mercredi 13 novembre 2013

Parole du jour
Lc 17, 20-25
Jeudi 14 novembre

Comme les pharisiens demandaient à Jésus
quand viendrait le règne de Dieu, il leur répondit :
« Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible.
On ne dira pas :
'Le voilà, il est ici !' ou bien : 'Il est là!'
En effet, voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous. »

Si le règne de Dieu ne vient pas de manière visible, comment pourrons-nous le reconnaitre ? La perplexité des pharisiens devait être d’autant plus grande que Jésus ajoute : « le règne de Dieu est au milieu de vous ». Il est peu probable que Notre Seigneur fasse allusion à l’intériorité des pharisiens, dont il vient de dénoncer à plusieurs reprises l’hypocrisie. C’est bien plutôt sa propre personne qu’il désigne à mots couverts : en lui le règne est advenu ; il est déjà présent – du moins pour celui qui parvient à le reconnaître.
Mais alors pourquoi Jésus affirme-t-il que son avènement demeure invisible ? L’humanité de Notre Seigneur est bel et bien visible, mais sa divinité doit être discernée à partir des œuvres qu’il accomplit : n’a-t-il pas manifesté son autorité sur les démons ? Guéri les malades ? Purifié les lépreux ? Ressuscité les morts ? Sa parole d’autorité et les miracles qu’il accomplit attestent qu’il agit dans la puissance de l’Esprit de Dieu et parle en son nom. A chacun de nous de tirer la conclusion qui s’impose, et d’adopter l’attitude cohérente avec cette prise de conscience. (P. Joseph-Marie)

Parole du jour
 Lc 17, 11-19
(Mercredi 13 novembre)

Jésus, marchant vers Jérusalem,
traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village,
dix lépreux vinrent à sa rencontre.
Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent :
« Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit :
« Allez vous montrer aux prêtres. »
En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri,
revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus
en lui rendant grâce.
Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda :
« Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ?
Et les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir
pour rendre gloire à Dieu ;
il n'y a que cet étranger ! »
Jésus lui dit :
« Lève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »

Dieu dit : "Que la lumière soit et la lumière fut." Cette Parole de Dieu est une "Bénédiction", c'est-à-dire "une diction béné", une "Parole de bien", une "Parole qui crée, qui donne existence". Cette Parole, dans ce récit, Jésus la dit sur les dix lépreux. Mais pour accomplir sa mission, cette "Bénédiction" doit être accueillie et reconnue ... Aussi Jésus la donne de manière détournée : « Allez vous montrer aux prêtres. » et non "Soyez guéris." La foi est déterminante. 
Dans un premier temps, il leur faut "croire sans voir". Ce qui rejoint la parole de Jésus à Thomas : "Heureux ceux qui croient sans avoir vu." Un seul revient qui est guéri. Jésus lui dit : « ... va : ta foi t'a sauvé. » 
La guérison n'est pas un acte magique. Dieu ne nous fera pas sans nous ... il ne nous guérit pas sans nous. La foi est notre réponse. Un auteur anonyme a écrit : "Tout le monde peut croire après avoir été guéri mais la vraie foi consiste à croire avant la guérison et en dépit des symptômes de maladie qui continuent à nous accabler." C'est ce qui est demandé aux dix lépreux. Un seul revient ...
Un message important nous est aussi donné : la Foi n'est pas toujours là où on l'attend. Celui qui revient est un samaritain, un hérétique, rejeté par la communauté juive orthodoxe. Il ne s'arrête pas à ce qu'il reçoit, il s'ouvre à la Personne de Jésus en revenant le remercier. Jésus lui annonce qu'il est entré dans le mouvement de la résurrection, donc de la Vie :
"Lève-toi ..." qui traduit le mot "anastas" en grec, terme que l'on traduit aussi par "Résurrection". La "Résurrection" étant le mouvement qui fait passer de la position couchée (la mort) à la position debout (la vie) : « Lève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »