lundi 4 novembre 2013

 Parole du jour
Lc 14, 12-14
Lundi 04 novembre

Jésus était entré chez un chef des pharisiens 
pour y prendre son repas. Il disait à celui qui l'avait invité : 
« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, 
ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; 
sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, 
et la politesse te serait rendue.
Au contraire,
quand tu donnes un festin, invite des pauvres, 
des estropiés, des boiteux, des aveugles ; 
et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : 
cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

Il est facile de donner lorsqu'on te rend. Jésus demande de donner sans retour et de ne pas regarder à l'extérieur des gens. Toute personne est aimé de Dieu "qui ne fait pas de différence entre les hommes". Ce sont les hommes qui font des différences entre eux. L'exemple de Jésus dans l’Évangile est clair, il va  vers les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles... Ce qui dérange les "bien-pensant" qui pensent d'après leurs intérêts. Parfois tu peux te dire que si Jésus lui-même se présentait à toi, tu l'inviterais immédiatement et avec joie. Or il se présente aujourd'hui sous les traits de ton prochain et en particulier de celui que tu préfères éviter : "J'ai eu faim et tu m'as (ou "ne m'as pas) donné à manger, j'ai eu soif ... j'étais nu ... malade ... en prison. Ce que tu as fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que tu l'as fait." (Mt 25, 35-45) Il n'y a pas de "donnant-donnant", que de la gratuité. Si Dieu avait voulu du "donnant-donnant" pour nous sauver, nous serions toujours dans la fosse :  "C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu." (Eph 2, 8)

A méditer

 François éprouvait une répulsion particulière pour les lépreux et leur odeur lui était insupportable.
Un jour il marche dans un chemin et l’un d’entre eux s’avance à sa rencontre. Sa première réaction est de fuir comme il l’avait fait tant de fois auparavant.
Mais cette fois-ci le Christ l’attend sur le chemin. Une motion intérieure le pousse à aller à sa rencontre et il le prend dans ses bras et l’embrasse longuement.
Désormais finis les banquets et la vie facile : pendant des années il va consacrer son temps à soigner les lépreux.
Il voit en eux Jésus qui l’invite à aimer les pauvres et à soulager leur misère.
Cet événement l’a tellement marqué que au moment de rédiger son testament qui tient en une page, il donne une place centrale à cet événement : " Voici comment le Seigneur me donna à moi frère François, la grâce de commencer à faire pénitence. Au temps où j’étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m’était insupportable. Mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux. Je les soignai de tout mon cœur et au retour, ce qui m’avait semblé si amer s’était changé pour moi en douceur pour l’esprit et pour le cœur."
 François va désormais se faire le serviteur de Dame Pauvreté à la suite du Christ qui avait une prédilection pour les pauvres et les souffrants de la terre.
Le pape François nous invite à ne pas nous dérober en face de toutes les formes de pauvreté que nous rencontrons mais à l’image de Saint François de regarder tout homme comme un frère à aimer.(Paroisse St François X., paris)