mardi 30 avril 2013

Parole du jour
Jn 14, 27-28
Mardi 30 avril

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"C'est la paix que je vous laisse,
c'est ma paix que je vous donne;
ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne.
Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.

Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m'en vais, et je reviens vers vous ...


Qu'elle est donc cette paix que Jésus nous donne ? La paix évangélique qui n'est pas celle de la main tendue hypocritement. La Paix que Jésus donne, a sa source en Jésus lui-même. Elle est stabilité en Lui et conduit à accueillir l'autre comme lui-même l'accueille. Lorsqu'à la messe, avant la "Communion", nous nous donnons la Paix. Ce n'est pas une paix de copinage où affective envers ceux qu'on aime, c'est la Paix de Jésus. Je suis alors comme le Sacrement de la Présence de Jésus pour ma sœur ou mon frère à qui je tends la main et en qui je reconnais, dans la foi, la Présence de Jésus. C'est Lui qui à travers moi l'accueille et l'aime... et c'est Lui que j'accueille. Jésus aime toutes les personnes sans exception et sa Présence "résonne" en chacune. Je suis donc appelé à aller vers celui-là même que je désire le plus éviter. C'est ce que Jésus attend de moi. Comment pourrais-je aller "Communier à sa vie donnée pour tous" si j'élève des murs entre moi et les autres ? Et de plus, je me dois de donner "Sa Paix" avec conviction du cœur et non en apparence. Ce qui est vrai pour la Messe l'est aussi en toutes circonstances et rencontres dans ma vie au quotidien. Je porte en moi cette capacité comme un trésor. Elle est force de l'Esprit-Saint en moi. Jésus dit :"Je m'en vais mais je reviendrai." Il s'en va dans le don total qu'il fait de sa vie. Il revient dans la lumière de sa Résurrection, imprimant en nous sa Présence dans le Souffle de l'Esprit-Saint. Or la Paix comme la Joie et l'Amour, sont "Le Fruit de l'Esprit-Saint" dit St Paul qui ajoute : "Laisser jaillir l'Esprit" et encore "Laisser-vous conduire par l'Esprit". Ce qui revient à dire qu'il nous faut laisser la place à l'Esprit-Saint dans notre vie pour que nos cœurs battent au diapason du cœur de Jésus : "Viens Esprit-Saint en nos cœurs ..."

lundi 29 avril 2013

Parole du jour
Jn 14, 21-26
Lundi 29 mai

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
" Celui qui a reçu mes commandements
et y reste fidèle,
c'est celui-là qui m'aime ;
et celui qui m'aime sera aimé de mon Père ;
moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. "
Jude lui demanda :
" Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous,
et non pas au monde ? "
Jésus lui répondit :
" Si quelqu'un m'aime,  il restera fidèle à ma parole ;
mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui,
nous irons demeurer auprès de lui.
Celui qui ne m'aime pas
ne restera pas fidèle à mes paroles.

Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi :
elle est du Père, qui m'a envoyé.
Je vous dis tout cela
pendant que je demeure encore avec vous ;

mais le Défenseur,
l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. "
Le péché des origines est lié à la Parole de Dieu, cette Parole créatrice qui donnait existence à Adam et Ève comme la sève pour la vigne. Dieu dit "Faisons l'humain à notre Image et Ressemblance ..." L'écoute de cette Parole unique, proférée par Dieu avec amour, origine de leur existence, était  pour eux Source de Vie. Cette Parole résonnait dans les moindres fibre de l'être de l'Homme. Puis à un moment il y a eu comme une infiltration d'une autre parole qui a détourné l'attention de l'être humain et fait sortir de cette résonance de la voix de Dieu. Cette infiltration est signifiée sous l'aspect du serpent qui est un être tortueux, à la langue double et à la morsure mortelle. L'être humain s'y est laissé prendre et son être s'est retrouvé fissuré. Alors que la Parole créatrice l' "informait", la parole mensongère l'a "désinformé". Comme si la sève s'était figé, s'arrêtant de couler. Comme si le courant qui éclairait la maison s'était coupé entrainant la nuit. St Bernard écrira en parlant de l'Histoire du Salut : "Formé ... déformé ... reformé ... conformé." C'est en Jésus que s'est réalisé cette "reformation", cette "réinformation". Pilate le signifiera prophétiquement en présentant Jésus à ceux qui criaient "à mort" : "Voici l'Homme !" Lui, l'Innocent qui librement donne sa vie pour être le "bouc émissaire" d'un monde de haine et de destruction. Au désert, on faisait porté à un "bouc" le péché de la Communauté et on l'envoyait mourir dans les terres désolées : "Agneau de Dieu qui porte et enlève le péché du monde ..." Désormais c'est en Lui que nous retrouvons l' intégrité des origines. Aussi faut-il le suivre, se mettre à son Ecoute et nous nous nourrir de sa Présence Sacramentelle : " Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui." Aimer Jésus, c'est donc se laisser "éduquer" par Lui afin que la Parole créatrice puisse à nouveau, sans obstacles, résonner dans tout notre être et nous donner Vie. Passer de la solitude, de l'enfermement et de la nuit où nous a plongé le péché, à la communion dans l'amour avec le Christ et par Lui, entre nous : "Aimez-vous les uns les autres de l'amour dont je vous ai aimé ..." Au Baptême, après les rites essentiels de la plongée dans l'eau, symbole de la plongée dans la Parole Créatrice et de l'onction du St chrême, symbole sacramentel du don de l'Esprit-Saint, Souffle qui porte la Parole, le célébrant affirme : "Tu es devenu une Création nouvelle, tu as revêtu le Christ." C'est le cheminement de toute une vie "par le Christ, avec Lui, et en Lui" comme l'affirme là aussi la grande doxologie de la prière Eucharistique ... Une véritable conversion et dans un monde où nous sommes bombardés par des mots, une ... "Écoute" de la Bonne Parole qui est une Bonne Nouvelle, celle du Christ !

samedi 27 avril 2013

Parole du jour 
 Jn 14, 7-14
Samedi 27 avril

 À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
 il disait à ses disciples: 
« Puisque vous me connaissez, 
vous connaîtrez aussi mon Père. 
Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. »
Philippe lui dit : 
« Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond :
 « Il y a si longtemps que je suis avec vous, 
et tu ne me connais pas, Philippe ! 
Celui qui m'a vu a vu le Père.
 Comment peux-tu dire : 
'Montre-nous le Père' ?
 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père 
et que le Père est en moi ! 
Les paroles que je vous dis,
 je ne les dis pas de moi-même ; 
mais c'est le Père qui demeure en moi, 
et qui accomplit ses propres œuvres.
 Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, 
et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, 
croyez au moins à cause des œuvres. 
Amen, amen, je vous le dis : 
celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi.
 Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père.
Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom,
 je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 
Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, 
moi, je le ferai. » 

"Je suis dans le Père et le Père est en moi". Dans le monde juif du temps de Jésus, on appelait "Abba" un grand Rabbi. Celui qui avait la connaissance et l'expérience. Jésus dira : "Ne vous faites pas appeler "Abba" car vous n'avez qu"un seul Abba qui est au cieux". Dieu Père est la source de toutes connaissances et de toutes expériences ... L'amour étant fondamentalement "l'éducation". Aimer, c'est éduquer. Aujourd'hui, nous avons tendance à confondre amour et affection. Ce qui parfois conduit à des aberration dans l'éducation. Jésus , "le Fils", ce mot qu'il faudrait traduire par "le bâti", "le construit" en raison qu'il a tout à apprendre pour devenir adulte, Jésus reconnaît qu'il a tout reçu de son "Abba", de son Père, lui qui est un Rabbi, un enseignant qui œuvre selon ce qu'il a reçu de son "Abba" et qui le transmet. Il le transmet par la Parole enseignée de façon orale et par ce qu'il est. Ce qu'il dit, il l'accomplit en lui et par lui : "Qui me voit, voit le Père". Il est pleinement ajusté sur le Père : "Ce qu'il dit, il l'entend dire au Père ... ce qu'il fait, il le voit faire au Père ..." Et nous, nous sommes appeler à être ajustés sur Jésus, pour transmettre par notre parole et notre vie ce qui vient du Père et qui nous est transmis par Jésus : "Croyez ce que je vous dit : Je suis dans le Père et le Père est en moi ..." Au baptême, nous avons revêtu le Christ : "Demeurez en moi comme moi en vous" ... "Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Et si Jésus, le Fils, est dans le Père et le Père en lui, et si Jésus est en nous et nous en lui, c'est que le Père lui-même est au cœur de nos vies ... Et tout cela s'accomplit dans l'Esprit-Saint qui est le Souffle qui venant du Père porte la Parole qui est le Fils pour qu'Elle se dise au monde ...Vivant ainsi de cette Présence Trinitaire, notre demande sera elle-même ajustée sur ce qui est bon ... : " l'Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L'Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables. Et Dieu, qui voit le fond des coeurs, connaît les intentions de l'Esprit : il sait qu'en intervenant pour les fidèles, l'Esprit veut ce que Dieu veut." (Rm 8, 26-27)

vendredi 26 avril 2013

Parole du jour
Jn 14, 1-6
Vendredi 26 avril
À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Ne soyez donc pas bouleversés :
vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Dans la maison de mon Père,
beaucoup peuvent trouver leur demeure ;
sinon, est-ce que je vous aurais dit :
Je pars vous préparer une place ?

Quand je serai allé vous la préparer,
je reviendrai vous prendre avec moi ;
et là où je suis, vous y serez aussi.

Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. »

Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ;
comment pourrions-nous savoir le chemin ? »

Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi.


Avant son départ qui sera occasionné par sa mort et sa Résurrection, Jésus avertit : "Je pars." Après celui-ci, chacun de ceux qui auront misé leur vie sur Lui, aura une place particulière, une mission particulière : "Il y a beaucoup de demeure dans la maison du Père." Jésus considère chacun comme unique. Chacun, en effet, est une "Pierre vivante de la demeure de Dieu." Chacun est à la fois Pierre vivante de l'Église et l'Église se concentre en chacun. Aux Kmers rouges qui venaient de tuer ses parents et qui lui disaient que désormais elle était libre car l'Église était morte, une petite fille cambodgienne répondit :"Tant que je serais là, L'Église, c'est moi." (Histoire vraie) Jésus pars mais il reviendra pour nous donner de vivre notre appel. C'est ce qui s'est réalisé le jour de la Pentecôte. Dans l'Esprit-Saint, il prend les disciples avec Lui, il se les unis, afin qu'ils vivent leur mission par Lui, avec Lui et en Lui. Il est  le Chemin, la Vérité et la Vie". Cette mission qui consiste à Le dire au monde, chacun selon son appel. La musique, c'est la musique, mais du Bach n'est pas du Vivaldi qui n'est pas du Mozart etc. Et pourtant, c'est toujours "La Musique". Chacun l'exprime à partir de qui il est ... A la Pentecôte, ce fut un même "Feu" mais chacun le reçu sous la forme d'une langue de Feu. Ce qui voulait signifier que chacun est unique en tant que personne et donc dans sa mission.

dimanche 21 avril 2013

Parole du jour
Jn 10, 27-30
Dimanche 21 avril
Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données,
est plus grand que tout,
et personne ne peut rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »

Suivre Jésus demande un dessaisissement de soi, de ses pensées, de ses certitudes pour accueillir les Paroles de Jésus et se laisser transformer par Elles et donc ... par Lui. St Paul écrit dans la lettre aux Philippiens : "Ayez les sentiments qui sont dans le Christ Jésus." Il ne s'agit pas de se façonner un "Jésus" ou un "Dieu" à notre image, mais de nous laisser façonner, reformer à Son Image. C'est là notre nature essentielle : "être à son Image". Ce qui ne nous fait pas perdre notre personnalité et notre particularité, mais qui les élève à leur accomplissement en les ajustant sur l'Amour Divin. St Bernard exprime notre existence comme suit : Formé (création), déformé (le péché), reformé (Salut en Jésus Christ), conformé ("Nous le verrons tel qu'il est car nous lui serons semblable"). Le Baptême nous met sur le chemin : "Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ." Tout est donné, mais tout doit se déployer au jour le jour, pour que la grâce reçue devienne féconde jusqu'à produire cent pour cent. La vie éternelle, c'est cet ajustement sur le Christ qui nous unifie en Lui. Plus nous devenons un avec Lui, plus nous le devenons avec le Père dans le Souffle d'amour de l'Esprit-Saint. Et cette communion avec Dieu nous ouvre à la communion avec nos frères et sœurs en humanité : "Qu'ils soient un comme nous sommes un." Le service du frère trouve son agir et prend toutes ses forces dans cette communion d'amour avec Dieu.

samedi 20 avril 2013

  Parole du jour 
 Jn 6, 60-69
Samedi 20 avril

Jésus avait dit dans la synagogue
 de Capharnaüm : 
« Celui qui mange ma chair 
et boit mon sang 
a la vie éternelle. »
Beaucoup de ses disciples,
qui avaient entendu, s'écrièrent : 
« Ce qu'il dit là est intolérable, 
on ne peut pas continuer à l'écouter ! »
Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. 
Il leur dit : « Cela vous heurte ? 
Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là 
où il était auparavant ?...
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. 
Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. 
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » 
Jésus savait en effet depuis le commencement 
qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait.
Il ajouta : 
« Voilà pourquoi je vous ai dit que personne 
ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, 
beaucoup de ses disciples s'en allèrent 
et cessèrent de marcher avec lui.
Alors Jésus dit aux Douze : 
« Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : 
« Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? 
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons,
 et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. » 

Jésus avait dit qu'il faut manger sa Chair et boire son Sang. Il le prenne au sens littéral et trouve cela intolérable évidemment. Nous ne sommes pas des cannibales ... A l'Eucharistie, nous recevons "sacramentellement" sa Chair et son Sang. Ce pain et ce vin devenus sa "Présence Réelle", son Corps et son Sang, nous donne sa Vie toute donnée sur la croix, sa Vie qui est pour nous Source de Vie. Communier au Christ, c'est donner à notre humanité bien limitée d’être Christifié, conduite à son accomplissement, divinisée. Lorsque le prêtre verse l'eau dans le vin qui va devenir le Sang du Christ, à l'offertoire, il dit : "Comme cette eau se mêle au vin pour le Sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité."
Quand Jésus dit : "Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la Vie éternelle", c'est cela qu'il dit. Nous communions au Christ pour que notre vie et nos actions soient conduits à s'accomplir dans un amour "jusqu'au bout ..." (Jn 13, 1sq) Ce que nous ne pouvons avec nos forces humaines. St Pierre en fit l'expérience. Il avait dit à Jésus : "Je donnerai ma vie pour toi."... Il le renia par trois fois avant que le coq ne chante. C'est l'Esprit-Saint qui, à partir de la Pentecôte, lui donnera la capacité d'accomplir ce qu'il n'avait pu auparavant. En communiant, nous sommes renouvelés dans sa "Puissance d'amour"; la prière Eucharistique n° 3 dit que "nourrit du Corps et du Sang du Christ, nous sommes remplis de l'Esprit-Saint et rendus à la communion fraternelle dans le Christ".

Oui, " Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la Vie éternelle."

vendredi 19 avril 2013

Parole du jour
Jn 6, 52-59
Vendredi 19 avril

Les Juifs discutaient entre eux :
« Comment cet homme-là peut-il
nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair
et boit mon sang demeure en moi,
et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel :
il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit,
dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm.

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». Chez saint Jean, le terme « chair » renvoie non pas au corps charnel de Jésus mais à sa personne toute entière, autrement dit au Verbe divin qui « s’est fait chair et a habité » parmi nous. De même, le verbe « manger », dans le contexte général du chapitre 6, fait clairement en référence à l’adhésion croyante à la personne même du Verbe. Manger le pain vivant, manger la chair du Christ signifie donc croire en lui, adhérer à lui, assimiler la vie qu’il nous procure. En effet, un pain n'est vivifiant que dans la mesure où il est précisément mangé. Celui qui croit incorpore en lui le Pain Vivant mais en même temps il est incorporé en lui : « Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. » Cette double assimilation conduit à une inhabitation réciproque, à une véritable communion de vie : « Demeurez en moi comme je demeure en vous (…) car en-dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (15, 4-5).
Devant un si grand mystère, saint Augustin s’exclame : « Ô profond mystère de piété ! Ô signe d’unité ! Ô lien de charité ! Celui qui veut vivre, sait où il jouira de la vie, où il la puisera. Qu’il s’approche et qu’il croie, qu’il s’incorpore au Christ, il y trouvera la vie… qu’il ne fasse qu’un avec le corps du Christ ; que puisant sa vie en Dieu, il vive pour Dieu ».
C’est toute l’économie et le mystère de notre salut qui nous sont révélés ici. « le Père qui est Vivant » envoie son Fils pour épouser notre condition humaine jusque dans sa mortalité, afin que ceux qui acceptent de venir à lui dans la foi, se relèvent en lui au jour de la résurrection. En nous unissant au Fils par la foi, nous accueillons au sein de notre mortalité, sa propre Vie divine immortelle, en vertu de laquelle nous vivons dès à présent en lui et ressusciterons au dernier jour : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui », « et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». (F. Elie)

jeudi 18 avril 2013

Parole du jour
Jn 6, 44-51

jeudi 18 avril

Après avoir multiplié les pains,
Jésus disait à la foule des Juifs :
« Personne ne peut venir à moi,
si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes :
Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.
Tout homme qui écoute
les enseignements du Père vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le Père,
sinon celui qui vient de Dieu :
celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi a la vie éternelle.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne,
et ils sont morts ; mais ce pain-là, qui descend du ciel,
celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel :
si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c'est ma chair,
donnée pour que le monde ait la vie. »
Il nous faut entendre et réentendre ces paroles de Jésus et les laisser prendre racine dans notre coeur : "Celui qui croit en moi a la vie éternelle" ... "Moi je suis le pain de la vie" ... "Celui qui mange de ce pain ne mourra pas" ... " Moi je suis le pain vivant descendu du ciel" ... "Si quelqu'un mange de ce pain vivra éternellement" ... "Le pain que je donnerai c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie". Le pain dans la Bible est symbolique de la "Parole de Dieu" qui est une "Parole qui construit, qui éduque, qui donne la Vie": "L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu". Cette Parole, ce n'est pas seulement l'enseignement de Jésus, c'est Jésus Lui-même qui a incarné la Parole même qu'il proclame pour la libération et la guérison de la personne. Cette Parole, c'est son Être même. Ce qu'il dit, il l'est. Aussi, manger le pain de la vie, c'est à la fois se nourrir des Écritures et en particulier du Nouveau Testament et plus en particulier encore des Évangiles, et se nourrir de sa Personne dans l'Eucharistie, puisqu'il est "Parole de Dieu". St Jean de la croix écrit : "Dieu n'a eu qu'une seule Parole : son Fils" : "Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement." Prenons une des petites phrases de l'Évangile de ce jour notée plus haut et ruminons la tout au long de la journée et nous verrons notre cœur devenir brûlant comme celui des disciples d'Emmaüs écoutant Jésus expliquer les Écriture, et n'oublions pas d'aller à l'Eucharistie (Messe) pour accueillir dans notre cœur, dans notre vie, Celui qui est la "Parole de Dieu", "Parole Incarnée", le "Pain vivant", le "Pain de la Vie", nous en serons transformés car en pleine communion avec Lui ... Les disciples d'Emmaüs "le reconnurent à la fraction du Pain" . ( Lc 24)

mercredi 17 avril 2013

 Parole du jour
Jn 6, 30-35
mercredi 17 avril
Après avoir multiplié les pains,
 Jésus disait à la foule des Juifs :
 « Moi, je suis le pain de la vie. 
Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; 
celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif. 
Mais je vous l'ai déjà dit : 
vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Tous ceux que le Père me donne viendront à moi ; 
et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors.
Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, 
mais pour faire la volonté de celui qui m'a envoyé.
Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, 
c'est que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés, 
mais que je les ressuscite tous au dernier jour.
Car la volonté de mon Père, 
c'est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle ; 
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
La vie éternelle, c'est "de connaître le Père comme seul vrai Dieu et son envoyé Jésus-Christ." Cette connaissance n'est possible que dans l'Esprit-Saint. Et la "connaissance biblique" n'est pas la connaissance intellectuelle, mais la connaissance conjugale, intime. La vie éternelle est donc la pleine communion avec Dieu, le plein ajustement. La Foi qui est relation intime et personnelle avec le Père en Jésus (le Fils incarné) dans l'Esprit Saint, conduit à cette communion et à cet ajustement. Celui qui vit cette expérience qui demande un dessaisissement du "moi" orgueilleux et égoïste, et un élan de charité, sort du tombeau, se lève et se tient debout dans une "Aube Nouvelle", Lumière de la Résurrection. Et c'est la Paix qui, de l'intérieur, ouvre à une relation nouvelle avec les autres dans un amour et une compassion qui prennent source dans le cœur de Dieu. Jésus en est le "Chemin", aussi nous appelle-t-il à nous nourrir de sa Vie pour qu'elle fasse "Lever" la notre : "Moi, je suis le pain de la vie".

dimanche 14 avril 2013

Parole du jour
Jn 6, 30-35
mardi 16 avril

Après la multiplication des pains,
la foule dit à Jésus :
« Quel signe vas-tu accomplir
pour que nous puissions le voir,
et te croire ?
Quelle oeuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ;
comme dit l'Écriture :
Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ;
c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors :
« Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »
Jésus leur répondit :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ;
celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif.

Comme pour la vie du corps il faut manger le pain de la terre, de même pour la vie de l'âme, il faut manger "le pain du ciel", Jésus lui-même dans le don libre qu'Il nous fait de sa Vie sur la Croix. Il est le "Pain vivant descendu du ciel" car le Fils de Dieu ne s'est incarné et a pris nom Jésus, que pour nous donner sa Vie, cette Vie à laquelle il nous invite à communier en la recevant au moyen du pain de la terre qui devient "Pain du ciel" sur l'autel : "Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde." Pour recevoir sa Vie au cœur de la notre, il ne nous est pas demandé quelque chose d'extraordinaire, au dessus de nos forces, mais seulement de nous nourrir de sa Vie par le moyen du pain de la terre, pain visible et palpable devenu sacramentellement Pain du ciel, Présence de Jésus, dans le mystère de sa mort et de sa résurrection et du don de l'Esprit-Saint. Voici ce que dit la 3ème prière eucharistique après la consécration : "En faisant mémoire de ton Fils, de sa passion qui nous sauve, de sa glorieuse résurrection ..." Cette "mémoire" non dans le sens de souvenir, mais d'actualisation aujourd'hui de ce qui s'est passé il y a deux mille ans, car la grâce du Mystère Pascal n'est plus tributaire de l'espace et du temps, elle nous rejoint ici et maintenant. La Prière Eucharistique continue "Quand nous serons nourris de son Corps et de son Sang et remplis de l'Esprit-Saint ..." Corps livré ... Sang versé ... Amour qui relève et donne la Vie. La Présence invisible de Jésus devient palpable dans la Foi qui est certitude et relation dans un cœur à cœur avec Lui : "Heureux ceux qui croit sans avoir vu." Laissons résonner en nous la Parole de Jésus : "Moi, je suis le pain de la Vie."
 
 Parole du jour  
Jn 6, 22-29
Lundi 15 avril

 
Jésus avait traversé le lac en marchant sur les eaux. 
Le lendemain, la foule restée sur l'autre rive du lac 
se rendit compte qu'il n'y avait eu là qu'une seule barque, 
et que Jésus n'y était pas monté avec ses disciples, 
qui étaient partis sans lui.
Cependant, d'autres barques, venant de Tibériade, 
étaient arrivées près de l'endroit 
où l'on avait mangé le pain 
après que le Seigneur eut rendu grâce.
La foule s'était aperçue que Jésus n'était pas là, 
ni ses disciples non plus. 
Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent 
vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L'ayant trouvé sur l'autre rive, ils lui dirent : 
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : 
« Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, 
mais parce que vous avez mangé du pain 
et que vous avez été rassasiés. 
Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, 
mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, 
celle que vous donnera le Fils de l'homme, lui que Dieu, 
le Père, a marqué de son empreinte. »
Ils lui dirent alors : 
« Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit :
« L'œuvre de Dieu, 
c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »
Qu'est-ce qui est le plus important : Ce que Jésus donne ou la Personne de Jésus ? La foule court après Jésus non pour sa Personne, mais pour ce qu'Il lui donne : "Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés." Elle fait de Lui, un magicien, un faiseur de miracle. Sa relation avec Lui se place à ce niveau. Ce qu'elle regarde ce n'est pas Jésus mais le pain et à travers celui-ci leur ventre, leur propre personne. La foule s'approprie Jésus, elle le ligote à son profit. Mais ce qu'elle veut est éphémère et sans avenir, c'est une nourriture qui se perd et qui fondamentalement ne donne pas la vie. C'est que "l'homme ne vit pas seulement de pain mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu." Cette Parole n'est pas quelque chose, mais Quelqu'un, Jésus Lui-même, Parole de Dieu. Tout son être parle. Aussi c'est de Lui qu'il faut se nourir, Il est le "Pain véritable dont il faut se nourrir pour avoir la vraie Vie : "Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde ... " (v. 33) Et Jésus s'identifie à ce pain-là :  "Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. " (v. 51) Et nous, quel est le pain que nous désirons ? ... Croire, c'est accueillir Jésus dans notre vie comme le pain qui seul peut nous rassasier : "Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif." (v. 35)


Parole du jour
Jn 21, 1-14
Vendredi 14 avril


Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas
(dont le nom signifie : Jumeau),
Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée,
et deux autres disciples.
Simon-Pierre leur dit :
« Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent :
« Nous allons avec toi. »
Ils partirent et montèrent dans la barque ;
or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.
Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c'était lui.
Jésus les appelle :
« Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? »
Ils lui répondent : « Non. »
Il leur dit :
« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener,
tellement il y avait de poisson.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre :
« C'est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer
que c'était le Seigneur, il passa un vêtement,
car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau.
Les autres disciples arrivent en barque,
tirant le filet plein de poissons ;
la terre n'était qu'à une centaine de mètres.
En débarquant sur le rivage,
ils voient un feu de braise
avec du poisson posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit :
« Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre monta dans la barque
et amena jusqu'à terre le filet plein de gros poissons :
il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré.
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. »
Aucun des disciples n'osait lui demander :
« Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur.
Jésus s'approche, prend le pain
et le leur donne, ainsi que le poisson.
C'était la troisième fois
que Jésus ressuscité d'entre les morts

"Ils passèrent la nuit sans rien prendre". Les disciples sont encore habités par la mort de Jésus. C'est la nuit ! Et leur vie est sans fruits : "Ils ne prennent rien" ...
"Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage ". C'est au lever du jour que Jésus est ressuscité. Il est donc là, bien présent. Mais il n'est plus dans la barque, il est arrivé à bon port, il est sur le rivage. Sa vie a pris un tournant. Il est le même, mais autrement. Il est passé par la nuit, mais désormais, il rayonne du Jour, de la Lumière. Son corps lui-même est transformé, spiritualisé.
"Jetez les filets à droite... ils jetèrent les filets ... " Dans la foi, ils obéissent à l'ordre de Jésus, sans même le reconnaître. Alors le fruit ne se fait pas attendre : " Ils n'arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson." Les filets, ils les ont jetés "à droite", le côté de la vie. Et là ils le reconnaissent : "C'est le Seigneur !".
Nous aussi, nous sommes devant un choix de tous les instants : la nuit ou le jour ! Demeurer devant le tombeau scellé ou accueillir le Vivant. Il y faut un acte de foi. Mais si nous le posons, nous découvrirons que les fruits sont au-delà de nos espérances même si parfois ils ne correspondent pas à notre attente. Jésus sait ce qui nous est bon et il ne remplira pas les filets que nous aurons jetés "à gauche".

vendredi 12 avril 2013

Parole du jour
Jn 6, 1-15
Vendredi 12 avril

Jésus était passé de l'autre côté du lac de Tibériade
(appelé aussi mer de Galilée).
Une grande foule le suivait,
parce qu'elle avait vu les signes
qu'il accomplissait en guérissant les malades.
Jésus gagna la montagne,
et là, il s'assit avec ses disciples.
C'était un peu avant la Pâque,
qui est la grande fête des Juifs.
Jésus leva les yeux et vit
qu'une foule nombreuse venait à lui.
Il dit à Philippe :
« Où pourrions-nous acheter du pain
pour qu'ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve,
car lui-même savait bien ce qu'il allait faire.
Philippe lui répondit :
« Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas
pour que chacun ait un petit morceau de pain. »
Un de ses disciples, André,
le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon
qui a cinq pains d'orge et deux poissons,
mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites-les asseoir. »
Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit.
Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains, et,
après avoir rendu grâce, les leur distribua ;
il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples :
« Ramassez les morceaux qui restent,
pour que rien ne soit perdu. »
Ils les ramassèrent,
et ils remplirent douze paniers avec les morceaux
qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.
A la vue du signe que Jésus avait accompli,
les gens disaient :
« C'est vraiment lui le grand Prophète,
celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir
le prendre de force et faire de lui leur roi ;
alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.

Pour faire merveille, le Seigneur n'a pas besoin de choses extraordinaires : cinq pains d'orge et deux poissons. Ce qui pour nous est insignifiant est précieux à son cœur. Nous analysons toujours selon la mesure de la grandeur et de la puissance. Lui, n'analyse pas, il agit avec amour. Et c'est l'amour qui fait merveille. Ce que nous considérons comme rien devient matière d'une plénitude. Ainsi de l'Eucharistie. Du pain, du vin, quoi de plus banal en soi. Et voilà qu'ils deviennent son Corps et son sang, sa Vie offerte et partagée, et c'est aujourd'hui encore, après deux mille ans, toujours la même surabondance, la même fraîcheur ...
Puissions-nous à chaque instant lui offrir nos vies pour qu'il les ajuste à la sienne et qu'habité par ses sentiments, nous soyons transparence de sa Présence comme le vitrail laisse passer la lumière. Avec nous et en nous il veut faire merveille !

mercredi 10 avril 2013

Parole du jour
Jn 3, 31-36
Jeudi 11 avril

Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout.
Celui qui est de la terre est terrestre,
et il parle de façon terrestre.
Celui qui vient du ciel rend témoignage
de ce qu'il a vu et entendu,
et personne n'accepte son témoignage.
Mais celui qui accepte son témoignage
certifie par là que Dieu dit la vérité.
En effet, celui que Dieu a envoyé
dit les paroles de Dieu,
car Dieu lui donne l'Esprit sans compter.
Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main.
Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ;
celui qui refuse de croire en lui
ne verra pas la vie,
mais la colère de Dieu demeure sur lui.

L'être humain est à la fois du ciel et de la terre. Créé à l'Image de Dieu, il est du ciel, d'en-haut. Selon la ressemblance, il est de la terre car Dieu n'a pas voulu le créé tout fait, il lui a donné le libre arbitre pour qu'il se détermine et collabore à son propre accomplissement. Dieu a voulu un être qui comme lui soit une personne et avec qui il puisse entretenir une relation de personne à personne. Le lien qui les unit étant l'Amour. Tout être humain est affronté au choix : oui ou non à la relation avec Dieu. Il doit labourer sa terre, la travailler pour qu'elle s'ajuste à cette part de son être qui en lui, est du ciel. Il y aspire au fond de lui-même, mais peut se laisser entraîner par des courants extérieurs qui le poussent loin de lui-même jusqu'à imprimer sa vie dans le "terrestre" sans souci de son intériorité. Le mal-être et l'enfermement le coupe alors de toute vraie fraternité et l'englue dans la matière et l'éphémère. Jésus vrai Dieu et vrai homme, était à la fois du ciel et de le terre, les deux étant pleinement ajustés en lui car dès sa conception il était pleinement accompli en son humanité dans l'élévation de celle-ci par le moyen de sa divinité : "celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu".
Cependant il a voulu s'identifier à notre condition pécheresse et donc assumer en lui notre engluement dans le terrestre : "Il s'est fait Péché pour nous". Ainsi le péché a été englouti en lui car pleinement unifié en son être, il était, il est "Le Vivant". Aussi "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle". Oui, Père, "que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel". C'est dans le Fils incarné que cet ajustement se réalise pour nous et en nous si nous l'accueillons dans notre vie et lui donnons la possibilité de l'assumer avec nous.

Parole de Dieu
Jn 3, 16-21
Mercredi 10 avril

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique :
ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas,
mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,

non pas pour juger le monde,

mais pour que, par lui, le monde soit sauvé
Celui qui croit en lui échappe au Jugement,
celui qui ne veut pas croire est déjà jugé,

parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

Et le Jugement, le voici :

quand la lumière est venue dans le monde,

les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière,

parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière :

il ne vient pas à la lumière,

de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ;

mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière,

afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu. »


Combien ont peur de Dieu car ils se font l' idée d'un Dieu père fouettard qui les surveille de son ciel prêt à les sanctionner : "Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour qu'il m'arrive ceci ou cela ?" Cette image ne correspond absolument pas à ce que nous disent les Évangiles : "Dieu a tant aimé le monde ..." Entendons bien : " tant aimé !" Est-ce que l'on a peur de quelqu'un qui nous aime ?" Il a envoyé son Fils" Mais c'est librement que son Fils s'incarne. Il le veut. Et c'est dans son Fils que nous apprenons à connaître Dieu : "Qui m'a vu a vu le Père !" Et il l'a envoyé "non pour juger, condamner". C'est ce qui est écrit ! "Non pour condamner" ! Pourquoi alors ? Pour SAUVER. Sauver signifie libérer et guérir. Toutes les libérations et guérisons accomplis par Jésus dans les Évangiles signifient ce Salut. Salud en espagnol signifie "Santé". Ce que Dieu veut pour nous, c'est la Santé. En particulier celle du cœur, de notre intériorité. En vu de la santé de tout notre être.
Quand au jugement dont il est question. Nous comprenons que ce n'est pas Dieu qui juge, mais l'homme qui par son comportement se met dans une situation de jugement, préférant les ténèbres à la lumière.

mardi 9 avril 2013

Parole du jour
Jn 3, 7-15
Mardi 9 avril

Jésus disait à Nicodème :
« Ne sois pas étonné si je t'ai dit qu'il vous faut renaître.
Le vent souffle où il veut :
tu entends le bruit qu'il fait,
mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va.
Il en est ainsi de tout homme
qui est né du souffle de l'Esprit. »

Nicodème reprit :
« Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit :
« Toi, tu es chargé d'instruire Israël,
et tu ne connais pas ces choses-là ?
Amen, amen, je te le dis :
nous parlons de ce que nous savons,
nous témoignons de ce que nous avons vu,
et vous n'acceptez pas notre témoignage.
Si vous ne croyez pas
lorsque je vous parle des choses de la terre,
comment croirez-vous
quand je vous parlerai des choses du ciel ?
Car nul n'est monté au ciel
sinon celui qui est descendu du ciel,
le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme
qui croit obtienne par lui la vie éternelle. »

Cette nouvelle naissance, les disciples en font l'expérience le jour de la Pentecôte. Elle se réalise pour eux dans le souffle de l'Esprit-Saint. Leur vie bascule alors ... La peur disparaît. Ils sortent au plein Jour. Ils vivaient les évènements de l'extérieur ... Et voilà qu'ils passent à l'intérieur. Désormais ils comprennent avec le cœur. Leurs yeux voient au-delà de l'écorce. Ils passent de la terre (l'extérieur) au ciel (l'intérieur). "Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel" dit-on dans le Notre Père. C'est l'unification entre l'intérieur et l'extérieur. Vivre les choses extérieures à partir du regard intérieur. Ne pas imprimer sa vie dans l'éphémère et le passager ...
Pour cela, il fallait que l'Esprit imprime en eux la Présence du Ressuscité et leur donne la vraie liberté intérieure. Bâtis sur le "Roc d'être", ils ne se laisseront plus ballottés à tous vents de l'espace et du temps, de l'histoire du monde : "
Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde " avait dit Jésus dans la prière sacerdotale. (Jn 17, 16) Il s'agit du monde dans tout ce qu'il a d'obscurité et d'illusion ... Jésus a refusé ce chemin pour ne pas perdre son identité et son âme et marcher dans cette vérité qui s'enracine dans les profondeurs de l'être. Passant par la mort, il n'a pu demeurer dans la mort car tout son être est Vie et qu'en Lui il n'y a pas de faille pour laisser passer la nuit : "ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle." Il veut aujourd'hui colmater nos brèches pour que nos vies rayonnent de sa Lumière ... l'Esprit est à l'œuvre ne nous : "Laissez-vous conduire par l'Esprit ..." (Gal 5, 16)

lundi 8 avril 2013

ANNONCIATION
 Parole du jour
Lc 1, 26-38
Lundi 8 avril

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge,
accordée en mariage à un homme
de la maison de David, appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue,
Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait
ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir
et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi,
un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.

Le personnage central de "l'Annonciation", c'est Jésus. Cette solennité s'appelle d'ailleurs : "Annonciation du Seigneur". Marie sans Jésus, serait restée inconnue. Marie a sa place, une place privilégiée, mais toujours en référence à son Fils, engendré par l'Esprit-Saint "venu sur elle". En bonne juive, Marie est imprégnée de la Parole de Dieu et celle-ci l'a transformée à un tel point qu'ajustée sur elle, elle est appelée à lui donner naissance. Cependant Dieu respecte trop sa créature pour lui imposer quoi que ce soit. Aussi l'ange reprenant l'annonce messianique du livre de Sophonie en change les termes. Il dit non pas "le Seigneur est en toi", mais "le Seigneur est avec toi". Cet "avec" dit combien Dieu est présent à la proposition, tout en assurant que Marie reste maîtresse de son choix. Pour que le "en" devienne effectif, il faut le "oui" de Marie. Dieu prend le risque de dépendre de Marie, de sa créature. Sa confiance en elle le conduit à remettre entre ses mains le sort de l'humanité toute entière, notre sort. Il connaît Marie, femme libre de la liberté de l'Esprit par qui elle se laisse enseigner et conduire. Aussi le "Fiat" jaillit du cœur de Marie décide de la conception de Jésus en son sein ...

dimanche 7 avril 2013


  2ème dimanche après Pâques
Dimanche de la Miséricorde
 Jn 20, 19-22
Dimanche 7 avril

C’était après la mort de Jésus,
le soir du premier jour de la semaine.
Les disciples avaient verrouillé
les portes du lieu où ils étaient,
car ils avaient peur des Juifs.
Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.
Il leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
Après cette parole,
il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie
en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau :
« La paix soit avec vous !
De même que le Père m'a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé,
il répandit sur eux son souffle et il leur dit :
« Recevez l'Esprit Saint.»
"Jésus vint et il était là au milieu d'eux". Cela ne veut pas dire qu'il était absent, mais il le voit car il manifeste visiblement sa Présence. La première parole du ressuscité aux disciples est "la paix soit avec vous". Cette paix qui est communion dans l'amour. Ce qui brouillait la relation (le péché) a disparu comme goutte d'eau dans la mer de la miséricorde de Dieu. Ils n'ont plus à avoir peur. Jésus est le Prince de la Paix, la vraie. Et Jésus va leur donner cette Paix qui renouvelle le coeur et la vie : "Recevez l'Esprit-Saint."
Ce dimanche est le dimanche de la miséricorde (du latin : misericordia). Souvent à ce mot nous donnons la signification suivante : Dieu a du cœur et il se penche vers l'homme plongé dans la misère, pour l'en sortir, d'où l'incarnation. Dieu en son Fils nous rejoint dans la misère qui nous englue : "Il s'est identifié à notre condition pécheresse, écrit St Paul, pour nous identifier à sa sainteté" ... C'est beau et profond ! Mais le mot hébreux rahamim est un pluriel qui signifie « entrailles maternelles ». André Chouraqui traduit dans la Bible qui porte son nom : "Dieu est matricien". La signification est alors la suivante : "Dieu est comme une Mère qui sans cesse nous ré-engendrerait à la vie". Dieu est Père ... Il est aussi Mère. Le terme rahamim désigne également l'attachement qui unit Dieu à l'être humain, ses « entrailles » frémissent en pensant à l'homme. Ainsi Dieu s'émeut avec tendresse comme un père ou une mère à l'égard de leurs enfants. La peinture de Rambrandt sur "le Fils prodigue" montre le fils à genoux, la tête sur le cœur du Père ... Celui-ci pose ses deux mains sur les épaules de son fils. Allez voir ! Vous remarquerez alors que l'une de ses mains est celle d'un homme et l'autre celle d'une femme ...