dimanche 23 février 2014

Parole du jour
Mt 5, 43-48
Dimanche 23 février

Vous avez appris qu'il a été dit :
Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis :
Aimez vos ennemis,
et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père
qui est dans les cieux ;
car il fait lever son soleil sur les méchants
et sur les bons, et tomber la pluie
sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle récompense aurez-vous ?
Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères,
que faites-vous d'extraordinaire ?
Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits
comme votre Père céleste est parfait.

Il suffit de regarder le tableau de Jérôme Bosch, le portement de croix, pour mieux comprendre ce que signifie "Aimez ses ennemis". En fait ses détracteurs font de Jésus leur ennemi. Jésus, Lui, refuse de faire d'eux ses ennemis. Aucune haine dans son cœur, seulement le choix libre de donner sa vie pour eux. Il se servira de leur haine à son encontre pour les sauver : "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font." La Croix en est le Signe définitif, le Signe de l'Amour victorieux. Tel est la perfection dont parle Jésus : "Vous donc, soyez parfait comme votre Père céleste est parfait." Tout un programme !

samedi 22 février 2014

Parole de Dieu
Mt 16, 13-19
Samedi 22 février

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe,
et il demandait à ses disciples :
« Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, il est Jean Baptiste ;
pour d'autres, Élie ;
pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara :
« Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

L'Église repose sur la proclamation de Pierre, inspirée par le Père Lui-même : "Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant !" Pierre comprend-il vraiment ce qu'il dit ? ... Il le comprendra à la Pentecôte où l'Esprit-Saint lui donnera l'intelligence du cœur. Et c'est en ce Jour et à cette Heure que l'Église sera vraiment fondée. Aujourd'hui, nombre de chrétiens disent "oui" à Jésus et laisse de côté l'Église, allant jusqu'à lui dire "non". C'est un contresens total ! Jésus ne s'oppose pas à l'Église, il en est le Fondateur, il l'a voulu : "Tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux."
Parfois les hommes qui forment l'Église et nous en sommes, peuvent ne pas être à la hauteur de leur mission de chrétiens, mais en son cœur l'Eglise est Sainte et la voix du Père ne cesse de s'y faire entendre par la Parole qu'est le Fils incarné, dans le Souffle qu'est l'Esprit. C'est de son cœur que jaillit la grâce des Sacrements qui sont action du Christ pour nous aujourd'hui. Et combien leur tournent le dos, le tournant ainsi au Christ.
Il est facile de se faire juge, cela évite de se remettre soi-même en question comme si nous étions au-dessus de la mêlée. Tous ceux qui forment l'Église sont en chemin ...
Écoutons St Paul :
" Il s'agit de connaître le Christ, d'éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en reproduisant en moi sa mort, dans l'espoir de parvenir, moi aussi, à ressusciter d'entre les morts. Certes, je ne suis pas encore arrivé, je ne suis pas encore au bout, mais je poursuis ma course pour saisir tout cela, comme j'ai moi-même été saisi par le Christ Jésus. Frères, je ne pense pas l'avoir déjà saisi. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l'avant, je cours vers le but pour remporter le prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus." (Ph 3, 10-14) Dans une course, les participants ne sont pas tous au même point du parcours ... l'important, c'est de courir et d'arriver. Ainsi pour les baptisés !
Écoutons aussi ces paroles du Pape Paul VI : "Il convient de rappeler à un moment où non sans douleur, nous pouvons entendre des personnes, que nous voulons croire bien intentionnées mais certainement désorientées sans leur esprit, répéter qu'elles prétendent aimer le Christ mais sans l'Église, écouter le Christ mais non l'Église, être au Christ mais en dehors de l'Église. L'absurde de cette dichotomie apparaît nettement dans cette parole de l'Évangile : "Qui vous rejette, me rejette." (Lc 10, 16) Et comment vouloir aimer le Christ sans aimer l'Église, si le plus beau témoignage rendu au Christ est celui de St Paul : "Il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle ?" (Ep 5, 25) ( Evangelii nuntiandi 16)
Rappelons ici les dernière paroles de Ste Thérèse d'Avila, juste avant de mourir au monastère d'Alba de Tormes, qui redisent tout son attachement et son amour filial pour l'Église, sa fierté de lui appartenir : "Je suis fille de l'Église !" Et plusieurs siècles après, une autre Thérèse, celle de Lisieux décrira sa vocation dans ces simple mot : "Au cœur de l'Église, je serai l'Amour !" A nous, par notre conversion et notre fidélité au Christ, de témoigner de la beauté de l'Église, car l'Église, c'est chacun de nous, et nous tous ensemble. Le mot Église signifie "Ensemble". On ne peut être chrétien seul !

mercredi 19 février 2014

Parole du jour
Mc 8, 28-31
jeudi 20 février

"Chemin faisant, il les interrogeait :
"Pour les gens, qui suis-je ?"

Ils répondirent:
"Jean-Baptiste;
pour d'autres, Élie;
pour d'autres, un des prophètes."
Ils les interrogeait de nouveau :

"Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?"
Pierre prit la parole et répond :
"Tu es le Messie."
 
Chaque matin, il est bon de se laisser interpeller par cette question de Jésus : "Pour toi, qui suis-je ?" La réponse que nous donnerons va orienter toute notre journée, notre manière de la vivre, nos rencontres ... Pour ce qui est de ces rencontres, lui même nous le dit : "Ce que vous ferez à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." Chaque personne rencontrée est donc l'un de ces petits à travers qui il se présente à nous. Ce n'est pas toujours évident à discerner et pourtant! Il est aussi important d'apprendre la Présence de Jésus dans les moindres circonstances de notre quotidien car rien ne lui est étranger de notre vie qu'il ne demande qu'à assumer avec nous. Si nous l'accueillons dans notre barque, il saura nous guider à travers la mer jusque sur l'autre rive. Avançant ainsi dans sa lumière, il est possible qu'au moment de nous coucher, nous aurons mieux compris qui il est ...

samedi 15 février 2014

Parole du jour
Mc 8, 1-10
Samedi 15 février

En ces jours-là,
comme il y avait de nouveau une grande foule de gens,
et qu'ils n'avaient pas de quoi manger,
Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit :
« J'ai pitié de cette foule,
car depuis trois jours déjà ils sont avec moi,
et n'ont rien à manger.
Si je les renvoie chez eux à jeun,
ils vont défaillir en route ;
or, quelques-uns d'entre eux sont venus de loin. »
Ses disciples lui répondirent :
« Où donc pourra-t-on trouver du pain
pour qu'ils en mangent à leur faim,
dans ce désert ? »
Il leur demanda :
« Combien de pains avez-vous ? »
Ils lui dirent : « Sept. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre.
Puis, prenant les sept pains
et rendant grâce,
il les rompit,
et il les donnait à ses disciples
pour que ceux-ci les distribuent ;
et ils les distribuèrent à la foule.
On avait aussi quelques petits poissons.
Il les bénit et les fit distribuer aussi.
Ils mangèrent à leur faim,
et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles.
Or, ils étaient environ quatre mille.
Puis Jésus les renvoya.
Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples,
il alla dans la région de Dalmanoutha.

''Ils n'avaient pas de quoi manger". De quelle nourriture s'agit-il ? De la nourriture du corps sans doute ! Mais surtout de la nourriture du cœur. La pitié de Jésus correspond à la venue du Fils de Dieu en notre chair : "Il s'est fait nous" pour nous libérer de notre faim en nous rassasiant du Salut. Il est notre Salut ! Les trois jours dont il est question, ne serait-ce pas les "trois jours" de l'accomplissement de ce Salut : le premier jour, Jésus meurt sur la croix, semblant nous laisser à notre faim : "Nous espérions nous ... mais voilà le troisième jour que toutes ces choses sont arrivées" (Lc 24, 21) . Mais le troisième jour, Jésus ressuscite et c'est le rassasiement : "C'est bien vrai, le Seigneur est ressuscité, il est apparu à Pierre !" (v. 34) Et ce Salut, ce rassasiement, atteint tout l'univers, les "sept pains" correspondant au sept jours de la création.
Voilà tout ce qui se vit en chaque Eucharistie (Messe) : "Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule." Depuis ce jour qui correspond à l'institution de l'Eucharistie (Lc 22, 19), l'Église n'a cessée de distribuer le Pain changé en la Présence de Jésus, mort et ressuscité, Source du Salut ... le Pain du rassasiement qui jamais ne manque : "Ils mangèrent à leur faim, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles pleines" ...

jeudi 13 février 2014

Parole du jour
Mc 7, 24-30 
Jeudi 13 février

Jésus se rendit dans la région de Tyr.
Il était entré dans une maison,
et il voulait que personne ne sache qu'il était là ;
mais il ne réussit pas à se cacher.
En effet, la mère d'une petite fille possédée par un esprit mauvais
avait appris sa présence,
et aussitôt elle vint se jeter à ses pieds.
Cette femme était païenne, de nationalité syro-phénicienne,
et elle lui demandait d'expulser le démon hors de sa fille.
Il lui dit :
« Laisse d'abord les enfants manger à leur faim,
car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants
pour le donner aux petits chiens. »
Mais elle lui répliqua :
« C'est vrai, Seigneur,
mais les petits chiens, sous la table,
mangent les miettes des petits enfants. »
Alors il lui dit :
« A cause de cette parole, va :
le démon est sorti de ta fille. »
Elle rentra à la maison,
et elle trouva l'enfant étendue sur le lit :
le démon était sorti d'elle.

Israël, lui le peuple choisi, regardait tous les autres peuples comme des impurs. Que Jésus s'occupe de son peuple se comprenait encore, mais qu'il touche également les païens ? ... Jésus laisse entendre qu'il est venu pour Israël : "Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants ...", et compare même les païens à des "petits chiens". Mais c'est une mise à l'épreuve et la femme passe celle-ci haut la main : "Mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants." Jésus est admiratif : " A cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. " La Foi n'a pas de frontières, c'est nous qui les posons. Dieu n'est pas prisonnier de celles-ci et Jésus les franchit allègrement. Combien de fois dans les Évangiles va-t-il guérir des "infidèles" ou les entretenir comme des amis. Parmi ceux-ci, pensons à la Samaritaine, la cananéenne, le centurion, ici la Syro-phénicienne, comme il le fera d'ailleurs avec les pécheurs et les publicains. Jésus ne s'arrête pas à des lois et à la tradition, il voit la Personne et son bien. Ce n'est pas parce que nous sommes baptisés que nous sommes plus aimés. Le baptême est le Sacrement de la Foi, d'une Foi appelée à être vivante, à grandir et à porter du fruit à la suite de Jésus. Il ne suffit pas de se dire chrétien, il faut le devenir et c'est chaque jour qu'il faut en prendre le chemin. On n'est pas chrétien une fois pour toutes. Dans les préparation au mariage, il est étonnant de rencontrer des couples où c'est celui ou celle qui n'est pas baptisé qui a le plus de Foi ! L'Église n'a pas de frontière et le christ est à l'œuvre en tout cœur humain. Le baptême n'est pas un passeport, mais l'engagement de vivre sa vie "avec le Christ, par Lui et en Lui" et ainsi de témoigner de sa Présence dans la vie de tous les hommes et de leur indiquer sa Présence et son amour.

mardi 11 février 2014

Parole du jour
Mc 7, 1-13
 Mardi 11 février

Les pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem.
Ils se réunissent autour de Jésus,
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas
avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées.
- Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs,
se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger,
fidèles à la tradition des anciens ;
et au retour du marché,
ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau,
et ils sont attachés encore par tradition
à beaucoup d'autres pratiques :
lavage de coupes, de cruches et de plats. -
Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus :
« Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas
la tradition des anciens ?
Ils prennent leurs repas sans s'être lavé les mains. »
Jésus leur répond :
« Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous, hypocrites,
dans ce passage de l'Écriture :
Ce peuple m'honore des lèvres,
mais son coeur est loin de moi.
Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ;
les doctrines qu'ils enseignent
ne sont que des préceptes humains.
Vous laissez de côté le commandement de Dieu
pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Il leur disait encore :
« Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu
pour observer votre tradition.
En effet, Moïse a dit :
Honore ton père et ta mère.
Et encore :
Celui qui maudit son père ou sa mère
sera mis à mort.
Et vous, vous dites :
'Supposons qu'un homme déclare
à son père ou à sa mère :
Les ressources qui m'auraient permis de t'aider
sont corbane, c'est-à-dire offrande sacrée.'
Vous l'autorisez à ne plus rien faire
pour son père ou sa mère,
et vous annulez la parole de Dieu
par la tradition que vous transmettez.
Et vous faites beaucoup de choses du même genre. »

Il ne suffit pas de se laver les mains, il faut laver son cœur. Les règles et lois extérieures n'ont aucun sens si elles ne sont porteuses d'une réalité "intérieure", elles sont alors hypocrisie et peut-être recherche de "bonne conscience". Jean Cassien, moine du 4ème siècle dont les Conférences ont nourris des génération de moines écrit que "le jeûne, les veilles et autres pratiques ascétiques" ne sont que des moyens, le but est la "pureté du cœur" en vue de la "charité" et de l' "union à Dieu" (contemplation). Il ne faut jamais perdre cela de vue. Ne pas faire d'un moyen un absolu. Combien tombent dans la culpabilité parce qu'ils n'ont pas été fidèle à tel rite, à tel règle ! Ce n'est ni le rite, ni la règle qu'il faut regarder mais le but. Et si le rite ou la règle est un obstacle pour atteindre le but, il faut l'écarter du chemin. Un exemple : Il y a bien des années, j'ai vécu moi-même la règle du chapelet qui consistait à s'obliger chaque jour à réciter un chapelet sinon plus. En soi c'était bien et ce peut être bon, mais si cela finit par tendre comme une arc et par culpabiliser le jour où on ne l'a pas fait, cette règle finit par nous replier sur nous-mêmes et nous donne une image de Dieu qui, pour nous aimer, attend que nous nous épuisions à accomplir la règle. La perfectionnite est une maladie de l'âme. Je puis aussi avec ce rite ou cette règle jouer le donnant donnant avec Dieu. Je te donne, tu me dois. Quelle image avons-nous de Dieu ... et de nous-mêmes ? Il faut des rites et des règles, mais ils doivent toujours être subordonnés au but qui est la charité : Dieu est charité !

lundi 10 février 2014

Parole du jour
Mc 6, 53-56(Lundi 10 février)
Jésus et ses disciples,
ayant traversé le lac, abordèrent à Génésareth
et accostèrent.
Ils sortirent de la barque,
et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région,
et se mirent à transporter les malades sur des brancards
là où l'on apprenait sa présence.
Et dans tous les endroits où il était,
dans les villages, les villes ou les champs,
on déposait les infirmes sur les places.
Ils le suppliaient de leur laisser toucher
ne serait-ce que la frange de son manteau.
Et tous ceux qui la touchèrent
étaient sauvés.

Il est beau de voir tous ces gens qui apportent les malades à Jésus et qui supplient Jésus de les guérir. Nous-mêmes, nous devons désirer la guérison de nos frères et soeurs malades et les déposer sur le cœur de Jésus. La compassion de Jésus est immense et la grâce de guérison de Jésus est toujours présente aujourd'hui dans son Église et il est un Sacrement qui en est le signe : "Le Sacrement des malades" ... Cette grâce est d'ailleurs également présente dans les autres Sacrements comme le Baptême et l'Eucharistie ... Nous ne devons jamais oublier pour autant que la guérison essentielle dont la guérison physique peut être le témoignage, c'est la guérison intérieure, la guérison du cœur. Et de celle-ci nous en avons tous besoin. Jésus a dit : "Je ne suis pas venu pour les bien-portants mais pour les malades ... pour les justes mais pour les pécheurs." (Mt 9, 13; Mc 2, 17) Ne pas oublier que le péché est une maladie de l'âme plus grave que la maladie du corps. Lorsqu'on amène à Jésus un paralytique, il commence par lui remettre ses péchés avant de le guérir physiquement (Mc 2, 1-12) ...

dimanche 9 février 2014

Parole du jour
Mt 5, 13-16
Dimanche 9 février

Comme les disciples s’étaient rassemblés
autour de Jésus,
sur la montagne,
il leur disait :

« Vous êtes le sel de la terre.
Si le sel se dénature,
comment redeviendra-t-il du sel ?

Il n’est plus bon à rien :
on le jette dehors et les gens le piétinent.
Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne
ne peut être cachée.

Et l'on n'allume pas une lampe
pour la mettre sous le boisseau ;

on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors en voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.

Le sel donne du goût aux aliments, ou il en améliore le goût. Ceci est très bien compris par celui auquel les médecins interdisent de manger du sel — la nourriture n'a plus aucune saveur pour lui. Le sel conserve aussi les aliments. L'Ancien Testament parle de "l'alliance du sel" (Nombres 18, 19). Et c'est dans cette alliance que Dieu a donné la royauté "pour toujours" à David et à ses descendants (2e livre des Chroniques, 13, 5). Si nous ajoutons cet apport de l'Ancien Testament à la pensée de Matthieu, la signification de ce verset, "Vous êtes le sel de la terre" devient : plus votre "salinité" est grande, plus vous êtes l'alliance entre Dieu et les humains. Et n'oublions pas que le sel est considéré aussi comme le "feu des eaux" (L.C. de St Martin). Le Feu étant le symbole de l'Esprit-Saint , le Souffle de Dieu et l'eau, celui de la Parole de Dieu. Jean Baptiste parlant de Jésus dira : "Lui vous baptisera dans l'eau et le Feu". Et ailleurs : "dans l'eau et l'Esprit-Saint". Plongé dans l'eau, au Baptême, nous en sortons comme le sel de l'eau, pour que "menant une vie nouvelle dans le Christ, celle-ci devienne "saveur de l'Evangile" pour le monde.
Pour ce qui est de la "Lumière", la réalité est la même. Je relèverais seulement quelques passage de la Bible : "Ta Parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route." (Ps 118, 105) Si Jésus est la "Lumière du monde" : "Son éclat est pareil à la Lumière, des rayons sortent de ses mains (cloués sur la croix), là se tient caché sa puissance (la puissance de l'amour)."(Ha 3) c'est qu'il est la Parole de Dieu qui se dit à travers notre humanité qu'il a pleinement assumée. Par le Baptême, nous "revêtons le Christ" (Rituel). Notre vie est appelée à mettre en pleine lumière sa Présence qui comme un levain élève l'humanité qu'il a sauvé en allant jusqu'au bout de l'amour : "Qui regarde vers Lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage." (Ps 33)

samedi 8 février 2014

Parole du jour
Mc 6, 30-34 
Samedi 8 février

Après leur première mission,
les Apôtres se réunissent auprès de Jésus,
et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné.
Il leur dit :
« Venez à l'écart dans un endroit désert,
et reposez-vous un peu. »
De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux
qu'on n'avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque
pour un endroit désert, à l'écart.
Les gens les virent s'éloigner,
et beaucoup les reconnurent.
Alors, à pied, de toutes les villes,
ils coururent là-bas
et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de pitié envers eux,
parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les instruire longuement.

Fondamentalement Jésus est un Enseignant, un "Régulateur" pourrait-on dire. Régulateur, en ce sens que son enseignement recentre la Personne sur son axe fondamental en la libérant de ce qui est faussé en elle. Le mot araméen "Malkouta"que l'on traduit par Royaume et règne, signifie également "règle". Le Royaume de Dieu, c'est aussi "l'enseignement régulateur" de Jésus. On court vers Lui à cause des miracles sans doute, mais aussi parce que sa Parole fait du bien, elle rejoint les profondeurs de l'auditeur car elle est vraie. Pensons aux disciples d'Emmaüs : "Notre cœur n'était-il pas tout brûlant tandis qu'il nous expliquait les Écritures". Une invitation pour nous à nous mettre à son écoute en ouvrant les Évangiles ... Le mot hébreu que l'on traduit par "berger", signifie en fait "celui qui fait manger". Le Rabbi, l'enseignant est considéré comme celui qui nourrit. Avec Jésus on se trouve dans de bon pâturage : "L'homme ne vit pas seulement de pain mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu."

vendredi 7 février 2014

Parole de Dieu
Mc 6, 14-19 
Vendredi 7 février

Comme le nom de Jésus devenait célèbre,
le roi Hérode en entendit parler.
On disait :
« C'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts,
et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
Certains disaient : « C'est le prophète Élie. »
D'autres disaient encore :
« C'est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait :
« Celui que j'ai fait décapiter,
Jean, le voilà ressuscité !Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean
et l'avait mis en prison.
En effet, il avait épousé Hérodiade,
la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait :
« Tu n'as pas le droit
de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean,
et elle cherchait à le faire mettre à mort ... »

Jésus fascine en même temps qu'il intrigue. La diversité d'interprétations à son sujet n'est que le reflet d'une incertitude sur son identité : "Qui est-il donc ? ... Les remords d'Hérode qui l'a fait décapiter après son serment à une Salomée manipulée par sa mère Hérodiade, le conduisent à revenir sur l'évènement (Mc 6, 19-29) . Nous découvrons que Jean le Baptiste, Précurseur de Jésus dans sa vie publique, l'est aussi quand à sa mort. Captif en raison de la vérité dont il se fait le héraut, il est exécuté pour faire taire la parole de vérité. C'est ainsi que Jean Baptiste annonce la passion et la mort à venir de Jésus. Comme Joseph d'Arimatie et quelques disciples descendront Jésus de la croix pour qu'enroulé dans le linceul, il soit déposé au tombeau, de même les disciples de Jean viennent "prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau". Jean Baptiste, jusqu'au bout et jusque dans sa chair, aura annoncé et montré Jésus : "Voici l'Agneau de Dieu !" Combat entre l'Amour et le mensonge. Dans un premier temps, le mensonge semble avoir le dernier mot ... mais il est balayé comme fétu de paille par la victoire de la Vérité : "Heureux est l'homme qui n'entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs, ne siège pas avec ceux qui ricanent, mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d'un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu'il entreprend réussira, tel n'est pas le sort des méchants. Mais ils sont comme la paille balayée par le vent : au jugement, les méchants ne se lèveront pas, ni les pécheurs au rassemblement des justes. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra. " (Ps 1, 1-6)

jeudi 6 février 2014

Parole de Dieu
Mc 6, 7-13
 jeudi 6 février

Jésus appelle les Douze,
et pour la première fois il les envoie deux par deux.
Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais,
et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route,
si ce n'est un bâton ;
de n'avoir ni pain, ni sac,
ni pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales,
ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore :
« Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison,
restez-y jusqu'à votre départ.
Si, dans une localité,
on refuse de vous accueillir et de vous écouter,
partez en secouant la poussière de vos pieds ;
ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir.

Ils chassaient beaucoup de démons,
faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades,
et les guérissaient.

"... pour la première fois il les envoie deux par deux ..." Voici l'Église naissante lancée sur les routes. Jésus prépare son départ. Ce que font les apôtres, c'est ce que fait Jésus : "Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades, et les guérissaient." Libérations et guérisons ... Aujourd'hui comme il y a deux mille ans, Jésus est à l'oeuvre à travers son Église par l'annonce de la Parole, les Sacrements et le témoignage de vie qu'elle est appelée à donner ... Et l'Église, ce ne sont pas les autres, c'est nous qui baptisés, avons "revêtu le Christ". "Que faisons-nous de notre baptême ? ". Une question à se poser chaque matin. C'est une confiance et une responsabilité qui nous est donnée dans le don de la Foi, car ce don n'est pas seulement pour nous, mais pour les autres. Dans sa prière bien connu, la Bienheureuse Elisabeth de la Trinité écrit : "Que je te sois une humanité de surcroit en laquelle tu renouvelles ton mystère." Mystère de quoi ? - D'amour, de libération et de guérison ... Un Père écrivait : "Sois le Sauveur de tes frères." Cela n'est possible que "Par Lui, avec Lui et en Lui", dans la docilité à sa Présence.

mercredi 5 février 2014

Parole de Dieu
Mc 6, 1-6 
Mercredi 5 février

Jésus est parti pour son pays,
et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat,
il se mit à enseigner dans la synagogue.
Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient :
« D'où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie,
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Ses soeurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait :
« Un prophète n'est méprisé que dans son pays,
sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ;
il guérit seulement quelques malades
en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi.
Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.

Voici Jésus qui vient à Nazareth, là où il a grandi. On le connaît, ou plutôt on pense le connaître. Jésus ne devait pas faire beaucoup de vague pendant sa vie caché. Il était un parmi d'autres ... le fils du charpentier ... Puis voici qu'il joue les rabbis et parle avec autorité et sagesse : "Ils se mit à enseigner dans leur synagogue ... Qu'elle est cette sagesse qui lui a été donné et ces grands miracles ... ?" Et les voici "choqués" ! Il est difficile d'accepter que l'un des siens sorte du lot. On le regarde dans le miroir de sa famille qui n'a rien d'extraordinaire : "N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie ..." Ses compatriotes le regardent avec leurs yeux de chair et finalement ne l'ont jamais rencontré car il l'ont vu selon les apparences et les représentations qu'ils s'en faisaient , jugeant sur l'extériorité. Ils leur manquent de la profondeur : "Il s'étonna de leur manque de foi." Et là où manque la foi, là s'installe la stérilité : "là, il ne pouvait accomplir aucun miracle ... " C'est pour nous un enseignement : le manque de foi conduit à la stérilité. La "Foi", qui demande le regard du cœur, de l'intériorité, conduit à la fécondité. "Seigneur, augmente en nous la Foi !"

mardi 4 février 2014

 parole du jour
Mc 5, 25-34
Mardi 4 février

"Une femme,
ayant appris ce que l'on disait de Jésus,
vint par derrière dans la foule
et toucha son vêtement.
Car elle se disait :
"Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
je serai sauvée" ...
A l'instant elle ressentit dans son corps
qu'elle était guérie de son mal ...
Elle vint se jeter à ses pieds ...
Jésus lui dit : "Ma fille, ta foi t'a sauvée.
Va en paix et soit guérie de ton mal."


Le toucher de Jésus est guérissant. Lorsqu'il "toucha" le lépreux, celui-ci fut purifié (Mc 1, 40-42). Ici, c'est cette femme qui "touche" Jésus et elle est guérie. Après la Transfiguration, Jésus s'approche de ses trois disciples effrayés et les "touche" pour les rassurer et la parole qu'il leur dit alors est "Relevez-vous ..." C'est la traduction du mot grec qui signifie "Résurrection" (Mt 17, 7) Toucher Jésus ou être toucher par Jésus est source de Vie. Mais qui donc est Jésus ? Il n'est pas un homme comme les autres hommes. Jean écrit son témoignage : "ce que nous avons "touché" du Verbe de Vie, car la Vie s'est manifestée ..." (1 jn 1, 1) Il est le Verbe de Vie, le "Verbe incarné". (Jn 1, 14) C'est Lui qui rend les hommes semblable à Lui, si ceux-ci se laissent transformer : "Ta foi t'a sauvée, va en paix et sois guérie de ton mal." Il est l'Homme accompli, l'Homme tel que Dieu l'a pensé et voulu en le créant à son Image. Pilate le prophétisera sans en avoir conscience : "Voici l'Homme" !" Il rend l'homme à lui-même et pour cela le libère, le guéri, en un mot le sauve. (Jn 19, 5) L' Eucharistie est par excellence le Sacrement du "toucher de Jésus".

lundi 3 février 2014

Parole de Dieu
Mc 5,1-20 
Lundi 3 février
Jésus et ses disciples
arrivèrent sur l'autre rive du lac,
dans le pays de Géraséniens.
Comme Jésus descendait de la barque,
aussitôt un homme possédé d'un esprit mauvais
sortit du cimetière à sa rencontre ;
il habitait dans les tombeaux
et personne ne pouvait plus l'attacher,
même avec une chaîne ;
en effet on l'avait souvent attaché
avec des fers aux pieds et des chaînes,
mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers,
et personne ne pouvait le maîtriser.
Sans arrêt, nuit et jour,
il était parmi les tombeaux et sur les collines,
à crier, et à se blesser avec des pierres.
Voyant Jésus de loin,
il accourut, se prosterna devant lui
et cria de toutes ses forces :
« Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ?
Je t'adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! »
Jésus lui disait en effet :
« Esprit mauvais, sors de cet homme ! »
Et il lui demandait :
« Quel est ton nom ? »
L'homme lui répond :
« Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Et ils suppliaient Jésus avec insistance
de ne pas les chasser en dehors du pays.
Or, il y avait là, du côté de la colline,
un grand troupeau de porcs
qui cherchait sa nourriture.
Alors, les esprits mauvais supplièrent Jésus :
« Envoie-nous vers ces porcs,
et nous entrerons en eux. »
Il le leur permit.
Alors ils sortirent de l'homme
et entrèrent dans les porcs.
Du haut de la falaise,
le troupeau se précipita dans la mer :
il y avait environ deux mille porcs,
et ils s'étouffaient dans la mer.
Ceux qui les gardaient prirent la fuite,
ils annoncèrent la nouvelle
dans la ville et dans la campagne,
et les gens vinrent voir ce qui s'était passé.
Arrivés auprès de Jésus, ils voient le possédé
assis, habillé, et devenu raisonnable,
lui qui avait eu la légion de démons,
et ils furent saisis de crainte.
Les témoins leur racontèrent l'aventure du possédé
et l'affaire des porcs.
Alors ils se mirent à supplier Jésus
de partir de leur région.
Comme Jésus remontait dans la barque,
le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.
Il n'y consentit pas,
mais il lui dit :
« Rentre chez toi, auprès des tiens,
annonce-leur tout ce que le Seigneur
a fait pour toi dans sa miséricorde. »
Alors cet homme s'en alla,
il se mit à proclamer dans la région de la Décapole
tout ce que Jésus avait fait pour lui,
et tout le monde était dans l'admiration.

En méditant cet Evangile, il m'est venu le passage du livre d'Ézéchiel : "Ainsi parle le Seigneur DIEU: Je vais ouvrir vos tombeaux; je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple, je vous ramènerai sur le sol d'Israël. Vous connaîtrez que je suis le SEIGNEUR quand j'ouvrirai vos tombeaux, et que je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple. Je mettrai mon souffle en vous pour que vous viviez; je vous établirai sur votre sol; alors vous connaîtrez que c'est moi le SEIGNEUR qui parle et accomplis-oracle du SEIGNEUR." (Ez 37, 12-14)
Le péché conduit à la mort et sème la mort. Il suffit de regarder tous ces conflits qui régissent le monde et trop souvent la relation entre les hommes. Le "Péché"
est indomptable et possède celui qui tombe dans ses griffes. Ses facettes sont légion, il s'incruste partout comme une lèpre, maladie incurable. L'homme s'est laissé piégé au jardin d'Éden lorsque le serpent le détourna du bien ... St Paul écrit dans sa lettre aux Romains : "Moi je suis un être de chair, vendu au pouvoir du péché. Vraiment ce que je fais je ne le comprends pas : car je ne fais pas ce que je veux, je fais ce que je hais ... Quand je veux faire le bien, : le mal seul se présente à moi. Car je me complais dans la loi de Dieu du point de vue de l'homme intérieur; mais j'aperçois une autre loi dans mes membres qui lutte contre la loi de ma raison et m'enchaine à la loi du péché ..." Et Paul de conclure : "Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ? Grâces soient à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur !" (Rm 8, 14-25) Il n'y a qu'une seule antidote : "Jésus-Christ Notre Seigneur". C'est "Par" Lui que nous sommes libérés : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! » Voici que l'homme possédé se retrouve délivré de ce qui entravait son existence : "assis, habillé, et devenu raisonnable". Expérience du Baptême, du Sacrement de Réconciliation ... de la Présence de Jésus accueillit au cœur de notre vie.

dimanche 2 février 2014

Parole du jour
Lc 2, 22-40
Dimanche 2 février

"Maintenant, ô Maître,
tu peux laisser ton serviteur
s'en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face
de tous les peuples :

lumière pour éclairer
les nations païennes

et gloire d'Israël ton peuple."

Fête de la Présentation de Jésus au Temple : Syméon le reconnaît. Ce qu'il voit en Jésus, c'est le "Salut". Celui qui apporte libération et guérison. Celui qui est la Paix. L'homme ne peut se sauver lui-même. Nous en faisons chaque jour l'expérience. Le Fils de Dieu s'est fait homme car Dieu seul pouvait sauver l'homme. Et pour le sauver, il fallait qu'il assume son humanité. Celui qui est la Lumière s'est fait l'un de nous pour nous éclairer de son admirable Lumière, pour nous rendre à l'Amour qui est notre nature fondamentale. Ne nous a t-il pas créé à son Image ? ... Or "Dieu est Lumière" (1 jn 1, 5) ; "Dieu est Amour". (1 jn 4, 8)
(Icône de la Présentation d'après le psautier d'Ingeburge, XIIè sc.)

samedi 1 février 2014

Parole du jour
Mc 4, 35-41 
Samedi 1er février

Toute la journée,
Jésus avait parlé à la foule en paraboles.
Le soir venu, il dit à ses disciples :
« Passons sur l"autre rive. »
Quittant la foule,
ils emmènent Jésus dans la barque,
comme il était ;
et d'autres barques le suivaient.
Survient une violente tempête.
Les vagues se jetaient sur la barque,
si bien que déjà elle se remplissait d'eau.
Lui dormait sur le coussin à l'arrière.
Ses compagnons le réveillent et lui crient :
« Maître, nous sommes perdus ;
cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer :
« Silence, tais-toi ! »
Le vent tomba,
et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit :
« Pourquoi avoir peur ?
Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ? »
Saisis d'une grande crainte,
ils se disaient entre eux :
« Qui est-il donc,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Combien de fois par jour, nous passons sur l'autre rive ! Nos journées sont ainsi faites, passant d'une activité à une autre, d'une rencontre à une autre ... Montant dans notre barque, nous voguons au rythme du temps dans l'égrènement des heures qui passent ... Jésus est-il dans la barque ? Pour certains, oui, qui dès le lever le rende présent à leur pensée et à leur cœur par la prière. Mais les réalités d'un vécu absorbant peuvent le rendre au sommeil ... Pour d'autres, non. Ce qui ne l'empêche pas d'être présent, mais ils n'en ont pas conscience : "il dort"! Puis les soucis arrivent avec leurs lots d'angoisse : problème, peut-être, de relation, de couple, de travail, de voiture, de santé, et j'en passe : "les vagues se jettent sur le barque qui se remplit d'eau". L'eau de l'amertume et du mal-être ... Seul, la gorge nouée, pour affronter la tempête !
Il est pourtant "Quelqu'un" qui pourrait aider ... mais il dort, car on le laisse dormir, trop occupé à nos angoisses. Réveillons-le ! Non que d'un coup de baguette magique il changera la citrouille en carrosse, mais il assumera avec nous la dure réalité de notre existence, nous rendra à la paix : "le vent tomba et il se fit un grand calme" ... et nous rendant à l'espérance, nous donnera la force, la sagesse et le discernement dont nous aurons besoin. Écoutons la prière de Salomon : " Je m'adressai au Seigneur et le priai, et je dis de tout mon cœur : 'Donne-moi la Sagesse ... pour qu'elle me seconde et peine avec moi ... elle sait et comprend tout. Elle me guidera prudemment dans mes actions et me protègera ...' " Et ce cri du cœur : "Envoie-la !" (Sg 9, 4. 10. 11) Cette Sagesse est venue et elle est là, Elle s'est incarnée en Jésus qui ne cesse de cheminer avec nous ... A nous de ne pas quitter sa main et de lui ouvrir nos cœurs et nos vies !