dimanche 31 mai 2009

LA PENTECÔTE

Viens, Esprit Créateur,
visite l'âme de tes fidèles,
emplis de la grâce d'En-Haut
les cœurs que tu as créés.

Toi qu'on nomme le Conseiller,
don du Dieu très-Haut,
source vive, feu, charité,
invisible consécration.

Tu es l'Esprit aux sept dons,
le doigt de la main du Père,
L'Esprit de vérité promis par le Père,
c'est toi qui inspires nos paroles.

Allume en nous ta lumière,
emplis d'amour nos cœurs,
affermis toujours de ta force
la faiblesse de notre corps.

Repousse l'ennemi loin de nous,
donne-nous ta paix sans retard,
pour que,sous ta conduite et ton conseil,
nous évitions tout mal et toute erreur.

Fais-nous connaître le Père,
révèle-nous le Fils,
et toi, leur commun Esprit,
fais-nous toujours croire en toi.

Gloire soit à Dieu le Père,
au Fils ressuscité des morts,
à l'Esprit Saint Consolateur,
maintenant et dans tous les siècles.
Amen.

Parole du jour
(Dimanche 31 mai)
(Ac 2, 1-11)

Quand arriva la Pentecôte
(le cinquantième jour après Pâques),
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain il vint du ciel un bruit
pareil à celui d'un violent coup de vent :

toute la maison où ils se tenaient en fut remplie.
Ils virent apparaître comme une sorte de feu
qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux.
Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d'autres langues,
et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit.
Or, il y avait, séjournant à Jérusalem,
des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel.
Lorsque les gens entendirent le bruit,
ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient dans la stupéfaction
parce que chacun d'eux les entendait parler sa propre langue.
Déconcertés, émerveillés, ils disaient :
« Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous
les entende dans sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
des bords de la mer Noire, de la province d'Asie,
de la Phrygie, de la Pamphylie, de l'Égypte
et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici,
Juifs de naissance et convertis,
Crétois et Arabes,
tous nous les entendons proclamer
dans nos langues les merveilles de Dieu. »

Sans le don de l'Esprit-Saint, rien n'aurait changé dans la vie des disciples. A Pâques, Jésus ressuscite mais il leur reste extérieur. A la Pentecôte, tout change, il leur devient intérieur : l'Esprit-Saint imprime en eux la Présence de Jésus. Et chacun est appelé à manifester cette Présence selon sa personnalité et sa mission. C'est un même feu, mais chacun le reçoit personnellement (langues de feu) car chacun est particulier et parce que chacun a une relation personnelle avec le Christ. Si tous comprennent ce que disent les apôtres, c'est qu'une langue est devenue commune : la langue de la Foi qui est une langue de Feu, le Feu de la charité qui s'est répandue depuis l'arbre de vie de la croix. La dispersion de Babel se change en communion et en unité à la Pentecôte. Et ce qui est proclamé et entendu, ce sont "les merveilles de Dieu".
(Icône de la Pentecôte)

samedi 30 mai 2009

Neuvaine à l'Esprit-Saint
Donne mérites et vertus.
Donne le salut final.
Donne la vie éternelle.

Amen

Parole du jour
(Samedi 30 mai)
(Jn 21, 20-22)

Jésus ressuscité venait d'annoncer à Pierre
par quel genre de mort il rendrait gloire à Dieu.
En se retournant, Pierre aperçoit,
marchant à leur suite,
le disciple que Jésus aimait ...
Pierre, voyant ce disciple, dit à Jésus :
« Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond :
« Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne,
est-ce ton affaire ?
Mais toi, suis-moi. »

Nous voici à la fin de l'Évangile de Jean ... Jésus vient d'annoncer à Pierre "par quel genre de mort il rendrait gloire à Dieu" et Pierre aimerait bien savoir si Jean passerait par le même chemin : "Et lui ..." Jésus lui laisse entendre que chacun étant unique, chacun a une mission unique que lui seul peut assumer. Depuis la création du monde, chaque être humain est particulier et unique. Et chacun a une relation personnelle et intime avec Dieu. Ainsi le jour de la Pentecôte, c'est le même feu de l'Esprit-Saint, mais les apôtres ne sont pas pris dans ce même feu. Chacun, personnellement, reçoit le feu de l'Esprit-Saint sous forme de "langue de feu". Chacun est appelé à rayonner l'amour de Dieu selon sa personne. Ceci nous invite au plus grand respect envers l'autre, quel qu'il soit. Il y a une dignité de chaque personne humaine car chacune est porteuse d'un trésor unique pour les autres. Beaucoup l'ignore, c'est à nous, par notre témoignage, de les aider à le découvrir, à s'en réjouir et à le vivre ...
(Icône de la Pentecôte)

vendredi 29 mai 2009

Neuvaine à l'Esprit-Saint
A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.

Parole du jour
(Jeudi 29 mai)
(Jn 21, 15-19)
Après le repas au bord du lac,
Jésus ressuscité dit à Simon-Pierre :

« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais. »

Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »

Il lui dit une deuxième fois :

« Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? »

Il lui répond :

« Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. »

Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »

Il lui dit, pour la troisième fois :

« Simon, fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? »

Pierre fut peiné parce que,
pour la troisième fois,
il lui demandait :
« Est-ce que tu m'aimes ? »
et il répondit :
« Seigneur, tu sais tout :
tu sais bien que je t'aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux, tu étendras les mains,
et c'est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier
par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.

Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »

Lors de l'annonce de sa Passion aux apôtres, Pierre avait affirmé à Jésus : "Je donnerai ma vie pour toi." Ce qui est la signification du mot grec "Ayapè" : Amour de don total pour l'autre. La croix en sera la révélation. "Dieu est Agapè". Pierre en est incapable, Jésus le sait : "Le coq n'aura pas chanté que tu m'auras renié trois fois." Et c'est ce qui arrive ... Pierre n'est pas fier et la culpabilité le ronge. Jésus va le guérir en lui faisant reconnaître sa trahison, sans jugement et sans reprendre le choix qu'il avait fait de lui comme "Pasteur de son troupeau".
Pour cela, il le reçoit auprès d'un feu comme lors de la trahison. Il lui demande : "Pierre m'aimes-tu ?" Le mot "aimer" qu'il emploie est "agapeiv". Paraphrasons : "Pierre m'as-tu aimé comme tu l'avais dit, en donnant ta vie pour moi ?" Pierre lui répond : "Seigneur tu sais bien que je t'aime." Le mot employé par Pierre pour "aimer" est "Phileiv" qui signifie l'amour humain qui laissé à lui-même demeure fragile. C'est déjà une reconnaissance de son incapacité à "aimer jusqu'au bout". Jésus lui redit sa confiance malgré son reniement : "Sois le berger de mes brebis". La deuxième fois, nous retrouvons le même dialogue ...
La troisième fois - Pierre a renié trois fois - Jésus prend le mot de Pierre : "Est-ce que tu m'aimes (phileis) ? Il lui dit : "Est-ce que tu reconnais n'avoir pu m'aimer en allant jusqu'au bout ?" Pierre est ému et il reconnait : "Tu sais tout, tu sais bien que je t'aime d'un amour fragile et qui ne peux par lui-même aller jusqu'au bout".
Alors Jésus lui dit : "Quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture." C'est-à-dire : "Jusqu'à maintenant tu as mené ta vie par toi-même". "Devenu vieux, un autre te mettra ta ceinture". Quel est cet autre ? C'est l'Esprit-Saint que recevra Pierre au jour de la Pentecôte et qui le libèrera de la peur car la Présence de Jésus lui sera devenue intérieure et qu'elle le fera vivre. Pierre mourra comme Jésus crucifié. Il aura "aimé jusqu'au bout" ... de l'amour "ayapè".
(Crucifixion de St Pierre)

jeudi 28 mai 2009

Neuvaine à l'Esprit-Saint

Lave ce qui est souillé.
Baigne ce qui est aride.
Guéris ce qui est blessé.

Parole du jour
(Jeudi 28 mai)
(Jn 17, 20-21)

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
les yeux levés au ciel, il priait ainsi :
« Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole
et croiront en moi.
Que tous, ils soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu'ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

L'Église née du don de l'Esprit-Saint ne peut être que "Communion en ses membres" puisque tous au Baptême ont revêtu le Christ et que chacun est baptisé "au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit". Elle ne peut être qu'UNE comme Dieu est "Communion en Trois Personnes : Père, Fils et Esprit-Saint", comme il est UN. L'Église doit refléter la Vie de Celui qui en est la Source et le Cœur, sinon elle falsifie son Visage aux yeux du monde et porte un témoignage caricatural. Certes cette Unité est toujours à réactualiser dans des membres blessés par le péché. Mais il faut y tendre de tout son être. Jésus nous dit que c'est la "clef" de la conversion du monde : "Qu'ils soient UN eux aussi, pour que le monde croit ..."

mercredi 27 mai 2009

Neuvaine à l'Esprit-Saint

Sans ta puissance divine
il n'est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

Parole du jour
(Mercredi 27 mai)
(Jn 17, 11)

Père saint,
garde mes disciples dans la fidélité à ton nom
que tu m'as donné en partage,
pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.

Courte Parole de Jésus retenue ce matin, mais pleine d'enseignement. La vocation des disciples, c'est d'être UN. Chacun dans son être, car chacun de nous est d'une certaine façon disloqués par le péché. La foi, la fidélité au nom du Père et du Fils dans l'Esprit-Saint, réparent les brèches et nous rend à l'harmonie de l'être. St Paul écrit : "Que tout votre être, corps âme et esprit, soit rendu saint par l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ." La sainteté, c'est cette unité retrouvée entre les dimensions de notre être qui sont trinitaires comme Dieu est Trinité en l'UN. Cette unité est dans le fait qu'Il est "Communion d'Amour", qu'Il est l'Amour. L'unité de notre être nous conduira à l'unité entre nous et à être ensemble Témoin de l'amour de Dieu pour les hommes. "Aimez vous les uns les autres" nous dit Jésus. C'est à cet amour qu'au début du christianisme, on reconnaissait les disciples de Jésus. D'après Diognète, un païen, on disait en les voyant : "Voyez comme ils s'aiment".

lundi 25 mai 2009

Neuvaine à l'Esprit-Saint

Ô Lumière bienheureuse
viens remplir jusqu'à l'intime
le cœur de tous tes fidèles.

Parole du jour
(Lundi 25 mai)
(Jn 17, 1-3)

Ainsi parla Jésus.
Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi :
« Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils,
afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant,
il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle,
c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu,
et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

Qu'est-ce donc que "glorifier". St Irénée écrit que "la gloire de Dieu, c'est l'homme vivant, l'homme debout." Nous pouvons comprendre alors que pour le Père, glorifier Jésus, le Fils, c'est le mettre debout, , ressuscité, vivant. Et pour le Fils, glorifier le Père, c'est à travers sa mort et sa résurrection, révéler la véritable identité du Père, celle de l'Amour. Dans l'hymne de l'office des Laudes du jour de l'Ascension, il est dit : "Tout l'univers remonte au Jour, capable enfin de t'appeler 'Amour'. Un chant nouveau pour les enfants perdus : le nom de Dieu nous est rendu".
Dans cette Prière de Jésus, il nous est aussi donné la définition de la "Vie éternelle". Certain la voit après la mort. Jésus nous dit qu'elle est présente au cœur de notre aujourd'hui dans la mesure où nous sommes en communion avec le Père et avec lui. Le sens biblique du terme "connaissance", est "intimité conjugale", "communion intime". C'est l'Esprit-Saint qui nous donne, là encore, de faire cette expérience car il est le lien d'amour entre le Père et le Fils et d'eux à nous ...
Neuvaine à l'Esprit-Saint

Dans le labeur le repos,
dans la fièvre la fraîcheur,
dans les pleurs le réconfort.

Parole du jour
(Lundi 25 mai)
(Jn 16, 29-33)

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il parlait à ses disciples. Ceux-ci lui disent alors :
"Voici que tu parles ouvertement, sans employer de paraboles.
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses,
et qu'il n'y a pas besoin de t'interroger :
voilà pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. »
Jésus leur répondit :
« C'est maintenant que vous croyez !
L'heure vient - et même elle est venue -
où vous serez dispersés chacun de son côté,
et vous me laisserez seul ;
pourtant je ne suis pas seul,
puisque le Père est avec moi.
Je vous ai dit tout cela
pour que vous trouviez en moi la paix.
Dans le monde, vous trouverez la détresse,
mais ayez confiance :
moi, je suis vainqueur du monde. »

Jésus est vraiment un rabat-joie. Les disciples disent comprendre et doivent être ravis de le lui dire, et il leur dit : "vous serez dispersés ..." Dispersion liée à son arrestation. Jésus veut leur faire comprendre qu'en fait ils n'ont rien compris : "Vous me laisserez seul ..." Pas facile de suivre Jésus ! Nous croyons parfois comprendre Jésus et pourtant il échappe toujours à notre compréhension. Incarner la Bonne Nouvelle n'est pas si simple que ça. Cependant il ne faut jamais se décourager : "Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix."C'est lui qui peut accomplir cette incarnation en nous. L'Esprit-Saint en est le Maître d'oeuvre. S'ouvrir à son agir en nous ... nous laisser conduire par lui, nous fait expérimenter que c'est Jésus qui est vainqueur du monde et non pas nous. Je parle du monde dans le sens donné dans le commentaire d'hier...


dimanche 24 mai 2009

Neuvaine à l'Esprit-Saint

Educateur souverain
Hôte très doux de nos âmes
adoucissante fraicheur

Parole du jour
7ème dimanche de Pâques
(Jn 17, 13-19)

Et maintenant que je viens à toi,
je parle ainsi, en ce monde,
pour qu'ils aient en eux ma joie,
et qu'ils en soient comblés.
Je leur ai fait don de ta parole,
et le monde les a pris en haine
parce qu'ils ne sont pas du monde,
de même que moi je ne suis pas du monde.
Je ne demande pas que tu les retires du monde,
mais que tu les gardes du Mauvais.
Ils ne sont pas du monde,
comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m'as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me consacre moi-même,
afin qu'ils soient, eux aussi,
consacrés par la vérité.

Jésus se consacre pour ses disciples, c'est-à-dire qu'il "donne sa vie pour eux". On dit parfois d'un homme très pris par son travail, qu'il se consacre à son travail. Ce qui revient à dire qu'il lui donne tout de lui-même. Jésus donne tout pour nous les hommes et dire "tout" veut dire "lui-même"...
Une définition de la "vérité" nous est donnée dans ce texte : "ta Parole est Vérité". St Jean, dans le prologue écrit en ce même sens : "La Loi est venu par Moïse, la Grâce et la Vérité par Jésus-Christ". La Grâce et la Vérité, qui sont synonymes, remplace la Loi. Cette "Vérité" est donc la Parole de Dieu, cette Parole qui ajuste sur Dieu car elle le révèle en ce qu'elle dit et en ce qu'elle fait., en ce qu'elle est. Jésus dira à Pilate être venu "rendre témoignage à la Vérité", il est la Parole Incarnée : "Et la Parole s'est faite chair".

"Ils ne sont pas du monde". Le monde chez St Jean, ce ne sont pas les personnes, mais les comportements en ce qu'ils sont contraire à l'amour, contraire à la Parole de Dieu. Le monde, c'est tout ce qui est porteur d'ombre et de ténèbre, porteur de péché et de mort. Le monde vit à l'extérieur, dans les apparences, l'éphémère, le rapport de force, le jugement et la haine, la division et la destruction ... Il suffit d'ouvrir les journaux, d'allumer la télé pour comprendre de quoi je parle. Il n'y a pas de bonheur possible dans ce monde et l'homme n'a pas été créé pour y vivre. Ne pas être du monde, c'est rejeter et refuser tout cela en vivant à partir de l'intérieur de soi, de cette Présence intérieure qui nous appelle à revêtir le Christ pour nous laisser transformer par ses propres sentiments qui sont à l'opposé des sentiments du monde. Il suffit de lire les Évangiles pour nous en convaincre. Sur ce chemin, Jésus n'a jamais accepté la compromission ... L'Esprit-Saint nous est donné pour que s'accomplisse en nous cette transformation. Elle demande de notre part une conversion radicale : "Si quelqu'un veut me suivre, dit Jésus, qu'il renonce à lui-même (le monde), qu'il prenne sa croix (l'amour), et qu'il me suive (ayant aimé les siens, il les aima jusqu'au bout)". Sachant que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Il les aime tous et veut le meilleur pour chacun.
(Icône de la Pentecôte)

samedi 23 mai 2009

Neuvaine à l'Esprit-Saint

Viens en nous Père des pauvres
Viens dispensateurs des dons,
viens lumière de nos cœurs

Parole du jour
(Samedi 23 mai)
(Jn 16, 23-28)

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"Amen, amen, je vous le dis:
si vous demandez quelque chose à mon Père
en invoquant mon nom,
il vous le donnera.
Jusqu'ici vous n'avez rien demandé
en invoquant mon nom ;
demandez, et vous recevrez :
ainsi vous serez comblés de joie.
J'ai employé des paraboles pour vous parler de tout cela.
L'heure vient où, sans employer de paraboles,
je vous annoncerai ouvertement tout ce qui concerne le Père.
En ce jour-là, vous demanderez en invoquant mon nom ;
or, je ne vous dis pas que c'est moi qui prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime,
parce que vraiment vous m'aimez,
et vous croyez que je suis venu d'auprès de Dieu.
Je suis sorti du Père,
et je suis venu dans le monde ;
maintenant, je quitte le monde,
et je pars vers le Père. »

Pour être exaucée, la prière d’intercession auprès du Père faite au nom de Jésus doit être en même temps une confession de la divinité de Jésus et du salut qu’il est venu nous apporter. Prier au nom de Jésus, ce n’est pas se recommander de lui ou compter sur lui comme sur quelqu’un de sûr pour répercuter nos demandes auprès du Père. Prier le Père au nom de Jésus, c’est reconnaître que déjà en son Fils, il nous a comblés de toute grâce et de toute bénédiction. C’est entrer dans une attitude de confiance envers lui sachant qu’en son Fils il nous a déjà tout donné. L’ Incarnation du Fils de Dieu n’est-elle pas la manifestation la plus éminente de la Providence divine !
Nous touchons ici le fondement de toute prière d’intercession : une attitude de confiance filiale par rapport à notre Père du ciel qui nous fait demander en étant sûr de recevoir en retour ce qu’il y aura de meilleur pour nous.

En ces jours qui nous acheminent vers Pentecôte, comme de vrais disciples qui ont reconnu en Jésus le Fils de Dieu vainqueur de la mort et du péché, prions le Père de nous envoyer son Esprit. (fr. Elie)

vendredi 22 mai 2009

Neuvaine à l'Esprit-Saint

"Viens Esprit-Saint en nos cœurs
et envoie du haut des cieux
un rayon de ta lumière."


Parole de jour
(Vendredi 22 mai)
(Jn 16, 20-23)

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"Amen, amen, je vous le dis:
vous allez pleurer et vous lamenter,
tandis que le monde se réjouira.
Vous serez dans la peine,
mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine
parce que son heure est arrivée.
Mais, quand l'enfant est né,
elle ne se souvient plus de son angoisse,
dans la joie qu'elle éprouve du fait
qu'un être humain est né dans le monde.
Vous aussi, maintenant,
vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai,
et votre cœur se réjouira ;
et votre joie, personne ne vous l'enlèvera.
En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger.»

La crucifixion de Jésus et sa mort ont conduit les apôtres aux pleurs et aux lamentations ... et aussi à la peur. Tout semblait s'écrouler du beau rêve dans lequel ils s'étaient enfermés. Et pourtant Jésus les avait avertis : "Un prophète n'est jamais bien reçu dans sa patrie." Jean l'exprimera ainsi : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu." Les disciples, sur le chemin d'Emmaüs, sont dans la tristesse et ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez. Jésus chemine avec eux et ils ne le reconnaissent pas ... Jésus ne se laisse pas enfermé dans l'imaginaire et le désir des hommes : "les pensées de Dieu ne sont pas vos pensées." Les manifestations de Jésus ressuscité les feront sortir de leur engourdissement : "Notre cœur n'était-il pas tout brûlant ...!" - "J'ai vu le Seigneur et voilà ce qu'il m'a dit ..." Mais cela ne suffira pas pour les ramener à la réalité : "Mon Royaume n'est pas de ce monde." leur avait pourtant dit Jésus. Ils attendent toujours un "libérateur" qui chassera l'envahisseur romain et leur permettra d'avoir les meilleures places : "Est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? " Pour toute réponse, Jésus leur dit : "Vous allez recevoir l'Esprit-Saint ..." C'est à la Pentecôte qu'il vont comprendre et qu'ils vont se réjouir en vérité : "Votre joie, personne ne vous l'enlèvera. En ce jour-là vous n'aurez plus à m'interroger." Jésus, ils le rencontreront alors de l'intérieur car l'Esprit-Saint aura imprimé sa Présence en eux. A nous aussi de laisser l'Esprit-Saint nous ajuster sur la Personne de Jésus- Christ.

jeudi 21 mai 2009

Solennité de l'ASCENSION
(Ac 1, 8-11)

Mais vous allez recevoir une force,
celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous.
Alors vous serez mes témoins à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu'aux extrémités de la terre. »
09 Après ces paroles, ils le virent s'élever
et disparaître à leurs yeux dans une nuée.
10 Et comme ils fixaient encore le ciel
où Jésus s'en allait,
voici que deux hommes en vêtements blancs
se tenaient devant eux et disaient :
11 « Galiléens, pourquoi restez-vous là
à regarder vers le ciel ?
Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous,
reviendra de la même manière
que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. »

Jésus s'est manifesté visiblement à ses disciples pendant quarante jours après sa Résurrection. Désormais, il ne le verront plus avec leurs yeux de chair. Ils devront apprendre à le voir avec les yeux de leur cœur. Cette capacité leur sera donné au jour de la Pentecôte lorsqu'il reviendra dans la puissance d'amour de l'Esprit-Saint. Il part en ce jour dans cette même puissance. Le récit de l'Ascension renvoie en effet, à la montée du prophète Élie au ciel dans un char de feu, symbole de la force de L'Esprit. Élisée, son disciple, le voit monter et reçoit le double de l'Esprit qui animait Élie. Les Apôtres, à la Pentecôte, reçoivent la plénitude de l'Esprit-Saint et la Présence de Jésus s'imprime en eux comme le Parole de Dieu sur les deux tables de la Thora au Sinaï. Ils deviennent alors les Porte-Parole de la Bonne Nouvelle dans le Souffle de l'Esprit, les Porte-Christ. Nous mêmes qui avons reçu l'Esprit sans mesure lors de notre Baptême, de notre Confirmation, nous sommes investis de la qualité de témoins dans nos lieux de vie et bien au-delà. C'est une responsabilité. Nous sommes nous aussi Porte-Parole du Christ.
(Icône de l'Ascension)

lundi 18 mai 2009

Psaume du jour
(Mercredi 20 mai)
(Psaume 148, 1-2, 11-12, 13-14b)

Alléluia !
Louez le Seigneur du haut des cieux,
louez-le dans les hauteurs.
Vous, tous ses anges, louez-le,
louez-le, tous les univers.

les rois de la terre et tous les peuples,
les princes et tous les juges de la terre ;
tous les jeunes gens et jeunes filles,
les vieillards comme les enfants.

R/ Qu'ils louent le nom du Seigneur,
le seul au-dessus de tout nom ;
sur le ciel et sur la terre, sa splendeur :
Louange de tous ses fidèles.

Dans l'impossibilité de tenir le blog à jour
pendant quelques jours

laissons-nous bercer par les psaumes dit de David,
qui furent la prière de Jésus.

Psaume du jour
(Mardi 19 mai)
(Ps 137, 1 ...8)

De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.

Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n'arrête pas l'œuvre de tes mains.

Dans l'impossibilité de tenir le blog à jour
pendant quelques jours

laissons-nous bercer par les psaumes dit de David,
qui furent la prière de Jésus.


Psaume du jour
(Lundi 18 mai)
(Ps 149, 1-6)

Alléluia !

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
louez-le dans l'assembl
ée de ses fidèles !
En Israël, j
oie pour son créateur ;
dans Sion, allégr
esse pour son Roi !

Dansez à la lou
ange de son nom,
jouez pour lui, tambour
ins et cithares
Car le Seigneur
aime son peuple,
il donne aux humbles l'écl
at de la victoire.

Que les fidèles ex
ultent, glorieux,
criant leur joie à l'he
ure du triomphe.
Qu'ils proclament les él
oges de Dieu,
c'est la fiert
é de ses fidèles.

Dans l'impossibilité de tenir le blog à jour
pendant quelques jours

laissons-nous bercer par les psaumes dit de David,
qui furent la prière de Jésus.

dimanche 17 mai 2009

6ème dimanche de Pâques
(1 jn 4, 7-10)

Mes bien-aimés,
aimons-nous les uns les autres,
puisque l'amour vient de Dieu.
Tous ceux qui aiment
sont enfants de Dieu,
et ils connaissent Dieu.
Celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu,
car Dieu est amour.
Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde
pour que nous vivions par lui.
Voici à quoi se reconnaît l'amour :
ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu,
c'est lui qui nous a aimés,
et il a envoyé son Fils
qui est la victime offerte pour nos péchés.

Lorsque l'on dit "Dieu", on dit "Amour", car "Dieu est Amour". C'est sa Nature : Dieu aime. Et si l'image de ce jour est celle du "lavement des pieds", c'est que le "lavement des pieds" des disciples par Jésus signifie ce que l'on devrait entendre par "Amour" : le service et le don de soi. Dieu qui se fait notre Serviteur, est en même temps l'Epoux qui va jusqu'à donner sa vie par amour, pour son épouse : "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime". Dieu aime tous les êtres humains sans exception et il veut l'accomplissement de chacun, le bonheur de chacun. La croix a aussi cette signification. C'est en Jésus que nous connaissons la véritable identité de Dieu. Il est Dieu né de Dieu, Lumière né de la Lumière. Nous pourrions ajouter : "Amour né de l'Amour". Le regarder vivre, parler, agir, c'est regarder Dieu ...

samedi 16 mai 2009

Parole du jour
(Samedi 16 mai)
(Jn 15, 18-21)

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"Si le monde a de la haine contre vous,
sachez qu'il en a eu d'abord contre moi.
Si vous apparteniez au monde,
le monde vous aimerait, car vous seriez à lui.
Mais vous n'appartenez pas au monde,
puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ;
voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite :
Le serviteur n'est pas plus grand que son maître.
Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi.
Si l'on a observé ma parole,
on observera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi,
parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.

Je connais une personne qui a connu l'injustice. Elle s'est interrogée sur la façon dont elle devait se comporter, sur ce que la Parole de Dieu disait à ce propos. Quel était le commandement essentiel que Dieu donnait dans la Bible, Parole de Vie. Elle a relu la Bible de A à Z et à découvert ceci : le grand commandement, après celui de l'amour, le commandement qui conduit l'amour à son accomplissement, c'est "N'ayez pas peur". Cette parole, d'une manière ou d'une autre, revient continuellement dans les Écritures. Et Jésus, dans les Évangiles, la redit à bien des reprises. Un seul exemple, la tempête apaisée. Aux Apôtres effrayés par l'imminence du naufrage, Jésus dit : "Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi." La FOI est donc le remède à la peur. Les Apôtres demanderont à Jésus : "Augmente en nous la foi." Et Jésus leur dira : "Si vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous diriez à cette montagne : 'Vas te jeter dans la mer, et elle irait'." Où en sommes-nous de notre confiance en Jésus ? "Hors de moi vous ne pouvez rien faire" nous rappelait-il encore dans l'Évangile de Mercredi et il invitait à "demeurer en lui comme il demeure en nous". Jésus a connu l'injustice, ô combien, et il est resté dans la paix profonde, debout dans la confiance envers son Père. On a cru le détruire, mais la mort n'a pas eu de prise sur lui car il recevait tout du Père. Il est ressuscité ! Ainsi dans nos vies si nous nous recevons de Jésus. Notre vocation chrétienne est un appel à tout vivre dans notre existence comme lui a vécu la sienne, dans la sérénité et la confiance, dans la Foi. Nous ferons alors l'expérience de la Paix et de la joie profonde, et cela au cœur même de l'injustice. Voici ce qu'écrit le P. Nathanaël Pujos : "Le chrétien a un devoir impératif de joie et, bien souvent, cette joie mesure sa foi. Car elle signifie : "Quoi que je traverse, je sais que la victoire est certaine. Je sais que rien n'est grave, sinon l'immense amour de Dieu." Je terminerais par ce passage du psaume 17, 10-20 : " Au jour de ma défaite, ils m'attendaient (mes ennemis), mais j'avais le Seigneur pour appui. Et lui m'a dégagé, mis au large, il m'a libéré car il m'aime."

Sur le tableau de Jérôme Boch proposé pour cette méditation, on voit comment Jésus reste serein, en paix, au cœur-même de l'injustice, comme si celle-ci ne le touchait pas. Il est posée à l'intérieur, sur le cœur du Père. Véronique, en bas à gauche, qui représente l'Église, est ajustée sur cette paix, car elle est en pleine communion avec Jésus. Et le "bon larron, au dessus à droite, est en chemin vers celle-ci, vers cette "demeurance" en Jésus : "Aujourd'hui même, tu seras avec moi en paradis".

vendredi 15 mai 2009

Parole du jour
(Vendredi 15 mai)
(Jn 15, 12-17)

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"Mon commandement, le voici:
Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ses amis.

Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ;
maintenant, je vous appelle mes amis,
car tout ce que j'ai appris de mon Père,
je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi,
c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez,
que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous l'accordera.

Ce que je vous commande,
c'est de vous aimer les uns les autres.

Aimer ! voici un mot très employé, mais qu'elle signification lui donnons-nous ? Dans les Évangiles, lorsqu'il est dit que Jésus aime ses disciples, cela signifie qu'il les éduque, qu'il les construit. C'est bien là le rôle d'un Père : permettre à son fils d'être debout, accompli dans son humanité et responsable de sa vie. Le mot "fils" en araméen, signifie "construit", "bâti". "Le Père ét moi, dira Jésus, nous sommes UN". C'est que Jésus est le "Fils bien-aimé" du Père. "Il ne fait rien qu'il n'ait vu faire au Père. Il ne dit rien qu'il n'ait entendu dire au Père." Il est "l'éduqué" du Père. La Présence et la Parole de Jésus nous éduque, nous construit en homme accompli et responsable. Pour le disciple, aimer Jésus, c'est se mettre à son école : écouter Jésus et mettre en pratique son enseignement qui est Parole de vie. C'est ajuster sa vie sur celle de Jésus comme la sienne est ajustée sur celle du Père. Et en ajustant ma vie sur la sienne, je l'ajustons sur celle du Père. Cela se réalise dans l'Esprit-Saint : "L'Esprit-Saint, écrit St Paul, se joint à notre esprit pour attester que nous sommes fils de Dieu." Nous aimer les uns les autres, c'est par notre vie permettre à l'autre, aux autres de se bâtir, ce qui nous demande de vivre vraiment ajusté sur Jésus : "Aimer-vous les uns les autres de l'amour dont je vous ai aimé". On pourrait traduire : "Par votre vie transformé en Christ, enseignez-vous les uns les autres de l'enseignement dont le Christ vous a enseignés. " Il s'agit d'être Parole vivante pour les autres comme le Christ est Parole du Père, Parole de Dieu.
(Le Christ enseignant)

jeudi 14 mai 2009

ST MATTHIAS
(Jeudi 14 mai)

En ce jour nous fêtons St Matthias, qui fut choisi pour remplacer Judas dans le collège des Apôtres :

"On en présenta deux :
Joseph Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias.
Puis l'assemblée fit cette prière :
« Toi, Seigneur, qui connais le cœur de tous les hommes,
montre-nous lequel des deux tu as choisi
pour prendre place dans le ministère des Apôtres,
que Judas a déserté en partant vers son destin. »
On tira au sort,
et le sort tomba sur Matthias,
qui fut dès lors associé aux onze Apôtres."
(Ac 1, 23-26)

Jésus a choisi les douze apôtres comme fondation de l'Église qu'il a fondée pour annoncer la Bonne Nouvelle de l'Évangile et continuer son œuvre de Salut : "De toutes les nations, faites des disciples, baptisés les "au nom du Père, du Fils et du St Esprit". Cette Église a traversée les siècles et c'est nous qui aujourd'hui en sommes les "Pierres vivantes". Elle a connu bien des vicissitudes au cours des âges et ses membres n'ont pas toujours été a la hauteur du témoignage d'amour qu'ils auraient dû donner. L'appel à la conversion est de tous les instants ... Mais fondamentalement l'Église est Sainte car le cœur qui bat en elle et qui la fait vivre, c'est le Cœur du Christ. C'est pour cette raison qu'elle reste debout malgré les tempêtes et se renouvelle continuellement. L'Esprit-Saint lui-même qui est a l'origine de son existence au jour de la Pentecôte, ne cesse de lui redonner souffle et vie ... L'Eglise est Catholique. Ce mot signifie "universelle". L'Eglise est ouverte à tous les hommes, de tous temps, de tous lieux. Le Christ est à l'œuvre en tous et certains qui ne le connaissent pas encore, vivent selon son coeur. L'Eglise n'a pas de frontière ... L'Eglise est Apostolique, car elle est fondée sur les Apôtres qui ont été les témoins de sa Résurrection.
(Icône représentant St Mathias)

mercredi 13 mai 2009

Parole du jour
(Mercredi 12 mai
(Jn 15, 1-5)

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.

Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ;
tout sarment qui donne du fruit,
il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.

Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite :

Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment ne peut pas porter du fruit
par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments.

Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là donne beaucoup de fruit, car,
en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

Le seul moyen de porter du fruit, pour un sarment, c'est d'être attaché à la vigne. Coupé de la vigne, le sarment se dessèche et n'est plus bon qu'à être brûlé... Or la Vigne, c'est le Christ. Et Jésus ne se compare pas seulement à une vigne. Il dit qu'il est "la vraie vigne." C'est une référence aux prophètes qui comparaient le peuple d'Israël à une vigne. Une vigne destinée à produire de bons fruits... mais Israël a failli à sa vocation.
Jésus est la vraie vigne. C'est lui, descendant d'Israël, qui accomplit pleinement la vocation du peuple de Dieu. Et désormais pour accomplir cette vocation de la vigne du Seigneur et porter du fruit, il faut être des sarments attachés à la vraie vigne. On ne peut pas compter sur ses propres forces. « Hors de moi, vous ne pouvez rien faire... » Simplement parce qu'on ne produit pas le fruit, on le porte seulement... C'est Dieu, par son Esprit, qui produit le fruit que nous portons !
Les sarments détachés de la vigne se dessèchent... et finissent par être brûlé. La source vitale pour le chrétien, c'est sa communion avec Jésus-Christ.
Nous avons tous besoin de nous ressourcer, par la sève de la parole du Christ. « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous... »
(Bas relief de la chapelle de l'adoration. Abbaye N.D. des Neiges.)

mardi 12 mai 2009

Viens, Esprit-Saint, en nos coeurs,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres.
Viens, dispensateur des dons.
Viens, lumière en nos coeurs.

Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le coeur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu
donne le salut final
donne la joie éternelle.

Amen.

(Basilique St Pierre de Rome : L'Esprit-St symbolisé par "La Colombe de la Paix")

Parole du jour
(Lundi 11 mai)
(Jn 14, 27-28)

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"C'est la paix que je vous laisse,
c'est ma paix que je vous donne;
ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne.
Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.

Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m'en vais, et je reviens vers vous ...


Qu'elle est donc cette paix que Jésus nous donne ? La paix évangélique qui n'est pas celle de la main tendue hypocritement. La Paix que Jésus donne a sa source en Jésus lui-même. Elle est stabilité en Lui et conduit à accueillir l'autre comme lui-même l'accueille. Lorsqu'à la messe, avant la "Communion", nous nous donnons la Paix. Ce n'est pas une paix de copinage où affective envers ceux qu'on aime, c'est la Paix de Jésus. Je suis alors comme le Sacrement de la Présence de Jésus pour ma sœur ou mon frère à qui je tends la main. C'est Lui qui à travers moi l'accueille et l'aime. Or Jésus aime toutes les personnes sans exception. Je suis donc appelé à aller vers celui-là même que je désire le plus éviter. C'est ce que Jésus attend de moi. Comment pourrais-je aller "Communier à sa vie donnée pour tous" si j'élève des murs entre moi et les autres ? Et de plus, je me dois de donner "Sa Paix" avec conviction du cœur et non en apparence. Ce qui est vrai pour la Messe l'est aussi en toutes circonstances et rencontres dans ma vie au quotidien. Je porte en moi cette capacité comme un trésor, c'est force de l'Esprit-Saint. Jésus dit :"Je m'en vais mais je reviendrai." Il s'en va dans le don total qu'il fait de sa vie. Il revient dans la lumière de sa Résurrection, imprimant en nous sa Présence dans le Souffle de l'Esprit-Saint. Or la Paix comme la Joie et l'Amour, sont "Le Fruit de l'Esprit-Saint" dit St Paul qui ajoute : "Laisser jaillir l'Esprit" et encore "Laisser-vous conduire par l'Esprit". Ce qui revient à dire qu'il nous faut laisser la place à l'Esprit-Saint dans notre vie : "Viens Esprit-Saint en nos cœurs ..." (voir après)

jeudi 7 mai 2009

Parole du jour
(Vendredi 8 mai)
(Jn 14, 1-6)
À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Ne soyez donc pas bouleversés :
vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Dans la maison de mon Père,
beaucoup peuvent trouver leur demeure ;
sinon, est-ce que je vous aurais dit :
Je pars vous préparer une place ?

Quand je serai allé vous la préparer,
je reviendrai vous prendre avec moi ;
et là où je suis, vous y serez aussi.

Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. »

Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ;
comment pourrions-nous savoir le chemin ? »

Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi.


Avant son départ qui sera occasionné par sa mort et sa Résurrection, Jésus avertit : "Je pars." Après celui-ci, chacun de ceux qui auront misé leur vie sur Lui, aura une place particulière, une mission particulière : "Il y a beaucoup de demeure dans la maison du Père." Jésus considère chacun comme unique. Chacun, en effet, est une "Pierre vivante de la demeure de Dieu." Chacun est à la fois Pierre vivante de l'Église et l'Église se concentre en chacun. Aux Kmers rouges qui venaient de tuer ses parents et qui lui disaient que désormais elle était libre car l'Église était morte, une petite fille cambodgienne répondit :"Tant que je serais là, L'Église, c'est moi." (Histoire vraie) Jésus pars mais il reviendra pour nous donner de vivre notre appel. C'est ce qui s'est réalisé le jour de la Pentecôte. Dans l'Esprit-Saint, il prend les disciples avec Lui, il se les unis, afin qu'ils vivent leur mission par Lui, avec Lui et en Lui. Cette mission qui consiste à le dire au monde, chacun selon son appel. La musique, c'est la musique, mais du Bach n'est pas du Vivaldi qui n'est pas du Mozart etc. Et pourtant, c'est toujours "La Musique". Chacun l'exprime à partir de qui il est ... A la Pentecôte, ce fut un même "Feu" mais chacun le reçu sous la forme d'une langue de Feu. Ce qui voulait signifier que chacun est unique en tant que personne et donc dans sa mission.
(Icône de la Pentecôte)

mercredi 6 mai 2009

Parole du jour
(Jeudi 6 mai)
(Jn 13, 20)

"Amen, amen, je vous le dis :
recevoir celui que j'envoie,
c'est me recevoir moi-même ;
et me recevoir,
c'est recevoir celui qui m'envoie. "


Tout chrétien est envoyé. On n'est pas chrétien pour soi-même, mais pour les autres, c'est une mission : "dire le Christ au monde", et en particulier à ceux que nous côtoyons, là où nous sommes envoyés. Au baptême, le célébrant dit au nouveau baptisé : "Tu as revêtu le Christ." Être chrétien, c'est être un "Porte-Christ". Dans toutes nos rencontres, nous devrions avoir conscience de cette réalité. Cela guiderait nos comportements, nos paroles, notre manière d'être.
Redisons-nous souvent aussi ce début de la grande doxologie à la Messe : "Par Lui, avec Lui et en Lui". Tout vivre par Toi Jésus, avec Toi et en Toi. Je dois rencontrer telle ou telle personne, vivre telle ou telle circonstance, que ce soit "par Toi, avec Toi et en Toi, Jésus. Si nous agissons ainsi, en toute simplicité, notre vie deviendra rayonnante de Sa Vie : "Recevoir celui que j'envoie, c'est me recevoir moi-même ..."
(Icône de l'amitié entre Jésus et son disciple)
Parole du jour
(Mercredi 6 mai)
( Jn 12, 44-50)

Jésus affirmait avec force:
"Celui qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit,
mais en celui qui m'a envoyé;
et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
Moi qui suis la lumière,
je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi
ne demeure pas dans les ténèbres.
Si quelqu'un entend mes paroles et n'y reste pas fidèle,
moi, je ne le jugerai pas,
car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.
Celui qui me rejette et n'accueille pas mes paroles
aura un juge pour le condamner.
La parole que j'ai prononcée,
elle le condamnera au dernier jour.
Car ce que j'ai dit ne vient pas de moi :
le Père lui-même, qui m'a envoyé,
m'a donné son commandement
sur ce que je dois dire et déclarer ;
et je sais que son commandement est vie éternelle.
Donc, ce que je déclare,
je le déclare comme le Père me l'a dit. »

Jésus est le "Médiateur" entre le Père que souvent nous appelons Dieu, et les hommes. Il est à la fois "vrai Dieu et vrai homme". Son humanité est élevé par sa divinité, illuminée. C'est ainsi que trois disciples le verront lors de la transfiguration. Il est "la Lumière". Croire en Lui, c'est croire au Père et le voir Lui, c'est voir le Père. Ailleurs, dans l'Évangile, il dit à Philippe : "Qui me voit, voit le Père." "Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi." Leur unité est absolue. C'est que le Fils est la Parole du Père : "Le Père Lui-même m'a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer." Cette Parole est Source de Salut, c'est-à-dire de libération et de guérison. Refuser la Parole nous laisse dans notre état pécheur. C'est là le jugement. Ce n'est pas Jésus, ni le Père qui juge, mais la Parole qui est vérité et qui dévoile le mensonge qui est en nous; la Parole qui est Lumière et qui met en pleine clarté la ténèbre dans laquelle nous nous cachons. Lorsqu'Adam et Eve tombent dans le péché en mangeant le fruit défendu, ils se cachent et ils ont peur en entendant le pas de Dieu dans le jardin. Ils mettent sur le dos de Dieu le jugement, alors que c'est eux qui par leur comportement envers la Parole de Dieu qui leur demande ne pas manger de l'arbre de vie, se sont mis dans une situation de jugement. Dieu, lui demeure le même et il s'inquiète pour l'homme qui se met dans une situation de mal et s'exile du bien : "Adam où es-tu ?" Cette inquiétude le conduira à l'Incarnation et au don de sa vie sur la croix. Et la question : "Adam, où es-tu ?", Il ne cesse de nous la poser aujourd'hui encore.