mardi 25 septembre 2012

 Parole du jour
Lc 8, 19-21
Mardi 24 septembre

La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu'à lui à cause de la foule. On le fit savoir à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. » Il leur répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. » 

Il y a la chair et le coeur. La famille selon la chair et celle selon le coeur. Sachant que dans la culture de Jésus qui est une culture de l'oralité, le coeur c'est la mémoire, la bibliothèque. La Parole s'engrange dans le coeur qui en est le réceptacle. Il est la source d'où rayonne la vie qui jaillit de la Parole de Dieu reçue et vécue. Aussi entre Jésus qui annonce et enseigne la Parole et Jésus qui l'accomplit, il n'y a pas de distance. Il incarne la Parole. Il est Lui-même la Parole. Aussi celui qui accueille cette Parole et en vit, donne naissance à celle-ci et donc à Jésus dans son coeur et dans sa propre vie et devient ainsi comme sa mère. Et tous ceux qui prennent ce chemin d'accueillir la même Parole de Dieu pour qu'elle ensemence leur coeur et y porte du fruit, sont frères et soeurs de Jésus. Sa famille pouvait d'ailleurs l'être  selon la chair et selon le coeur. A nous de comprendre l'importance de s'imprégner de l'enseignement que Jésus nous donne par sa Parole et par sa Vie. La "lectio Divina" est là pour accomplir cette transformation intérieure. Combien nous lisons facilement des revues et même des livres sans intérêt et oublions les Evangiles et autres textes de la Bible, en particulier du Nouveau Testament, qui illumine et donne la Vie ! Nous sommes compliqué, ayant bien du mal à suivre le chemin de ce qui est fondamentalement bon pour nous et par le fait même pour les autres, puisque notre transformation les atteindra pour le meilleur.

lundi 24 septembre 2012

Parole du jour
Lc 8, 16-18
Lundi 24 septembre

Comme la foule se rassemblait autour de Jésus, il disait en parabole : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne la met en dessous du lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra encore, et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir. » 

Jésus est "la Lumière qui éclaire tout homme venant dans le monde", (Jn 1, 9) "la Lumière qui luit dans les ténèbres et que les ténèbres ne peuvent éteindre" (v. 5). "Qui le suit, dit-il ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la Lumière de la Vie. (Jn 8, 12)" Suivre Jésus, c'est marcher dans la lumière, devenir "lampadaire", "porteur de la lumière", ce qui revient à dire "porteur du Christ" Lui-même et donc ne pas avoir peur d'en être les témoins. Notre vie doit correspondre à notre Foi. Combien de "martyrs" (le mot signifie "témoins") sont aujourd'hui encore porteurs de la Lumière ? ... leurs témoignages traversent les siècles ! C'est notre mission aujourd'hui : témoigner de notre Foi par une vie conforme à celle de Jésus, à son enseignement. Ce dont nous témoignons alors, c'est d'un Amour au maximum, celui de Dieu tel que nous l'a révélé Jésus par sa propre vie donnée.

dimanche 23 septembre 2012

 Parole du jour
Mc 9, 30-37
Dimanche 23 septembre

Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger.

Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »

La Parole de Jésus n'est pas facile à entendre.Il en est ainsi dans cet Evangile. Les disciples préfèrent parler d'un sujet qui préoccupe leur égo : " ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand." Bien loin de l'annonce de Jésus qui est justement une mort de l'égo : "être livré aux mains des hommes, tué ..." Leur rêve, c'est d'avoir la meilleure place, de briller aux yeux des hommes, d'être le plus grand. Jésus a vraiment un don pour briser les rêves. Pour lui, "être le plus grand" c'est : " être le dernier de tous et le serviteur de tous. " Pour l'homme pécheur, c'est pas la gloire ! Mais pour Dieu, il n'y a pas d'autre gloire que celle-là. Elle nous est révélée dans la croix qui est le sommet du véritable Amour : Jésus considéré comme un moins que rien, humilié et trahi, sauve l'humanité. C'est l'Amour qui le conduit à ce dessaisissement de sa vie pour que jaillisse la Vie au coeur de l'Homme. Le replis sur soi n'apporte que la mort. A sa suite, aimons la vie et donnons la Vie, il nous en montre le chemin ... Il est le Chemin !

samedi 22 septembre 2012

 Parole du jour
Lc 8, 4-15
Samedi 22 septembre

Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole : « Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé. Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité. Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l'ont étouffé. Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »

Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole. Il leur déclara : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre.

Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la parole de Dieu. Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d'être sauvés. Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent. Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité. Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole dans un coeur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance. »

Dieu ne donne pas aux uns et pas aux autres. Ils donne à tous car il ne fait pas acception des personnes. Il aime chacun d'un amour éternel. Donc du coté de Dieu, tout est donné. La Croix en est la révélation : le sommet de l'Amour et du Don. Mais il ne peut obliger qui que ce soit à recevoir ce qu'il donne. L'homme n'est pas un robot, il a son "libre arbitre" et Dieu respecte ses choix. Et donc il lui revient d'accueillir ou non ce qui lui est offert. Les deux voies, l'une, par l'accueil du "Don", qui conduit à la vie et l'autre, par le rejet, à l'enfermement. ... C'est ce qui est dit dans la Parabole. La semence, la Parole, est semée dans toutes les terres, dans tous les coeurs, et chacun la reçoit comme il le veut ... comme il l'entend. Parfois le sol est pierreux, d'autres fois épineux etc ... et parfois "bonne terre". A chaque fois la Parole porte un fruit où non selon l'état du sol, du coeur et son attente. Il est bon de travailler  à ce que notre coeur soit bon et généreux pour accueillir la Parole ... Or la Parole ce n'est pas quelque chose, c'est Quelqu'un : Jésus Lui-même !


vendredi 21 septembre 2012

 Parole du jour
Mt 9, 9-13
Vendredi 2I septembre

 Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.

Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

A le regarder de l'extérieur, voici un homme peu fréquentable, un collabo, un homme à la solde des romains ... Il perçoit l'impôt et en garde dans sa poche. Mais Jésus lui, voit l'intérieur. Il sait que la conscience de Matthieu n'est pas au beau fixe, que son comportement a creusé une brèche dans son coeur. Un mal-être l'habite qui prépare un changement possible, une conversion. Jésus le vit ! L'appel de Jésus va le faire passer de la position assise où il est bloqué sur son siège, à la position debout : "L'homme se leva." "Anasthas" en grec, est l'un des terme mot pour  signifier la Résurrection. Jésus le fait passer de la mort à la vie par sa Parole et sa Présence, par son regard. La lumière pénètre par la brèche et éclaire toute la maison. Un amour qui libère,  la Paix retrouvée. Il le suit !
Cette expérience, Matthieu ne peut la garder pour lui. La rencontre de Jésus pousse au témoignage et à la mission. Il veut que ses amis, publicains et pécheurs, connaissent Jésus et fassent l'expérience de sa Présence, de son amour et de la Paix. Les pharisiens blindés dans leur suffisance et qui se croient "justes" restent en dehors de la rencontre et de la Lumière ... ils sont du "monde". Matthieu, lui, à trouvé le "Royaume" et veut le faire découvrir : "Je suis venu appeler non pas ceux qui se croient jutes, mais ceux qui se savent pécheurs et aspirent à  la délivrance."

jeudi 20 septembre 2012

 Parole du jour
Lc 7, 36-50
Jeudi 20 septembre

Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. — Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante. Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. — Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser mes pieds. Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds.  Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. »
Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »

La sainteté n'est pas la perfection. S'il en était ainsi, très vite l'orgueil prendrait le dessus : l'être humain se ferait comme trop souvent il le fait l'égal de Dieu. Le donnant-donnant. Or la vie nous la recevons de Lui comme la sainteté. Lui seul est Saint. Et lorsque Jésus nous demande "d'être parfait comme notre Père Céleste est parfait" (Mt 5, 48) , il nous appelle à la miséricorde et à l'amour : "Vous donc soyez miséricordieux comme votre Père céleste est miséricordieux." (Lc 6, 36) Et il ajoute : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés, ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés, pardonnez et vous serez pardonnés." (v. 37-38) Voilà en fait la vraie perfection qui s'apparente alors à l'amour qui en est la Source et le moteur ... En ce sens, le pharisien n'était pas parfait comme il pensait l'être avec toutes ses pratiques et sa suffisance. Il  savait reconnaître le péché des autres sans distinguer d'ailleurs entre la personne et son péché mais pas le sien. Pour cette raison, le pardon ne pouvait accomplir son oeuvre de salut en lui.  Quand à la femme :  "Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. " La reconnaissance de son péché et la joie de la libération a mis dans son coeur "son grand amour". Et désormais elle n'est plus centrée sur son "égo", mais sur la Personne de Jésus dans une confiance qui laisse passer la grâce : " Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! ". "Que celui qui a des oreilles entende !"

mercredi 19 septembre 2012

 Parole du jour
Lc 7, 31-35
Mercredi 19 septembre

Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s'interpellent entre eux : 'Nous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous n'avez pas pleuré.' Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : 'C'est un possédé !' Le Fils de l'homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : 'C'est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.' Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants. »

Le grand danger pour l'homme, c'est d'être une girouette et de se tourner dans le sens où souffle le vent. Il refuse alors d'écouter son coeur. Et préfère écouter son "égo". L'autre devient pour lui un adversaire quel que soit sa position : qu'il mange ou qu'il jeûne, qu'il danse ou qu'il pleure. Mais fondamentalement cela ne change rien à la vérité : " la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants." Malheureux cet homme sans racine qui bâtit sur le sable. Il ne peut exister qu'en étant contre. Il a pris un chemin d'enfermement et de destruction pour lui-même car il se retrouve seul même au milieu de faux amis qui semblent l'aduler et le suivre ... : 

" Heureux est l'homme qui n'entre pas au conseil des méchants, 
qui ne suit pas le chemin des pécheurs, 
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
 et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre planté près d'un ruisseau, 
qui donne du fruit en son temps, 
et jamais son feuillage ne meurt ; 
tout ce qu'il entreprend réussira,
 tel n'est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille balayée par le vent : 
au jugement, les méchants ne se lèveront pas, 
ni les pécheurs au rassemblement des justes.
Le Seigneur connaît le chemin des justes, 
mais le chemin des méchants se perdra." (Psaume 1)

Deux voies, l'une attentive à la Parole du coeur : "la loi du Seigneur" ; l'autre qui conduit à la perdition ... Ce n'est pas Dieu qui l'y met, c'est l'homme déraciné et sans eau qui s'y jette.

mardi 18 septembre 2012

 Parole du jour
Lc 7, 11-17
Mardi 18 septembre 

Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu'une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s'avança et toucha la civière ; les porteurs s'arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.


Voici un récit qui préfigure la mort et la résurrection de Jésus : Jésus est fils unique, Marie sa Mère est veuve. Sans doute que Jésus pense à lui et à sa mère et en voyant la souffrance de cette veuve, pense à la souffrance qui sera celle de sa Mère : "Ne pleure pas !" Tout ne s'arrête pas là. Sa mort sera un commencement. L'être humain va de la vie à la mort, "par Jésus, avec Jésus et en Jésus" il passe de la mort à la vie : "Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi." Le verbe grec que traduit : "lève-toi." est "égertheti" qu'il faudrait traduire par "réveille-toi." Terme technique pour dire la "Résurrection" et souvent traduit ainsi en français... Alors le mort se redressa ... Jésus sera rendu à sa mère par l'intermédiaire de l'homme dont il a fait un fils en le sauvant : "femme, voici ton fils." Il lui désignait l'apôtre Jean qui était auprès d'elle au pied de la croix et auquel il dit : "Voici ta Mère." Jean représentait l'Humanité, chacun d'entre nous.

lundi 17 septembre 2012


Parole du jour
Lc 7, 1-10
Lundi 17 septembre

Après avoir achevé tout son discours devant le peuple, Jésus entra dans la ville de Capharnaüm. Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait beaucoup ; celui-ci était malade, sur le point de mourir. Le centurion avait entendu parler de Jésus ; alors il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient : « Il mérite que tu lui accordes cette guérison. Il aime notre nation : c'est lui qui nous a construit la synagogue. »
Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison, quand le centurion lui fit dire par des amis : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il vient ; et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui le suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi ! » 
De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.

Voilà un récit qui donne à réfléchir. Nous pourrions croire que parce que nous sommes chrétiens, nous avons le monopole de la Foi or Jésus fait tomber le rideau. En constatant la Foi du centurion, un païen, Jésus "fut dans l'admiration" : "Je vous le dis, même en Israël, je n'ai trouvé une telle Foi !" Mais Jésus qu'est-ce que tu dis, c'est nous les baptisés, c'est nous qui savons ! ... Jésus ne s'arrête pas aux apparences, il voit le coeur. Et il met au plein jour qu'il est des croyants qui s'ignorent comme croyants et qu'on ignorent. Ils vivent en fait comme inconsciemment d'une Présence qu'ils écoutent et qui les guide intérieurement. Il est par contre des personnes qui se disent croyantes mais qui se contentes de le dire sans vraiment en vivre les exigences ... A chacun de discerner là où il en est ! Et surtout pas de jugement ni de sentiments de supériorité en raison de notre appartenance à l'Eglise, car la relation à Dieu est personnelle à chacun et dépasse de beaucoup les frontières que nous posons. L'Eglise n'est-elle pas "Catholique" Ce qui signifie qu'elle est sans rempart, toutes portes ouvertes car Dieu n'est pas enfermé en ses murs.



 Parole de Dieu
Mc 8, 27-35
Dimanche 16 septembre

 Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il les interrogeait : « Pour les gens, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un des prophètes. »
Il les interrogeait de nouveau : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prend la parole et répond : « Tu es le Messie. »
Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne.
Et, pour la première fois, il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera. »

Voilà une question qui rejoint chacun d’entre nous et Jésus nous la pose : « Pour toi qui suis-je ? … Cela paraît simple … et pourtant ? ...  Les disciples croyaient le connaître … et pourtant ? … 
Lorsque Pierre donne réponse : « Tu es le Messie. » De qui, de quoi parle-t-il ? En effet, qu’elle est sa conception du Messie. Celle de Jésus ou celle des hommes ? … On attendait un Messie guerrier comme David, qui libèrerait Israël et en particulier Jérusalem du joug des romains. Un Messie Roi selon le monde. Or pour Jésus il s’agit de bien autre chose. Certes il y a une Royauté mais « son Royaume n’est pas de ce monde-là. » A Jean le Baptiste qui dans sa prison est lui-même pris d’un doute sur l’identité messianique de Jésus et envoie ses disciple lui demander : « Es-tu celui qui doit venir ou faut-il en attendre un autre. » Jésus répond : « Allez dire à Jean : les aveugles voient, les sourds entendent, les morts ressuscitent (il s’agit premièrement de la mort intérieure), et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » 
Son Royaume n’est pas du monde tel que les hommes le conçoivent : « Passe derrière moi Satan, car tes pensée ne sont pas celles de Dieu. » Dur dur la réponse … et pourtant porteuse de vie. Car Dieu ne regarde pas les apparences mais le cœur et c’est ce cœur qu’il veut libérer et guérir, rendre à la paix et à l’amour. Et là il n’y a plus ni juif, ni grec, ni romain, ni homme ni femme etc … Il n’y a que Dieu qui veut le bonheur de l’homme. Pas de quelques uns mais de tous et de chacun, car « Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ».
Alors prends une feuille de papier et un crayon et répond à la question de Jésus : « Pour toi, qui suis-je ? » Ecris d’un côté comment tu le vois et de l’autre comment il se présente d’après les Evangiles.

samedi 15 septembre 2012

N.D. des douleurs
 
Parole du jour
Jn 19, 25-27
Samedi 15 septembre

 Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
 
Ecoutons Saint Bonaventure (XIIIè sc.)
 
" Regardez et voyez s'il y a douleur pareille à ma douleur ? " Ecoutons cette lamentation de Marie, la Vierge Mère. Contemplons cette douleur poignante et nous le verrons : il n'est pas de douleur pareille à sa douleur, si ce n'est la douleur de ce Fils où la sienne se modèle ; puisque, ô surprise à peine croyable, c'est une vraie compassion qui l'étreint, et que les mots d'une langue humaine ne sauraient exprimer. Car faisant rejaillir sur soi les douleurs, les blessures, les outrages de son Fils, elle les subissait dans sa propre personne, ressentant ce qui se trouvait dans le Christ Jésus. En son âme, debout près du Christ, elle partageait son martyre ; blessée de sa blessure, crucifiée au crucifix, percée du même glaive. Car son âme fut transpercée par le glaive de la passion du Christ." 
 
Marie debout près de la croix, dans l'attitude de la Foi, fut en pleine communion avec son Fils. Mais comment une mère pourrait-elle rester insensible à la souffrance et à la mort de son Fils même si elle sait avec son coeur que celles-ci exprime la plénitude de l'Amour ? Une mère demeure une mère et préfèrerait pour elle seule cette souffrance et cette mort ! ...
Et puis, en même temps, ce passage était celui d'une nouvelle naissance, d'une nouvelle maternité : "Femme, voici ton Fils" ... "Voici ta Mère." Le disciple bien-aimé, uni à Marie au pied de la croix, représente tout disciple de Jésus, Marie, Mère de l'Eglise ... chaque personne humaine, Marie, Mère de l'Humanité. La virginité devenu féconde et maternelle en Jésus, le devient pour tous ceux qu'Il a sauvé par le don de sa vie auquel elle a communié dans les moindres fibre de son être. 
 
Prière du Bienheureux Jean Paul II (Rédemptor hominis)
 
« Je supplie Marie, Mère céleste de l'Eglise, qu'elle daigne persévérer avec nous dans cette prière du nouvel Avent de l'humanité, afin que nous formions l'Eglise, le Corps mystique de son Fils unique. J'espère que, grâce à cette prière, nous serons capables de recevoir l'Esprit Saint qui descend sur nous et de devenir ainsi témoins du Christ «jusqu'aux extrémités de la terre», comme ceux qui sortirent du Cénacle de Jérusalem au jour de la Pentecôte. » (Jean Paul II)
 
 

 
 
Prière
Paroisse Saint Dominique
                                  Prière suivante
Prière
Paroisse Saint Dominique



 
 
 

vendredi 14 septembre 2012

 Parole du jour
Jn 3, 
Vendredi 14 septembre

Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. 
La croix est le signe d'un Amour au maximum, l'Amour de Dieu pour nous. Nous avons du prix à ses yeux, le prix de sa Vie. Sur la Croix, c'est Dieu Lui-même qui librement se livre, souffre et meurt. Et il le fait dans notre Humanité pour que notre Humanité libérée du péché et de la mort, refaçonnée par cet Amour au maximum, soit rendue à l'Immortalité et à la Paix. Car l'Amour est plus fort que la mort et la mort ne peut rien contre l'Amour. Elle croit être victorieuse de l'Amour, mais l'Amour est Vie : " O Mort, où est ta victoire ?O Mort, où est ton dard venimeux ? Le dard de la mort, c'est le péché ; ce qui renforce le péché, c'est la Loi. Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par Jésus Christ notre Seigneur. (1 Co 15, 55-57)  "Oui, dit Jésus, élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes." (Jn 12, 32)
Homélie de Saint André de Crète (8è sc.) :

Nous célébrons la fête de la Croix, de cette Croix qui a chassé les ténèbres et ramené la lumière. Nous célébrons la fête de la Croix et, avec le Crucifié, nous sommes portés vers les hauteurs, nous laissons sous nos pieds la terre et le péché pour obtenir les biens du ciel. ~ Quelle grande chose que de posséder la Croix : celui qui la possède, possède un trésor. ~ Je viens d’employer le mot de trésor pour désigner ce qu’on appelle et qui est réellement le meilleur et le plus magnifique de tous les biens ; car c’est en lui, par lui et pour lui que tout l’essentiel de notre salut consiste et a été restauré pour nous.

En effet, s’il n’y avait pas eu la Croix, le Christ n’aurait pas été crucifié, la vie n’aurait pas été clouée au gibet, et les sources de l’immortalité, le sang et l’eau qui purifient le monde, n’auraient pas jailli de son côté, le document reconnaissant le péché n’aurait pas été déchiré, nous n’aurions pas reçu la liberté, nous n’aurions pas profité de l’arbre de vie, le paradis ne se serait pas ouvert. ~ S’il n’y avait pas eu la Croix, la mort n’aurait pas été terrassée, l’enfer n’aurait pas été dépouillé de ses armes. La Croix est donc une chose grande et précieuse.
 

jeudi 13 septembre 2012

Parole du jour
Lc 6, 27-38
Jeudi 13 septembre
Jésus déclarait à la foule :
« Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
À celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. À celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu'on leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.

Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »
Être chrétien n'est pas de tout repos : "Aimez vos ennemis !" Voilà une parole difficile pour l'homme. Est-ce possible ?  Et pourtant c'est au coeur de la voie chrétienne. C'est le chemin de Jésus. Le suivre, c'est prendre le même chemin. Combien de personnes sont malades de ce manque d'amour, de ce manque de pardon ? ... Il s'agit d'être plus fort que la haine, que le mal. La "Royauté" chrétienne c'est celle-là ! Et Jésus continue :  faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient ... Comment est-ce possible Seigneur ? Il nous le redit : "Ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu." et il ajoute "Sans moi vous ne pouvez rien faire." Lisons les Evangiles, nous verrons comment il a vécu ce qu'il dit : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." Le fruit de ce pardon, de cet amour, c'est la Paix et la Vie donnée. Jésus dit aussi : "Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux." C'est le même message. En hébreu, le terme que nous traduisons par "miséricorde" signifie "entrailles maternelles". Etre "miséricordieux", c'est donner la vie comme une mère. Chaque personne humaine est à considérer comme notre enfant. On ne peut que vouloir du bien pour son enfant même s'il se fait notre ennemi. Alors la souffrance est là mais l'amour est plus fort que la souffrance. On l'aime jusqu'à être prêt à donner sa vie pour lui. Jésus l'a accompli : Il a donné sa vie pour ceux-là même qui le crucifiait. Accueillir ce don, accueillir Jésus dans notre vie, c'est Lui permettre de transformer nos sentiments pour aimer comme il nous aime. 

mercredi 12 septembre 2012


Parole du jour
Lc 6, 20-26
Mercredi 12 septembre

Jésus s'était arrêté dans la plaine, et la foule l'entourait. Regardant alors ses disciples, Jésus dit : « Heureux, vous les pauvres : le royaume de Dieu est à vous !
Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés !
Heureux, vous qui pleurez maintenant : vous rirez !
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l'homme.
Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel : c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.

Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation !
Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous aurez faim ! Malheureux, vous qui riez maintenant : vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes. 

La pauvreté dont il est question est d'abord celle du coeur. Il s'agit de se quitter soi-même, de se décentrer de soi pour s'en remettre totalement au Christ : Être pauvre de soi pour être riche du Lui. Alors le royaume de Dieu qui est celui de l'Amour est à nous.
La faim dont il est question est celle du coeur. C'est la faim de Sa Parole et de sa Présence. La faim de Lui être uni ... Nous serons rassasiés lorsque "Le voyant tel qu' Il est, nous Lui serons semblables." (1 jn 3, 2)
Et les pleurs sont celles causées par notre péché qui nous empêche le plein ajustement sur Lui. Pleurs salutaire du désir et d'un travail de conversion de tous les instants. Au jour de notre "oui" définitif, nous serons dans la Paix.
C'est un chemin de combat où très souvent il faut avancer à contre-courant d'une humanité blessée et imbue d'elle-même, d'une humanité orgueilleuse. Mais "celui qui aura persévéré jusqu'au bout sera sauvé." (Mt 24, 13)

mardi 11 septembre 2012

 Paroles du jour
Lc 6, 12-19
Mardi 11 septembre

En  ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, celui qui fut le traître.

Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l'entendre et se faire guérir de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits mauvais en étaient délivrés. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.

Voici que Jésus pose les premières pierres de son Eglise. Et il ne les choisit pas arbitrairement. Il les connaît de l'intérieur et sait qu'ils ne sont pas parfaits. Jésus prend du temps :  "Il s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu". Jésus ne fait rien sans la prière, sans la relation avec le Père ... Il ne fait rien en dehors de l'écoute du coeur. C'est pour nous une leçon. Une fois bien "connecté" intérieurement, il est prêt au discernement : "Il appelle ses disciples". C'est lui qui appelle. Il appelle et il choisit : "Il en choisit douze". "Douze" comme les douze tribus d'Israël. Jésus fonde le nouvel Israël dont la mission sera la même. Fondé en Abraham, Israël avait une feuille de route bien claire. Dieu dit à Abraham : "Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père ..." Abraham est appeler à une "conversion" : quitter l'idôlatrie et entrer dans une nouvelle relation en bâtissant sa vie sur l'Unique Dieu. Et ceci en lui remettant sa vie dans une confiance totale, la Foi : "pour le pays que je t'indiquerai". Cet abandon entre les mains de Dieu le conduira à accomplir sa mission : "Sois une bénédiction !"(Gn 12, 1-2) La Mission du Nouvel Israël fondé par Jésus sera la même : "Sois une Bénédiction!" Jésus n'a été que "Bénédiction". Il dira que "le disciple doit être comme son Maître". Et donc la Mission des Apôtres, nom qui signifie "Envoyés" sera la même que celle de Jésus, que celle d'Abraham : "Sois une Bénédiction !"  Et pour Jésus celle-ci s'accomplit plus particulièrement de trois manières qui sont indissociables : La Parole avec la mise en pratique de ce qu'elle dit : la libération et la guérison. 1. La Parole, l'enseignement de Jésus qui est un Rabbi, un Enseignant, enseignement qui est une Bonne Nouvelle et rejoint le coeur de l'homme : "Une foule de gens ... venus l'entendre."  - 2. La libération : "Ceux qui étaient tourmentés par des esprits mauvais en étaient délivrés." - 3. La guérison : "une foule de gens ... venus se faire guérir de leurs maladies". Jésus rend la Santé, c'est le sens du mot "Salut" :  " ... Il les guérissait tous." La Mission de l'Eglise, Nouvel Israël fondée sur les Apôtres et dont Jésus est "la Pierre d'Angle" est la même. Mais par elle-même elle ne peut rien : "Sans moi vous ne pouvez rien faire" dira Jésus à ses disciples.  Elle ne peut accomplir sa Mission que par Sa Force à Lui : "Une force sortait de Lui." Réceptacle de cette "Force", l'Eglise, Peuple de Dieu, Corps du Christ, Temple de l'Esprit est le "Lieu" où aujourd'hui encore on peut "toucher Jésus" : "toute la foule cherchait à le toucher ..."  En particulier par la "Vie fraternelle", la "prière", la "liturgie" et les "Sacrements", le "Service du frère".

lundi 10 septembre 2012

Parole du jour
Lc 6, 6-11
Lundi 10 septembre

Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était paralysée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l'accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Lève-toi, et reste debout devant tout le monde. » L'homme se leva et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l'homme : « Étends ta main. » Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu'ils allaient faire à Jésus.

Deux récits bibliques sont à l'origine du Sabbat : 1/ la Création. Dieu donne la vie. - 2/ La sortie d'Egypte et le passage de la mer rouge. Dieu libère. Pour commémorer ces deux actions vitales de Dieu, le jour du Sabbat était consacré à Dieu et on arrêtait tout travail : le 7ème jour de la création, après avoir vu que tout ce qu'il avait fait était bon, Dieu ne s'était-il pas reposé ? ... Mais est-ce que cela veut dire que ce jour là, Dieu ne donne plus la vie et n'apporte plus la libération ? ... Non, car pour Dieu ce qui est premier, ce n'est pas une commémoration ou des rites qui sont traditions humaines, mais ce vers quoi ou qui ils sont tournés. Or ce n'est pas seulement vers Dieu agissant, mais aussi vers  l'homme pour qui il agit et ne cesse d'agir et même le jour du Sabbat : "le sabbat a été fait pour l'homme (pour qu'il se souvienne de l'action de Dieu pour lui), mais non l'homme pour le sabbat". Aussi lorsque celui-ci est en danger, pour Dieu celui-ci doit être premier. C'est ainsi que ce jour-là, Jésus libère et donne vie, il guérit. S'enfermer dans une loi extérieur conduit à l'intolérance, s'ouvrir à celle du coeur conduit à la bienveillance et la compassion. Cela conduira Jésus à la croix, sommet d'une vie toute donnée pour que libérée, l'humanité reprenne vie. Il est intéressant de relevé que c'est la main droite qui est paralysée, or dans la symbolique de ce monde d'oralité, la droite est le coté du bien. Cet homme ne pouvait par lui-même se libérer du mal et demeurait dans la mort. En le guérissant Jésus le libère et le rend à la vie. C'est le Mystère Pascal qui se réalise ... une vraie résurrection ! 

samedi 8 septembre 2012

  Parole du jour
Lc 5, 33-39
samedi 8 septembre
 
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
 
Marie est né comme naisse toute créature, mais elle est né comme l'écrit Bernanos "plus jeune que le péché" aussi est-elle la nouvelle Eve, elle qui a été et est restée pleinement ajusté sur la Source de Vie qui lui donnait existence. Elle n'a dévié ni à droite, ni à gauche, son "OUI" n'a été que "OUI" comme celui à qui elle a donné naissance et qui a nom : "Dieu avec nous". Puissions-nous nous laisser enseigner par elle, guider par elle, elle nous apprendra ce "OUI", elle nous apprendra son "FILS", elle nous apprendra à Lui devenir semblable ...
 
Homélie d'André de Crète (660-740) : 
 
Aujourd'hui comme pour des noces, l'Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd'hui, dans tout l'éclat de sa noblesse immaculée, l'humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère (Marie) de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges (avant la faute), elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l'état des origines. 
Aujourd'hui, contre toute espérance, la femme stérile (Anne) devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n'a pas de mère , née elle-même de l'infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. 
Aujourd'hui est apparu l'éclat de la pourpre divine, aujourd'hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. 
Aujourd'hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d'Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. 
Aujourd'hui, une jeune vierge (naissance de Marie) est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l'ordre de Melchisédech, le sacerdoce d'Aaron (Jésus). 
Pour tout dire en un mot, aujourd'hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.
 
 Homélie de St Jean Damascène (676-749)

Puisque la Vierge Mère de Dieu devait naître de sainte Anne, la nature n’a pas osé anticiper sur la grâce : la nature demeura stérile jusqu’à ce que la grâce eût porté son fruit. Il fallait qu’elle naisse la première, celle qui devait enfanter le premier-né antérieur à toute créature, en qui tout subsiste. Joachim et Anne, heureux votre couple ! Toute la création est votre débitrice. C’est par vous, en effet, qu’elle a offert au Créateur le don supérieur à tous les dons, une mère toute sainte, seule digne de celui qui l’a créée.
Réjouis-toi, Anne, la stérile, toi qui n’enfantais pas ; éclate en cris de joie, toi qui n’as pas connu les douleurs. Réjouis-toi, Joachim : par ta fille un enfant nous est né, un fils nous a été donné. On proclame son nom : Messager du grand dessein de Dieu, qui est le salut de tout l’univers, Dieu fort. Oui, cet enfant est Dieu. Joachim et Anne, heureux votre couple, et parfaitement pur ! On vous a reconnus grâce à votre fruit, selon cette parole du Seigneur : Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Vous avez eu une conduite agréable à Dieu et digne d’elle que vous avez engendrée. À cause de votre vie chaste et sainte, vous avez produit le joyau de la virginité, celle qui devait être vierge avant l’enfantement, vierge en mettant au monde, vierge après la naissance  ; la seule toujours Vierge d’esprit, d’âme et de corps.
Joachim et Anne, couple très chaste ! En observant la chasteté, cette loi de la nature, vous avez mérité ce qui dépasse la nature : vous avez engendré pour le monde celle qui sera, sans connaître d’époux, la Mère de Dieu. En menant une vie pieuse et sainte dans la nature humaine, vous avez engendré une fille supérieure aux anges, qui est maintenant la Souveraine des anges.
Enfant très gracieuse et très douce ! Fille d’Adam et Mère de Dieu ! Heureux ton père et ta mère ! Heureux les bras qui t’ont portée ! Heureuses les lèvres qui, seules, ont reçu tes chastes baisers pour que tu demeures toujours parfaitement vierge.
Acclamez Dieu, terre entière, sonnez, dansez, jouez. Élevez la voix, élevez-la, ne craignez pas !

Dans "Journal d'un curé de campagne" de Bernanos :

" Notre pauvre espèce ne vaut pas cher, mais l'enfance émeut toujours ses entrailles, l'ignorance des petits lui fait baisser les yeux - ses yeux qui savent le bien et le mal, ses yeux qui ont vu tant de choses ! Mais ce n'est que l'ignorance, après tout.
La Vierge était l'innocence ... Oui, mon petit, pour la bien prier, il faut sentir sur soi ce regard qui n'est pas tout à fait celui de l'indulgence - car l'indulgence ne va pas sans quelque expérience amère - mais de la tendre compassion, de la surprise douloureuse, d'on ne sait quel sentiment encore, inconcevable, inexprimable, qui la fait plus jeune que le péché, plus jeune que la race dont elle est issue et, bien que Mère par la grâce, Mère des grâces, la cadette du genre humain. "