vendredi 30 octobre 2009

Parole du jour
(Vendredi 30 octobre)
(Lc 14, 1-6)

Un jour de sabbat,
Jésus était entré chez un chef des pharisiens
pour y prendre son repas, et on l'observait.
Justement, un homme atteint d'hydropisie
était là devant lui.
Jésus s'adressa aux docteurs de la Loi
et aux pharisiens pour leur demander :
« Est-il permis, oui ou non,
de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence.
Jésus saisit alors le malade, le guérit et le renvoya.
Puis il leur dit :
« Si l'un de vous a son fils ou son boeuf
qui tombe dans un puits,
ne va-t-il pas l'en retirer aussitôt,
le jour même du sabbat ? »
Et ils furent incapables de trouver une réponse.

Le Sabbat était devenu une institution d'interdits pour soi-disant honorer Dieu qui après la Création se reposa le 7ème jour. Et il en demeure ainsi dans le judaïsme d'aujourd'hui. L'intention est sans doute bonne, mais au détriment de l'homme. L'homme aurait-il été fait pour le Sabbat ? ... Jésus donnera la réponse : c'est le Sabbat qui a été fait pour l'homme. Aussi ne peut-on faire du Sabbat un absolu et il faut savoir en transgresser les interdits lorsque l'homme est en danger. Jésus démontre à ses adversaires, défenseur de l'absolu du Sabbat, que lorsque leurs profits sont en danger, ils n'hésitent pas à le transgresser. Ainsi lorsqu'un fils ou un bœuf tombe dans un puits ...
Quand il est dit que Dieu se repose, cela ne signifie pas qu'il arrête de donner la vie. Jésus dira au juifs dans l'Evangile selon St Jean : "Moi et mon Père, nous travaillons toujours ..." La vie l'emporte absolument sur la loi du Sabbat. Les deux références données pour cette institution dans l'un des dix Commandements, c'est d'une part la "Création", c'est-à-dire le don de la vie, et d'autre part la "délivrance d'Égypte", c'est-à-dire la libération. Vie et libération l'emporte sur le précepte. St Paul écrit dans une de ses lettres : "La lettre tue, l'esprit donne la vie." Le pourquoi du Sabbat est de magnifier la vie et la libération donnée et réalisée par Dieu, donc la vie et la libération l'emporte sur le précepte. Cet homme atteint d'hydropisie est prisonnier de sa maladie, sa libération par la guérison passe avant tout le reste. En le guérissant, Jésus le rend à la vie !

jeudi 29 octobre 2009

Parole du jour
(Jeudi 29 octobre)
(Lc 6, 12-19)

A ce moment-là, quelques pharisiens
s'approchèrent de Jésus pour lui dire :
« Va-t'en, pars d'ici : Hérode veut te faire mourir. »
Il leur répliqua :
« Allez dire à ce renard :
Aujourd'hui et demain, je chasse les démons

et je fais des guérisons ; le troisième jour, je suis au but.
Mais il faut que je continue ma route aujourd'hui,
demain
et le jour suivant,
car il n'est pas possible
qu'un prophète
meure en dehors de Jérusalem.
Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes,
toi qui lapides ceux qui te sont envoyés,

combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants

comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes,

et vous n'avez pas voulu !
Maintenant, Dieu abandonne votre Temple entre vos mains.

Je vous le déclare :
vous ne me verrez plus jusqu'au jour où vous direz :
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »


On voit mal les pharisiens se préoccuper du sort de Jésus ; par contre, en feignant l’avertir des intentions meurtrière d’Hérode Antipas, ils espèrent sans doute éloigner Jésus de la ville sainte, où son ascendant sur les foules leur fait de l’ombre. Mais Jésus n’a que faire des intrigues des hommes : sa vie est entre les mains de Dieu son Père, et « nul ne peut rien arracher de sa main » (Jn10, 29). Ses actions - chasser les démons et opérer des guérisons - prouvent qu’il vient de Dieu et agit en son Nom. Peut-être la progression étalée sur trois jours est-elle significative de la Passion désormais proche : le premier jour, le vendredi saint, Jésus triomphe du démon ; le samedi il guérit les justes retenus prisonnier de l'Hadès, et au matin de Pâques, ressuscité ... Jésus sait que le plan de Dieu se réalisera à son Heure, en se servant précisément des projets meurtriers de ses ennemis. Aussi monte-t-il à Jérusalem dans la pleine conscience de ce qui l’attend. Cependant, loin de s’apitoyer sur son sort, c’est sur la Ville Sainte qu’il pleure, comme une mère sur des enfants qui courent à leur perte en refusant la main qu’elle leur tend. Jérusalem n’a pas voulu reconnaître l’Envoyé de Dieu, Temple véritable de la Nouvelle Alliance. Désormais le Temple de pierres fait de mains d'hommes sera vide de la Présence de Dieu. La mort du Juste n’aura pas le dernier mot : Jésus ressuscitera, et ce jour-là les yeux des aveugles s’ouvriront pour accueillir le Christ vainqueur, qui seul donne sens à nos vies. (Adapt. Ho. P. Joseph-M.)

mercredi 28 octobre 2009

Parole du jour
(Mercredi 28 octobre)
(Lc 6, 12-19)

En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne
pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu.
Le jour venu, il appela ses disciples,
en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère,
Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée,
Simon appelé le Zélote,Jude fils de Jacques,
et Judas Iscariote, celui qui fut le traître.
Jésus descendit de la montagne
avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la plaine.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples,
et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem,
et du littoral de Tyr et de Sidon,
qui étaient venus l'entendre
et se faire guérir de leurs maladies.
Ceux qui étaient tourmentés
par des esprits mauvais en étaient délivrés.
Et toute la foule cherchait à le toucher,
parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.

Pourquoi "douze apôtres" ? En référence aux "douze tribus d'Israël" ? Jésus prépare le nouvel Israël : "l'Église". Non que l'ancien Israël ne serait plus le "peuple choisi", mais l'Église est appelée à conduire à bien la mission qui était celle d'Israël : "En toi seront bénis toutes les nations de la terre". Jésus va se façonner un peuple appelé à accomplir cette mission ... qui est la sienne. St Pierre dans sa 1ère lettre écrira : "Bénissez, c'est cela votre vocation ..." Cette "Bénédiction" qui est une "diction béné", une Parole de bien, la Parole créatrice", est source de Vie : "expulser les démons, guérir toute maladie et toute infirmité." L'Eglise a pour mission de proclamer qu'en Jésus se réalise la "bénédiction", le Salut, la Santé, pour tous et chacun. Elle est porteuse de ce trésor car Jésus se laisse "toucher" aujourd'hui par le moyen de l'Église qu'il a fondée et qui prolonge sa mission, en particulier à travers les Sacrements : Baptême, Confirmation, Eucharistie, Réconciliation, Malades, Mariage, Ordre. Il se laisse aussi toucher dans la proclamation de la Bonne Nouvelle des Évangiles entendus et accueillis ... Dans l'assemblée des baptisés réunis : "Là où deux où trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux." (Mt 18, 20) Et aussi dans la sœur ou le frère en humanité en lequel il se présente à nous car il est au cœur de la vie de tous : "Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." (Mt 25, 40) ...

mardi 27 octobre 2009

Parole du jour
(Mardi 27 octobre)
(Lc 13, 18-21)

Jésus disait à la foule :
« A quoi le règne de Dieu est-il comparable,
à quoi vais-je le comparer ?
Il est comparable à une graine de moutarde
qu'un homme a jetée dans son jardin.
Elle a poussé, elle est devenue un arbre,
et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
Il dit encore :
« A quoi vais-je comparer le règne de Dieu ?
Il est comparable à du levain
qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine,
jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »

Le Règne de Dieu, c'est la Bonne Nouvelle de la Parole de Dieu qui évangélise nos profondeurs en purifiant nos pensées, clarifiant nos paroles et ajustant nos comportements. Cette Parole apporte avec Elle la Bonne Nouvelle de la Paix. Paix qui est le signe de l'accueil que nous en faisons et de l'action qu'elle accomplit en nous. Cette Parole de Vie est comme une graine de moutarde jetée dans la terre de notre cœur, de notre vie concrète. Elle conduit au vrai et plein accomplissement : l'arbre ... Elle est comme du levain dans la pâte de notre existence. Elle lui donne sa pleine mesure ...
Nous sommes en un temps où l'on retrouve la valeur inouïe de cette Parole transformante. Des petits groupes de lecture se forment ici ou là. Le diocèse de Perpignan met en place une semaine de lecture ininterrompue, jour et nuit, du 20 novembre au 5 décembre au couvent des minimes, avec lecteurs et écoutants (tous ceux qui veulent). Nombre de chrétiens, ou non, se nourrissent des Évangiles ... "Pour moi, j'estime que l'Évangile est le corps du Christ et que les Saintes Écritures sont son enseignement. Quand le Seigneur parle de manger sa chair et boire son sang, cela s'entend du mystère de (l'Eucharistie). Cependant son vrai corps et son vrai sang, ce sont aussi la Parole des Écritures et son enseignement.". S'en nourrir est une "Communion" ... "La Parole de Dieu est donc aussi vénérable que le corps du Christ. "Celui qui communie à la Parole, comme celui qui communie à l'Eucharistie, communie au même Seigneur. Et la vénération qui est due à la Parole, comme celle qui est due à l'Eucharistie, c'est celle-là même qui est due au Christ Jésus." (L.D. p.33)

dimanche 25 octobre 2009

Parole du jour
(dimanche 25 octobre)
(Mc 10, 46-52)

Tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples
et une foule nombreuse,
un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée,
était assis au bord de la route.
Apprenant que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier :
« Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire,
mais il criait de plus belle :
« Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrête et dit :
« Appelez-le. »
On appelle donc l'aveugle, et on lui dit :
« Confiance, lève-toi ; il t'appelle. »
L'aveugle jeta son manteau,
bondit et courut vers Jésus.
Jésus lui dit :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ?
— Rabbouni, que je voie. »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a sauvé. »
Aussitôt l'homme se mit à voir,
et il suivait Jésus sur la route.

Jéricho, la ville des divinités. Elle est pour Josué qui va la conquérir pour passer dans la terre promise, le symbole du monde idolâtre, le rempart des doctrines mensongères dont les remparts d'illusion et d'orgueil vont s'effondrer devant les trompettes de l'Évangile proclamé par Jésus-Josué (Origène). Josué étant une préfiguration de Jésus. Les deux prénoms ayant même racine. Voilà la ville que Jésus traverse et la Bonne Nouvelle va y être proclamée dans cette rencontre avec l'aveugle et par sa guérison. Chacun porte en soi la Jéricho de ses propres idoles et l'aveuglement en est le résultat. Cet aveuglement arrête la marche en raison de l'impossibilité à s'orienter. L'aveugle est "assis", comme paralysé sur le bord du chemin ... Il ne voit plus mais ... son cœur s'est ouvert dans et par l'épreuve qu'il traverse et une conversion s'est mise en chemin, une faible lumière filtre au plus profond de son être. Lorsque passe Celui qui est "La Lumière", il le reconnaît et crie son nom : "Jésus, fils de David !", jusqu'à ce que Jésus s'arrête et le fait appeler, comme si Jésus voulait passer par d'autres, par l'Église pour rejoindre l'aveugle. Le service de l'Eglise est alors défini : orienter vers Jésus et accompagner dans la foi : "Confiance, lève-toi; il t'appelle." Orienté, l'aveugle bondit vers Jésus comme s'il le voyait. Celui-ci n'accomplit pas un acte magique en le guérissant immédiatement. Jésus s'adresse à lui comme à une personne car il le reconnait comme une personne malgré son état, et un dialogue s'instaure . Une question : "Que veux-tu que je fasse pour toi ?" Une réponse : "Rabbouni, que je voie." Une guérison en collaboration, en "Alliance". Jésus lui dit en effet : "Va, ta foi t'a sauvé (c.a.d. guéri)." Aussitôt l'homme voit et se remet en marche, mais sans perdre Jésus de vue ... Dans ce récit, ne serait-il pas question de chacun de nous ? Où en sommes-nous sur le chemin ? ... dans notre rencontre avec Jésus ? ... notre rapport à l'Église qu'il a fondée pour le rejoindre ? ...

mercredi 21 octobre 2009

Parole du jour
(mercredi 21 octobre)
(Lc 12, 39-40)

Jésus disait à ses disciples :
Vous le savez bien :
si le maître de maison connaissait l'heure
où le voleur doit venir,
il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c'est à l'heure où vous n'y penserez pas
que le Fils de l'homme viendra. »

Voici une parole de Jésus qui est un appel à la vigilance. Le cheminement spirituel demande de ne jamais relâcher la garde de la maison du cœur. Il suffit d'une inattention pour que s'infiltre la tentation qui faisant miroiter un bien, n'est qu'illusion. Y succomber nous fait perdre le trésor qui illuminait notre vie et nous enténèbre. Le voleur a réussit sa mission.
La garde du cœur peut se vivre sans sensibilité de la Présence du Christ. C'est une épreuve et il faut tenir malgré toutes les pensées (ce que les Pères du désert appelaient les "démons") qui veulent nous en détourner en nous conduisant à une certaine désespérance, parfois à la révolte, et en nous faisant miroiter des compensations qui en fait ne sont que des mirages. Semblant nous libérer sur le moment par l'effet d'un bien-être, elles nous enfoncent davantage encore dans la souffrance du cœur et nous font perdre le trésor intérieur.
L'amour demande des preuves. Il est facile d'aimer Dieu quand il nous donne et se donne. Il faut apprendre à l'aimer gratuitement, pour Lui, même lorsqu'il semble absent. Le psalmiste le reconnaît, lui disant : "Vraiment Tu es un Dieu caché." Mais il ajoute aussitôt : "Dieu d'Israël, Sauveur." (Is 45, 15) Oui, caché mais bien présent malgré les apparences. Et au cœur de cette soi-disant absence, il œuvre au bien de celui qui le croit absent : "Sauveur". C'est ainsi que lorsque les disciples sont enfermés au Cénacle et qu'ils ont peur, semblant abandonné par Jésus qui vient de mourir, tout à coup "il vint et il était là au milieu d'eux" (Jn 20, 19). Il manifeste sa Présence, ce qui ne signifie pas qu'il était absent avant cette manifestation. Seulement il ne le voyait pas. Et sa première parole est une parole de Salut : "La Paix soit avec vous !" Il leur dit l'œuvre qu'il accomplit en eux même en son absence sensible. C'est d'ailleurs sa mort qui a permis ce don de la Paix par le Don de l'Esprit.
"Se tenir prêt", c'est demeurer dans la garde du cœur, quelques soient les circonstances du chemin et demeurer ferme dans la foi... Tout-à-coup, alors qu'on ne s'y attend pas, le Seigneur vient et il nous étreint sur son cœur.

Voici le témoignage de St Bernard dans son commentaire sur le Cantique des Cantiques :

"Je confesse, quoique ce soit pécher contre la modestie de vous le dire, que le verbe (le Christ) m'a aussi visité et qu'il l'a fait même plusieurs fois. Mais quoiqu'il soit entré souvent en moi, je ne m'en suis pas néanmoins aperçu. J'ai senti qu'il y était, je me souviens qu'il y a été, j'ai pu même quelquefois pressentir son entrée, mais je ne l'ai jamais sentie, non plus que sa sortie. Car d'où venait-il quand il vint dans mon âme, et d'où s'en est-il allé lorsqu'il l'a quittée, par où est-il entré, ou sorti? c'est ce que je confesse ignorer maintenant, selon cette parole : « Vous ne savez d'où il vient, ni où il va (Joan. III, 8). » Et il ne faut pas s'en étonner, puisque c'est à lui qu'un prophète a dit autrefois: « Et l'on ne connaîtra point la trace de vos pas. » Il est hors de doute qu'il n'est entré ni par mes yeux; car il n'est pas coloré, ni par mes oreilles, car il n'est pas un son, ni par mon nez, car il ne se mêle pas avec l'air, mais avec l'âme, et ne l'affecte pas, mais la fait; ni par mon gosier, car il ne se mange ni ne se boit. Je ne l'ai point non plus reconnu au toucher, car il n'est pas palpable. Par où donc est-il entré ? Car il n'est pas venu du dehors, puisqu'il n'est aucune des choses qui paraissent au dehors. Cependant il n'est pas venu du dedans de moi, car c'est un bien et le bien n'habite point en moi, je le sais. Je suis aussi monté au dessus de moi, et j'ai trouvé que le Verbe est encore plus haut. Ma curiosité me l'a fait chercher au dessous de moi, et j'ai trouvé pareillement qu'il est encore plus bas. J'ai regardé hors de moi, et j'ai reconnu qu'il est encore au delà de ce qui est hors de moi; et enfin je l'ai cherché au dedans de moi, et j'ai vu qu'il m'est plus intérieur que moi-même. Et alors j'ai reconnu la vérité de cette parole : « Nous vivons, nous nous mouvons, et nous subsistons en lui (Act. XVII, 28). « Mais heureux celui en qui il est, qui vit pour lui, qui est mu par lui ». (Sermon LXXIV, 5)

mardi 20 octobre 2009

Parole du jour
(mardi 20 octobre)
(Mc 12, 35-38)

Jésus disait à ses disciples :
Restez en tenue de service,
et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître
à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître,
à son arrivée, trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
il prendra la tenue de service,
les fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore
et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !

Dans l 'Évangile de dimanche dernier, Jésus disait à ses apôtres que le cœur de l'amour était le "service d'autrui" et le "don de sa vie pour lui" : "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude." (Mc 10, 45) Lorsqu'il lave les pieds de ses disciples, il leur dit : "C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous." (Jn 13, 15) Nous sommes donc appelés, c'est notre vocation d'être humain créé à l'image de Dieu, à faire pour lui ce qu'il a fait pour nous et nous le faisons par l'intermédiaire de la sœur ou du frère en humanité : "J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger ... Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." (Mt 25, 35. 40) Si nous agissons ainsi, nous gardons nos lampes allumées dont la flamme n'est autre que l'amour et : "Dieu est lumière ... Dieu est amour !" (1jn 1, 5; 4,8) Le service et le don de soi conduisent donc à la ressemblance avec Dieu qui se révèle à nous en Jésus-Christ.Veiller, c'est demeurer dans ce "service et ce don de soi". Cette attitude conduit à l'écoute du cœur et à l'attente intérieure de celui qui en est la Source, à la reconnaissance de sa voix : "Voici que je me tiens à la porte et que je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi." (Ap 3, 20) Ce repas, c'est alors lui qui le sert, comme le dit l'Évangile de ce jour, et il le fait en se donnant à nous (sens de l'Eucharistie) ... Ce n'est pas pour demain ou pour le jour du passage par la mort ... c'est pour aujourd'hui si nous le voulons, et à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Il suffit de suivre le chemin qu'il nous a tracé et qu'il trace pour chacun ... Mais nous le savons, les chemins transversaux sont multiples et il est facile de regarder ailleurs et de s'égarer ! D'où l'importance de mettre nos pas dans les siens : "Suis-moi !"... Le signe de sa Présence et de la communion avec lui, en est "la Paix et la Joie intérieure", la dilatation du cœur par "l'amour" et le désir toujours plus intense du "service et du don de soi".

lundi 19 octobre 2009

Parole du jour
(Lundi 19 octobre)
(Mc 12, 13-21)

Du milieu de la foule,
un homme demanda à Jésus :
« Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit :
« Qui m'a établi pour être votre juge
ou pour faire vos partages ? »
Puis, s'adressant à la foule :
« Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ;
car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance,
ne dépend pas de ses richesses. »
Et il leur dit cette parabole :
« Il y avait un homme riche,
dont les terres avaient beaucoup rapporté.
Il se demandait :
'Que vais-je faire ?
Je ne sais pas où mettre ma récolte.'
Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire :
je vais démolir mes greniers,
j'en construirai de plus grands
et j'y entasserai tout mon blé
et tout ce que je possède.
Alors je me dirai à moi-même :
Te voilà avec des réserves en abondance
pour de nombreuses années.
Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence.'
Mais Dieu lui dit :
'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie.
Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ?'
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d'être riche en vue de Dieu. »

De l'argent, certes, il en faut pour vivre ! Et la "doctrine sociale de l'Église" demande que chacun ait ce dont il a besoin pour vivre. Mais en même temps, que elle signifie que l'homme est gérant de ses biens et non propriétaire, en ce sens que chacun est appelé au partage avec autrui reconnu comme frère.
Demeurer assis sur la malle qui renferme sa richesse n'est pas digne de l'être humain. Celui qui agit ainsi s'identifie à ce qu'il possède et qui en soi n'a aucune valeur. Il se chosifie. Deviens esclave de son avoir. Se coupe de son frère en humanité. Son existence est paralysée dans ce qui est extérieure à sa personne. Le jour de sa mort, il n'emportera pas son magot avec lui. Et même si l'on met celui-ci dans son cercueil, il ne lui servira plus à rien et finira par se désagréger.
La valeur d'un homme ne réside pas dans sa richesse extérieure ...
La vraie richesse est celle du cœur. Jésus l'a vécu, lui qui n'avait pas de pierre où reposer la tête. Lui qui est mort nu, délaissé de tous, sauf de quelques femmes dont sa mère et l'apôtre Jean, présent au pied de la croix. Sa vie, il la recevait non de l'avoir mais de son Père. et la donnait aux autres. Cette relation lui donnait existence. Aussi, incarné mais non happé par les choses matérielles qu'il remet à leur place, lorsqu'il passe par la mort, il rebondit dans la Vie car rien ne le lie à l'extériorité des choses et des êtres. Sa seule richesse est intérieure. Elle réside dans la "liberté intérieure".
Dans la vie religieuse, le vœux de
"pauvreté" veut signifier cette réalité. C'est ainsi que St François, le petit pauvre d'Assise, au moment de faire le passage, demande à être déposé nu sur la cendre, afin que rien ne le retienne aux choses terrestres. Job, délesté de tous ses biens, s'écrie : "Nu je suis sorti du ventre de ma mère, nu je retournerai à la terre." (Job 1, 21) Et Jésus répondant à la question de Pierre : leur répondra : "Et nous qui avons tout quitté ..."" ... la vie éternelle." (Mt 19, 27-29) Vie éternelle qui est le plein accomplissement de leur être dans la pleine communion d'Amour avec Dieu et avec leur soeurs et frères en humanité.

dimanche 18 octobre 2009

Parole du jour
(Dimanche 18 octobre)
(Mc 10, 35-45)

Jacques et Jean, les fils de Zébédée,
s'approchent de Jésus et lui disent :
« Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent :
« Accorde-nous de siéger,
l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire,
recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. »
Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ;
et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche,
il ne m'appartient pas de l'accorder,
il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu,
et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit :
« Vous le savez :
ceux que l'on regarde
comme chefs des nations païennes
commandent en maîtres ;
les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi.
Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi,
mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Voici un texte de l'Évangile qui nous montre comment Jésus et ses disciples ne vivent pas dans le même monde. Les disciples pensent "pouvoir et grandeur". Jésus pense "service et don de soi". C'est ainsi que l'homme a tendance à projeter sur Dieu ses propres pensées en faisant de Lui un Dieu de Pouvoir. C'est alors le Dieu miroir en lequel je me mire dans mes aspirations déréglées et mortifères où l'autre devient l'esclave de mes désirs et de mes manipulations. Un faux dieu !
Ainsi Jacques et Jean rêve "Jésus Roi" comme les puissants de la terre, et eux en bonnes places dans sa cour où son gouvernement : "l'un à droite et l'autre à gauche." Les autres apôtres, pris de vitesse dans la demande, sont jaloux : "ils s'indignent contre Jacques et Jean."
Mais "les pensées de Dieu ne sont pas celle des hommes" et son Royaume n'est pas selon ce monde-là qui est un monde de "rapport de forces" où les hommes sont trop souvent des loups les uns envers les autres.
Dans un premier temps, Jésus ne dit pas non à Jacques et Jean. Il leur dit qu'ils sont dans l'illusion : "vous ne savez pas ce que vous demandez ..." Mais eux pensent "savoir". Alors Jésus leur parle de "coupe à boire", celle de son agonie : "Père, s'il est possible, éloigne de moi cette coupe, cependant non pas ma volonté mais la tienne." Il leur parle de baptême, la plongée dans la mort par le supplice de la croix. Sans chercher à comprendre ce que cela signifie, toujours dans leurs pensées, et croyant obtenir une réponse positive à leur demande, ils répondent en cœur : "Nous le pouvons !"
Jésus va alors essayer de faire passer ses disciples de leur monde trop humain, dans le monde de Dieu : "Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous : car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude". Par la définition qu'il donne, il se définit lui-même et à travers lui, c'est Dieu qu'il dit et qu'il donne à voir. Dieu n'est pas potentat, il est Serviteur. Et ce qu'il sert, c'est sa propre vie pour la multitude. La seule puissance qu'il connaisse, c'est la puissance d'Amour : "L'Amour ne cherche pas son propre intérêt ..."
L'Eucharistie est vraiment le Sacrement de ce Service et du Don de sa Vie ... le Sacrement de l'Amour !

samedi 17 octobre 2009

Parole du jour
(Samedi 17 octobre)
(Lc 12, 8-12)

Jésus disait à ses disciples :
Je vous le déclare :
Celui qui se sera prononcé pour moi
devant les hommes,
le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui
devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m'aura renié en face des hommes
sera renié en face des anges de Dieu.
Et celui qui dira une parole contre le Fils de l'homme,
cela lui sera pardonné ;
mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint,
cela ne lui sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant les synagogues,
les puissances et les autorités,
ne vous tourmentez pas pour savoir
comment vous défendre ou comment parler.
Car l'Esprit Saint vous enseignera
à cette heure même ce qu'il faudra dire. »



Nous avons l'exemple de Pierre qui a renié Jésus, le Fils de l'homme. Son cœur était blessé par ce rejet de Celui qu'il avait suivi, mais pas fermé ... Il reconnu son erreur et "pleura amèrement". Il a accueilli l'œuvre de l'Esprit qui remet les péchés et il a retrouvé la paix. Rappelons-nous la formule d'absolution du Sacrement de Réconciliation :"Il a envoyé l'Esprit-Saint pour la rémission des péchés."
Le blasphème contre l'Esprit, c'est le refus d'accueillir cette œuvre de libération et de pardon en soi. Ce peut être par révolte ou par désespérance. Mais s'il y a retournement et ouverture du cœur - la conversion - immédiatement la lumière de l'Esprit-Saint purifie, sort de l'isolement et rend à la paix.
Cet accueil de l'Esprit-Saint, cette remise de notre vie à l'Esprit-Saint, lui permet d'être actif en nous et de nous inspirer ce qui est bon au moment même où nous en avons besoin. Il nous donne paix, recul, discernement et force, et assume avec nous la situation qui est la notre. L'Esprit-Saint qui est le "Souffle de Dieu" et "porte la Parole de Dieu", imprime en nous la Présence du Christ.

vendredi 16 octobre 2009

Parole du jour
(Vendredi 16 octobre)
(Lc 12, 1-7)

Je vous le dis, à vous mes amis :
ne craignez pas ceux qui tuent le corps,
et après cela ne peuvent rien faire de plus.
Je vais vous montrer qui vous devez craindre :
craignez celui qui, après avoir tué,
a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne.
Oui, je vous le dis : c'est celui-là que vous devez craindre.
Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ?
et pas un seul n'est indifférent aux yeux de Dieu.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés.
Soyez sans crainte :
vous valez plus que tous les moineaux du monde.


La prière du "Notre Père" que Jésus lui même a enseigné à ses disciples, se termine par : " Mais délivre-nous du Mal". C'est le "mal" personnifié, même s'il est une non-personne. Il faudrait traduire "délivre-nous du Malin". Il s'agit du Diviseur, le Satan, le Père du mensonge dont parle Jésus dans l'Evangile.
Voici ce qu'il dit aux juifs qui veulent sa perte : "Vous êtes du diable, votre père, et ce sont les désirs de votre père que vous voulez accomplir. Il était homicide dès le commencement et n'était pas établi dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui : quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu'il est menteur et père du mensonge." (Jn 8, 44) En devenir le serviteur et l'esclave est synonyme de mort : "Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne." Il faut craindre "celui qui tue notre intériorité" car elle est éternelle. Se couper de la Source de notre existence qu'est Dieu, c'est fermer les vannes de la Vie. Cela conduit à la sècheresse, au désert et à la mort : l'eau vive de l'amour ne peut plus couler, jaillir, c'est l'enfermement !
Dieu, lui, est "Source de Vie". S'ouvrir à Jésus en toute confiance, c'est s'ouvrir à cette Vie et lui permettre de s'écouler en nous : "Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libre ... quiconque commet le péché est esclave. Or l'esclave n'est pas pour toujours dans la maison, le fils y demeure à jamais. Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libre." (Jn 8, 31-35)
Rappelons-nous l'enseignement de Jésus dans le sermon sur la montagne : "Entrez par la porte étroite. Large, en effet, et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il y en est beaucoup qui s'y engagent; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent." (Mt 7, 13-14)
Deux voies ! A chacun de choisir sur laquelle il veut cheminer ? ... En sachant que la Porte, c'est le Christ : "Je suis la Porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé." (Jn 10, 9)

jeudi 15 octobre 2009

Parole du jour
(Jeudi 15 octobre)
(Lc 11, 47-54)

Jésus disait aux docteurs de la Loi :
Malheureux êtes-vous,
parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes,
alors que vos pères les ont tués.
Ainsi vous témoignez que vous approuvez
les actes de vos pères, puisque eux,
ils ont tué les prophètes,
et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C'est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit :
Je leur enverrai des prophètes et des apôtres,
ils tueront les uns et en persécuteront d'autres.
Ainsi cette génération devra rendre compte du sang
de tous les prophètes qui a été versé
depuis la création du monde,
depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie,
qui a péri entre l'autel et le sanctuaire.
Oui, je vous le déclare :
cette génération devra en rendre compte.
Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi,
parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ;
vous-mêmes n'êtes pas entrés,
et ceux qui essayaient d'entrer,
vous les en avez empêchés. »
Après que Jésus fut parti de là,
les scribes et les pharisiens se mirent
à lui en vouloir terriblement,
et ils le harcelaient de questions ;
ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de ses paroles.

Malheureux ! Ce mot revient comme un refrain dans la bouche de Jésus. Il ne dit pas : "Malheur !" comme s'il lançait sur docteurs de la Loi, les foudres du ciel. Jésus ne condamne pas, il cherche à les sortir de leur enfermement, à les réveiller. Il les appelle à la conversion ... pour leur bien. C'est leur comportement qui les rend malheureux. Car il ne vont pas bien. Leur hargne contre Jésus le montre. Mais ils sont de mauvaise foi, trop imbus d'eux-mêmes et de leur bien-être personnel pour l'entendre. En les appelant à la conversion, Jésus veut aussi les ouvrir à ce qui peut leur apporter la paix du cœur, à leur vocation d'homme : le respect et le bien de l'autre, du prochain, et le premier de ces prochains, c'est Dieu Lui-même ... Aussi, ce qu'ils font à l'homme, ils le font à Dieu : "Celui qui dit "j'aime Dieu" et qui n'aime pas son frère est un menteur. Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment pourrait-il aimer le Dieu qu'il ne voit pas. Oui, voilà le commandement que nous avons reçu de lui : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère." (1 jn 4, 20-21)

mardi 13 octobre 2009

Parole du jour
(Mardi 13 octobre)
(Lc 11, 37-41)

Comme Jésus parlait,
un pharisien l'invita pour le repas de midi.
Jésus entra chez lui et se mit à table.
Le pharisien fut étonné en voyant
qu'il n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas.
Le Seigneur lui dit :
« Bien sûr, vous les pharisiens,
vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat,
mais à l'intérieur vous êtes remplis
de cupidité et de méchanceté.
Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur
n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ?
Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez,
et alors tout sera pur pour vous. »

Ce qui compte pour une maison, ce n'est pas d'abord la façade, mais bien l'intérieur. C'est en effet à l'intérieur que l'on habite. Il y a des gens laid extérieurement et qui sont beau intérieurement et réciproquement ... Ce qui fait notre Personne, c'est l'intérieur. Or nous sommes dans une société dite de consommation, où l'on gonfle l'extérieur au détriment de l'intériorité. Nombre d'individus se jettent dans les réalités extérieures en croyant y trouver existence. Mais ils n'y trouvent qu'amertume et désillusion ... Ce qu'il faut nourrir en premier, c'est l'intérieur. Un cœur pur saura discerner ce qui est bon dans la conduite de sa vie. La purification essentielle est justement celle du cœur, de l'esprit ... La Parole de Dieu et en particulier le Évangiles, est source de purification : "Je verserai sur vous une eau pur, dit Dieu par la voix du prophète Ezéchiel, et vous serez purifiés, de toutes vos souillures je vous purifierai ... je mettrai en vous un esprit nouveau ... je vous donnerai un cœur de chair ..." Et Jésus à ses disciples : "Purifiés, vous l'êtes déjà grâce à la Parole que je vous ai enseignée ..."
Dans le "Je confesse à Dieu", je reconnais mon impureté : "je reconnais que j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission"... et demande la purification essentielle qui changera l'orientation de ma vie et de ma relation avec Dieu, avec moi-même et avec autrui : "Il a envoyé l'Esprit-Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l'Église, qu'il vous donne le pardon et la paix" ... la purification intérieure qui va changer le comportement extérieure et donner à une personne même physiquement laide de devenir belle par son rayonnement et sa charité. Nous vivons trop souvent de normes et de mode qui n'apporte pas le bonheur.

lundi 12 octobre 2009

Parole du jour
(Lundi 12 octobre)
(Lc 11, 17-30)

Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle demande un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba
se dressera en même temps que les hommes
de cette génération, et elle les condamnera.
En effet, elle est venue de l'extrémité du monde
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive
se lèveront en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.

Pourquoi "génération mauvaise" ? Elle l'est en ce sens qu'elle ne veut croire que ce qu'elle voit avec ses yeux de chair, et ne sait pas lire les signes des temps. Pour les lire, il faut être dans l'attitude de celui qui écoute, l'écoute du cœur. Il faut aussi avoir des yeux qui voient. "Voici mon secret, dit le renard au petit prince : on ne voit bien qu'avec son cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux." Jésus dit à Thomas : "Heureux qui croit sans avoir vu !" Il parle des yeux de chair. Les sens spirituels existent, mais trop souvent ils sont paralysés par les sens extérieurs de notre épiderme.
Le signe fondamental qui est donné par Jésus, n'est autre que celui de sa mort et de sa résurrection. Comme Jonas qui reste trois jours dans le ventre du monstre avant d'être craché par celui-ci, Jésus reste dans le ventre de la mort et ressuscite le troisième jour. Pour saisir ce signe, il faut l'écoute et le regard de la foi.
La Reine de Saba eut assez d'humilité pour reconnaître la sagesse de Salomon. Jésus est la Sagesse incarnée. Pour comprendre cela, il faut l'écoute et le regard de la foi.
Jonas a appelé à la conversion et les habitants de Ninive l'ont suivi et ils ont eu la vie. Le message de Jésus est le même : la libération de l'homme qui se met dans des situations d'esclavage et de mort ...

Cela demande un décentrement de soi et un abandon de ses certitudes pour construire sa vie sur un Autre qui est Roc : "Je t'aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon Roc, ma forteresse, Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite ..." (Ps 17, 2-3)

dimanche 11 octobre 2009

Parole du jour
(Dimanche 11 octobre)
(Lc 11, 17-30)

Jésus se mettait en route
quand un homme accourut vers lui,
se mit à genoux et lui demanda :
« Bon maître,
que dois-je faire
pour avoir en héritage la vie éternelle ? »

Jésus lui dit :
« Pourquoi m'appelles-tu bon ?
Personne n'est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements :
Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d'adultère,
ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage,
ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L'homme répondit :
« Maître,
j'ai observé tous ces commandements
depuis ma jeunesse. »

Posant alors son regard sur lui,
Jésus se mit à l'aimer. Il lui dit :
« Une seule chose te manque :
va, vends tout ce que tu as,
donne-le aux pauvres
et tu auras un trésor au ciel ;

puis viens et suis-moi. »
Mais lui, à ces mots,
devint sombre et s'en alla tout triste,

car il avait de grands biens.

Il y aurait beaucoup à dire sur cet Évangile. Souvent notre réflexion se cristallise sur le fait qu'il s'agit d'un riche. Or la pointe du récit ne me semble être en premier lieu à ce niveau. Il est une petite phrase lumineuse : "Jésus ayant fixé son regard sur lui l'aima". C'est en fait la réponse à sa question : "Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ?" Il ne s'agit pas d'abord de faire quelque chose, même s'il s'agit des commandements. Le jeune homme "fait" ces commandements, mais il n'est pas satisfait. Qu'elle est donc alors la bonne attitude ? ... "Se savoir aimé de Dieu"et avancer dans cette certitude. L'amour de Dieu est toujours premier. Et celui qui se sait ainsi aimé ne peut répondre à l'amour que par l'amour. Le jeune homme riche est appelé en premier lieu, à quitter "ses grands biens", ses certitudes, ses richesses intellectuelles et spirituelles pour s'ouvrir à cet amour : "Va, vends tout ce que tu as ..." Son refus ne change rien à l'amour de Dieu pour lui, mais le plonge dans la tristesse car il préfère resté ancré sur lui-même plutôt que de faire confiance à Jésus, Révélation de l'Amour de Dieu.

vendredi 9 octobre 2009

Parole du jour
(Vendredi 09 octobre)
(Lc 11, 15-26)

Comme Jésus avait expulsé un démon,
certains se mirent à dire :
« C'est par Béelzéboul, le chef des démons,
qu'il expulse les démons. »
D'autres, pour le mettre à l'épreuve,
lui réclamaient un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit :
« Tout royaume divisé devient un désert,
ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé,
comment son royaume tiendra-t-il ?
Vous dites que c'est par Béelzéboul
que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul
que moi, je les expulse,
vos disciples, par qui les expulsent-ils ?
C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons,
c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.

Le mot "Béelzéboul" signifie "prince des mouches". Sans doute en référence à toutes ces mouches que l'on voit attaquer le museau des vaches ou des chevaux en été, et dont ils n'arrivent pas à se débarrasser. Il est bien des catégories de mouches et on se laisse facilement piquer. Jésus lui nous en débarrasse et il le fait par le "doigt de Dieu" qui est le symbole de l'Esprit-Saint. En Matthieu 12, 28, Jésus dit : " Mais si c'est par l'Esprit-Saint que j'expulse les démons ..." Il est intéressant de noter que le Sacrement de Réconciliation nous libère de ces mouches qui nous pourrissent la vie. Dans la formule d'absolution il est dit : " ... par la mort et la résurrection de son Fils il a réconcilié le monde et il a envoyé l'Esprit-Saint pour la rémission des péchés ..." C"est l'Esprit-Saint qui libère du péché et des liens dont il nous entrave ... Le règne de Dieu en nous, c'est cette "libération intérieure qui nous rend à la Paix, à la Communion avec Dieu, avec nous-mêmes et avec les autres.

jeudi 8 octobre 2009

Parole du jour
(Jeudi 07 octobre)
(Lc 11, 1-4)

Eh bien, moi, je vous dis :
Demandez, vous obtiendrez ;
cherchez, vous trouverez ;

frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ;
celui qui cherche trouve ;
et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre.
Quel père parmi vous donnerait
un serpent à son fils qui lui demande un poisson ?
ou un scorpion, quand il demande un oeuf ?
Si donc vous, qui êtes mauvais,
vous savez donner de bonnes choses à vos enfants,
combien plus le Père céleste donnera-t-il
l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

Ces paroles de Jésus rejoigne le commentaire de l'Évangile d'hier. Que faut-il demander ? Le renouvellement de la grâce de l'Esprit-Saint en nous. Voici une prière très ancienne, qui dès le lever du jour pourra nous y aider, pour que tout le jour "nous servions en sa Présence" et faisons les bons choix :

Viens, Esprit-Saint, en nos cœurs,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres.
Viens, dispensateur des dons.
Viens, lumière en nos cœurs.

Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu
donne le salut final
donne la joie éternelle.

Amen.

Il est bon de raviver en nous le "Don" du Père !

mardi 6 octobre 2009

Parole du jour
(Mercredi 07 octobre)
(Lc 11, 1-4)

Un jour, quelque part, Jésus était en prière.
Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda :
« Seigneur, apprends-nous à prier,
comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples. »
Il leur répondit :
« Quand vous priez, dites :
'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.
Donne-nous le pain
dont nous avons besoin pour chaque jour.
Pardonne-nous nos péchés,
car nous-mêmes nous pardonnons
à tous ceux qui ont des torts envers nous.
Et ne nous soumets pas à la tentation.' »

Il faut d'abord reconnaître que le problème n'est pas de savoir si nous savons ou non bien prier . Sortir de la prière et penser que ça a marché ou que ça n'a pas marché, est suspect. C'est faire de la prière mon affaire ! Le risque est le donnant donnant avec Dieu ... et une forme de perfectionnite avec tout ce que cela engendre, et en particulier la culpabilisation. L'orgueil s'infiltre partout, même là ... et peut-être surtout là car l'enjeu est essentiel !
La prière fondamentale pour Jésus, consiste à demander l'Esprit-Saint,
"Lui que le Père donnera à ceux qui l'en prie". C'est l'Esprit-Saint, qui "connaissant les profondeur de Dieu" nous inspirera la "bonne" prière, car par nous-même s "nous ne savons pas prier comme il faut" (Rm 8, 26-27). Il nous inspirera comment dire : "Père" ! St Paul écrit dans la lettre qu'il adresse aux Romains : "Tous ceux qui se laisse conduire par l'Esprit-Saint sont fils de Dieu. Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte; vous avez reçu un esprit de fils adoptif qui nous fait nous écrier : Abba ! Père ! L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu ... cohéritiers du Christ ..." (Rm 8, 14-17)
La prière ne nous appartient pas. Se tâter le pouls pour voir si on prie bien ou mal, éloigne de Dieu et centre sur soi-même. Cela conduit à la peur et donc à l'esclavage : satisfaire un dieu pharaonique qui n'est pas Père, et nous satisfaire nous-mêmes ou non. Un chemin d'angoisse et de scrupules ...
S'en remettre à l'Esprit-Saint, sans se regarder, malgré nos faiblesses, nos distractions, nos incapacités fait de nous des personnes libres, dessaisies d'elles-mêmes. En vérité, des fils et des filles du Père.
L'important, c'est l'intention du cœur et notre désir profond. St Augustin a écrit : "Ta prière, c'est ton désir !"
Parole du jour
(Mardi 06 octobre)
(Lc 10, 38-42)

Alors qu'il était en route avec ses disciples,
Jésus entra dans un village.

Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.

Elle avait une soeur nommée Marie qui,

se tenant assise aux pieds du Seigneur,

écoutait sa parole.

Marthe était accaparée

par les multiples occupations du service.

Elle intervint et dit :

« Seigneur, cela ne te fait rien ?

Ma soeur me laisse seule à faire le service.

Dis-lui donc de m'aider. »

Le Seigneur lui répondit :

« Marthe, Marthe,
tu t'inquiètes et tu t'agites
pour bien des choses.
Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part :
elle ne lui sera pas enlevée. »

Si Marie a la meilleure part, c'est qu'elle ne met pas la charrue avant les bœufs. Il est bon de se mettre au service et de faire des choses pour Jésus. L'intention de Marthe est bonne : bien accueillir Jésus. Mais centrée sur le faire, elle n'est plus attentive à la Personne accueillie. Elle l'est envers ce qu'elle va lui donner. Marie, elle, commence par "être" avec Jésus. Elle le met au centre de son attention et sa Présence l'illumine : elle l'écoute. Écouter au lieu de s'écouter et de s'agiter ... Marie, ensuite, est apte à se mettre au service. Elle le fait alors dans les bonnes dispositions car son cœur est habité par celui qu'elle sert. Il y a en chacun de nous du Marthe et du Marie. L'important est de choisir la bonne hiérarchie : Marie d'abord, Marthe ensuite.

lundi 5 octobre 2009

Parole du jour
(Lundi 05 octobre)
(Lc 10, 25-37)

25 Pour mettre Jésus à l'épreuve,
un docteur de la Loi lui posa cette question :
« Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? »
26 Jésus lui demanda :
« Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? »
27 L'autre répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit,
et ton prochain comme toi-même. »
28 Jésus lui dit :
« Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. »
29 Mais lui, voulant montrer
qu'il était un homme juste, dit à Jésus :

« Et qui donc est mon prochain ? »
30 Jésus reprit :
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho,
et il tomba sur des bandits ;
ceux-ci, après l'avoir dépouillé,

roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort.
31 Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ;
il le vit et passa de l'autre côté.
32 De même un lévite arriva à cet endroit ;
il le vit et passa de l'autre côté.
33 Mais un Samaritain, qui était en voyage,
arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié.
34 Il s'approcha, pansa ses plaies
en y versant de l'huile et du vin ;

puis il le chargea sur sa propre monture,
le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
35 Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent,
et les donna à l'aubergiste, en lui disant :
'Prends soin de lui ;
tout ce que tu auras dépensé en plus,
je te le rendrai quand je repasserai.'
36 Lequel des trois, à ton avis,
a été le prochain de l'homme
qui était tombé entre les mains des bandits ? »
37 Le docteur de la Loi répond :
« Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. »
Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »

Cette parabole se suffit à elle-même. Jésus se fait provocateur. Il met en scène un "samaritain" reconnu par ceux qui l'interpelle comme un hérétique, et deux "notables religieux" juifs. Ces derniers, alors qu'ils devraient être exemplaire en charité, s'en détourne, sans doute prisonniers de leurs règles et de lois humaines accolées à la Loi divine. C'est celui qu'ils méprisent qui vit de ce qui est le coeur cette Loi, l'amour du prochain accueilli comme Dieu Lui-même : "J'étais blessé et tu m'as secouru." Cette histoire nous rappelle la question de Dieu à Caïn : "Qu'as-tu fais de ton frère ?" ... Le cœur du Samaritain est plein d’amour et il lui suffit qu’un homme ait besoin d’aide pour agir. L’amour ne cherche pas à savoir comment, où et quand il faut être charitable. Le Samaritain ne pose au blessé aucune question concernant sa nationalité, sa foi, son caractère; il voit simplement un homme malheureux dans le besoin. Voyez ses caractéristiques du secours apporté par un véritable amour (V 34 et 35) : ce secours est apporté avec promptitude, totalement sans réserves, avec désintéressement, avec une patience à toute épreuve et avec bon sens... Dieu ne fait pas de différence entre les hommes et l'amour authentique n'a pas de frontière. Jésus ira jusqu'à donner comme commandement : "aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous persécutent ..." A celui qui veut le suivre, il dit : "va et toi aussi, fais de même."
Les Pères de l'Église ont aimé voir dans l'homme blessé, l'homme frappé par le péché. L'Ancien Testament est incapable de s'occuper de lui. C'est le Nouveau Testament qui ouvre à cette possibilité : Jésus est "le Bon Samaritain" qui prend soin de l'homme, le soigne et le rend à la santé (le Salut). Dans l'hôtellerie, ils voient l'Église appelé à prolonger l'œuvre du Christ.