dimanche 31 mars 2013













"Christ est ressuscité !
Il est vraiment ressuscité !"



Ainsi se saluent les orientaux le jour de Pâques. Une tradition à accueillir.
On entend parfois : "Pâques, en quoi ça me concerne ? La résurrection, c'est pour après la mort !" Le Mystère de la mort et de la résurrection du Christ est une grâce permanente. C'est chaque jour que je suis invité à vivre cet évènement qui s'est produit il y a un peu plus de deux mille ans. Ce qui s'est accompli alors, s'accomplit sans cesse pour moi et en moi. Est-ce que je ne ressens pas toutes ces morts dûs au péché qui entrave ma vie et m'empêche d'aimer vraiment, de me mettre en vérité au service des autres, de l'autre, de faire don de ma vie. Que d'égoïsme en moi, que de recherche de pouvoir sous toutes ses formes ... Je suis mal dans ma peau et j'ai besoin d'être sauvé car je ne le peux par moi-même. Le Christ a assumé tout cela sur la croix, par le don total de lui-même. Il a raclé la lie jusqu'au fond. Si j'accepte de lui remettre ma vie avec le désir de m'en sortir vraiment en me mettant à sa suite, il me remet debout, il me fait passer (Pâques) de l'esclavage à la liberté, et me donne la paix. Avec lui, il me ressuscite ! De même, les Sacrements sont tous Sacrements de la Pâques du Seigneur. Les accueillir et recevoir, est source de Vie !

Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin,
alors qu'il fait encore sombre.
Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple,
celui que Jésus aimait, et elle leur dit :
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,
et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre
et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ;
cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête,
non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple,
lui qui était arrivé le premier au tombeau.
Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que,
d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.
(Jn 20, 1-9)
Que vit "l'autre disciple" sans doute Jean : " il vit et il crut !" Il vit que le corps de Jésus avait disparu mais que les linges étaient à la même place comme si le corps avait disparu sans que les linges en soient affectés, sinon affaissés. Le corps était déposé dans un linceul, un drap, qui était replié sur le corps de haut en bas et des lingettes étaient nouées autour du corps comme pour le maintenir dans le linceul. Une mentonnière faisait aussi le tour de la tête pour maintenir la bouche fermée. Tout était resté intact sauf que le corps avait disparu. Voyant cela "l'autre disciple" crut ! 

samedi 30 mars 2013

Triduum Pascal
Que célèbre la veillée pascale ?

À Pâques – aussi bien lors de la liturgie nocturne du Samedi saint qu’au dimanche de Pâques –, l’Église célèbre la résurrection de Jésus, son « passage » de la mort à la vie. Selon la foi chrétienne, Dieu n’a pas laissé son Fils crucifié aux mains de la mort. « Dieu a ressuscité », « Dieu a glorifié », « Dieu a relevé » de la mort – tels sont les termes utilisés en grec par le Nouveau Testament – celui qui a donné sa vie par amour pour son Père et pour les hommes.

Pour les chrétiens, cette victoire sur la mort concerne toute l’humanité. « Nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus, nous ressuscitera nous aussi avec Jésus », écrit Paul aux Corinthiens (2 Co 4, 14). Cette annonce d’une vie surabondante, plus forte que la mort, est le salut, la « bonne nouvelle » fêtée à Pâques. ( la-croix.com - art. Triduum Pascal par Élodie MAUROT)

 Passage d'une homélie de Méliton de Sardes :

"Le Seigneur, étant Dieu, revêtit l'homme, souffrit pour celui qui souffrait, fut enchaîné pour celui qui était captif, fut jugé pour le coupable, fut enseveli pour celui qui était enseveli. Il ressuscita des morts et déclara à haute voix : Qui disputera contre moi ? Qu'il se présente en face de moi ! C'est moi qui ai délivré le condamné ; c'est moi qui ai rendu la vie au mort ; c'est moi qui ai ressuscité l'enseveli. Qui ose me contredire ? C'est moi, dit-il, qui suis le Christ, qui ai détruit la mort, qui ai triomphé de l'adversaire, qui ai lié l'ennemi puissant, et qui ai emporté l'homme vers les hauteurs des cieux ; c'est moi, dit-il, qui suis le Christ.

Venez donc, toutes les familles des hommes, pétries de péchés, et recevez le pardon des péchés. Car c'est moi qui suis votre pardon, moi la Pâque du salut, moi l'agneau immolé pour vous, moi votre rançon, moi votre vie, moi votre résurrection, moi votre lumière, moi votre salut, moi votre roi. C'est moi qui vous emmène vers les hauteurs des cieux ; c'est moi qui vous ressusciterai ; c'est moi qui vous ferai voir le Père qui existe de toute éternité ; c'est moi qui vous ressusciterai par ma main puissante."


 ( Fresque de la "Résurrection" par Fra Angelico -)

Triduum Pascal
Le Samedi saint est-il un jour « vide » ?

La journée du Samedi saint est la seule de l’année liturgique qui ne comprend aucun office collectif, hormis la liturgie des heures (prière du bréviaire). Aucun sacrement n’est célébré. C’est un jour de silence et de recueillement, un jour d’attente.

La Tradition lui associe « la descente aux enfers », particulièrement présente dans la spiritualité byzantine : le Christ rejoint les morts restés loin de Dieu, à commencer par Adam et Ève, pour les associer à la délivrance imminente de sa résurrection. La journée du Samedi saint est aussi consacrée aux préparatifs de la fête de Pâques dans les familles et les communautés chrétiennes.

HOMELIE ANCIENNE POUR LE GRAND ET SAINT SAMEDI

«Éveille-toi, ô toi qui dors»

Que se passe-t-il? Aujourd'hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s'est apaisée, parce que Dieu s'est endormi dans la chair et il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines. Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s'est mis à trembler.

C'est le premier homme qu'il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort. Oui. c'est vers Adam captif, en même temps que vers Ève, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec lui, pour les délivrer de leurs douleurs. ~

Le Seigneur s'est avancé vers eux, muni de la croix, l'arme de sa victoire. Lorsqu'il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s'écria vers tous les autres: "Mon Seigneur avec nous tous! " Et le Christ répondit à Adam: " Et avec ton esprit". Il le prend par la main et le relève en disant : Éveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera.

"C'est moi ton Dieu, qui, pour toi, suis devenu ton fils; c'est moi qui, pour toi et pour tes descendants, te parle maintenant et qui, par ma puissance, ordonne à ceux qui sont dans les chaînes: Sortez. A ceux qui sont dans les ténèbres: Soyez illuminés. A ceux qui sont endormis: Relevez-vous.

"Je te l'ordonne : Éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t'ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d'entre les morts: moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains; lève-toi, mon semblable qui as été créé à mon image. Éveille-toi, sortons d'ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible.

"C'est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils; c est pour toi que moi, le Maître, j'ai pris ta forme d'esclave ; c'est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre et au-dessous de la terre ; c'est pour toi, l'homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts; c'est pour toi, qui es sorti du jardin, que j'ai été livré aux Juifs dans un jardin et que j'ai été crucifié dans un jardin.

Vois les crachats sur mon visage ; c'est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues: je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.

"Vois la flagellation sur mon dos, que j'ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois.

"Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t'es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné naissance à Ève. Mon côté a guéri la douleur de ton côté; mon sommeil va te tirer du sommeil des enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers toi.

"Lève-toi, partons d'ici. L'ennemi t'a fait sortir de la terre du paradis; moi je ne t'installerai plus dans le paradis, mais sur un trône céleste. Je t'ai écarté de l'arbre symbolique de la vie; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu'un avec toi. J'ai posté les chérubins pour qu'ils te gardent comme un serviteur; je fais maintenant que les chérubins t'adorent comme un Dieu.~
(anonyme)

vendredi 29 mars 2013


Vendredi-Saint

C'étaient nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé ...
C'est à cause de nos fautes qu'il a été transpercé, c'est par nos péchés qu'il a été broyé ...
C'est par ses blessures que nous sommes guéris ...
Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il s'est chargé de leurs péchés. C'est pourquoi je lui donnerai la multitude en partage ... (Is 53, 4 ... 12)
... Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit. (Jn 19, 30)
 
" Ta croix, ô Christ, est la source de toutes les bénédictions, la cause de toute grâce. Par elle, les croyants tirent de leur faiblesse la force, du mépris reçu la gloire, et de la mort la vie. Désormais, l'unique offrande de ton corps et de ton sang donne leur achèvement à tous les sacrifices, car tu es, ô Christ, le véritable Agneau de Dieu, toi qui enlèves le péché du monde. L'ensemble des mystères trouve en toi seul son sens plénier : au lieu d'une multitude de victimes, il n'y a plus qu'un unique sacrifice." (St Léon le grand)

Triduum Pascal
Le Vendredi saint est-il un jour de deuil ?
Pas simplement cela, car ce jour-là les chrétiens célèbrent l’amour de Dieu allant jusqu’au bout de lui-même. Ils célèbrent la « kénose » de Dieu, son abaissement qui va jusqu’à la croix pour rejoindre les hommes. Dans ce geste radical d’humilité, qui renverse la vision païenne d’un dieu dominateur, les chrétiens reçoivent la révélation d’un Dieu qui n’est qu’Amour.
Durant cette journée, les chrétiens accompagnent le Christ en sa Passion, relisant ensemble le récit de son arrestation et de sa mise à mort. Au cours de " l’office de la Croix ", la liturgie prévoit un geste de vénération de la croix.
Depuis la fin du Moyen Âge, la pratique du "chemin de croix" s’est par ailleurs largement diffusée. Celui-ci a lieu dans l’après-midi du vendredi et consiste en une pérégrination en quatorze (ou quinze) étapes à la suite du Christ.
(La-Croix.com - Photo "Office de la Croix")

jeudi 28 mars 2013

JEUDI-SAINT

Parole du jour
Jn 13, 1 ... 15 
Jeudi-Saint 28 mars

Avant la fête de la Pâque,
sachant que l'heure était venue
pour lui de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu'au bout.
Au cours du repas,
alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote,
fils de Simon, l'intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains,
qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu,
se lève de table, quitte son vêtement,
et prend un linge qu'il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l'eau dans un bassin,
il se met à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture ...
Après leur avoir lavé les pieds,
il reprit son vêtement et se remit à table.

Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ?
Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur',
et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître,
je vous ai lavé les pieds,
vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C'est un exemple que je vous ai donné
afin que vous fassiez, vous aussi,
comme j'ai fait pour vous.

En Dieu pas de demi mesure, pas de demi teinte : "Il les aima jusqu'au bout." En Lui, la mort et la Résurrection sont un même mouvement en tant que la mort est liée au don de sa vie et la Résurrection à ce que Jésus Lui-même avait dit : "Celui qui donne sa vie la garde". Dans l'Amour plénier, il n'y a pas de corruption, seulement de la Lumière. En Jésus, "l'humanité a été assumée en Dieu" (Symbole d'Athanase). "Dieu est Lumière ... Dieu est Amour" (1ère lettre de St Jean). Et en son humanité qui est la notre - "Il a pris chair de la Vierge Marie" - notre humanité est assumé dans la Sienne. C'est le Salut, Sa vie en la notre.  Dans le passage de l'Évangile, on laisse entendre que la Résurrection précède la mort de Jésus, parce qu'elle est déjà présente en Lui en ce sens que tout son être est habité par l'Amour avec un grand "A".
"Il se lève de table". Se lever est la traduction en français du terme grec qui signifie Ressusciter. "Il quitte son vêtement". Le terme est trop faible. Il faudrait traduire : Il dépose ... Il se dessaisit de son vêtement. En fait, il dépose sa vie, il s'en dessaisit, il donne sa vie. Et il le fait librement. Lui qu'on appelle Seigneur et Maître, il montre que la véritable Seigneurie, c'est le service de l'autre. Le Seigneur est le Serviteur. La véritable Royauté est celle de l'Amour et il appelle son disciple à prendre le même chemin : "Suis-moi !" ...
Venir communier à son Corps livré, à son Sang versé, c'est accueillir sa vie en la notre pour lui devenir semblable dans notre vie concrète, en devenant "serviteur" ... 
 
Écoutons St Augustin s'exprimer sur l'Eucharistie :
 
  "La plénitude de l'amour dont nous devons nous chérir mutuellement, frères très chers, le Seigneur l'a définie lorsqu'il a dit : Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. ~ Il en découle ce que le même évangéliste saint Jean dit dans sa lettre : De même que le Christ a donné sa vie pour nous, de même devons-nous donner notre vie pour nos frères. Oui, nous devons nous aimer mutuellement comme il nous a aimés, lui qui a donné sa vie pour nous.

C'est bien ce qu'on lit dans les Proverbes de Salomon : Si tu t'assieds à la table d'un grand, regarde bien les mets qui te sont servis, et prépare-toi à l'action, car tu sais que tu dois lui en offrir autant. Quelle est cette table d'un grand, sinon celle où l'on consomme le corps et le sang de celui qui a donné sa vie pour nous ? Qu'est-ce que s'y asseoir, sinon y prendre place humblement ? Qu'est-ce que bien regarder les mets qui te sont servis, sinon prendre conscience d'une si grande grâce ? Qu'est-ce que te préparer à l'action parce que tu dois lui en offrir autant, sinon ce que j'ai déjà dit : que nous devons donner notre vie pour nos frères comme le Christ a donné sa vie pour nous ? Comme le dit en effet l'Apôtre Pierre : Le Christ a souffert pour nous et nous a laissé son exemple afin que nous suivions ses traces : c'est cela, lui en offrir autant..." (Commentaire Evangile selon St Jean)

Triduum Pascal

Qu’est-ce que le triduum pascal ?

Le triduum pascal commence le Jeudi saint et se termine le jour de Pâques, après les vêpres. Ces trois jours constituent le centre de gravité de toute l’année liturgique. Successivement, les chrétiens commémorent le dernier repas du Christ avec ses disciples, son arrestation, sa crucifixion et sa mise au tombeau, puis sa résurrection d’entre les morts.

Ces trois jours ont un caractère fortement symbolique : ils rappellent ceux évoqués dans l’Évangile de Jean. Jésus ayant chassé les marchands du Temple, des juifs lui demandent de manifester l’autorité au nom de laquelle il remet en cause le lieu saint de Jérusalem, et il leur répond : « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai. » Préfigurant de la résurrection, l’évangéliste précise : « Il parlait du sanctuaire de son corps » (Jean 2, 18-21).

Que célèbre-t-on le Jeudi saint ?
Dans la soirée du jeudi avant Pâques, les catholiques célèbrent la Cène, l’ultime repas du Christ avec ses disciples, où il leur annonce le don qu’il va faire de sa vie, librement et par amour. Ce don est signifié de manière différente selon les quatre Évangiles. Marc, Matthieu et Luc montrent Jésus partageant aux Douze du pain et du vin, dont il fait les signes de son corps et de son sang livrés.

Dans l’Évangile de Jean, cette scène est absente, et le don de Jésus est traduit au travers du geste du lavement des pieds. Jésus se place ainsi dans la situation du serviteur et laisse à ses disciples ce testament : « C’est un exemple que je vous ai donné pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous » (Jean 13, 15).

Fidèle à la mémoire du Christ, l’Église procède, le soir du Jeudi saint, au rite du lavement des pieds et célèbre solennellement l’Eucharistie. À la fin de la messe, les fidèles poursuivent leur prière en accompagnant le Christ dans la nuit de son arrestation au Jardin des oliviers ...
(tiré de "La croix.com)

mercredi 27 mars 2013

Parole du jour
Mt 26, 14-25
Mercredi 27 mars

Alors, l'un des Douze, nommé Judas Iscariote,

alla trouver les chefs des prêtres
et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui proposèrent trente pièces d'argent.
Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.

Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples vinrent dire à Jésus :
« Où veux-tu que nous fassions les préparatifs
de ton repas pascal ? »
Il leur dit :
« Allez à la ville, chez un tel,
et dites-lui :
'Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c'est chez toi
que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.' »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.

Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il leur déclara :
« Amen, je vous le dis :
l'un de vous va me livrer. »
Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
Il leur répondit :
« Celui qui vient de se servir en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
Le Fils de l'homme s'en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux l'homme
par qui le Fils de l'homme est livré !
Il vaudrait mieux que cet homme-là
ne soit pas né ! »
Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C'est toi qui l'as dit ! »

Peut-être portons-nous un jugement sur Judas ... Certes son comportement est répréhensible ô combien ! Mais il nous faut dissocier ce comportement de sa personne. Jésus a donné sa vie aussi pour lui : "Je ne suis pas venu pour les justes mais pour les pécheurs." Si Judas, dans la Lumière de Dieu a ouvert son cœur dans la reconnaissance et le regret de son forfait, à l'amour et à la miséricorde de Dieu, il est sauvé.  Et nous devons désirer son salut. Dans son commentaire sur le récit de la "femme adultère" (Jn 8, 1-11) , le Pape François écrit : "Je crois que nous sommes ce peuple qui, d'une part veut entendre Jésus, mais de l'autre, parfois, se plaît à donner des coups de bâtons aux autres, à condamner les autres. Et le message de Jésus est ceci : la miséricorde. Pour moi, je le dis humblement, c'est le message le plus fort du Seigneur : la miséricorde. Il l'a dit lui-même : "Je ne suis pas venu pour les justes; les justes se justifient tout seuls ... Je suis venu pour les pécheurs" (Mc 2, 17) Le péché est toujours une trahison, un reniement de l'amour, une lâcheté. On reconnaît là le comportement des apôtres devant la croix. Nous ne sommes ni meilleurs ni plus mauvais, nous avons simplement besoin d'être sauvés. La Croix en est le Moyen, l'Amour la Source, la Miséricorde, le Fruit. A nous d'accepter de le consommer et de l'offrir aux autres ...

lundi 25 mars 2013

Parole du jour
Jn 12, 1-11

Lundi 25 mars

Six jours avant la Pâque,
Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare,
celui qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
On donna un repas en l'honneur de Jésus.
Marthe faisait le service,
Lazare était avec Jésus parmi les convives.

Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur
et de très grande valeur ;
elle versa le parfum sur les pieds de Jésus,
qu'elle essuya avec ses cheveux ;
la maison fut remplie par l'odeur du parfum.
Judas Iscariote, l'un des disciples,
celui qui allait le livrer,
dit alors :
« Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum
pour trois cents pièces d'argent,
que l'on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres,
mais parce que c'était un voleur :
comme il tenait la bourse commune,
il prenait pour lui ce que l'on y mettait.
Jésus lui dit :
« Laisse-la !
Il fallait qu'elle garde ce parfum
pour le jour de mon ensevelissement.
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous,
mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. »

Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là,
et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus,
mais aussi pour voir ce Lazare
qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
Les chefs des prêtres décidèrent alors
de faire mourir aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui,
s'en allaient, et croyaient en Jésus.

Les amis de Jésus ... Marie lui dit tout son respect et son amour, elle qu'il a libéré de 7 démons ... Juda lui est prêt à le trahir pour de l'argent ... la foule est là intéressée non par Jésus mais par le signe accompli en ressuscitant Lazare ... les chefs des prêtres veulent la mort de Jésus et de Lazare ... la foi est bien fragile et prête à un retournement ... Les paradoxes qui habitent le cœur de l'homme, on les retrouve dans ce récit : la vie et la mort. Et Jésus en fera les frais ... Mais il inversera le court des choses : de la mort à la vie car tout en Lui est Vie !

dimanche 24 mars 2013

Dimanche des Rameaux
et de la Passion

Parole du jour

Lc 23, 33-47
Dimanche 24 mars

Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit :
Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix,
avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche.
Jésus disait :
« Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. »
Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
Le peuple restait là à regarder.
Les chefs ricanaient en disant :
« Il en a sauvé d'autres :
qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui.
S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,
ils lui disaient :
« Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait :
« N'es-tu pas le Messie ?
Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches :
« Tu n'as donc aucune crainte de Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus lui répondit :
« Amen, je te le déclare :
aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Il était déjà presque midi ;
l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures,
car le soleil s'était caché.
Le rideau du Temple se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri :
« Père, entre tes mains je remets mon esprit. »
Et après avoir dit cela, il expira.
A la vue de ce qui s'était passé,
le centurion rendait gloire à Dieu :
« Sûrement, cet homme, c'était un juste. »

L'homme est versatile. Un jour il adore, le lendemain il condamne. C'est ce qui arrive pour Jésus. Le jour où il entre à Jérusalem, et la foule remplie de joie se mit à louer Dieu à pleine voix : "Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi, au nom du Seigneur ..." Peu de temps après : "Crucifie-le !" Il faut que Dieu nous aime pour ne pas nous laisser tomber. Un ami m'a raconté l'histoire suivante qui est comme une parabole : " Un prêtre confessait dans une Église. Arrive un homme qui, par son intermédiaire remet au Seigneur tout ce qui le ronge dans son cœur. Le prêtre est tellement effrayé qu'il lui dit ne pouvoir lui donner l'absolution ... Cet homme revient quelques jours plus tard et remet la même chose ... A nouveau le prêtre refuse l'absolution. En sortant du confessionnal, il rencontre Jésus qui lui dit : "On voit bien que ce n'est pas toi qui a donné ta vie pour lui !". Le prêtre n'a pas à porter un jugement selon ses propres sentiments ... Il est ordonné à penser et à agir dans les sentiments du Christ. Dans les Sacrements, il agit, dit la théologie : "In Personna Christi" : "Dans la Personne du Christ", et en Christ, nul n'est exclu du Salut. Sur la Croix, Jésus a tout englouti en se chargeant de tout : " C'étaient nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu'il était châtié, frappé par Dieu, humilié. Or, c'est à cause de nos fautes qu'il a été transpercé, c'est par nos péchés qu'il a été broyé. Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c'est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous ... A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu'il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés. C'est pourquoi je lui donnerai la multitude en partage ..." (Is 53, 4-12) Relisons le dialogue avec le bon larron ... Ce qui ne dispense pas d'ailleurs d'un changement de vie, bien au contraire. A la femme adultère, Jésus dit : . ".. Moi non plus je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus. " (Jn 8, 11) ...
Et pour terminer cette histoire réelle qui montre combien le disciple qui vit pleinement de la Présence de Jésus finit par Lui être conformé : "Lors du génocide du Rwanda, une quarantaine de séminaristes sont massacrés. L'un des rescapés raconte que se trouvant lui-même blessé, il assiste à l'agonie et à la mort d'un de ses compagnon. Celui-ci malgré la souffrance rayonne la paix et dit avec conviction : ' Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. ' Puis quelques instant après dans un dernier souffle : ' Père, entre tes mains je remets mon esprit. ' ... Témoignage d'un christianisme bien vivant dont la puissance de grâce traverse les cœurs et les siècles et trouve son élan de Vie dans la Croix !

jeudi 21 mars 2013

 Parole du jour
 Jn 8, 51-59
Mercredi 20 mars

Jésus disait aux Juifs : 
« Amen, amen, je vous le dis : 
si quelqu'un reste fidèle à ma parole,
 il ne verra jamais la mort. »
Les Juifs lui dirent : 
« Nous voyons bien maintenant que tu es un possédé. 
Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis :
 'Si quelqu'un reste fidèle à ma parole, jamais il ne connaîtra la mort.' 
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? 
Il est mort, et les prophètes aussi. 
 Qui donc prétends-tu être ? »
Jésus répondit : 
« Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ; 
c'est mon Père qui me glorifie, lui que vous appelez votre Dieu,
 alors que vous ne le connaissez pas. 
Mais moi, je le connais, et, si je dis que je ne le connais pas,
 je serai un menteur, comme vous. 
Mais je le connais, et je reste fidèle à sa parole. 
Abraham votre père a tressailli d'allégresse 
dans l'espoir de voir mon Jour. Il l'a vu, et il a été dans la joie. »
Les Juifs lui dirent alors :
 « Toi qui n'as pas cinquante ans, tu as vu Abraham ! »
Jésus leur répondit : 
« Amen, amen, je vous le dis : 
avant qu'Abraham ait existé, moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. 
Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

"Avant qu'Abraham fût, Je suis !" Il était donc là vivant avant qu'Abraham ne vienne sur cette terre. Il était auparavant auprès du Père ... Il était là vivant comme une personne divine. C'est ce qu'Il leur expli­que. D'ailleurs Il ne dit pas : "Avant qu'Abraham fût, j'étais," mais "Avant qu'Abraham fût, Je suis !" ce qui tout à la fois nous porte dans un passé qui n'est plus mais un passé qui est l'infini de Dieu et en même temps cet infini, avant nous et après nous, prouvant que Jésus est à la fois plus ancien et n'a pas d'âge par rapport à cette terre, et en même temps, plus jeune et plus nouveau que l'âge de notre terre. Il est comme Dieu, Il est de l'éternité de Dieu. Il n'est pas de notre temps, Il est descendu dans ce temps pour nous dire le Père qui Lui est dans les cieux.
Lorsque dans l'Ancien Testament nous enten­dons les différentes figurations qui annoncent le Christ nos regards se portent vers le passé, nos re­gards pressentent que, dans ce passé, s'est préparée l'annonce, l'annonce de l'Incarnation de Dieu. Mais ce serait oublier que cette annonce dépasse ce temps et nous ouvre aussi à l'avenir. On pourrait ainsi entendre la phrase : "Avant qu'Abraham fût, j'étais, je suis et je serai" ce qui serait presque le Nom de Dieu. Lorsque Jésus dit qui il est, Il ouvre la porte dans le temps de l'éternité qui commence dès cet instant à ensemencer notre temps de la présence de Dieu. Cette présence de Dieu n'a ni passé, ni présent, ni avenir. Elle est tou­jours aujourd'hui. Elle renverse chaque moment de l' aujourd'hui vers l'éternité promise. Et nous-mêmes qui, par les sacrements, atteignons, derrière l'appa­rence des choses à la vérité même de Dieu, à la gloire de Dieu, à cette gloire livrée dans son corps et dans son sang, nous touchons et nous sommes touchés par cette éternité qui fracture notre vie terrestre pour y laisser entrer ce premier vent, cet Esprit d'éternité. Nous aussi, nous ne sommes ni du passé, ni du présent, ni de l'avenir, mais nous sommes de Dieu, de l' aujourd'hui de Dieu. Et l'Église signifie en tout temps l' aujourd'hui de Dieu, l' aujourd'hui efficace. Ce peuple rassemblé ce sont les hommes voulus et aimés par Dieu, hommes du passé comme les hommes d'aujourd'hui et les hommes de demain nous ferons tout ensemble un peuple nouveau, le peuple racheté. Ne laissons pas notre regard vers le passé, mais à travers ce dévoilement de la personne de Jésus, découvrons l'avenir qui, par la personne de Jésus, est la résurrection promise à tout homme, résurrection qui dépassera infiniment ce temps-là pour, en le renver­sant, offrir la vie divine, l'éternité à tout homme.        F. Jean-François Noël

Parole du jour
Jn 8, 31-42
Mercredi 20 mars

Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui :
« Si vous demeurez fidèles à ma parole,
vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent :
« Nous sommes les descendants d'Abraham,
et nous n'avons jamais été les esclaves de personne.
Comment peux-tu dire : 'Vous deviendrez libres' ? »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
tout homme qui commet le péché est esclave du péché.
L'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ;
le fils, lui, y demeure pour toujours.
Donc, si c'est le Fils qui vous rend libres,
vous serez vraiment libres.
Je sais bien
que vous êtes les descendants d'Abraham,

et pourtant vous cherchez à me faire mourir,
parce que ma parole n'a pas de prise sur vous.
Je dis ce que moi, j'ai vu auprès de mon Père,
et vous, vous faites aussi
ce que vous avez entendu chez votre père. »
Ils lui répliquèrent :
« Notre père, c'est Abraham. »
Jésus leur dit :
« Si vous êtes les enfants d'Abraham,
vous devriez agir comme Abraham.
Et en fait vous cherchez à me faire mourir,
moi qui vous ai dit la vérité
que j'ai entendue de Dieu.

Abraham n'a pas agi ainsi.
Mais vous, vous agissez comme votre père. »
Ils lui dirent :
« Nous ne sommes pas des enfants illégitimes !
Nous n'avons qu'un seul Père, qui est Dieu. »
Jésus leur dit :
« Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez,
car moi, c'est de Dieu que je suis sorti
et que je viens.
Je ne suis pas venu de moi-même ;
c'est lui qui m'a envoyé.


"La Vérité vous rendra libre". Qu'est-ce donc que cette Vérité ? Juste avant de mourir, Jésus dira à Pilate "être venu pour rendre témoignage à la Vérité." Et peu avant, à Philippe qui demande à voir le Père "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie". Et dans l'Évangile de ce jour, il dit aussi que "c'est le Fils qui vous rend libre". Si donc la Vérité et le Fils rend libre, c'est que, en effet, la Vérité et le Fils ne font qu'un, ainsi d'ailleurs que la Parole de Dieu. Jésus, Fils incarné est la Vérité, Il est la "Parole faite chair". Dans la prière sacerdotale, Jésus demande au Père , pour ses disciples : "Sanctifie-les par la vérité : ta Parole est Vérité." (Jn 7, 17) Il est Lui-même cette Parole et cette sanctification se réalisera au moment de sa mort sur la croix lorsqu'il répandra l'Esprit de Vérité ...
Le mot "Vérité" en hébreu se dit "amet" et se prononce "émet". Or le mot "met" signifie "mort" et le "a" (aleph) dans la symbolique juive, a signification de UN par le fait qu'il est la première lettre de l'alphabet. Et le UN, est symbolique de Dieu : "Écoute Israël, YHWH notre Dieu est UN" (Dt 6,4) Donc le mot "amet" signifie "le surgissement de la Présence Divine ("aleph") dans une situation de mort". C'est finalement le thème du "Salut" qui est contenu dans ce mot que nous traduisons par Vérité. Thème qui traverse toute la Bible et définit le pourquoi de la venue du Fils de Dieu dans notre chair. Il y a à la fois en Jésus le coté de la mort en tant qu'il a pris notre humanité qui est mortelle à la fois naturellement et en raison du péché et la Présence de Dieu en tant qu'Il vient de Dieu. Il est à la fois du coté de la mort et de la Vie.I l est Vrai Homme et Vrai Dieu. Au moment où il rend le dernier souffle, Il y a en lui ce paradoxe : A l'instant même de sa mort, il y a en Lui le surgissement de la Présence Divine qui le prend tout entier dans la Vie. Et c'est la résurrection.
"Être fidèle à sa Parole", cette Parole qu'Il incarne, c'est "connaître la Vérité", cette Vérité qui donnant la Vie, "rend pleinement libre". C'est ce que nous appelons le "Salut". Aussi, Jésus est-il vraiment : "Le Chemin, la Vérité et la Vie." Et ce Salut, cette Vérité, c'est chaque jour que nous pouvons en faire l'expérience, si nous Lui permettons d'assumer avec nous notre existence : "Par Lui, Avec Lui et en Lui". (Grande doxologie à la fin de la prière Eucharistique) L'Eucharistie nous donne de communier à cette Vérité ...

mardi 19 mars 2013



SAINT JOSEPH
Parole du jour
Mt 1, 16. 18-21.24
Mardi 19 mars

Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, 
de laquelle fut engendré Jésus, 
que l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. 
Marie, la mère de Jésus, 
avait été accordée en mariage à Joseph ; 
or, avant qu'ils aient habité ensemble, 
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, 
ne voulait pas la dénoncer publiquement ; 
il décida de la répudier en secret. 
Il avait formé ce projet, 
lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe 
et lui dit :
« Joseph, fils de David, 
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : 
l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; 
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus 
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), 
car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, 
il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit.

Après Marie qui le porta en son sein et lui donna naissance, Joseph fut le plus exposé à la Lumière Divine qui rayonnait de Jésus, « Dieu né de Dieu, Lumière, né de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu … qui prit chair de la Vierge Marie » selon la confession de foi exprimée par le Symbole de Nicée/Constantinople. Et aujourd’hui nous reconnaissons la grandeur de Joseph dont l’Evangile dit qu’il était un homme Juste, c’est-à-dire ajusté sur la Lumière, symbole de l’Amour. Père adoptif de Jésus, il fut aussi son éducateur ... 
Israël est une véritable école. La Parole de Dieu y est enseignée, ruminée, assimilée ... considérée comme une nourriture du cœur comme la salade, les légumes et la viande le sont pour le corps : "l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toutes paroles qui sort de la bouche de Dieu". L'enfant, dès le sein maternelle est balancé dans le rythme mélodié de la Thora, des Prophètes et livres prophétiques et des Écrits. Le mot de Thora finira par tous les englober sous son nom. Depuis la naissance jusqu'à 5 ans environ, c'est sur les genoux de sa mère que bercé, l'enfant continue son "éducation". A partir de 5/7 ans, c'est le père qui prend le relais et systématiquement enseigne oralement son enfant, ce qui fut le cas de Joseph, père adoptif de Jésus. A douze ans, nous voyons Jésus passer son examen de connaissance de la Thora, la "Barmitswa"(Lc 2, 46-47) . Il devient alors "adulte dans la Thora" et chaque Sabbat, Il est appelé à se rendre à la Synagogue (Beit Knesset), la Maison de l'Assemblée, avec son père, pour y mémoriser la Thora avec son peuple. Le cycle de remémoration de la Thora est de trois ans. Cette mémorisation, rumination de la Thora continue de se vivre à la maison jour après jour : "Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour". Il s'agit sans doute du pain pour le corps, mais plus encore du "pain substantiel" qu'est la Parole de Dieu et ... pour nous du pain eucharistique ...
Si Marie était toute imprégnée de la Parole de Dieu, Joseph devait en être un Maître. C'est à lui qu'il est revenu plus particulièrement d'éduquer Celui qui est la Parole incarné. Souvent nous le sollicitons pour des choses matérielles ou du travail ... n'oublions pas de le solliciter pour qu'il nous aide à vivre de la Parole de Dieu en vérité.

lundi 18 mars 2013


Parole du jour
Jn 8, 12
Lundi 22 mars

Jésus disait aux Juifs :
« Moi, je suis la lumière du monde.
Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
il aura la lumière de la vie. »

En quoi Jésus est-il la "Lumière du monde" ? ... En ce qu'il incarne l' "Amour". L' Amour seul est Lumière. St Jean dans sa 1ère lettre écrit : 

- Dieu est Lumière : "Voici le message que Jésus Christ nous a fait entendre et que nous vous annonçons : "Dieu est Lumière, il n'y a point de ténèbres en Lui. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous n'agissons pas selon la vérité ; mais, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion  les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché." (1, 5-7)
 
- Dieu est Amour : "Celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu,car Dieu est amour. Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous :Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. Voici à quoi se reconnaît l'amour :ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu,c'est lui qui nous a aimés,et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés. Mes bien-aimés,puisque Dieu nous a tant aimés,nous devons aussi nous aimer les uns les autres." (4, 8-11)

 A chacun de méditer ces textes et d'en tirer les conclusions pour sa vie, Jésus n'a-t-il dit : "Vous êtes la Lumière du monde". (Mt 5, 15 sq) Et ailleurs dans l'Evangile, "Ils sont dans le monde mais ils ne sont pas du monde." (Jn 17, 11. 14)





Prière de St Patrice
(395 - +461. Évangélisateur de l'Irlande)
Fête 17 mars

J'avance sur ma route
avec la force de Dieu pour me protéger
la sagesse de Dieu pour me diriger
l'œil de Dieu pour me guider
l'oreille de Dieu témoin de mon langage.

Que la parole de Dieu soit sur mes lèvres.
que la main de Dieu me garde.
que le chemin qui mène à Dieu s'étende devant moi.
que le bouclier de Dieu me protège.
Que l'armée invisible de Dieu me sauve 
de toutes les embûches du démon
de tout vice qui pourrait me réduire en esclavage
et de tous ceux qui me veulent du mal
au cours de mon rapide ou long voyage
seul ou avec le multitude.

Christ devant moi
Christ derrière moi
Christ au-dessous de moi
Christ au-dessus de moi
Christ en moi et à mes côtés
Christ autour et alentour
Christ à ma gauche et à ma droite
Christ avec moi le matin et le soir
Christ dans chaque cœur qui pensera à moi
Christ dans chaque regard qui se posera sur moi
Christ dans chaque oreille qui m'écoutera

Sur la route où j'avance ...J'invoque le pouvoir (d'amour) de la trinité sainte
par ma foi dans le Dieu Trine
Père, Fils et Esprit-Saint,
par ma foi dans la prière
dans la divinité éternelle du Créateur.

dimanche 17 mars 2013



Parole du jour
Jn 8, 1-11
Dimanche 17 mars

Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ; 
de bon matin, il retourna au Temple. 
Comme tout le peuple venait à lui,
il s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme 
qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. 
la font avancer,et disent à Jésus : 
« Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné 
de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, 
afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, 
il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : 
« Celui d'entre vous qui est sans péché, 
qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse,
ils s'en allaient l'un après l'autre, 
en commençant par les plus âgés.
Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
Il se redressa et lui demanda : 
« Femme, où sont-il donc ? 
Alors, personne ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » 
Et Jésus lui dit :
« Moi non plus, je ne te condamne pas. 
Va, et désormais ne pèche plus. »

Voici un Évangile, une Bonne Nouvelle essentielle, qu'il faut replacer dans l'Histoire du Salut. Dans l'Ancien Testament, les relations entre Dieu et son Peuple sont définis par l'analogie de Dieu comme Époux et Israël comme Épouse : "Il adviendra en ce jour-là, oracle de Yahvé, que tu m'appelleras "mon Mari" ..." (Os 2, 18) - "Ainsi parle Yahvé : Je me rappelle l'affection de ta jeunesse, l'amour de tes fiançailles, alors tu marchais derrière moi au désert, dans une terre qui n'est pas ensemencée. Israël était une part Sainte pour Yahvé." (Jér 2,2) Comme il est beau d'appeler l'Épouse "une part Sainte". - "Ton créateur est ton Époux, Yahvé Sabaot est son nom, le Saint d'Israël est ton rédempteur, on l'appelle Dieu de toute la terre." (Is 54, 5) Et pensons aussi au livre du Cantique des Cantiques, etc ... 
Aussi, l'infidélité de l'Épouse s'exprime dans la notion "d'adultère". Car voilà ! Israël s'est détourné de Dieu. Il s'est "éloigné" (Jér 2, 5), il a "abandonné l'Epoux" (v. 13) et finalement l'a "oublié" v. 32) Écoutons les reproche de l'Epoux : "Sur toute colline élevée, et sous tout arbre vert tu t'es couchée comme une prostituée ... Comment oses-tu dire : "Je ne me suis pas souillée, après les Baals je n'ai pas couru" ? Regarde tes traces dans la vallée, reconnais ce que tu as fait. Chamelle écervelée, courant en tout sens, ânesse sauvage, habitué au désert, dans l'ardeur de son désir, elle aspire le vent; son rut qui le freinera ? Quiconque veut la chercher n'a aucune peine : il la trouve en un mois ... Mais tu dis : "Non ! inutile ! car j'aime les Étrangers et je veux courir après eux." (v. 20-25) Et cet appel de l'Epoux : "Reviens Israël rebelle, oracle de Yahvé, je n'aurai plus pour vous un visage sévère, car je suis miséricordieux, - oracle de Yahvé - je ne garde pas pour toujours ma rancune. Reconnais seulement ta faute ..." (v. 31, 2-13) Ouvrons le livre du prophète osée : "Mon épouse infidèle, je vais la séduire,je vais l'entraîner jusqu'au désert,et je lui parlerai cœur à cœur ... En ce jour-là, déclare le Seigneur,voici ce qui arrivera :Tu m'appelleras : « Mon époux »et non plus : « Mon maître » ...J'éloignerai de ses lèvres les noms des Baals, ses maîtres, on ne prononcera plus leurs noms ... Tu seras ma fiancée, et ce sera pour toujours.Tu seras ma fiancée, et je t'apporterai la justice et le droit, l'amour et la tendresse ; tu seras ma fiancée, et je t'apporterai la fidélité, et tu connaîtras ton Dieu." (Os 2, 16-21) St Paul écrit : "Si nous sommes infidèle, Dieu, lui reste fidèle car il ne peut se renier Lui-même." (2 Tim 2, 13) Ce qui était dit sous d'autre terme en Deutéronome 32, 4 : " Il est le Rocher; son œuvre est parfaite, car toutes ses voies sont équitables; c’est un Dieu fidèle et sans injustice."A travers la femme adultère, c'est tout Israël qui est visé. Aussi Jésus va-t-il leur montrer symboliquement en quoi ceux qui sont la pour accuser cette femme, sont dans la même situation. Que fait-il ? - Avec son doigt, il trace des signes sur le sol montrant ainsi que l'infidélité conduit à la poussière et que cette infidélité se résume dans la non observance des dix Paroles de vie (les dix commandements. En effet, sur la montagne du Sinaï, Dieu grave ces "débarim" (Paroles en hébreu) avec son doigt :"Quand il eut fini de parler avec Moïse sur le mont Sinaï, il lui remit les deux Tables du Témoignage (de l'Alliance), tables de pierre écrites du "doigt de Dieu"." (Ex 31, 18) Et Jésus dira chasser les démons par le"doigt de Dieu" qui est "l'Esprit de Dieu" (Lc 11, 20; Mt 12, 28) Les juifs présent connaissent les Écritures et ils ont bien compris. Ils s'en vont les uns après les autres, renvoyés à leurs propres infidélités ... Quelle leçon de la part de Jésus ? Lui, l'Epoux (symbolique des noces de Cana (Jn 2, 1-11). voir aussi Mc 2, 20 etc ...), Il n'est pas venu pour juger, condamner, mais pour sauver (Jn 3, 17) car l'Epoux aime son Épouse et il ira jusqu'à donner sa vie pour elle : "... Il s'est livré pour elle ; il voulait la rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie ; il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable ... " (Eph 5, 25-27) C'est là tout le mystère de l'Incarnation et c'est sur ce roc que s'ancre le Sacrement du mariage. La fidélité étant l'un des piliers essentiel du mariage ... : Va et désormais ne pèche plus : " L'infidélité est destruction, la fidélité construit ... (Mt 7, 24-27)