreilles de nos cœurs sont fermées à la voix du Seigneur et nos langues muettes de ne pas prononcer des paroles de vie. Demandons là encore à Jésus de nous "toucher", comme il l'a fait pour cet homme en qui, finalement, nous nous retrouvons.

(Photo "Chapelle de la Trinité" par Pat. Renier)

Parole de Dieu
(Jeudi 12 février)

"Une femme paënne, de nationalité syrophénicienne
et elle lui demandait d'expulser le démon hors de sa fille.
Il lui dit :
"Laisse d'abord les enfants manger à leur faim,

car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants
pour le donner aux petits chiens."
Mais elle lui répliqua :
"C'est vrai, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table,
mangent les miettes des petits enfants."
Alors il lui dit :

"A cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille."
(Mc 7, 25-30)

Jésus à la demande d'une païenne, accepte que le "pain des enfants" (réservé aux juifs) soit partagé aussi aux "petits chiens" (c'est-à-dire aux païens). La délivrance dont Jésus est porteur concerne tous les hommes. Il est celui qui peut libérer toutes les races de leurs démons mauvais. Il est celui qui, en tout homme, peut libérer "le meilleur de lui-même." (Noël Quesson)

(Photo "désert en Israël" par Pat. Renier)

Parole de Dieu
(Mercredi 11 février)

"Jésus appela la foule et lui dit :
Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l'homme
et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l'homme,
voilà ce qui rend l'homme impur.
"
(Mc 7, 14-15)

Notre agir et nos comportements correspondent à ce que leur ordonne les pensées de notre cœur. Ce qui a besoin d'être purifié, ce ne sont pas nos mains, mais notre cœur. C'est ainsi qu'au nom de Dieu, le prophète Ézéchiel proclame : "Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés; de toutes vos souillures et de toutes vos ordures je vous purifierai. Et je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous et je ferai que vous marchiez selon mes lois ..." (Ez 36, 25-27) Laissons Jésus nous purifier.

(Panneau de bois polychrome : "Jésus enseigne " XIIè)

Parole du jour
(Mardi 10 février)

"Dieu dit :
"Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance ...
Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa,
il les créa homme et femme.
Dieu les bénit et leur dit :
"Soyez féconds et multipliez-vous ..."
(Gn 1, 26-28)

Il est intéressant de relever que Dieu fait les différents éléments de la terre : la lumière, le firmament, les arbres, les animaux ... mais l'homme ou plutôt "l'Humain", il le crée. Le mot "créer" en hébreu, signifie "mettre en face de soi. Il le crée "à son Image" c'est-à-dire capable d'une relation personnelle avec Lui. Image et ressemblance, quelle différence ? L'Image, c'est le "déjà-là". Tout est donné pour cette rencontre entre l'être humain et Dieu. L'être humain est "fait" pour cette rencontre avec son créateur. La Ressemblance, c'est le "pas encore". Tout est là, donné, mais tout reste à faire en raison du libre arbitre qui conduit l'être humain a se déterminer lui-même. Sinon il serait un robot. Dieu le veut libre dans son choix. C'est tout un chemin à parcourir et nous faisons parti du voyage. Le but de celui-ci : "Nous verrons Dieu tel qu'il est car nous lui serons semblable" (1 jn 3, 2). Fidélité à l'Image ... et plus encore à la réalité de Dieu dans une union éternelle, dont la réalisation s'enracine dans notre aujourd'hui.

("La Création" par Michel-Ange)
Parole du jour
(Lundi 9 février)

"Dans tous les endroits où il était,
dans les villages, les villes ou les champs,
on déposait les infirmes sur les places.
Ils le suppliaient de leur laisser toucher
ne serait-ce que la frange de son manteau.
Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés."
(Mc 6, 56)

Voici qu'il est à nouveau question de malades et de guérisons. Marc se plaît à revenir sur celles-ci. Le salut est vraiment libération et guérison. Et ce verbe "toucher" qui revient. Ici on touche le vêtement qui touche Jésus et qui est empreint de sa personne. Comme l'écrit St Jérôme : "Jésus est à la fois le médecin et le remède." A l'Eucharistie, il se donne à nous comme le Remède : "Dis seulement une parole et je serai guéri", disons-nous avant de communier. Il est, Lui, Cette Parole incarnée qui se donne ... et qui guérit.

samedi 7 février 2009

parole du jour
(Dimanche 8 février)

"La belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre.
Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade.

Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main,
et il la fit lever.
La fièvre la quitta, et elle les servait."

(Mc 1, 30-31)

Comme aux lépreux, comme à la femme au flux de sang, comme à la petite fille de Jaïre, etc. ... à la belle-mère de Pierre, Jésus donne la vie. Il y a là encore une symbolique très riche qui nous touche profondément. Elle est au lit, dans la position couchée qui est celle de la mort. La fièvre montre combien elle est fortement atteinte et ne peut se relever par elle-même. Ses proches eux- mêmes n'y peuvent rien ... Dans la culture du temps de Jésus, la fièvre est le plus souvent regardée comme liée au péché ... Là encore, Jésus la "touche" et l'intégrité de son être rend l'intégrité à l'être de cette femme. Il la fait "lever". Toujours ce terme qui est le mouvement de la Résurrection. En cette femme, c'est le mystère de la mort et de la Résurrection qui s'accomplit et Jésus en est le pivot. Il la fait passer de la position couchée à la position debout, de la mort à la Résurrection, à la vie. Il est le Passeur. Le mot Pâque signifie "Passage". Pour ce faire, Il l'unit à Lui comme par avance, dans la puissance de salut de son propre mystère pascal de mort et de Résurrection. La main tendue, le toucher, signifie l'ajustement sur Lui, qu'il réalise pour cette femme. La preuve est donnée immédiatement : La fièvre la quitte et, levée, elle les servait. Ce mot "servait" à signification de l'amour en œuvre. Ainsi, Jésus dira qu'il n'est pas venu pour être servi, mais pour servir ..." Pâque, ce n'est pas une fois par an, c'est chaque jour si nous savons convier Jésus au cœur de notre existence au quotidien ...

(Image : "Evangéliaire copte")

vendredi 6 février 2009

Parole du jour
(Samedi 7 février)

"Après leur première mission,
les Apôtres se réunissent auprès de Jésus,
et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné.
Il leur dit :

"Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu."
De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux
qu'on avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque
pour un endroit désert."
(Mc 6, 30-32)

L'activité ne doit pas devenir de l'activisme et il faut savoir s'arrêter pour reprendre souffle. Nous sommes dans un monde où tout le monde s'active et le stress fait bien des adeptes. "On n'a plus le temps de vivre !" devient l'un des slogans. Parfois dans ce manque de temps, il faut inclure celui passé devant la télé ou l'ordinateur ou ... N'y aurait-il pas aussi une fuite devant la réalité du présent, la peur de s'arrêter et de se retrouver avec soi-même ... pour se dire quoi ? C'est oublier qu'on est jamais seul ... qu'Il est toujours là, et que les temps d'arrêt peuvent devenir des moments d'une intense relation avec Lui. Le mot désert en hébreu se dit "mid'bar" et signifie "Lieu de la Parole". "Je vais la séduire, la conduire au désert et parler à son cœur." dit Dieu dans le livre d'Osée au Ch. 2. Le désert est donc le lieu de la rencontre, de l'écoute du cœur et de la Parole qui engendre la Paix, "l'hésychia" disent les Pères. Et la Paix conduit au repos. C'est ainsi que Guillaume de St Thierry, un ami de St Bernard écrira que "la prière est un loisir". Aller à l'écart, c'est prendre ce temps de la rencontre et du ressourcement dans la Présence de l'hôte intérieur qui toujours nous attend et que trop souvent, justement, nous laissons seul derrière la porte. Si nous l'ouvrons cette porte, notre vie sera bouleversée ... et nous entrerons dans son repos.

(Photo "vue depuis le Sinaï" par Pat. Renier)

jeudi 5 février 2009

Parole du jour
(Vendredi 6 février)

"Comme le nom de Jésus devenait célèbre,
le roi Hérode en entendit parler.
On disait :
"c'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts,

et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles."

Certains disaient :

"C'est le prophète Élie."
D'autres disaient encore :

"C'est un prophète comme ceux de jadis."
Hérode entendait ces propos et disait :
"Celui que j'ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité."
(Mc 6, 14-16)

Un jour, Jésus lui-même posera la question à ses disciples : "Pour les gens qui suis-je ?" ceux-ci répondront : "Pour les uns tu es ... pour les autres ... ou encore ..." On retrouve, bien que différemment, le début de l'Évangile de ce jour. Et Jésus ajoutera : "Et pour vous, qui suis-je ?" Pierre prendra la parole : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !" Il est important de se prononcer ... Jésus demande à chacun de nous ... il te demande : "Pour toi, qui suis-je ?" Il est essentiel que tu t'arrêtes un instant pour répondre à cette question, ne serait-ce que pour être toi-même au clair avec toi-même. Un jour, en telle ou telle circonstance, telle ou telle rencontre, tu seras peut-être appelé à rendre témoignage de ta foi?

(Photo "En chemin" Pat. Renier)

mercredi 4 février 2009

Parole du jour
(Jeudi 5 février)

"Jésus appelle les Douze,
et pour la première fois
il les envoie deux par deux ...
Ils partirent,
et proclamèrent qu'il fallait se convertir.
Ils chassaient beaucoup de démons,

faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades,
et les guérissaient."
(Mc 6, 7 ...13)

Voici l'Église en germe. Tout y est. Jésus "appelle". C'est Jésus qui a l'initiative. C'est Lui la Source de l'Église. C'est en Lui qu'elle existe. Chaque membre de l'Église est appelé. Être disciple est une réponse à cet appel. Et pour celui qui répond, une responsabilité, car Jésus donne sa grâce à travers son Église et donc à travers la vie, l'agir et la parole de ses disciples. En effet Il les "envoie". Les disciples ont mission d'annoncer la Bonne Nouvelle, de la proclamer. Cette Bonne Nouvelle, c'est d'abord que l'homme doit changer de cap (se convertir), il doit ouvrir son cœur à la Présence intérieure. Cette Bonne Nouvelle, c'est que Jésus libère, Jésus guérit : son Église elle-même reçoit de Lui le pouvoir d'amour de chasser les démons, de guérir les malades, de rendre l'homme à son intégrité. L'Église est instrument du Salut par Jésus, avec Jésus et en Jésus (Grande doxologie à la Messe) qui en est l'unique Maître d'oeuvre. L'Église n'a pas a se substituer à Jésus le Christ, elle est appelée à se mettre à sa suite et à Lui ressembler. Le mot "Salut" vient d'un mot grec qui signifie "Santé". En espagnol, le mot "Santé" se dit "Salud". On aime parler de Jésus comme du Sauveur, c'est-à-dire de Celui qui rend l'homme à la Santé. Santé du corps pour certains (Jésus n'a pas guéri physiquement tous les malades), mais comme signe d'une Santé plus intérieure et plus essentielle pour tous, celle du cœur, et à travers celle-ci, de tout l'être. La "Résurrection" en est l'accomplissement. Le mot signifie passer de la position couché à la position debout, bien ferme sur ses deux pieds.

mardi 3 février 2009

Parole du jour
(Mercredi 4 février)

"Les nombreux auditeurs de Jésus,
frappés d'étonnement, disaient :
"D'où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui est donnée,
et ces grand miracles qui se réalisent en ses mains ?
N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie,
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Ses soeurs ne sont-elles pas ici chez nous ?"

Et Ils étaient profondément choqués à cause de lui.

Jésus leur disait :
"Un prophète n'est méprisé que dans son pays,
sa famille et sa propre maison."

(Mc 6, 2-5)

Marc donne la liste des cousins et des cousines de Jésus. A la mode orientale, il les appelle des "frères" et des "soeurs". Il est difficile pour ceux qui ont côtoyé Jésus durant les trente ans de sa vie cachée à Nazareth, d'accepter qu'il puisse être différent de ce qu'ils croyaient. Il se met à enseigner comme un Rabbi et sa parole est de feu ! Comment cela est-il possible ? Ils croyaient le connaître et sont passés complètement à coté de sa véritable personnalité. Ils l'ont regardé de l'extérieur pendant tout ce temps. A travers ce qu'il faisait. Une étiquette collé au front : "charpentier." Comme plus tard on écrira sur la croix : "Roi des juifs". Mais ils sont restés aveugles à la richesse de son intériorité. Ils ne l'ont pas perçu dans son Être. C'est toujours un danger : croire connaître l'autre et le bloquer dans ce que l'on croit. Alors que la vérité de l'autre est toujours au delà de ce que l'on perçoit et qu'on ne peut l'enfermer dans notre enclos. Ce serait un abus de pouvoir et une non reconnaissance de sa dignité, sa liberté et de son appel personnel.

(Photo Mantet par Pat. Renier)

lundi 2 février 2009

parole du jour
(Mardi 3 février)

"Une femme,
ayant appris ce que l'on disait de Jésus,
vint par derrière dans la foule
et toucha son vêtement.
Car elle se disait :
"Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
je serai sauvée" ...
A l'instant elle ressentit dans son corps
qu'elle était guérie de son mal ...
Elle vint se jeter à ses pieds ...
Jésus lui dit : "Ma fille, ta foi t'a sauvée.
Va en paix et soit guérie de ton mal."
(Mc 5, 25-34)

Le toucher de Jésus est guérissant. Lorsqu'il "toucha" le lépreux, celui-ci fut purifié (Mc 1, 40-42). Ici, c'est cette femme qui "touche" Jésus et elle est guérie. Après la Transfiguration, Jésus s'approche de ses trois disciples effrayés et les "touche" pour les rassurer et la parole qu'il leur dit alors est "Relevez-vous ..." C'est la traduction du mot grec qui signifie "Résurrection" (Mt 17, 7) Toucher Jésus ou être toucher par Jésus est source de Vie. Mais qui donc est Jésus ? Il n'est pas un homme comme les autres hommes. Jean écrit son témoignage : "ce que nous avons "touché" du Verbe de Vie, car la Vie s'est manifestée ..." (1 jn 1, 1) Il est le Verbe de Vie, le "Verbe incarné". (Jn 1, 14) C'est Lui qui rend les hommes semblable à Lui, si ceux-ci se laissent transformer : "Ta foi t'a sauvée, va en paix et sois guérie de ton mal." Il est l'Homme accompli, l'Homme tel que Dieu l'a pensé et voulu en le créant à son Image. Pilate le prophétisera sans en avoir conscience : "Voici l'Homme" !" Il rend l'homme à lui-même et pour cela le libère, le guéri, en un mot le sauve. (Jn 19, 5) L' Eucharistie est par excellence le Sacrement du "toucher de Jésus".

dimanche 1 février 2009

Parole du jour
(Lundi 2 février)

"Maintenant, ô Maître,
tu peux laisser ton serviteur
s'en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face
de tous les peuples :

lumière pour éclairer
les nations païennes

et gloire d'Israël ton peuple."

Fête de la Présentation de Jésus au Temple : Syméon le reconnaît. Ce qu'il voit en Jésus, c'est le "Salut". Celui qui apporte libération et guérison. Celui qui est la Paix. L'homme ne peut se sauver lui-même. Nous en faisons chaque jour l'expérience. Le Fils de Dieu s'est fait homme car Dieu seul pouvait sauver l'homme. Et pour le sauver, il fallait qu'il assume son humanité. Celui qui est la Lumière s'est fait l'un de nous pour nous éclairer de son admirable Lumière, pour nous rendre à l'Amour qui est notre nature fondamentale. Ne nous a t-il pas créé à son Image ? ... Or "Dieu est Lumière" (1 jn 1, 5) ; "Dieu est Amour". (1 jn 4, 8)
(Icône de la Présentation d'après le psautier d'Ingeburge, XIIè sc.)