samedi 4 juillet 2009

Parole du jour
(Samedi 04 juillet)
(Mt 9, 14-17)

Les disciples de Jean Baptiste
s'approchent de Jésus en disant :

« Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas,
alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? »
Jésus leur répondit :
« Les invités de la noce
pourraient-ils donc faire pénitence

pendant le temps où l'Époux est avec eux ?
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé,
et alors ils jeûneront.
Et personne ne coud une pièce d'étoffe neuve
sur un vieux vêtement ;

car le morceau ajouté tire sur le vêtement
et le déchire davantage.
Et on ne met pas du vin nouveau
dans de vieilles outres ;

autrement les outres éclatent,
le vin se répand, et les outres sont perdues.
Mais on met le vin nouveau
dans des outres neuves,

et le tout se conserve. »

Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l'Époux est avec eux ? Tant qu'ils ont l'Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. » A plusieurs reprises, l’Ancien Testament présente Dieu comme l’époux d’Israël, généralement dans des promesses à venir. Dans Isaïe nous lisons ces paroles : « Ton créateur est ton époux, Yavhé Sabbaot est son nom, le Saint d’Israël est ton rédempteur, on l’appelle le Dieu de toute la terre. » (Is 54 , 5)

Avec la venue dans notre chair du Verbe de Dieu, ces Noces tant attendues entre Dieu et son peuple se sont enfin réalisées, étendues même jusqu’à l’humanité tout entière. Pour mieux faire comprendre aux Pharisiens la grandeur de ces Noces, Jésus va développer deux métaphores. Tout d’abord, celle du vieux vêtement, que l’on ne peut rapiécer avec un bout de tissu neuf sous peine de le voir se déchirer davantage. Ensuite, celle du vin nouveau que l’on ne peut mettre dans de vieilles outres sous peine de les voir éclater. Qu’est-ce à dire ? En fait, Jésus utilise ces images pour nous faire comprendre que la nouveauté que lui, l’Epoux, est venu apporter ne peut être comparée à un bout de tissu neuf venant se greffer sur une humanité déchirée par le péché, ni à du vin nouveau introduit dans les vieilles outres d’une humanité fragilisée par ses égarements loin de son Dieu. C’est bien plus que cela.

En Jésus-Christ, la grâce de Dieu n’est pas venue recoller des morceaux cassés. Elle est venue tout changer. Sa puissance est telle qu’il ne pouvait en être autrement. Voilà le véritable sens du salut : être totalement transformé, renouvelé, recréé à l’image et la ressemblance de Dieu. Voilà le fruit des Noces de l’Agneau de Dieu avec l’humanité, avec tout homme. Désormais unis au Fils de Dieu, nous sommes devenus enfants du Père et nous communions à la vie divine trinitaire : "Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ." (Rituel du Baptême) (F. Elie)
( Noces de Cana)

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