vendredi 9 juillet 2010

Parole du jour
Mt 10, 16-23
Vendredi 9 juillet

Jésus disait aux douze Apôtres : «
Vous serez traînés devant des gouverneurs
et des rois à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas
pour savoir ce que vous direz
ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez,
c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous."

Il y a bien des tribunaux. Celui de notre conscience. Il est sûr que nous sommes pécheurs et que nos pensées, paroles ou comportements ne sont pas toujours à la hauteur de notre dignité d'êtres créés à l'Image de Dieu. Mais attention à ne pas nous laisser submerger par la culpabilité, le scrupule et un remord morbide. Car alors, c'est nous-mêmes qui nous faisons juge de nous-mêmes, en nous représentant le courroux d'un dieu qui n'existe pas. Je ne me pardonne pas d'être comme je suis. La maladie de perfectionnite est proche de l'orgueil. Nous sommes pécheur, certes, et Dieu le sait. Et il nous faut tout faire pour éviter le péché ... mais nous péchons : "Si notre cœur nous condamne, écrit St Jean, Dieu est plus grand que notre cœur ..." Et le prophète Isaïe : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Voici la condamnation : "le Salut". Et ce "Salut", c'est Quelqu'un, Jésus Lui-même dans l'acte du don total de sa Vie : "Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger (condamner) le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui." (Jn 3) Notre Foi doit prendre racine dans cet Évènement inouï qui est pour nous un Avènement, celui du Salut dans toutes les dimensions de notre être. Si nous vivons ainsi greffés sur Lui, nous connaîtrons certes la contradiction et nous seront parfois acculés aux jugements des hommes pour ce qui est de notre foi, mais décentrés de nous-mêmes et de notre "petit moi"en recherche de perfection et de reconnaissance, nous laisserons l'Esprit-Saint jaillir du plus profond de nous-mêmes et nous inspirer les bonnes pensées et paroles, les bons comportements qui conviennent, et nous serons dans la Paix.

La Pureté du cœur selon St François d'Assise

- Sais-tu, frère Léon, ce qu'est la pureté du cœur ?
- C'est de ne pas avoir de faute à se reprocher, répondit Léon sans hésiter.
- Alors, je comprends ta tristesse, lui dit St François. Car on a toujours quelque chose à se reprocher….. Ah, crois-moi, ne te préoccupe pas tant de la pureté de ton âme. Tourne ton regard vers Dieu. Admire-le. Réjouis-toi de ce qu'il est, lui, toute sainteté. Rends-lui grâce à cause de lui-même. C'est cela, petit frère, avoir le cœur pur. Quand tu es tourné vers Dieu, ne fais pas retour sur toi-même. Ne te demande pas où tu en es avec Dieu. La tristesse de se découvrir pécheur est un sentiment trop humain. Il faut élever ton regard plus haut. L'immensité de Dieu et sa splendeur. Le cœur pur est celui qui ne cesse d'adorer le Seigneur vivant et vrai. Il peut, au milieu de toutes ses misères, vibrer à l'éternelle innocence et à l'éternelle joie de Dieu. Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé. IL LUI SUFFIT QUE DIEU SOIT DIEU. Dieu devient alors l'azur de son âme. La sainteté n'est pas un accomplissement de soi, ni une plénitude que l'on se donne. Elle est d'abord un vide que l'on accepte et que Dieu vient remplir, dans la mesure où l'on s'ouvre à sa plénitude.

Évangéliser un homme, c'est lui dire : Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement et se comporter avec cet homme de telle manière qu'il découvre qu'il y a en lui quelque chose de plus grand que ce qu'il pensait. C'est cela, lui annoncer la Bonne Nouvelle. Tu ne peux le faire qu'en lui offrant ton amitié, réelle, désintéressée, faite de confiance et d'estime. (Eloi Leclerc : "Sagesse d'un pauvre".)

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