mardi 30 novembre 2010

Parole du jour
Mt 4, 18-22
Mardi 30 novembre

Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée,
il vit deux frères, Simon, appelé Pierre,
et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac:
c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit :
« Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Plus loin, il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père,
en train de préparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.

Il est un mot qui revient dans les deux récits d'appel : "il vit" ! Le regard de Jésus ! Un regard qui n'est pas n'importe quel regard : "Dieu ne regarde pas comme les hommes, car les hommes regardent l'apparence, mais le Seigneur regarde le cœur." (1 sam 16, 7) ! Le regard de Jésus rejoint le cœur de celui qu'il voit. Il a vu en ceux qui vont devenir ses apôtres, le désir de leurs cœurs, l'attente qui est la leur, du Messie. Il les sait prêt au plus profond d'eux-mêmes à se mettre en route. Alors, comme pour Abraham, il leur demande de tout quitter pour tout miser sur lui sans savoir où cela va les conduire (Gn 12, 1sq) ... et ils seront appelés comme Abraham aussi, au moment de la grande détresse (la mort de Jésus) , à "espérer contre toute espérance, à croire" (Rm 4, 18) ... au delà des apparences ! Une école rude et dépouillante, pour que naisse la vraie liberté, la liberté intérieure : "Heureux l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur et dont le Seigneur est la foi !..." (Jr 17, 7)

lundi 29 novembre 2010

Parole du jour
Mt 8, 5-11
Lundi 29 novembre

Jésus était entré à Capharnaüm ;
un centurion de l'armée romaine vint à lui
et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit,
chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne
que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole
et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité,
j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un :
'Va', et il va, à un autre : 'Viens',
et il vient, et à mon esclave :
'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël,
je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident
et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob
au festin du Royaume des cieux.

Si nous pensons que, parce que nous sommes baptisés et donc portons le nom de chrétiens, nous avons le monopole de la foi, nous nous trompons. L'Évangile de ce jour en est la preuve. Voici ce que Jésus dit de ce centurion dit "païen" : " Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi." Dans ce "personne" sont inclus les disciples qui auraient dû, pourtant, être les hérauts de la foi ! Jésus notera à plusieurs reprises : "Vous, vous jugez selon les apparences, moi je juge selon le cœur." Nous avons tendance à juger selon des rites, des titres et des appartenances, Jésus, Lui, voit ce qu'il y a dans le cœur. C'est pour cela qu'il nous appelle à ne pas juger. Puisse Jésus nous apprendre à aimer avec son cœur, à voir avec ses yeux, à entendre avec son ouïe, à servir avec ses mains, à marcher avec ses pieds ... St Paul le dit en d'autres mots : "Revêtez le Seigneur Jésus-Christ" (Rm 13, 14a) Agissant en Lui, nous ne risqueront pas de nous tromper de chemins et de pensées : "Les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes." ! (Is 5, 8; Mt 16, 27)

dimanche 28 novembre 2010


SENS ET HISTOIRE DE L'AVENT

1. Quelle est la signification du mot "Avent" ?
Il y a un temps de préparation à Noël qu' on appelle le "temps de l'Avent". - Ce mot vient du latin "adventus" qui signifie avènement. A l'origine c'est un terme grec "parousia" employé dans l'Église des premiers siècles, traduit en latin par "adventus". On emploie ce mot en grec et en latin pour designer la venue du Christ parmi des hommes à la fois pour l'avènement de sa naissance et son avènement glorieux à la fin des temps. Puis ce mot a été utilisé pour designer le temps liturgique qui précède la fête.

2. Caractéristiques du temps de l'Avent
C' est un temps d'attente qui comporte plusieurs formes : il nous fait revivre d'une part l'attente du peuple juif de la venue du messie, l'attente de la naissance de Jésus. C'est d'autre part l'attente de l'avènement du Christ à la fin des temps. De plus, entre ces deux venues du Christ, on attend la venue actuelle du Christ dans son Église. - Le temps de l'Avent commence le quatrième dimanche avant le 25 décembre, donc selon les années entre le 27 novembre et le 3 décembre. Le premier dimanche de l'Avent est le début de l'année liturgique.

3. Les grandes figures du temps de l'Avent
Les grands témoins de l'attente de la venue du Christ sont le prophète Isaïe, Jean Baptiste et Marie.

Le prophète Isaïe exprime l'espérance messianique, il annonce la naissance de l'Emmanuel. Il incarne à la fois la préparation de Dieu et les désirs de l'humanité.

Jean Baptiste annonce la venue proche du messie et il invite à un baptême de conversion pour s'y préparer. Il est le précurseur. Dès son enfance, puis adulte, il désigne Jésus

Marie accepte d'être la mère du messie. Elle est le symbole de l'habitation de Dieu en nous.

4. Différences entre l'Avent et le Carême ?
La préparation de Noël par le temps de l'Avent ne se fait pas de la même manière que celle du mystère pascal par le Carême. Le Carême est un temps de préparation baptismale et un temps de repentir pour ceux qui ont faillit à l'engagement baptismal. Il est marqué par le jeûne. - L'Avent est un temps d'espérance et une invitation à être vigilent. Il n'est pas marqué par le jeûne en occident.

5. Origine et histoire de l'Avent
Origine et histoire de l' Épiphanie Origine et histoire du Carême Origine et histoire des Rameaux Origine et histoire du Jeudi saint Origine et histoire du Vendredi saint Origine et histoire de Pâques Origine et histoire de la Pentecôte Origine et histoire de l'Assomption Origine et histoire de la Toussaint
L'histoire de l'Avent commence dès la fin du IV° siècle.Il existe à Ravenne, ville byzantine en Italie, en Gaule et en Espagne une préparation ascétique aux fêtes de Noël. Il y a en Gaule un jeûne de trois jours par semaine. Cet aspect ascétique est sans doute lié à la préparation du baptême administré à cette époque à l'Épiphanie. Mais au XIIIème siècle en France n'était plus appliqué communément.
A Rome, l'Avent apparaît, plus tard, dans la seconde moitié du VI° siècle. C'est un temps de préparation sans doute, mais il est sans considérations ascétiques. Il fut réduit à quatre semaines et devient l'attente joyeuse de l'avènement du Seigneur, sans l'observance d'un jeûne. La pratique romaine s'impose en France au VIII° siècle. (Cybercuré)
Parole du jour
Mt 24, 37-44
Dimanche 28 novembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« L'avènement du Fils de l'homme ressemblera
à ce qui s'est passé à l'époque de Noé.
A cette époque, avant le déluge,
on mangeait, on buvait, on se mariait,
jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche.
Les gens ne se sont doutés de rien,
jusqu'au déluge qui les a tous engloutis :
tel sera aussi l'avènement du Fils de l'homme.
Deux hommes seront aux champs :
l'un est pris, l'autre laissé.
Deux femmes seront au moulin :
l'une est prise, l'autre laissée.
Veillez donc, car vous ne connaissez pas
le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien :
si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit
le voleur viendrait, il aurait veillé
et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c'est à l'heure où vous n'y penserez pas
que le Fils de l'homme viendra.

La seconde lecture de ce jour, tiré de la lettre de St Paul aux Romains, se termine par ces mots : "revêtez le Seigneur Jésus-Christ" : "Saint Paul nous invite à « revêtir le Seigneur Jésus Christ pour le combat de la lumière ». N’est-il pas le vrai visage de l’homme réconcilié avec Dieu et rétabli dans la lumière de la grâce ? N’est-il pas le chemin qui nous conduit à notre vérité profonde et à la source de la vie ?
Revêtir le Seigneur Jésus Christ signifie épouser sa manière de voir les personnes, les événements ; évaluer les situations à la lumière de ses critères ; pour agir conformément à ce qu’il attend de nous.
Autrement dit : pas d’oraison chrétienne qui ne soit enracinée dans la lectio divina, c’est-à-dire dans une « lecture savoureuse de la Parole », qui nous fasse entrer dans l’intimité du Seigneur Jésus, et nous donne de le connaître « en Esprit et vérité » (Jn 4, 23) - comme nous y invite l' Exhortation apostolique post-synodale Dei Verbum.
Tel est bien le cœur de la conversion à laquelle nous sommes invités en ce temps béni de l’Avent : nous laisser conduire jour après jour par les textes de la liturgie, afin de retrouver l’attitude de vigilance intérieure qui convient à un disciple en attente du retour de son Maître. Comme Noé, il nous faut « entrer dans l’arche » de l’Église - de notre « église intérieure », c’est-à-dire de notre cœur - pour nous y tenir prêts à « l’avènement du Fils de l’Homme ».
Veiller intérieurement pour demeurer en présence du Seigneur, afin de le reconnaître quand il viendra, mais aussi afin de le découvrir dans le visage de ceux qui nous entourent et qui sont confiés à notre vigilance. Nous avons à veiller sur eux comme le Seigneur veille sur nous. Plus exactement : le Seigneur veut se servir de notre vigilance pour les entourer la sienne.
Le discernement des signes du Royaume qui vient implique que nous acceptions de devenir nous-mêmes ces signes, en nous laissant conduire par l’Esprit de charité." (P. Joseph-Marie)

Sermon de St Bernard
pour L'AVENT

Il viendra parmi nous, le Verbe de Dieu.

Nous savons qu'il y a une triple venue du Seigneur. La troisième se situe entre les deux autres. Celles-ci, en effet, sont manifestes, celle-là, non. Dans sa première venue, il a paru sur la terre et il a vécu avec les hommes, lorsque comme lui-même en témoigne - ils l'ont vu et l'ont pris en haine. Mais lors de sa dernière venue, toute chair verra le salut de notre Dieu et ils regarderont vers celui qu'ils ont transpercé. La venue intermédiaire, elle, est cachée: les élus seuls la voient au fond d'eux-mêmes, et leur âme est sauvée. Ainsi il est venu d'abord dans la chair et la faiblesse; puis, dans l'entre-deux, il vient en esprit et en puissance; enfin il viendra dans la gloire et la majesté. ~ Cette venue intermédiaire est vraiment comme la voie par laquelle on passe de la première à la dernière: dans la première le Christ fut notre rédemption, dans la dernière il apparaîtra comme notre vie, et entre temps il est notre repos et notre consolation.

Mais pour que personne ne risque de penser que ce que nous disons de cette venue intermédiaire est une invention de notre part, écoutez ce que dit le Seigneur lui-même: Si quelqu'un m'aime, il gardera mes paroles, et mon Père l'aimera et nous viendrons à lui. Ailleurs j'ai lu en effet: Qui craint Dieu fera le bien. Mais je perçois qu'ici Jésus exprime quelque chose de plus en disant de celui qui l'aime: il gardera mes paroles. Mais où les gardera-t-il? - Dans son coeur, sans aucun doute. Comme le dit le prophète: Dans mon cœur je conserve tes paroles pour ne point faillir envers toi. ~

Voici comment il te faut garder la parole de Dieu : Heureux, en effet, ceux qui la gardent. Qu'on la fasse donc entrer dans ce qu'on peut appeler les entrailles de l'âme; qu'elle passe dans les mouvements de ton coeur et dans ta conduite. Consomme ce qui est bien, et ton âme y trouvera avec joie de quoi s'y nourrir largement. N'oublie pas de manger ton pain pour ne pas laisser ton coeur se dessécher; de bonne et grasse nourriture rassasie ton âme.

Si de la sorte tu t'es mis à garder en toi la parole de Dieu, nul doute qu'elle ne te garde aussi. Le Fils viendra à toi, avec le Père; il viendra, le grand prophète, qui rétablira Jérusalem; c'est lui qui fait toutes choses nouvelles. Voici en effet ce qu'accomplira sa venue: alors, de même que nous sommes à l'image de l'homme pétri de terre, de même nous serons à l'image de celui qui vient du ciel. Comme le vieil Adam s'est répandu à travers l'homme tout entier et y a pris toute la place, de la même manière il faut que le Christ occupe toute la place, lui qui a créé l'homme dans sa totalité, qui le rachète intégralement et le glorifie dans son entier.

vendredi 26 novembre 2010

Parole du jour
Lc 21, 29-33
Vendredi 26 novembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue.
Il leur dit cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
Dès qu'ils bourgeonnent,
vous n'avez qu'à les regarder
pour savoir que l'été est déjà proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas sans que tout arrive.
Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas.

Après l'hiver, le printemps précurseur de l'été. Ainsi va la vie ! Après la passion et la mort du Christ, sa Résurrection ! Dans notre cheminement, il en est de même. Il nous faut passer par les quatre saisons. Les auteurs spirituels anciens expliquaient déjà : "Lorsque tu es en haut de la montagne, penses que tu vas descendre dans la vallée, ainsi tu ne t'enorgueillira pas de ta situation. Et lorsque tu es dans la vallée, penses que tu vas bientôt rejoindre" le sommet, ainsi tu ne désespéreras pas de ta situation. La voie royale consiste à ne pas t'enorgueillir et à ne pas désespérer sûr d'être dans la main de Dieu ... et de demeurer fidèle à y rester." La Parole de Dieu est la nourriture du chemin. Une nourriture qui est aussi un remède. Un remède porteur de Vie ... la Vie éternelle !

jeudi 25 novembre 2010

Parole du jour
Lc 21, 27-28
Jeudi 25 novembre

Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée,
avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront,
redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.

Avec l'Avent, c'est la rédemption qui approche. L'homme pris dans "les filets de l'oiseleur"(Ps 123, 7) ne peut en sortir que par ce Fils de l'homme venant avec grande puissance, son incarnation, et grande gloire, sa résurrection : "le filet s'est rompu, nous avons échappé. Notre secours est le Nom du Seigneur ..." (7-8) Il s'est Lui-même laissé prendre dans le filet pour nous en libéré : "Le Fils de l'homme est venu pour servir (l'homme) et donner sa vie pour la multitude." (Mc 10, 45) Cette libération effective, il nous faut l'accueillir dans notre vie au quotidien. L'année liturgique qui commence avec le temps de l'Avent est là pour nous y aider, nous y conduire, en revivant liturgiquement les évènement de la vie du "Fils de l'homme", de Jésus, "Verbe fait chair" (Jn 1, 13). Les Sacrements (Baptême, Confirmation, Eucharistie, Réconciliation, Malades, Mariage, Ordre) prolongent sa Présence sacramentelle (réelle) et son action parmi nous. Le Temps de l'Avent nous est offert pour que nous nous préparions à ce cheminement et à l'accueil de son action en nos vies par un retour à l'essentiel, en commençant par vivre liturgiquement sa venue à Noël. Le mot "Avent" signifie "Avènement", "Venue". Il s'agit de quatre semaines pour s'y préparer. Les quatre bougies de l'Avent que l'on allume l'une après l'autre chaque dimanche, veulent signifier la progression de cette préparation qui aboutit à la rencontre avec l'Enfant nouveau-né : "Le Verbe était la vraie Lumière qui illumine tout homme en venant dans le monde... à tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son Nom, il a donné de devenir enfant s de Dieu ..." (Jn 1, 9-9)

mercredi 24 novembre 2010

Parole du jour
Lc 21, 12- 19
(Mercredi 24 novembre)

Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues,
on vous jettera en prison,
on vous fera comparaître devant des rois
et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas
à vous soucier de votre défense.
Moi-même, je vous inspirerai
un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires
ne pourront opposer ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. »

Ce que nous dit Jésus dans ce passage de l'Évangile n'est pas du passé, c'est de tous les temps et donc d'aujourd'hui. Des frères et soeurs chrétiens sont persécutés, livrés, jetés en prison etc ... Et puis parfois il est une persécution qui n'est pas de face mais plus sournoise ou le christianisme est attaqué par dessous, discrédité à la face de la société par les médias ou autres moyen de communication, par une mise à l'écart. Ce qui est dit alors du christianisme est caricatural, sans fondement etc ... St Pierre nous dit : "Résistez avec la force de la foi ..." (1P 5, 9) N'hésitons pas à demander à Jésus : "Augmente en nous la foi ?" comme le firent les apôtres. (Lc 17, 3 ...) Et à demander le renouvellement dans l'Esprit-Saint : "L'Esprit-Saint vous inspirera, au moment même, ce que vous aurez à dire." (Lc 12, 11) Pas d'Esprit-Saint sans la foi ... pas de foi sans l'Esprit-Saint. Si les deux se conjuguent en nous, alors s'accomplira pour nous la parole de Jésus : "Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction." Jésus lui-même nous avertit : " Le disciple n'est pas plus grand que son maître, s'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront." Il ne faut pas être étonné de la contradiction car l'enjeu est d'importance, il s'agit de "Vie" mais nous le savons, depuis la Résurrection du Christ, la victoire est celle de la "Vie" : "La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne peuvent l'atteindre, ne peuvent l'éteindre ..." (Jn 1,4) "Soyons des filles et des fils de la lumière : "Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière ; vivez comme des fils de la lumière" (Ep 5, 8) Et soyons témoin de la Lumière !

mardi 23 novembre 2010

Parole du jour
Lc 21, 5-11
Mardi 23 novembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison,
on vous fera comparaître devant des rois
et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête
que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer
ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.

Le mot "martyr" signifie "témoin". En ce sens, la vie du chrétien est appelée à être un "martyr" c'est-à-dire un "témoignage". Au début de l'Église, les persécutions ont déferlées sur les chrétiens : martyrs de Rome, de Lyon et d'ailleurs ... sous des empereurs comme Néron (Martyrs de Rome), Marc-Aurèle, (Martyrs de Lyon), etc ... A un disciple du Christ en jugement, on demanda son nom. Il répondit : "Chrétien, je n'en ai pas d'autre." Après la conversion de l'empereur Constantin au IVè sc. la grâce du "Martyr Rouge" comme on l'appelle en raison du sang versé, passe au "désert" où des hommes et des femmes vont se retirer pour vivre le "Martyr blanc", c'est-à-dire le témoignage d'une vie entièrement vouée au Christ. Ces deux sortes de témoignages perdurent aujourd'hui encore. On a dit que le le XXème siècle a été le siècle des martyrs. Une multitude de chrétiens a versé son sang par fidélité au Christ sous différents régimes totalitaires ... Et aujourd'hui encore des frères et soeurs chrétiens croupissent dans des geôles, pour leur Foi, et sont martyrisés ... Ce sont nos frères et soeurs en Christ ! ...
Et tous nous sommes appelés à vivre le "Martyr blanc", témoignage de Foi au cœur de notre vie concrète ... Il peut nous arriver parfois d'être pris à partie ... si nous vivons de cette relation intime avec le Christ, nous n'aurons rien à craindre, les paroles et les comportements qui conviennent nous seront donnés : "Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction." Il faut le croire et tout faire pour nourrir notre Foi. L'Église, fondée par le Christ, et qui est comme le prolongement de son incarnation, nous en donne les moyens ...

lundi 22 novembre 2010

Parole du jour
(Lundi 22 novembre)
(Lc 21, 1-4)

"Comme Jésus enseignait dans le Temple,
levant les yeux, il vit les riches

qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du Trésor.

Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.

Alors il déclara : "En vérité, je vous le dis :

cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde.

Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu

pour faire leur offrande,
mais elle,
elle a pris sur son indigence;

elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre."


Jésus voit le cœur. Il y a ceux qui donnent et le font sonner de haut pour se faire remarquer et pourtant, ce qu'il donne n'atteint nullement leur façon de vivre. Il donne de leur superflu. Une façon aussi de se donner bonne conscience ...
La pauvre veuve, elle, ne se regarde pas, elle se donne tout entière à travers le don qu'elle fait : "elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre". En elle Jésus se reconnaît car lui aussi, librement va donner tout ce qu'il a pour vivre. Cela le conduira à la mort. Comme cette femme qui s'en remet entièrement à Dieu, Jésus s'en remettra entièrement au Père. L'amour pur qu'il incarne à travers ce don de Lui-même le fera jaillir de la mort, Vivant. Mystère de la mort et de la Résurrection, Mystère Pascal. C'est le chemin qu'il nous a tracé ... avec nous il marche sur le chemin ... Il y a bien des manières de tout donner en se donnant.

dimanche 21 novembre 2010

Fête du Christ Roi de l'univers
Lc 23, 35-43
Dimanche 21 novembre

On venait de crucifier Jésus,
et le peuple restait là à regarder.
Les chefs ricanaient en disant :
« Il en a sauvé d'autres :
qu'il se sauve lui-même,
s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui.
S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,
ils lui disaient :
« Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait :
« N'es-tu pas le Messie ?
Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches :
« Tu n'as donc aucune crainte de Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus lui répondit :
« Amen, je te le déclare :
aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Il suffit de regarder ce tableau du "Portement de croix" du peintre Jérôme Bosh pour comprendre ce qu'est la Royauté du Christ. Autour de lui, la horde déchainée aux visages hideux , défigurés par le mal. Jésus lui, les yeux fermés, demeure comme intouchable : le mal n'a sur Lui aucune emprise. Le centurion au moment de la mort de Jésus s'écrira : "Cet homme était vraiment un Juste". Innocent de tout mal, Il est libre au cœur même de l'adversité. "Il est passé en faisant le bien", écrira St Pierre. Voici la vrai Royauté, celle de l'Amour. Véronique, à gauche sur le tableau, qui vient de poser un linge sur le visage de Jésus pour essuyer sa sueur, a été contaminée par cette Royauté de Jésus, comme libéré du mal et elle lui ressemble : yeux fermés, visage en paix, rayonnant. Elle n'est plus touchée par le mal qui l'entoure. Elle est le symbole de l'Eglise. "Le Christ, écrit St Paul, voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable." (Ep 5, 22) Et nous sommes par notre baptême, membres de cette Église, en marche vers cette conformité au Christ si nous acceptons qu'Il nous sauve ... A droite, le "bon larron" encore entre deux eaux mais dont le cœur penche vers Jésus. Il a visage humain et il est en pleine transformation de ressemblance à Jésus alors que l'autre larron, en bas, reste entravé dans le mal. C'est son choix ...
Tableau, à la fois effrayant et Magnifique, plein d'espérance. Il fait penser à ces paroles du prologue de l'Évangile selon St Jean : "La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne peuvent l'éteindre ..." (Jn 1, 4) La Royauté de Jésus est celle de l'Amour ! Et notre vocation est d'y participer.

samedi 20 novembre 2010

Parole du jour
Lc 20, 27- 40
(Samedi 20 novembre)

Des sadducéens - ceux qui prétendent
qu'il n'y a pas de résurrection -
vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent :
« Maître, Moïse nous a donné cette loi :
Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant,
qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve,
et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme,
de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir
et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter,
Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur :
le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ;
tous vivent en effet pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire :
« Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.

Les saducéens sont dans l'illusion. Ils sont très terre à terre. La femme n'est bonne que pour engendrer. Elle n'existe pas pour elle-même. Il faut absolument donner au premier mari qui est décédé une descendance car l'homme se perpétue dans ses enfants puisqu'après la mort il n'y a rien. C'est-ainsi que pour eux, également, la bénédiction de Dieu est donnée à travers la réussite et la richesse. Jésus leur démontre qu'ils sont dans dans l'erreur car ils demeurent à l'extérieur de la réalité. La réalité humaine s'enracine dans l'intériorité et donc dans le fait que l'homme à sa mort physique, ne tombe pas dans le néant. Aussi la rencontre entre un homme et une femme se vit dans le respect mutuel où chacun est reconnu comme une personne et aimé. Il y a une dignité de la femme comme de l'homme. Après la mort, ce qui demeure, c'est l'amour, les liens de l'amour, au delà de toute descendance : "ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir." Dans le mariage, il y a certes une descendance, mais elle doit être le fruit de l'amour entre deux êtres complémentaires l'un à l'autre. Ce qui est premier, c'est l'amour ! "L'amour ne passera jamais." (1co 13)

Parole du jour
Lc 20, 27- 40
(Samedi 20 novembre)

Des sadducéens - ceux qui prétendent
qu'il n'y a pas de résurrection -
vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent :
« Maître, Moïse nous a donné cette loi :
Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant,
qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve,
et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme,
de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir
et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter,
Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur :
le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ;
tous vivent en effet pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire :
« Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.

Les saducéens sont dans l'illusion. Ils sont très terre à terre. La femme n'est bonne que pour engendrer. Elle n'existe pas pour elle-même. Il faut absolument donner au premier mari qui est décédé une descendance car l'homme se perpétue dans ses enfants puisqu'après la mort il n'y a rien. C'est-ainsi que pour eux, également, la bénédiction de Dieu est donnée à travers la réussite et la richesse. Jésus leur démontre qu'ils sont dans dans l'erreur car ils demeurent à l'extérieur de la réalité. La réalité humaine s'enracine dans l'intériorité et donc dans le fait que l'homme à sa mort physique, ne tombe pas dans le néant. Aussi la rencontre entre un homme et une femme se vit dans le respect mutuel où chacun est reconnu comme une personne et aimé. Il y a une dignité de la femme comme de l'homme. Après la mort, ce qui demeure, c'est l'amour, les liens de l'amour, au delà de toute descendance : "ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir." Dans le mariage, il y a certes une descendance, mais elle doit être le fruit de l'amour entre deux êtres complémentaires l'un à l'autre. Ce qui est premier, c'est l'amour ! "L'amour ne passera jamais." (1co 13)

vendredi 19 novembre 2010

Parole du jour
Lc 19, 45- 48
Vendredi 20 novembre

Jésus entra dans le Temple,
et se mit à expulser les marchands.
Il leur déclarait :
« L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les chefs des prêtres et les scribes,
ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ;
en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres.

Que faisons-nous du Temple que nous sommes ? ... Une maison de prière où un repaire de brigand ? ... St Paul écrit : "Vous êtes le Temple de Dieu car Dieu habite en vous." La prière, orare en latin signifie "parler à", "être en relation avec". Lorsqu'on accueille une personne dans sa maison, on s'occupe d'elle, on en prend soin, on l'écoute, on cherche son bien etc. ... Dieu habite en nous. Que fait-on de Dieu ? ... Il s'agit d' "un vivre avec" comme un ami avec son ami, un fils ou une fille avec ses parents, une épouse avec son époux. Cette relation est constructive pour chacun et conduit à l'accomplissement réciproque. Avec Dieu, il en est de même et plus profondément encore puisqu'il est la Source de notre être.
Si le Temple que nous sommes devient "caverne de bandits", nous sommes les plus malheureux des hommes, car nous nous coupons alors de la Source et que la vie ne peut plus passer. Nous laissant aller à tous les vents, selon toutes les modes et tous les opinions, nous ressemblons à des girouettes qui font profit de tout ce qui peut flatter leur égo ... Le choix est entre nos mains car Dieu nous respecte trop pour s'imposer. Cependant si nous savons écouter autre chose que nous-mêmes, nous discernerons une petite voix intérieure, celle de notre conscience, qui nous indiquera le chemin. Le signe de sa présence en sera la paix au plus profond de nous-mêmes : "N'avions-nous pas le coeur tout brûlant", reconnaissent les disciples d'Emmaüs !

Parole du jour
Lc 19, 45- 48
Vendredi 20 novembre

Jésus entra dans le Temple,
et se mit à expulser les marchands.
Il leur déclarait :
« L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les chefs des prêtres et les scribes,
ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ;
en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres.

Que faisons-nous du Temple que nous sommes ? ... Une maison de prière où un repaire de brigand ? ... St Paul écrit : "Vous êtes le Temple de Dieu car Dieu habite en vous." La prière, orare en latin signifie "parler à", "être en relation avec". Lorsqu'on accueille une personne dans sa maison, on s'occupe d'elle, on en prend soin, on l'écoute, on cherche son bien etc. ... Dieu habite en nous. Que fait-on de Dieu ? ... Il s'agit d' "un vivre avec" comme un ami avec son ami, un fils ou une fille avec ses parents, une épouse avec son époux. Cette relation est constructive pour chacun et conduit à l'accomplissement réciproque. Avec Dieu, il en est de même et plus profondément encore puisqu'il est la Source de notre être.
Si le Temple que nous sommes devient "caverne de bandits", nous sommes les plus malheureux des hommes, car nous nous coupons alors de la Source et que la vie ne peut plus passer. Nous laissant aller à tous les vents, selon toutes les modes et tous les opinions, nous ressemblons à des girouettes qui font profit de tout ce qui peut flatter leur égo ... Le choix est entre nos mains car Dieu nous respecte trop pour s'imposer. Cependant si nous savons écouter autre chose que nous-mêmes, nous discernerons une petite voix intérieure, celle de notre conscience, qui nous indiquera le chemin. Le signe de sa présence en sera la paix au plus profond de nous-mêmes : "N'avions-nous pas le coeur tout brûlant", reconnaissent les disciples d'Emmaüs !

jeudi 18 novembre 2010

Parole du jour
Lc 19, 41-44
Jeudi 18 novembre


Quand Jésus fut près de Jérusalem,
en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour
ce qui peut te donner la paix !
Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.
Oui, il arrivera pour toi des jours
où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi,
t'encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils te jetteront à terre, toi et tes enfants
qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre,
parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

La ville de Jérusalem sera entièrement détruite en l'an 70 par les troupes du général romain Titus. Jérusalem abritait la Présence de Dieu en son sein, au milieu du Temple. Mais les notables, les chefs religieux etc ... s'étaient forgés une représentation de Dieu selon leurs désirs. Quand Dieu se présente à eux tel qu'il est, sous les traits de Jésus-Christ, il ne le reconnaissent pas. Ce Dieu-là, le vrai, est dérangeant car il ne sert pas leurs projets. Aussi, ils le crucifient ...
Mais Jérusalem est aussi symbolique de notre être. Au centre, dans notre cœur qui en est la dimension la plus essentielle, il y a la Présence de Dieu ... Que faisons-nous de notre vie ? ... de cette Présence "plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes" comme l'écrit St Augustin ? ... Le verset de l'alléluia de la Messe est le suivant : "Aujourd'hui ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur". (Ps 94, 8) Une attention à l'Hôte intérieur de qui nous avons reçu "la vie, le mouvement et l'être" et qui nous guide au chemin de la Paix. Lui tourner le dos conduit à la ruine ...

mercredi 17 novembre 2010

Parole du jour
Lc 19, 11-28
Mercredi 17 novembre

Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole,
parce qu'il était près de Jérusalem
et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu
se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit :
« Un homme de la grande noblesse partit
dans un pays lointain pour se faire nommer roi
et rentrer ensuite chez lui.
Il appela dix de ses serviteurs,
leur distribua dix pièces d'or et leur dit :
'Faites-les fructifier pendant mon voyage.'
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent
derrière lui une délégation chargée de dire :
'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous.'
Mais quand il revint après avoir été nommé roi,
il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent,
afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier.
Le premier se présenta et dit :
'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix.'
Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur !
Puisque tu as été fidèle en si peu de chose,
reçois l'autorité sur dix villes.'
Le second vint dire :
'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq.'
A celui-là, le roi dit encore :
'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes.'
Un autre encore vint dire :
'Seigneur, voici ta pièce d'or,
je l'avais mise de côté dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi :
tu es un homme exigeant,
tu retires ce que tu n'as pas déposé,
tu moissonnes ce que tu n'as pas semé.'
Le roi lui dit :
'Je vais te juger d'après tes propres paroles,
serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant,
que je retire ce que je n'ai pas déposé,
que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ?
A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts.'
Et le roi dit à ceux qui étaient là :
'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix.'
On lui dit : 'Seigneur, il en déjà dix !
- Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ;
celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu
que je règne sur eux, amenez-les ici
et mettez-les à mort devant moi.'»
Après avoir dit ces paroles,
Jésus marchait en avant de ses disciples
pour monter à Jérusalem.

Une parabole n'est pas à prendre au premier degré. C'est une histoire racontée pour donner un message. Il y a une "pointe" de la parabole. En l'écoutant, il me vient cette parole de St Paul : "Que n'as-tu que tu n'aies reçu ?" (1Co 4, 7) Chacun nous avons des dons à faire fructifier pour le service des autres et notre propre accomplissement dans l'amour, dans le don de soi. Ces dons ne sont pas notre propriété. Comme leur nom l'indique, il s'agit de "dons de Dieu". Aussi la capacité de les mettre en œuvre nous vient de lui. Ils sont rayonnement de l'amour de Dieu. A travers leur fructification, nous disons quelque chose de Dieu. C'est ainsi que nous nous construisons mutuellement. Ils apportent la lumière ... et correspondent à la Parole de Vie de Jésus : "Aimez-vous les uns les autres de l'amour dont je vous ai aimés."
Ainsi, nous sommes complémentaires les uns des autres, pierres vivantes de l'édifice qui n'est autre que la Maison du Père. Refuser de les faire fructifier est comme une amputation au bien des autres, un amoindrissement de la lumière. Les garder pour soi signifie les mettre sous le boisseau où ils ne sont plus utiles à personne et enferme celui qui les détourne à son profit ...
le contraire de la Vie !

mardi 16 novembre 2010

Parole du jour
Lc 19, 1-10
Mardi 16 novembre

Jésus traversait la ville de Jéricho.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;
il était le chef des collecteurs d'impôts,
et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais il n'y arrivait pas à cause de la foule,
car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore
pour voir Jésus qui devait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella :
« Zachée, descends vite :
aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un pécheur. »
Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur :
« Voilà, Seigneur :
je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j'ai fait du tort à quelqu'un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet :
« Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher
et sauver ce qui était perdu. »

Zachée, un publicain, comme Matthieu. Un homme rejeté de ses compatriotes en raison de sa collaboration avec les romains ... et l'argent qu'il se met dans la poche en collectant les impôts ...
Comme pour Matthieu, l'attitude de Jésus a son égard ne se calque pas sur l'extérieur. Jésus voit le cœur. Il ne s'arrête pas au péché, il va directement à la personne. Et cette personne, il l'aime : "Dieu ne fait pas acception des personnes". Et même, Jésus s'invite chez lui : "Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs." dira-t'il. Jésus ne peut rentrer que dans la maison dont la porte est ouverte. Et souvent c'est le péché qui ouvre la porte car la faiblesse et la reconnaissance de son incapacité à marcher droit par soi-même rend humble et ouvre au salut : "Il reçut Jésus avec joie." Ceux qui se croient "justes" se font les juges des autres et ne voient pas la "poutre qu'ils ont dans l'œil". Ce n'est pas la joie alors ! ... Cet accueil réciproque de Jésus et de Zachée conduit à la conversion de ce dernier : "Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu."