mercredi 8 avril 2009

Parole du Jour
(Mercredi 8 avril)
(Is 50, 4-8)

Dieu mon Seigneur
m'a donné le langage d'un homme

qui se laisse instruire,

pour que je sache à mon tour

réconforter celui qui n'en peut plus.

La Parole me réveille chaque matin,

chaque matin elle me réveille

pour que j'écoute comme celui qui se laisse instruire.

Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille,

et moi, je ne me suis pas révolté,

je ne me suis pas dérobé.

J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,

et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe.

Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats.

Le Seigneur Dieu vient à mon secours ;

c'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,

c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme pierre :

je sais que je ne serai pas confondu.

Il est proche, celui qui me justifie.


Nous continuons aujourd'hui de contempler le "Serviteur", lui qui se reçoit d'un autre comme Jésus se reçoit du Père. L'instruction reçue lui donne à son tour de "réconforter". C'est donc aussi ce que le Père fait pour nous ... "Le réconfort". A chaque instant, Dieu me réconforte.
Le "Serviteur" est habité par la Parole. Il est devenu "la Parole" ! Et s'il n'est pas atteint par les outrages, c'est parce que sa vie, "librement" il la donne pour notre réconfort. Non qu'il ne ressent la douleur, mais celle-ci ne peut le terrasser dans sa Personne. Comme lorsqu'il marchait sur la mer alors qu'il aurait dû être englouti par celle-ci. La mer symbolique dans la culture de Jésus, des force infernales. Ajusté sur l'Amour, il est rendu Juste, et en sa Personne, il nous ajuste et nous justifie en nous rendant à l'Amour. Nous sommes invités, par Lui et en Lui, quelques soient les circonstances de nos vies, à marcher avec Lui sur la mer. Un appel à la confiance : "N'ayez pas peur !"
("Le Christ aux outrages" de Philippe de Champaigne (XVIIè))