vendredi 17 septembre 2010

Parole du jour
Mt 9, 9-13
Mardi 21 septembre

Jésus, sortant de Capharnaüm,
vit un homme, du nom de Matthieu,
assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts).
Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison,
voici que beaucoup de publicains et de pécheurs
vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples :
« Pourquoi votre maître mange-t-il
avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole :
C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices.
Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

Souvent, nous jugeons sur les apparences, sans connaître vraiment la personne, ses motivations, son histoire - toute histoire est unique -, ses blessures etc. ... Nous nous arrêtons à l'extériorité. Jésus lui, ne juge pas : "Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour le sauver." (Jn 3, 17) Et pourtant il aurait bien des raisons de nous juger ... Jésus regarde la personne et Il l'aime. C'est cet amour de l'autre qui fait que celui-ci change de comportement s'il est besoin. Il suffit de regarder le récit de l'appel du publicain Matthieu qui conduit celui-ci a une véritable conversion. Jésus ne le juge pas comme le font sans aucun doute ses compatriotes qui l'étiquette "collabo. des romains". Jésus connaît son comportement mais il ne cherche pas à l'enfoncer. Il veut le sauver, c'est-à-dire, le libérer et le guérir. Il veut "son bien". Voulons-nous le bien des autres ? ... Jésus regarde Matthieu avec amour et le rejoint dans son être profond, dans sa personne. Celui-ci se sent aimé, reconnu, il se lève, le suit, change de vie et devient son disciple et invite ses amis pour qu'ils rencontrent Jésus et soient illuminés et transformés par sa Présence.
Parole du jour
Lc 8, 16-18
Lundi 20 septembre

Comme la foule se rassemblait autour de Jésus,
il disait en parabole :

« Personne, après avoir allumé une lampe,
ne la cache sous un couvercle
ou ne la met en dessous du lit ;
on la met sur le lampadaire
pour que ceux qui entrent voient la lumière.
Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ;
rien n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez.
Car celui qui a recevra encore,
et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir. »

La Parole de Dieu n'est pas faite pour être gardée "pour soi". On ne peut la recevoir vraiment que dans l'Esprit-Saint, le Souffle de Dieu qui porte la Parole de Dieu, qui nous donne de la transmettre à travers notre propre souffle et notre vie : nos pensées, notre langage, nos comportements. Nous devons être des lampadaires. Toute vie chrétienne qui se replie sur elle-même au lieu de rayonner n'est pas celle que Jésus veut. Jésus se définit comme la "Lumière de monde" car sa vie est toute offerte aux autres, toute donnée ... Il ne cache pas ce en quoi il croit, il le vit ... Il l'est !
Parole du jour
Lc 16, 1-13
Dimanche 19 septembre

Jésus disait à ses disciples :
« Un homme riche avait un gérant

qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens.

Il le convoqua et lui dit :
'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ?
Rends-moi les comptes de ta gestion,
car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.'
Le gérant pensa :
'Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ?
Travailler la terre ? Je n'ai pas la force.
Mendier ?
J'aurais honte.
Je sais ce que je vais faire,

pour qu'une fois renvoyé de ma gérance,

je trouve des gens pour m'accueillir.'

Il fit alors venir, un par un,
ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier : 'Combien dois-tu à mon maître ?
-
Cent barils d'huile.' Le gérant lui dit :
'Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.
'
Puis il demanda à un autre :
'Et toi, combien dois-tu ?
- Cent sacs de blé.'
Le gérant lui dit :
'Voici ton reçu, écris quatre-vingts.
'
Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge :
effectivement, il s'était montré habile,
car les fils de ce monde sont plus habiles
entre eux
que les fils de la lumière.
Eh bien moi, je vous le dis :
Faites-vous des amis avec l'Argent trompeur,
afin que, le jour où il ne sera plus là,

ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.

Celui qui est digne de confiance

dans une toute petite affaire est digne
de confiance aussi
dans une grande.
Celui qui est trompeur
dans une petite affaire
est trompeur aussi dans une grande.
Si vous n'avez pas été dignes de confiance
avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si vous n'avez pas été dignes de confiance
pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres :
ou bien il détestera le premier, et aimera le second ;
ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second.

Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. »


Si nous avions autant d'ingéniosité pour le bien que ce gérant l'a pour la tromperie, le monde changerait. Il s'agit d'être ingénieux à la suite de Jésus Christ, en vivant l'Évangile à plein cœur. Le maître mot de l'Évangile est le mot "charité". Voilà notre richesse : "la charité (l'amour) du Christ a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit qui nous a été donné." Et ce qui demeurera après notre passage par la mort, c'est la "charité" (1 Co 13). De quoi s'agit-il ? ... St Paul écrit dans la lettre aux Galates : "Toute la Loi se résume dans cette seule Parole : tu aimeras ton prochain comme toi-même". L'ingéniosité est dans ce "comment aimer son prochain" ? Car nous sommes chacun "gardien de notre prochain", et chaque personne humaine dans sa dignité, est notre prochain. Mais il y a des plus proches, que nous côtoyons chaque jour : notre conjoint, nos enfants, nos parents, nos amis, nos compagnons de travail etc ... Qu'en faisons-nous ?Il s'agit de les aimer, comme on peut traduire également, "pour eux-mêmes" en nous faisant serviteurs de nos frères et soeurs à la suite du Christ, et selon ses mœurs. Cela passe par du concret ... Imprégnons-nous des Évangiles, communions à la Vie toute donnée, de Jésus, vivons en frères et soeurs, attentifs aux besoins des autres, oubliant notre petite personne qui trop souvent fait barrage... Soyons ingénieux pour le bien.
Parole du jour
Lc 8, 4-15
Samedi 18 septembre

Comme une grande foule se rassemblait,
et que de toutes les villes on venait vers Jésus,
il dit en parabole :
« Le semeur est sorti pour semer la semence.
Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin,
les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi dans les pierres,
il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité.
Du grain est tombé aussi au milieu des ronces,
et, en poussant, les ronces l'ont étouffé.
Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre,
il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. »
En disant cela, il élevait la voix :
« Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses disciples lui demandaient
quel était le sens de cette parabole.
Il leur déclara :
« A vous il est donné de connaître
les mystères du royaume de Dieu,
mais les autres n'ont que les paraboles,
afin que se réalise la prophétie :
Ils regarderont sans regarder,
ils écouteront sans comprendre.
Voici le sens de la parabole.
La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont au bord du chemin,
ce sont ceux qui ont entendu ;
puis le démon survient et il enlève de leur coeur la Parole,
pour les empêcher de croire et d'être sauvés.
Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent,
ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines,
ils croient pour un moment,
et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent.
Ce qui est tombé dans les ronces,
ce sont ceux qui ont entendu,
mais qui sont étouffés, chemin faisant,
par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie,
et ne parviennent pas à maturité.
Et ce qui est tombé dans la bonne terre,
ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole
dans un coeur bon et généreux, la retiennent,
et portent du fruit par leur persévérance. »

Pour que la Parole de Dieu puisse lever et porter son fruit, il faut "écouter". Un maître mot de la Bible ... Et l'on écoute bien qu'avec son cœur. C'est là, la bonne terre. Sinon la Parole tombe vite dans l'oubli, ou se dessèche, ou encore elle est étouffée. Le cœur n'y est pas, la pensée est ailleurs et la Parole est sacrifiée pour les choses du monde qui ne donne pas la vie. "Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende !" (Mc 4, 9)
Parole du jour
Lc 8, 1-3
Vendredi 17

Jésus passait à travers villes et villages,
proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu.

Les Douze l'accompagnaient,

ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais

et guéries de leurs maladies :

Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons),

Jeanne, femme de Kouza,
l'intendant d'Hérode, Suzanne,
et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.


Ce bref passage est un « sommaire », c’est-à-dire un résumé de l’activité missionnaire de Jésus qui assure le lien entre deux sections de l’Evangile.
Ces quelques versets soulignent que les femmes sont elles aussi habilitées à suivre Jésus, alors que la tradition rabbinique n’admettait que des disciples masculins. Le nombre de ces femmes qui accompagnaient Jésus dans ses pérégrinations n’est pas indiqué ; mais trois noms sont mentionnés : Marie-Madeleine, Jeanne et Suzanne. Jésus n’est pas entouré d’une collectivité d’individus anonymes, mais de personnes ayant un nom, un visage et une histoire uniques, qui ont pu expérimenter sa bienveillance et la puissance de sa miséricorde, et qui ont librement choisi de le suivre. Ces femmes ne font pas partie du groupe des Apôtres : Jésus ne les a pas nominativement appelées à ce ministère ; mais elles font partie - et seront même les modèles - du groupe des disciples : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 21).
Ces femmes, nous dit saint Luc, « aidaient les Douze (et Jésus) de leurs ressources ». Elles pourvoyaient aux biens nécessaires pour le bon déroulement de la mission. Les biens matériels sans doute, c’est-à-dire le pain qui nourrit les corps ; mais aussi le pain de l’amitié, veillant, par leur attention discrète à chacun, à la bonne entente et à l’unité du groupe ; et le pain de la Parole auquel elle devait ramener les Apôtres toujours menacés par l’activisme en raison de leur engagement dans l’évangélisation et le gouvernement des Eglises.
Ce ministère propre des femmes n’est pas limité au temps du compagnonnage avec Jésus : saint Luc va le confirmer au moment de la fondation de l’Eglise dans le Feu de la Pentecôte, en précisant qu’au Cénacle les Apôtres « d’un seul cœur, participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus » (Ac 1, 14). Le don de l’Esprit viendra consacrer ces femmes dans ce « sacerdoce de la charité » (Jean-Paul II) et dans cette mission de vigilance prophétique. D’autres prendront le relais : Lydie (Ac 14, 14), Priscille (Ac 18, 2), Syntyché et Evodie (Ph 4, 2), Chloé (1 Co 1, 11), Phébé (Rm 16, 1s). Ce ne sont que quelques noms d’une longue litanie de Saintes Femmes, qui tout au long de l’histoire de l’Eglise, ont été les collaboratrices de Dieu auprès des Apôtres, participant à leur œuvre d’évangélisation par l’exercice humble et fidèle de leur charisme propre. (P. Joseph-Marie)