lundi 6 octobre 2014

 Parole du jour
Lc 10, 38-42
Mardi 7 octobre

Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses.Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »

Si Marie a la meilleure part, c'est qu'elle ne met pas la charrue avant les bœufs. Il est bon de se mettre au service et de faire des choses pour Jésus. L'intention de Marthe est bonne : bien accueillir Jésus. Mais centrée sur le faire, elle n'est plus attentive à la Personne accueillie. Elle l'est envers ce qu'elle va lui donner. Marie, elle, commence par "être" avec Jésus. Elle le met au centre de son attention et sa Présence l'illumine : elle l'écoute. Écouter au lieu de s'écouter et de s'agiter ... Marie, ensuite, est apte à se mettre au service. Elle le fait alors dans les bonnes dispositions car son cœur est habité par celui qu'elle sert. Il y a en chacun de nous du Marthe et du Marie. L'important est de choisir la bonne hiérarchie : Marie d'abord, Marthe ensuite.

 
Parole du jour
Lc 10, 25-37
Lundi 06 octobre

Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? » L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit,et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. » Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? » Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté. Mais un Samaritain, qui était en voyage,
arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié. Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ;
puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.' Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »

Cette parabole se suffit à elle-même. Jésus se fait provocateur. Il met en scène un "samaritain" reconnu par ceux qui l'interpelle comme un hérétique, et deux "notables religieux" juifs. Ces derniers, alors qu'ils devraient être exemplaire en charité, s'en détourne, sans doute prisonniers de leurs règles et de lois humaines accolées à la Loi divine. C'est celui qu'ils méprisent qui vit de ce qui est le coeur cette Loi, l'amour du prochain accueilli comme Dieu Lui-même : "J'étais blessé et tu m'as secouru." Cette histoire nous rappelle la question de Dieu à Caïn : "Qu'as-tu fais de ton frère ?" ... Le cœur du Samaritain est plein d’amour et il lui suffit qu’un homme ait besoin d’aide pour agir. L’amour ne cherche pas à savoir comment, où et quand il faut être charitable. Le Samaritain ne pose au blessé aucune question concernant sa nationalité, sa foi, son caractère; il voit simplement un homme malheureux dans le besoin. Voyez ses caractéristiques du secours apporté par un véritable amour (V 34 et 35) : ce secours est apporté avec promptitude, totalement sans réserves, avec désintéressement, avec une patience à toute épreuve et avec bon sens... Dieu ne fait pas de différence entre les hommes et l'amour authentique n'a pas de frontière. Jésus ira jusqu'à donner comme commandement : "aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous persécutent ..." A celui qui veut le suivre, il dit : "va et toi aussi, fais de même."
Les Pères de l'Église ont aimé voir dans l'homme blessé, l'homme frappé par le péché. L'Ancien Testament est incapable de s'occuper de lui. C'est le Nouveau Testament qui ouvre à cette possibilité : Jésus est "le Bon Samaritain" qui prend soin de l'homme, le soigne et le rend à la santé (le Salut). Dans l'hôtellerie, ils voient l'Église appelé à prolonger l'œuvre du Christ.