mercredi 22 janvier 2014

 Parole du jour  
Lc 18, 9-14
Mercredi 22 janvier
 
Jésus dit une parabole pour certains hommes 
qui étaient convaincus d'être justes 
et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
 L'un était pharisien, et l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 
'Mon Dieu, je te rends grâce 
parce que je ne suis pas comme les autres hommes : 
voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. 
Je jeûne deux fois par semaine 
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.'
Le publicain, lui, se tenait à distance 
et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; 
mais il se frappait la poitrine, en disant : 
'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !'
Quand ce dernier rentra chez lui, 
c'est lui, je vous le déclare, 
qui était devenu juste, et non pas l'autre. 
Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. » 
 
Le pharisien ne manque pas d'air, il gonfle à vue d’œil. St Paul écrit dans l'hymne à l'amour : "l'amour ne se gonfle pas d'orgueil, il ne cherche pas son intérêt, il rend service ..." et le livre des proverbes définit ainsi l'orgueilleux : "L'orgueilleux, le hautain, s'appelle un moqueur; Il agit avec la fureur de l'arrogance." (Pr 21, 24) Notre pharisien est un malheureux qui s'ignore. Il se regarde et se trouve beau dans sa suffisance et pour exister, il a besoin de se comparer aux autres en les dénigrant et quelque part en les poignardant. Sa relation à Dieu n'existe que dans le sens de Dieu vers lui, Dieu qui le contemple dans sa perfection. Il ne voit que le JE : "JE te rends grâce ... JE ne suis pas comme les autres hommes ... JE jeûne deux fois par semaine ...  JE verse le dixième de tout ce que je gagne." Il est tout regard vers lui-même. Ne serait-ce pas ça l'enfer ? ... Se recevoir de soi-même ! ...
St Pierre, dans sa première lettre appelle à quitter cette posture mortifère. Dieu n'est pas de ce monde là  : "Revêtez-vous d'humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles."(1P 5, 5)
Notre publicain ne se regarde pas, il regarde "Mon Dieu" à qui il se remet de sa vie : " TOI, prends pitié ..." le TU est premier. Et ensuite il se dit en toute vérité : "du pécheur que je suis". Dieu peut agir. Son JE, il le plonge dans le TU de Dieu qui l'assume et peut ainsi le rendre à la lumière et à la paix : le ciel s'ouvre pour cet homme : "Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste ...