mercredi 30 juin 2010

Parole de Dieu
Mt 9, 1-8
Jeudi 1er juillet

Jésus monta en barque, traversa le lac
et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voilà qu'on lui apportait un paralysé,
couché sur une civière.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé :
« Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Or, quelques scribes se disaient :
« Cet homme blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit :
« Pourquoi avez-vous en vous-mêmes
des pensées mauvaises ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire :
'Tes péchés sont pardonnés',
ou bien de dire :
'Lève-toi et marche' ?
Eh bien ! pour que vous sachiez
que le Fils de l'homme a le pouvoir, sur la terre,
de pardonner les péchés...»
alors, il dit au paralysé :
« Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi. »
L'homme se leva et rentra chez lui.
En voyant cela, la foule fut saisie de crainte,
et elle rendit gloire à Dieu
qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

Qui est ce paralysé ? C'est l'autre ! Ne serait-ce pas toi, moi, chacun de nous ! Le péché nous paralyse. Il nous fait miroiter des chimères qui nous rendent esclaves et nous lient. Nous avons besoin alors d'être portés par l'Église symbolisée par les quatre personnages qui représentent les quatre points cardinaux. L'Église est universelle et nul personne humaine n'est en dehors des soins de l'Église. Mais Celle-ci n'a pas le pouvoir par Elle-même de libérer et de guérir, de pardonner les péchés, c'est Celui qui en est le Fondateur et la Source qui lui en donne la capacité à travers les Sacrements en particulier, la Parole divine et ... la vie fraternelle. C'est Jésus qui dit : "Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. " et encore "Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi." Alors, en Église, c'est Lui qui l'a voulue comme le prolongement de son incarnation, donne-lui ta vie, et en Elle, chemine avec Lui. Parfois tu seras râpé, mais tu y trouvera la liberté.
Parole du jour
Mt 8, 28-34
Mercredi 30 juin

Comme Jésus arrivait sur l'autre rive du lac,
dans le pays des Gadaréniens,
deux possédés sortirent du cimetière à sa rencontre ;
ils étaient si méchants

que personne ne pouvait passer par ce chemin.

Et voilà qu'ils se mirent à crier :

« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ?

Es-tu venu pour nous faire souffrir avant le moment fixé ? »

Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs

qui cherchait sa nourriture.

Les démons suppliaient Jésus :

« Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. »

Il leur répondit : « Allez-y. »

Ils sortirent et ils s'en allèrent dans les porcs ;
et voilà que, du haut de la falaise,
tout le troupeau se précipita dans la mer,

et les porcs moururent dans les flots.

Les gardiens prirent la fuite
et s'en allèrent
en ville annoncer tout cela,
avec l'affaire des possédés.
Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ;

et lorsqu'ils le virent,
les gens le supplièrent de partir de leur région .

Le péché ne peut tenir devant le Saint, la nuit devant la lumière, le mensonge devant la vérité, la haine devant l'amour. En Éden, l'homme s'est laissé berné par le Satan (le diviseur et la parole mensongère de celui-ci a entaché, lié, brisé le cœur de l'homme, en chassant la Parole de Vérité, la Parole de Dieu, qui l'avait créé comme un écrin de sa Présence. Point de repos tant que le réajustement à cette Parole de Vie ne soit effectif. Pour y remédier, la Parole Divine s'est faite chair. Devant elle, aucune créature n'est cachée, tout est mis au plein jour, plus de façade, point d'hypocrisie. D'où le combat dont Jésus fut la victime, mais où sa mort librement consentie et empreinte d'amour a détruit la mort, lui donnant la victoire sur le Mal et la libération pour une humanité enchainée .
L'impureté, dans la Bible, est liée au refus d' "écouter la Parole", cette écoute active qui permet à la grâce de donner unification de l'être et existence ... L'impureté est une rébellion : "Ils m'ont abandonné, moi, la Source d'eau Vive, pour se creuser des citernes, citernes lézardées qui laissent passer l'eau." (Jr 2, 13) Il s'agit du cœur (la citerne) qui ne retient plus la Parole de Dieu (l'eau). Il ne reste alors que la poussière : "Tu es poussière et tu retourneras à la poussière." La Vie s'en est allée ... avec le souffle ... car la Parole de Dieu ne résonne plus dans le cœur de l'homme. Le souhait de St Paul : "Que tout votre être corps, âme et esprit soit rendu Saint (pur, habité par la Parole de Vie) par l'avènement de N.S. Jésus-Christ ..." (1 th 5, 23-24)

Nous en faisons l'expérience, le péché qui est un refus d'être attentif à la voix de Dieu qui se fait entendre au plus profond de nous mêmes, dans le silence du cœur, où par les Écritures devenues "pain quotidien", où par l'intermédiaire de l'Église, de "messagers" (des personnes) mis sur notre chemin, de circonstances diverses etc ... le péché nous enfer-me et nous coupe de la relation avec Dieu, avec les autres et avec ... nous-mêmes : une déchirure ! un mal-être ! une mort spirituelle ! "La Parole de Yahvé me fut adressée ..., écrit Ézéchiel, : "Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés; de toutes vos souillures, de toutes vos ordures je vous purifierai. Et je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous ... " (Ez 36, 25-27) Dans la Bible, l'eau est le symbole de la "Parole de Dieu". Aussi, Jésus dit à ses apôtres qui se sont imprégnés de ses enseignements et à travers eux, de sa Personne :"Purifiés vous l'êtes déjà grâce à la Parole que je vous ai enseignée." Le retour, la libération se fait par l'écoute de la Parole, la "Foi" en la Parole : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le !" ... L'auteur de la Lettre aux hébreux nous laisse ce message : "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur..." (Héb 4, 12) La Parole qui crée, qui ordonne, qui ajuste, qui rend Pur.

Les cochons, animaux impurs par excellence dans l'Israël de ce temps, symbolisent le mal , la non-parole (la parole contraire à celle de Dieu) extirpés et rendu à l'inexistence par la libération des deux possédés rendus à la liberté, à l'existence. "La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres n'ont pu l'atteindre, l'éteindre." (Jn 1, 4) Dans un être qui, malgré le poids de sa confusion, ouvre grande la porte de son cœur, la Lumière surgit et chasse toutes ténèbres. Cette Lumière qui est le Verbe incarné, la Parole faite chair, Jésus-Christ !
(Icône : "Jésus libère un possédé". Le démon sort de la bouche du possédé comme une mauvaise parole qu'il crache.)