vendredi 9 décembre 2011

Parole du jour
Mt 17, 10-13
Samedi 10 décembre

Les disciples interrogèrent Jésus :
« Pourquoi donc les scribes disent-ils
que le prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur répondit :
« Élie va venir pour remettre tout en place.
Mais, je vous le déclare :
Élie est déjà venu ;
au lieu de le reconnaître,
ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu.
Le Fils de l'homme, lui aussi, va souffrir par eux. »
Alors les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean le Baptiste.

Le prophète dérange car il met en pleine lumière ce qui, dans l'homme, préfère rester caché. Par sa Parole et son comportement, il fait tomber les portes et ouvre les faux palais. Ainsi dit-on d'Élie : "Sa parole brûlait comme une torche." (Si 9, 1) Sa montée au ciel dans un "tourbillon de feu ..." (Si 9, 11) peut être considérée symboliquement comme le mouvement de Jésus ressuscitant dans la puissance de l'Esprit ... Jean Baptiste lui aussi sera très dérangeant. Pour cette raison, il sera emprisonné et décapité (Mc 6, 17-29) ... La vérité a mauvaise presse ! Et de Jésus, le prologue de l'Évangile de Jean dit : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu." (Jn 1, 11) Lui aussi terminera au gibet ! L'homme a bien du mal a ne pas se replier sur lui-même, sur ses propres intérêts, à ne pas se laisser manipuler par le "Diviseur". Il ne comprend pas, comme aveuglé, qu'en agissant ainsi, il se met dans le malheur. Ceux qui veulent l'aider à en sortir et à retrouver le chemin de la Paix profonde en font l'expérience. Le Christ s'est servi de cette incapacité pour le sauver. Librement il a donné sa vie, rendant ainsi témoignage à la vérité, et en Lui, l'amour a été plus fort que la mort : il est ressuscité. Il nous donnait ainsi capacité de Vie Nouvelle en Lui, dans le Souffle de "l'Amour jusqu'au bout" (Jn 13, 1) . Encore nous faut-il l'accueillir ? ... : "A tous ceux qui l'ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu ..." (Jn 1, 12) Et l'accueillir, c'est devenir à son tour "prophète" au risque de rencontrer la contradiction : "Suis-moi." (Mc 1, 16-19; Mt 9, 9; Jn 21, 22)

Parole du jour
Mt 11, 16-19
Vendredi 9 décembre

Jésus déclarait aux foules :
"A qui vais-je comparer cette génération ?
Elle ressemble à des gamins assis sur les places,
qui en interpellent d'autres :
'Nous vous avons joué de la flûte
et vous n'avez pas dansé.
Nous avons entonné des chants de deuil,
et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.'
Jean Baptiste est venu, en effet ;
il ne mange pas, il ne boit pas, et l'on dit :
'C'est un possédé' !
Le Fils de l'homme est venu :
il mange et il boit, et l'on dit :
'C'est un glouton et un ivrogne,
un ami des publicains et des pécheurs.'
Mais la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait."

La génération dont parle Jésus trouve de bonnes raisons de ne pas se convertir. Et elle cherche à se donner bonne conscience. Le jugement sur Jean-Baptiste et sur Jésus est la preuve de sa mauvaise foi. Qu'il mange ou non, tous les deux sont condamnés, l'un comme possédé, l'autre comme glouton. Dans ces conditions, comment pourrait-elle écouter l'un et l'autre, l'un ou l'autre. Ce qu'elle oublie, c'est que son mauvais jugement ne change rien à la réalité et à la vérité : "la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait". En falsifier le message ne change rien au vrai sens du message. la génération dont parle Jésus, en agissant ainsi, se met elle-même dans le malheur. Et notre génération à nous, où en est-elle ? ... Sommes-nous prêts à nous convertir ... ou trouvons-nous de bonnes raisons de ne pas le faire ? ...