Vendredi 27 avril
Ac 9, 1-20
Saul était toujours animé d'une rage meurtrière
Saul était toujours animé d'une rage meurtrière
contre les disciples du
Seigneur.
Il alla trouver le grand prêtre et lui demanda des lettres
pour les synagogues de Damas, afin de faire prisonniers
et de ramener à
Jérusalem tous les adeptes de la Voie de Jésus,
hommes et femmes, qu'il
découvrirait.
Comme il était en route et approchait de Damas,
Comme il était en route et approchait de Damas,
une
lumière venant du ciel l'enveloppa soudain de sa clarté.
Il tomba par
terre, et il entendit une voix qui lui disait :
« Saul, Saul, pourquoi
me persécuter ? » Il répondit :
« Qui es-tu, Seigneur ?
— Je suis Jésus,
celui que tu persécutes.
Relève-toi et entre dans la ville : on te dira
ce que tu dois faire. »
Ses compagnons de route s'étaient arrêtés, muets de stupeur :
Ses compagnons de route s'étaient arrêtés, muets de stupeur :
ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient
personne.
Saul se releva et, bien qu'il eût les yeux ouverts,
il ne
voyait rien. Ils le prirent par la main pour le faire entrer à Damas.
Pendant trois jours, il fut privé de la vue
Pendant trois jours, il fut privé de la vue
et il resta sans manger ni boire.
Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie.
Dans une vision, le
Seigneur l'appela : « Ananie ! »
Il répondit : « Me voici, Seigneur. »
Le Seigneur reprit : « Lève-toi, va dans la rue Droite, chez Jude :
tu
demanderas un homme appelé Saul, de Tarse.
Il est en prière, et il a eu
cette vision :
un homme, du nom d'Ananie, entrait
et lui imposait les
mains pour lui rendre la vue. »
Ananie répondit :
« Seigneur, j'ai
beaucoup entendu parler de cet homme,
et de tout le mal qu'il a fait à
tes fidèles de Jérusalem.
S'il est ici, c'est que les chefs des prêtres
lui ont donné
le pouvoir d'arrêter tous ceux qui invoquent ton Nom. »
Mais le Seigneur lui dit :
Mais le Seigneur lui dit :
« Va ! cet homme est l'instrument que j'ai choisi
pour faire parvenir mon Nom auprès des nations païennes,
auprès des
rois et des fils d'lsraël.
Et moi, je lui ferai découvrir
tout ce qu'il
lui faudra souffrir pour mon Nom. »
Ananie partit donc et entra dans la maison.
Ananie partit donc et entra dans la maison.
Il imposa les mains à Saul, en disant :
« Saul, mon frère,
celui qui m'a envoyé,
c'est le Seigneur, c'est Jésus,
celui qui s'est
montré à toi sur le chemin
que tu suivais pour venir ici.
Ainsi, tu vas
retrouver la vue, et tu seras rempli d'Esprit Saint. »
Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles,
Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles,
et il retrouva la vue. Il se
leva et il reçut le baptême.
Puis il prit de la nourriture et les forces
lui revinrent.
Il passa quelques jours avec les disciples de Damas
et,
sans plus attendre, il proclamait Jésus
dans les synagogues, affirmant
qu'il est le Fils de Dieu.
Pour
marcher à sa suite, Jésus ne choisit pas obligatoirement des personnes
ralliées à sa cause. Ici, il choisit quelqu'un qui le persécute en
persécutant ses disciples : "Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait". (Mt 25, 40) L'expérience
de Paul est foudroyante ! C'est l'expérience du "passage" (sens du mot
Pâques) de sa vie passée à une vie totalement nouvelle : "Passage de la
mort à la vie". Pour Paul, l'expérience de la "Résurrection" au cœur de
sa vie concrète. Voici ce qu'il écrira aux Philippiens : "Tous les avantages que j'avais, je les ai considérés comme désavantageux à cause du Christ. Oui,
je considère tout cela comme désavantageux à cause de ce bien qui
dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. A cause de
lui, j'ai tout perdu ; je considère tout comme déchets, en vue d'un
seul avantage, le Christ, en qui Dieu me reconnaîtra comme juste. Cette
justice ne vient pas de moi-même - c'est-à-dire de mon obéissance à la
loi de Moïse - mais de la foi au Christ : c'est la justice qui vient de
Dieu et qui est fondée sur la foi ..." (Ph 3, 7-9) Dans une homélie pour la fête de la "Conversion de St Paul", Le Père Verlinde écrit :
"Dans son homélie pour la solennité de ce jour - la conversion de saint
Paul - Benoît XVI soulignait que l’apôtre ne dit pas : « Je me suis
converti », mais : « J'ai cessé de vivre » (Ga 2, 19) ;
autrement dit : je suis une nouvelle créature. La conversion de saint
Paul ne fut pas un passage de l'immoralité à la moralité, d'une foi
erronée à une foi « correcte » ; mais elle consiste essentiellement dans
le consentement à l'amour du Christ. Le zélé défenseur des traditions
de ses pères découvre en un instant qu’il lui faut renoncer à vouloir
mériter l’amour de Dieu, renoncer à la prétention d’être lui-même
l’auteur de sa propre perfection, pour entrer dans l’humble accueil du
salut offert gratuitement en Jésus, et se mettre sans réserve au service
du Christ pour ses frères." Un dernier mot de Paul qui nous invite à nous ouvrir au Salut en Christ par la Foi :
"ce n'est pas en observant la Loi que l'homme devient juste devant
Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ ; c'est pourquoi nous
avons cru en Jésus Christ pour devenir des justes par la foi au Christ,
mais non par la pratique de la loi de Moïse, car personne ne devient
juste en pratiquant la Loi ... Si je revenais à la Loi que j'ai rejetée,
c'est alors que je me mettrais dans la désobéissance ... Je vis, mais
ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui
dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a
aimé et qui s'est livré pour moi." (Ga 2, 16-20)
Les "bonnes œuvres" que nous sommes appelés à pratiquer ne viennent pas
de nous, mais de Dieu qui nous en donne les moyens en Christ-Jésus qui
les assume avec nous : "Nous
sommes en effet son ouvrage, créés dans le Christ-Jésus en vue des
bonnes œuvres que Dieu a préparées d'avance pour que nous les
pratiquions." (Eph 2, 10) ... "Seigneur, augmente en nous la foi ?" (Lc 17, 5)