mercredi 5 septembre 2012





Parole du jour
Lc 4, 38-34
Mercredi 5 septembre

En quittant la synagogue, Jésus entra chez Simon. Or, la belle-mère de Simon était  oppressée  par  une forte fièvre, et on implora Jésus en sa faveur. Il se pencha sur elle, interpella vivement la fièvre, et celle-ci quitta la malade. À l'instant même, elle se leva, et elle les servait. 

Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux en criant : « Tu es le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les interpellait vivement et leur interdisait de parler parce qu'ils savaient, eux, qu'il était le Messie. 

Quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu'à lui, et elles le retenaient pour l'empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Il faut que j'aille aussi dans les autres villes pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé. » Et il se rendait dans les synagogues de Judée pour y proclamer la Bonne Nouvelle. 


Dans la synagogue, Jésus a enseigné une Parole de Vie comme le sont toutes ses Paroles. Et voici qu'entrant chez Pierre, il va mettre en oeuvre cette Parole en libérant et guérissant sa Belle-mère. Il est intéressant de constater que dans ce récit sont liées libération et guérison. La Belle-mère de Pierre est à la fois "oppressée" et avec une "forte fièvre". Les deux sont liés. Et Jésus comme il le fait pour les démons, "interpelle vivement la fièvre". La fièvre est comme personnalisé. Elle entend la Parole de Jésus et quitte la malade qui se lève et se met au service. Le terme "se lever" - "anastasa" en grec - est l'un des deux termes que l'on traduit par "résurrection". Elle passe de la mort (la fièvre) qui est vaincu par Jésus proférant la Parole de la Croix, à la Vie nouvelle (la Résurrection)  qui ouvre sur l'amour en actes (le service). A travers ce récit, c'est la réalité et l'action du Mystère Pascal qui se révèle à nous. Combien souvent nous-mêmes nous sommes oppressés et fièvreux, Jésus est pour nous le médecin véritable et l'unique remède. Dans le récit qui suit nous retrouvons la même donnée ... Et Jésus est pressé d'apporter le Salut, c'est-à-dire la Santé : « Il faut que j'aille aussi dans les autres villes pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé. »                         

mardi 4 septembre 2012



Parole du jour
Lc 4, 31-37
Mardi 4 septembre

Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat. On était frappé par son enseignement parce que sa parole était pleine d'autorité. Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par un esprit démoniaque, qui se mit à crier d'une voix forte : « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu ! » Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme ! » Alors le démon le jeta par terre devant tout le monde et sortit de lui sans lui faire aucun mal. Tous furent effrayés, et ils se disaient entre eux : « Quelle est cette parole ? Car il commande avec autorité et puissance aux esprits mauvais, et ils sortent ! » Et la réputation de Jésus se propagea dans toute la région. 

 Voici Jésus affronté au problème du Mal. Ce dernier ne peut supporter la Lumière. Il la connaît, n'a-t-il pas nom "Lucifer", nom qui signifie "Porteur de la Lumière". Mais il s'est fait le "Satan" mot qui signifie "Adversaire". Il s'est fait l'Adversaire de la "Lumière" et désormais il rode dans la nuit ... cherchant qui dévorer, c'est-à-dire qui attirer dans les ténèbres. Il le fait en agissant en "Diable", le mot signifie : diviseur, calomniateur. Il apporte la division et la haine ... la guerre. Il est opposé à l'Amour et brise les relations, le don de soi et la paix. Il veut entraîner l'être humain dans sa nuit. Mais il ne peut rien contre la "Lumière" et sa peur est d'être mis en pleine lumière. Quand cela arrive, il s'enfuit, comme brûlé par les rayons de l'Amour, pour rejoindre la nuit. Or St Jean, dans sa 1ère lettre, le dit : "Dieu est Lumière, en Lui point de ténèbres ... Dieu est Amour."La Lumière et l'Amour sont une même réalité. Et Jésus qui est "Dieu né de Dieu, Lumière né de la Lumière", le Fils de Dieu incarné, est vainqueur de celui que l'on appelle aussi le "Malin" car "Père du mensonge". Dans le passage de l'Evangile d'aujourd'hui, nous assistons à ce combat entre la "Lumière" et les "ténèbres" et l'enjeu en est "l'être humain", chacun de nous. Aussi est-il essentiel d'accueillir Jésus-Christ dans nos vies, pas en paroles seulement, mais en actes et en vérité. Il saura nous libérer de tout ce qui nous entrave de par le "Mauvais" que trop souvent nous écoutons car il sait infiltrer son fiel dans nos pensées que les Pères dans la vie monastique ont appelés parfois par le mot de "démons". Ils parlaient des pensées mauvaises et contraires à l'Amour et à la Vie. L'histoire mythique de la création de l'être humain nous le montre (Livre de la Genèse). Le Satan, l'Adversaire, sous la forme du serpent, attaque Eve par un mensonge en demi teinte qui la fait tomber dans le piège et la conduit à l'éclatement de son être. Les Pères diront qu'Adam et Eve étaient vêtus d'un habit de "Lumière", le péché qui est l'aboutissement de l'écoute du "Tentateur" comme on  l'appelle aussi, les a conduit à se découvrir nus, c'est-à-dire "désajustés" par rapport à leur nature créée à l'Image et ressemblance de Dieu qui est Amour et Lumière. A partir de cet instant, ils se cachent et ils ont peur ... et se retrouve en exil, loin de la Source de Vie qui irradiait leur coeur. Jésus est venu pour ramener l'être humain et l'Humanité à son coeur. Les ténèbres croiront l'engloutir mais "la Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne peuvent l'éteindre ..." (Jn 1, 4) L'Amour est plus fort que la haine, que la mort. C'est cette libération et cette illumination que le Christ veut accomplir en toi !

mercredi 29 août 2012

 Parole du jour
Mt 24, 42-51
Jeudi 30 août

 Jésus parlait à ses disciples de sa venue :« Veillez, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra.Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.Mais si ce mauvais serviteur se dit : 'Mon maître s'attarde', et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes, son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue : il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Il est des questions devant lesquelles ils ne faut point fuir ... Pourquoi la vie ? ... Pourquoi la mort ? ... Quel sens donner à tout cela ? ... Beaucoup évitent de s'y arrêter et cherchent à chasser l'angoisse :
"On s'intéresse, on s'amuse, on se passionne : la curiosité s'étale sur plus d'objets. On se fatigue, on retombe à plat, la vie n'est pas changée, ce nouveau n'a rien renouvelé en nous : aucune source n'a jailli." (Maurice Zundel) C'est bien de "Source" qu'il s'agit ! Écouter son cœur ... écouter la vie ... Se poser ... Apprendre le silence pour rejoindre la "Source" et s'y ajuster. Apprendre à quitter l'extériorité des choses et leurs apparences pour rejoindre l'intériorité et "bâtir sur le Roc" ! Dieu est Roc !
Ecoutons l'expérience de St Augustin : 
"Je t'ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle, je t'ai aimée bien tard ! Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j'étais au-dehors, et c'est dehors que je te cherchais ; dans ma laideur, je me précipitais sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi, et je n'étais pas avec toi. Elles me retenaient loin de toi, ces choses qui n'existeraient pas si elles n'existaient en toi. Tu m'as appelé, tu as crié, tu as vaincu ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi, et tu as dissipé mon aveuglement ; tu as répandu ton parfum, je l'ai respiré et je soupire maintenant pour toi ; je t'ai goûtée, et j'ai faim et soif de toi ; tu m'as touché et je me suis enflammé pour obtenir la paix qui est en toi."
Se tenir prêt c'est "lâcher prise" en se lâchant soi-même, pour que jaillisse la Source ! ...

 

vendredi 29 juin 2012


Dans l'impossibilité de préparer la "Parole du jour"
pendant quelques jours,
je vous invite à ruminer et à vous laisser interpeller
par les textes de la Parole de Dieu
offerts chaque jour pour la Messe.

"Souvent nous entendons la Parole de Dieu et l’avalons sans même prendre le temps de la mâcher... Aussitôt, cette nourriture avalée est oubliée. Observez les ruminants comme la vache par exemple. Elle coupe l’herbe sans la mâcher et peut ainsi ingurgiter une grande quantité d’herbe par jour. Celle-ci est accumulée dans la panse puis, après un certain temps, l’animal se met à ruminer, c'est-à-dire qu’elle régurgite le contenu de sa panse dans sa bouche et le mâche à nouveau. Ainsi pulvérisée, cette nourriture pourra être à nouveau avalée puis commencera la digestion qui durera trois jours. Cette nourriture la nourrit et lui donne vie ...
Les Ecritures ne sont pas des paroles d’hommes, mais la Parole de ‘Dieu’ qui ne périt pas, qui demeurera toujours, qui est toujours vivante, parlante pour chacun d’entre vous. Mais encore faut-il comme la vache, pouvoir l’accueillir avec bonheur chaque jour, la mâcher, la remâcher jusqu’à ce qu’elle nous parle et puisse accomplir son œuvre de transformation ..." (Anonyme)

samedi 23 juin 2012


Parole du jour
Mt 6, 24-34
Samedi 23 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« 
Aucun homme ne peut servir deux maîtres :
ou bien il détestera l'un et aimera l'autre,

ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre.

Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.

C'est pourquoi je vous dis :
Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie,
au sujet de la nourriture,
ni pour votre corps,
au sujet des vêtements.
La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture,
et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel :
ils ne font ni semailles ni moisson,
ils ne font pas de réserves dans des greniers,
et votre Père céleste les nourrit.
Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous,
à force de souci,
peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements,
pourquoi se faire tant de souci ?
Observez comment poussent les lis des champs :
ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même,
dans toute sa gloire,
n'était pas habillé comme l'un d'eux.

Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs,
qui est là aujourd'hui,
et qui demain sera jetée au feu,
ne fera-t-il pas bien davantage pour vous,
hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ;
ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ?'
ou bien : 'Qu'allons-nous boire ?'
ou encore : 'Avec quoi nous habiller ?'
Tout cela, les païens le recherchent.
Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice,
et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain :
demain se souciera de lui-même ;
à chaque jour suffit sa peine.

Nous sommes dans un monde ou l'argent est Roi. Il en faut certes pour vivre, on le sait et ceux qui en manque peuvent témoigner de l'angoisse qu'inflige l'impossibilité de joindre les deux bouts, comme on dit. Il s'agit là d'un argent "au service" de la vie de l'homme. On se suffirait d'un minimum pour vivre, même s'il est bon d'en avoir un peu plus ...
Puis il y a ceux qui sont esclaves de l'argent et qui, en ayant déjà suffisamment, en veulent toujours plus, au détriment de la vie des autres.
L'argent est devenu leur dieu. Il n'en sont pas plus heureux, mais il cherche à combler leurs insatisfactions par toujours plus d'argent. Ils font cependant l'expérience du dicton : "l'argent ne fait pas le bonheur"...Leur vie s'imprime dans leur magot qui ne peut les sauver. Ils peuvent le croire un moment, mais très vite ils se retrouve nez à nez avec un mur. l'Amour ne s'achète pas à coup d'argent ... Dieu, le vrai, ne s'achète pas à coup d'argent.
Seul Dieu, le Dieu de Jésus Christ, peut donner la paix du cœur et l'ouvrir à l'amour. Combien de pauvres dont la vie est riche. C'est le constat que font ceux qui vont rencontrer des peuples en des pays en voie de développement, comme on appelle cela. Pauvres de biens, oui, mais riches de relations et d'entraide. Et l'accueil de l'autre est un devoir premier ... Là, oui, Dieu, le vrai, est présent et il prend soin d'eux ! Ces gens, il faut les aider, certes, mais pas en les engonçant dans nos habits de consommation et de riches selon le monde. La vraie richesse est toute intérieure. Ne leur volons pas ce trésor ! D'ailleurs nous en sommes nous-mêmes cohéritiers : "Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ." (Mt 13, 44) Ne s'agirait-il pas du champs de ton cœur ? A chacun de chercher et de creuser !

vendredi 22 juin 2012



 Parole du jour
Mt 6, 19-23
Vendredi 18 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :

« Ne vous faites pas de trésors sur la terre,
là où les mites et la rouille les dévorent,
où les voleurs percent les murs pour voler.

Mais faites-vous des trésors dans le ciel,

là où les mites et la rouille ne dévorent pas,
où les voleurs ne percent pas les murs pour voler.

Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur.
La lampe du corps, c'est l'œil.
Donc, si ton oeil est vraiment clair,
ton corps tout entier sera dans la lumière ;

mais si ton oeil est mauvais,

ton corps tout entier sera plongé dans les ténèbres.
Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres,
quelles ténèbres y aura-t-il !
L'homme est plus que son corps. Il est intériorité. Il a une âme dit-on. Mais il a aussi un "esprit". Il est corps, âme et esprit. Le feu de la vie, la vraie, vient de cette dernière dimension :"l'esprit". C'est le centre, la dimension du lien avec Dieu : "L'Esprit-Saint se joint à notre 'esprit' pour attester que nous sommes enfants de Dieu" écrit St Paul. L'homme n'est pas seulement de la terre et il ne doit pas imprimer sa vie dans la terre. S'il le fait, il retombe dans la poussière. L'humain est du ciel et a vocation d'imprimer le ciel qui est au plus profond de son être dans et sur la terre : "Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel" (Notre Père) Le corps est appelé à rendre visible à l'extérieur cette réalité intérieure qu'on appelle "ciel". Il est comme la lampe qui porte la lumière et en devient toute lumineuse, et qui éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Notre conscience, éclairée par l'Évangile et par la foi, nous indique le chemin ...

Parole du jour
Mt 6, 7-15
Jeudi 21 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
Lorsque vous priez,
ne rabâchez pas comme les païens :
ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas,
car votre Père sait de quoi
vous avez besoin avant même
que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ;
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes,
comme nous les avons remises nous-mêmes
à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes,
votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes,
à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes.

Le "Notre Père" est la prière chrétienne par excellence. La seule que Jésus nous a laissé. C'est à la fois "Sa" prière et la "notre". Nous ne pouvons la dire seul ... nous ne pouvons la dire que dans l'Esprit-Saint, sinon elle n'est qu'une récitation stérile. La dire dans l'Esprit-Saint, avec le cœur, c'est prier en communion avec l'unique Fils, Jésus notre frère. Aussi disons-nous : "Notre Père ..." Et ce "Notre" englobe également tous ceux qui baptisés au nom du Fils unique, ont "revêtu le Christ" (rituel du baptême). Et au-delà, tous ceux qui, créés dans le Fils, à l'Image de Dieu, n'ont pas conscience d'être les enfants du Père, mais le sont fondamentalement. A nous qui nous disons "chrétien" d'être leur conscience en priant en leur nom également et en les portant dans notre prière. L'Église est catholique, c'est-à-dire "universelle". A l'image de Dieu, elle ne laisse personne sur le bord du chemin ...
 
Nous pourrions paraphraser le Notre Père comme suit :
 
Toi qui es notre Père en Jésus, ton Fils Unique et notre Frère,
Nous te reconnaissons comme l'Unique Dieu : Amour et Lumière
Que ta Présence en nous unifie tout notre être,
Qu' Elle se dise à travers notre vie ...
Que celle-ci soit conforme à l'aspiration  d'amour
que tu as inscrite au plus intime de nos cœurs.

Donne-nous d'écouter ta Parole de vie et de la mettre en pratique,
D'aimer sans mesure comme tu nous as sauvés en ton Fils
mort pour nous sur la Croix dans le Pardon.
Garde-nous de tous chemins contraire à notre aspiration profonde
Et délivre-nous de celui qui veut nous détourner de Toi.
Amen

dimanche 17 juin 2012

Parole du jour
Mc 4, 26-34
Dimanche 17 juin

Parlant à la foule en parabole,
Jésus disait :
« Il en est du règne de Dieu
comme d'un homme
qui jette le grain dans son champ :
nuit et jour,
qu'il dorme ou qu'il se lève,
la semence germe et grandit,
il ne sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe,
puis l'épi, enfin du blé plein l'épi.
Et dès que le grain le permet,
on y met la faucille,
car c'est le temps de la moisson. »

Jésus disait encore :
« A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ?
Par quelle parabole allons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde ;
quand on la sème en terre,
elle est la plus petite de toutes les semences du monde.
Mais quand on l'a semée,
elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ;
et elle étend de longues branches,
si bien que les oiseaux du ciel
peuvent faire leur nid à son ombre. »

Comme les aliments qui nourrissent notre corps et le garde en vie sans que nous nous en soucions, la Parole de Dieu manduquée, c'est-à-dire assimilée comme la nourriture, se développe en nous et donne vie à notre intériorité sans même que nous en ayons conscience. C'est au fruits qui se donnent à travers nos pensées, paroles, comportements, que son action se révèle et le changement lent mais sûr, nous éblouit : "La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission". (Is 55, 10-11) C'est qu' "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur ..." (He 4, 12) La Parole, dans le secret du cœur, accomplit son œuvre de libération et de guérison et restaure l'œuvre de Dieu que nous sommes, en nous conduisant, dans le temps, à notre plein accomplissement, à faire de nous un "grand arbre". Il est bon de prendre conscience que la Parole en nous, à l'instant où je parle, "accompli sa mission" dans le secret et le silence, si du moins, nous en avons accueilli la semence ...

samedi 16 juin 2012

Fête du Cœur immaculée de Marie
Lc 2, 41-51
(Samedi 16 juin)

Chaque année, les parents de Jésus allaient
à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans,
ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine,
le jeune Jésus resta à Jérusalem
sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route,
ils firent une journée de chemin
avant de le chercher
parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas,
ils revinrent à Jérusalem
en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours
qu'ils le trouvèrent dans le Temple,
assis au milieu des docteurs de la Loi :
il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient
sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits,
et sa mère lui dit :
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?
Vois comme nous avons souffert
en te cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit :
« Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ?
Ne le saviez-vous pas ?
C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth,
et il leur était soumis.
Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

Le cœur, dans la Bible, c'est la Personne en ce qu'elle a de plus profond, de plus intérieur. Marie a laissé jaillir la Source en son cœur, en sa Personne, et le Souffle de Dieu, l'Esprit-Saint, a imprimé en elle la Parole de Dieu à qui elle a donné chair : "Elle conçut du St Esprit". "Et la Parole s'est faite chair". A la différence d'Ève, Marie, demeurera ancrée dans la Parole de Dieu, dans le cœur à cœur avec Dieu ... Elle sera la première disciple de son Fils. En Lui, elle est devenue Mère universelle : "Voici ton Fils." dit Jésus en lui montrant St Jean qui symboliquement nous représente tous, au pied de la croix, et il dit à chacun de nous : "Voici ta Mère."
Marie est comparée à un astre
"Et le nom de la vierge était Marie" (Lc 1,27).
Disons quelque chose aussi sur ce nom, qui est interprété :

"Etoile" de la mer
et qui convient à merveille à la mère restée vierge.

Oui, on la compare à un astre, et rien de plus juste :

comme l'astre, sans être altéré, émet son rayon,
ainsi, sans lésion intime, la Vierge met au monde son Fils.
Le rayon n'amoindrit pas la clarté de l'astre,
p
as plus que le fils ne diminue l'intégrité de la vierge.
Oui, elle est cette noble étoile issue de Jacob

dont les rayons illuminent l'univers entier,
dont la splendeur étincelle sur la cime
et pénètre jusqu'aux ombres profondes,
dont la chaleur répandue sur la terre
réchauffe les âmes plus que les corps,
mûrit les vertus et consume les vices.
Elle est cette brillante et merveilleuse étoile

qui se lève, glorieuse et nécessaire
au-dessus de cet océan immense,

dans la splendeur de ses mérites et de ses exemples.

Dans la tempête, regarde l'étoile, invoque Marie !

O toi, qui que tu sois,
qui dans cette marée du monde,
te sens emporté à la dérive parmi orages et tempêtes,
plutôt que sur la terre ferme,
ne quitte pas les feux de cet astre.
Si tu ne veux pas sombrer dans la bourrasque.
Quand se déchaînent les rafales des tentations,

quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité,
regarde l'étoile, appelle Marie !
Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues,

regarde l'étoile, crie vers Marie !
Si la colère ou l'avarice,

si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme,
regarde vers Marie !
Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes,

honteux des souillures de ta conscience,
terrorisé par la menace du jugement,
tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse,
par l'abîme du désespoir,
pense à Marie.

Dans les dangers, dans les angoisses,

dans les situations critiques,
pense à Marie, crie vers Marie !
Que son nom ne quitte pas tes lèvres,

qu'il ne quitte pas ton cœur,
et pour obtenir la faveur de ses prières,
ne cesse d'imiter sa vie.

Fais ta propre expérience de Marie !

Si tu la suis, point ne t'égares.
Si tu la pries, point ne désespère.

Si tu la gardes en pensée, point de faux pas.

Qu'elle te tienne, plus de chute.

Qu'elle te protège, plus de crainte.

Sous sa conduite, plus de fatigue.

Grâce à sa faveur, tu touches au port.

Et voilà comment ta propre expérience
te montre
combien se justifie la parole :
Le nom de la Vierge était Marie (Lc 1, 27).

Saint Bernard (+ 1153)

vendredi 15 juin 2012

Sacré-Cœur de Jésus
Jn 19, 31-37
Vendredi 15 juin
 
Jésus venait de mourir. Comme c'était le vendredi,
 il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat 
(d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). 
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate 
 qu'on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, 
puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus. 
Quand ils arrivèrent à celui-ci,
 voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, 
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; 
et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau.
Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. 
(Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.)
Tout cela est arrivé afin que cette parole 
de l'Écriture s'accomplisse : 
Aucun de ses os ne sera brisé.
Et un autre passage dit encore : 
Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé.

Le Sacré-Cœur est une dévotion au Cœur de Jésus-Christ, en tant que symbole de l'amour divin par lequel le Fils de Dieu a pris la nature humaine et a donné sa vie pour les hommes.
« ... un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau.». Jésus veille sur chacune de nos vies, il veut prononcer sur chacun de nous une Parole d’amour. Si nous sommes présent à cet amour, Jésus se réjouit,  il nous ouvre son cœur. Nous découvrons alors qu’il est toujours avec nous, c’est sa joie ...
Nous pourrions dire : « Oui, Jésus m’aime ! Mais mon chemin n’est pas facile ! » Il le sait et veut l'assumer avec moi. C'est pour cela qu'Il a pris notre Humanité et a vécu notre Histoire depuis la conception jusqu'à la mort. Il a voulu que notre histoire à chacun soit habité par la sienne, par sa Présence incarné. Notre chemin de croix, Jésus le connaît de l’intérieur, il l'a vécu dans toute sa réalité, parfois insoutenable, en a raclé le fond jusqu'à en épouser les moindres méandres ... Les pensées du cœur de Dieu sont des pensées d'amour et ne restent pas sans effet : « Comme la pluie et la neige descendent du ciel et n’y reviennent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et fait germer, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui a faim, ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche : elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que je désire, sans avoir réalisé ce pour quoi je l’ai envoyée » (Is 55, 10-11)

"Savez-vous bien que vous avez deux cœurs,
un grand et un petit ?
Celui-ci, le petit, est le vôtre,
mais le grand est celui de notre bon Sauveur,
qui est encore le vôtre,
puisque le Père éternel vous l'a donné
et que Lui-même s'est donné à vous.
Or, c'est par cet adorable Cœur qu'il faut aimer Dieu,
car que pouvez-vous faire avec votre petit cœur ?
Dorénavant, dites donc :
"Mon Dieu, je vous aime,
mais avec et de tout mon grand Cœur ..."
(St Jean Eudes)

C'est aussi avec ce grand Cœur ... "qui est notre", que nous devons apprendre à aimer notre prochain "comme Jésus nous a aimé" ...

jeudi 14 juin 2012

Parole du jour
Mt 5, 20-26
Jeudi 14 juin
Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait :
« Je vous le déclare :
Si votre justice ne surpasse pas
celle des scribes et des pharisiens,
vous n"entrerez pas dans le Royaume des cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens :
Tu ne commettras pas de meurtre,
et si quelqu'un commet un meurtre,
il en répondra au tribunal.
Eh bien moi, je vous dis :
Tout homme qui se met en colère
contre son frère en répondra au tribunal.
Si quelqu'un insulte son frère,
il en répondra au grand conseil.
Si quelqu'un maudit son frère,
il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter
ton offrande sur l'autel,
si, là, tu te souviens que ton frère
a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande là, devant l'autel,
va d'abord te réconcilier avec ton frère,
et ensuite viens présenter ton offrande.
Accorde-toi vite avec ton adversaire
pendant que tu es en chemin avec lui,
pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge,
le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas
avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.

La colère est une passion de l’âme qu’il n’est pas toujours facile de juguler ; l’insulte peut encore être l’expression d’un mouvement impulsif ; mais la malédiction est un acte délibéré, et qui de plus prend le contre-pied de la parole de bénédiction que Dieu prononce sur ses enfants, « sur les bons comme sur les méchants ». C’est parce qu’il s’oppose au Dieu d’amour, que celui qui maudit son frère se condamne lui-même aux flammes dévorantes de la haine, c'est-à-dire qu'il se met lui-même dans le malheur et le mal-être ... La malédiction est une "diction malé", une "parole de mal" dite contre quelqu'un et une parole de mal est destructrice pour la personne contre qui elle est proférée et pour celui qui la profère. Elle n'est pas seulement dite par la bouche, mais aussi par la pensée et par le comportement ... La bénédiction est une "Parole de bien" qui construit et donne la vie. Comment se dire en communion avec Dieu qui n'est que bénédiction si on ne l'est avec son frère ? ... "Celui qui dit j'aime Dieu et qui a de la haine contre son frère est un menteur ..." (1 jn 2, 11)

mercredi 13 juin 2012

Parole du jour
Mt 5, 17-19
Mercredi 13 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu
abolir la Loi ou les Prophètes :

je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis :
Avant que le ciel et la terre disparaissent,
pas une lettre, pas un seul petit trait
ne disparaîtra de la Loi
jusqu'à ce que tout se réalise.

Donc, celui qui rejettera
un seul
de ces plus petits commandements,
et qui enseignera aux hommes à faire ainsi,

sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux.
Mais celui qui les observera
et les enseignera sera déclaré granddans le Royaume des cieux.

L'Icône de la Transfiguration montre Jésus entouré de Moïse représentant la "Loi" et d'Élie représentant les "prophètes". Jésus est au centre car c'est en Lui que la Loi et les prophètes trouvent leur accomplissement.
- La Loi dont le corps est cette histoire du peuple hébreu que nous raconte les cinq premiers livres de la Bible (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome) et qui nous relate la fondation du Peuple en Abraham, la traversée de la mer rouge, les quarante ans au désert ... L'âme avec ces "dix Paroles de vie" que nous appelons les dix commandements et qui sont un chemin d'humanité dans le respect de Dieu et d'autrui. L'esprit (le coeur) avec ce commandement essentiel que Jésus relèvera à plusieurs reprises : "Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son corps (Dt 6, 5) et son prochain comme soi-même.(Lév 19, 18)" (Mc 12, 28-31).
- Les prophètes dont la mission est de ramener le peuple égarer vers la Loi qui est porteuse de vie et chemin d'accomplissement pour l'humanité ...
En Jésus, le Fils de Dieu qui a pris notre Humanité, la Loi et les prophètes ont justement été pleinement accomplis. "Voici l'Humain" dira prophétiquement Pilate en montrant Jésus couronné d'épines, à la foule meurtrière. Et le dernier mot de Jésus sera : "c'est accompli !". Aussi est-il "le chemin, la vérité et la vie." (Jn 14,6) Et désormais, c'est Lui qu'il faut "écouter" pour vivre cet accomplissement de la Loi et des prophètes. Dans le récit de la Transfiguration, la voix du Père se fait entendre : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le !" (Mc 9, 2-10) Il est la Thora (Loi) incarné et accomplie en notre Humanité.

dimanche 10 juin 2012

Parole du jour
Mt 5, 13-16
Mardi 12 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :

« Vous êtes le sel de la terre.

Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ?
Il n"est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent.
Vous êtes la lumière du monde.

Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.

Et l'on n'allume pas une lampe

pour la mettre sous le boisseau ;

on la met sur le lampadaire,
et elle brille
pour tous ceux qui sont dans la maison.

De même, que votre lumière brille
devant les hommes :

alors en voyant ce que vous faites de bien,

ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.


« Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde ». Nous ne sommes pas simplement « sel » et « lumière » mais « le » sel de « la terre » et « la » lumière « du monde ». Ces paroles du Seigneur Jésus sont celles d’un envoi en mission. Etre et agir chrétien se retrouvent ainsi liés, le second ne se révélant tel que dans la mesure où il découle du premier.
Par l’emploi des articles définis, ces paroles nous révèlent aussi que cette mission de « saler » et d’« illuminer » le monde est propre à chacun de nous et que personne ne l’accomplira à notre place. Elles sont donc une invitation à porter de façon responsable notre identité personnelle de chrétien.
Etre le sel de la terre c’est améliorer la « saveur » de l’histoire des hommes, tout particulièrement en vivant des trois vertus théologales que nous avons reçues le jour de notre baptême. Ce qui nous vient de Dieu nous rend toujours plus homme, car toujours plus à son image et à sa ressemblance. Par la foi, l’espérance et la charité, nous sommes donc appelés à illuminer et humaniser un monde qui vit dans la nuit de la défiance, du désespoir et de l’indifférence.
Enfin, la « lumière » que le Christ nous invite à faire resplendir aux yeux de tous est celle de la flamme de l’Esprit Saint dont nous avons reçu la marque au baptême et qui désormais habite en nos cœurs (cf. 2 Co 1, 22).
Que ce même Esprit Saint nous enseigne comment professer notre foi, faire don de notre amour et communiquer notre espérance à notre monde. (F. Elie)

Parole du jour
Mt 5, 1-12
Lundi 11 juin

Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait,
il gravit la montagne. Il s'assit,
et ses disciples s'approchèrent.

Alors, ouvrant la bouche,
il se mit à les instruire. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur :
le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux :
ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent :
ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice :
ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux :
ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs :
ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix :
ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice :
le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte,
si l'on vous persécute
et si l'on dit faussement toute sorte de mal
contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse,
car votre récompense sera grande dans les cieux !
C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes
qui vous ont précédés.
»

Lire ces béatitudes avec le cœur laisse se dessiner un visage, celui de Jésus lui-même :

- Jésus pauvre de cœur. Tout ce qu'il a dit et fait, il l'a reçu d'un autre : le Père.
- Jésus, doux et humble de cœur dont le joug est aisé et le fardeau léger ...
- Jésus qui a pleuré sur Jérusalem en voyant celle-ci esclave du mal, un mal qui le conduira à la croix ...
- Jésus affamé et assoiffé de Justice, lui qui n'a cherché que la libération des rejetés, s'asseyant à la table des pécheurs, conversant avec les païens et hérétiques, guérissant les malades ...
- Jésus miséricordieux, la croix en sera le signe définitif ...
- Jésus au cœur pur, lui qui était (qui est) sans péché et qui ne désirait pour les autres que cette pureté du cœur, source de vie ...
- Jésus artisan de paix qui jusqu'au bout appellera l'homme à la conversion : "C'est ma Paix que je vous laisse, c'est ma Paix que je vous donne."
- Jésus persécuté, insulté, flagellé, crucifié, donnant librement sa vie pour sauver la vie de ceux-là-mêmes qui le crucifiaient ...
- Jésus qui au cœur même de la souffrance exultait intérieurement de joie car son cœur était dans la paix et qu'il accomplissait l'œuvre définitive de l'Amour.

Oui, bienheureux Jésus qui nous a montré tant d'amour, tout l'amour ... jusqu'au bout ! En hébreu, ce mot bienheureux est à traduire par "En marche". Ceci nous concerne. Le chemin nous est tracé ... et une voix nous appelle : "Toi, suis-moi !"

Solennité du St Sacrement du Corps et du Sang
de Notre Seigneur Jésus-Christ

Parole du jour
1 Co 11, 23-26
Dimanche 10 juin
 
Pendant le repas, 
Jésus prit du pain, prononça
 la bénédiction, le rompit, et le leur donna, en disant : 
« Prenez, ceci est mon corps. »
Puis, prenant une coupe et rendant grâce, 
il la leur donna, et ils en burent tous.
Et il leur dit : « Ceci est mon sang,
 le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude.
Amen, je vous le dis : 
je ne boirai plus du fruit de la vigne, 
jusqu'à ce jour où je boirai 
un vin nouveau dans le royaume de Dieu. »
Après avoir chanté les psaumes,
 ils partirent pour le mont des Oliviers.
Voici le Sacrement de la Présence Réelle et Sacramentelle de Jésus Christ. Il ne s'agit pas bien évidemment de la Présence physique. C'est Jésus ressuscité et glorifié qui se donne à nous concrètement dans le pain devenu son Corps et le vin son Sang, dans l'acte du don total de sa vie librement donnée pour nous : "Ayant aimé les siens, il les aima jusqu'au bout". L'Eucharistie est le Sacrement de l'Amour et donc le Sacrement de notre Salut. C'est l'Amour qui donne le Salut, qui donne Vie. Ce mot Salut signifiant libération et guérison (intérieures), santé de l'être. Comme il faut nourrir notre corps pour vivre physiquement, il nous faut nourrir notre âme, notre cœur, pour que se déploie notre intériorité. Notre vie essentielle n'est pas extérieure mais intérieure : "Si l'être extérieur se détériore, écrit St Paul, l'être intérieur se renouvelle de jour en jour." Et Jésus, dans l'Évangile selon St Jean : "Celui qui mange ma chair et boit mon Sang à la vie éternelle". La vie éternelle étant l'accomplissement de notre vie intérieure dans la Communion avec Dieu en Jésus-Christ. Accomplissement dont la grâce se répercute sur toutes les dimensions de notre être : corps, âme et esprit. St Paul écrit dans la 2ème lettre aux Thessaloniciens : "Que tout votre être, corps, âme et esprit, soient rendu saint par l'Avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ ..." La Communion au Corps et au Sang du Christ est cet "Avènement" qui nourrit notre sanctification en nous unissant sacramentellement au Christ.