(jeudi 16 juillet)
(Mt 11, 28-30)En ce temps-là, Jésus prit la parole:
"Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger.
Il est toujours essentiel de replacer ces textes dans la culture et le contexte du temps où ils ont été proclamés. N'oublions pas que ces textes sont la transcription d'une tradition orale ...
"Oui mon joug est aisé et mon fardeau léger." Il est question de joug et de fardeau. Qui porte le joug ? - le bœuf. Qui porte le fardeau ? - L'âne.
Allez au mur des lamentations en Israël, vous verrez encore les juifs se balancer soit d'avant en arrière comme l'âne portant le fardeau, soit de droite à gauche comme le bœuf portant le joug. Or nous trouvons dans le livre d'Isaïe au premier chapitre ce passage significatif : "J'ai élevé des enfants, je les ai fait grandir, mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son possesseur et l'âne la mangeoire de son maître. Israël ne connaît pas, mon peuple est sans discernement, il ne comprend pas." (Is 1, 2-3) L'âne comme le bœuf se nourrissent de ce que leur donne leur maître. Israël refuse de se nourrir du pain de la Parole dont leur Dieu veut les nourrir. L'âne et le bœuf sont représentatif du "disciple parfait". Le joug et le fardeau, de la Parole, de l'Enseignement.
"Vous tous qui peinez sous le poids du fardeau." Le poids du "fardeau" dont il est question, c'est l'enseignement des pharisiens. A ce propos Jésus dit en parlant d'eux : "Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt." (Mt 23, 4) Le joug de Jésus est aisé et son fardeau léger. Son enseignement n'est pas un poids mais une libération, il conduit l'homme à son accomplissement. Il le conduit au "repos"qui est l'ajustement sur la Parole qui le bâtit. Le terme "bera" en araméen, que l'on traduit par "fils" en français, signifie littéralement : "bâti".
"Devenez mes disciples". Il faudrait traduire : "Mettez-vous à mon école". Jésus est Rabbi, il enseigne. On l'appelle "Maître" non dans le sens de patron, mais dans celui de "Maître d'école", d'Enseignant.
"Car je suis doux et humble de cœur". Là aussi on pourrait traduire : "Car je suis simple (à comprendre) et (mon enseignement) facile à porter. Le cœur est le lieu de la mémoire, le grenier où est engrangée la Parole. On dit encore aujourd'hui "apprendre par coeur" ce qui revient à dire qu'il faut retenir dans son coeur la leçon apprise.
"Venez à moi". C'est la démarche du disciple envers le Rabbi afin de se laisser enseigner.
Nous avons changé de culture, nous sommes dans une civilisation de l'écrit. Mais la réalité reste la même. Si la Parole s'est faite chair en Jésus, c'est pour que "Ma chair" deviennent Parole en Lui. La chair signifiant "l'être humain". D'où l'importance de se mettre à son école et de se laisser éduquer par Lui. D'ailleurs, Il est à la fois l'Enseignant et l'enseignement car ce qu'il enseigne, il le fait, il l'est.
Enseignant ! Le Père Marcel Jousse, spécialiste des traditions orales, traduit "Enseigneur". Dans ce mot on trouve le terme "seigneur" précédé de "en". Seigneur peut venir de "senior" qui signifie "Ancien". L"Ancien est celui qui a la connaissance et l'expérience. En Afrique, l'Ancien est reconnu comme une "bibliothèque" vivante, le maillon indispensable de la transmission. Sa sagesse et sa vie sont un enseignement ... Il est essentiel de l'écouter, de se nourrir de ce qu'il est devenu ...
A l'Eucharistie où la Parole est proclamée. Jésus qui incarne la Parole se donne en nourriture dans le pain symbole de la Parole, devenu son Corps et le vin symbole de la Sagesse devenu son Sang. Et la "Communion", c'est sa Vie au cœur de la notre pour que notre vie soit porteuse de la Sienne : "Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui." (Jn 6, 56) Notre vocation chrétienne est de Le dire au monde !
"Oui mon joug est aisé et mon fardeau léger." Il est question de joug et de fardeau. Qui porte le joug ? - le bœuf. Qui porte le fardeau ? - L'âne.
Allez au mur des lamentations en Israël, vous verrez encore les juifs se balancer soit d'avant en arrière comme l'âne portant le fardeau, soit de droite à gauche comme le bœuf portant le joug. Or nous trouvons dans le livre d'Isaïe au premier chapitre ce passage significatif : "J'ai élevé des enfants, je les ai fait grandir, mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son possesseur et l'âne la mangeoire de son maître. Israël ne connaît pas, mon peuple est sans discernement, il ne comprend pas." (Is 1, 2-3) L'âne comme le bœuf se nourrissent de ce que leur donne leur maître. Israël refuse de se nourrir du pain de la Parole dont leur Dieu veut les nourrir. L'âne et le bœuf sont représentatif du "disciple parfait". Le joug et le fardeau, de la Parole, de l'Enseignement.
"Vous tous qui peinez sous le poids du fardeau." Le poids du "fardeau" dont il est question, c'est l'enseignement des pharisiens. A ce propos Jésus dit en parlant d'eux : "Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt." (Mt 23, 4) Le joug de Jésus est aisé et son fardeau léger. Son enseignement n'est pas un poids mais une libération, il conduit l'homme à son accomplissement. Il le conduit au "repos"qui est l'ajustement sur la Parole qui le bâtit. Le terme "bera" en araméen, que l'on traduit par "fils" en français, signifie littéralement : "bâti".
"Devenez mes disciples". Il faudrait traduire : "Mettez-vous à mon école". Jésus est Rabbi, il enseigne. On l'appelle "Maître" non dans le sens de patron, mais dans celui de "Maître d'école", d'Enseignant.
"Car je suis doux et humble de cœur". Là aussi on pourrait traduire : "Car je suis simple (à comprendre) et (mon enseignement) facile à porter. Le cœur est le lieu de la mémoire, le grenier où est engrangée la Parole. On dit encore aujourd'hui "apprendre par coeur" ce qui revient à dire qu'il faut retenir dans son coeur la leçon apprise.
"Venez à moi". C'est la démarche du disciple envers le Rabbi afin de se laisser enseigner.
Nous avons changé de culture, nous sommes dans une civilisation de l'écrit. Mais la réalité reste la même. Si la Parole s'est faite chair en Jésus, c'est pour que "Ma chair" deviennent Parole en Lui. La chair signifiant "l'être humain". D'où l'importance de se mettre à son école et de se laisser éduquer par Lui. D'ailleurs, Il est à la fois l'Enseignant et l'enseignement car ce qu'il enseigne, il le fait, il l'est.
Enseignant ! Le Père Marcel Jousse, spécialiste des traditions orales, traduit "Enseigneur". Dans ce mot on trouve le terme "seigneur" précédé de "en". Seigneur peut venir de "senior" qui signifie "Ancien". L"Ancien est celui qui a la connaissance et l'expérience. En Afrique, l'Ancien est reconnu comme une "bibliothèque" vivante, le maillon indispensable de la transmission. Sa sagesse et sa vie sont un enseignement ... Il est essentiel de l'écouter, de se nourrir de ce qu'il est devenu ...
A l'Eucharistie où la Parole est proclamée. Jésus qui incarne la Parole se donne en nourriture dans le pain symbole de la Parole, devenu son Corps et le vin symbole de la Sagesse devenu son Sang. Et la "Communion", c'est sa Vie au cœur de la notre pour que notre vie soit porteuse de la Sienne : "Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui." (Jn 6, 56) Notre vocation chrétienne est de Le dire au monde !
(Juifs au mur des lamentations à Jérusalem)