samedi 26 mars 2011

Parole du jour
Lc 15, 1-3. 11-24
Samedi 26 mars

Les publicains et les pécheurs venaient
tous à Jésus pour l'écouter.

Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »

Alors Jésus leur dit cette parabole :


« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père :
'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient.'
Et le père fit le partage de ses biens.

Peu de jours après,
le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait,
et partit pour un pays lointain
où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre.

Quand il eut tout dépensé,
une grande famine survint dans cette région,
et il commença à se trouver dans la misère.

Il alla s'embaucher chez un homme du pays
qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.

Il aurait bien voulu se remplir le ventre
avec les gousses que mangeaient les porcs,
mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit :
'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance,
et moi, ici, je meurs de faim !

Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai :
Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.

Je ne mérite plus d'être appelé ton fils.
Prends-moi comme l'un de tes ouvriers.'

Il partit donc pour aller chez son père.
Comme il était encore loin,
son père l'aperçut et fut saisi de pitié ;
il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.

Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils...'

Mais le père dit à ses domestiques :
'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller.
Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.

Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ;
il était perdu, et il est retrouvé.' Et ils commencèrent la fête.


Dans cette Parabole, il s'agit de notre histoire à tous. L'enfant prodigue, ne serait-ce pas l'humanité toute entière, souillée par le péché. Une humanité qui s'est accaparée l'héritage avant l'heure et qui, au lieu de conduire la planète et le monde à la beauté, les pille et salit à son profit. Où l'homme est devenu un loup pour l'homme et ne reconnaît plus en l'autre son frère ... Dieu qui a donné le libre arbitre à l'homme ne peut magiquement tout remettre en ordre. Il a laissé à l'homme le choix, ne voulant pas en faire un robot mais un interlocuteur. Il croyait que l'homme ne couperait pas la relation et se laisserait guider par son cœur, ce cœur lieu de la rencontre avec Lui et de l'amour, écrin de la beauté ... Il croyait que l'homme se laisserait guider par sa conscience, mot qui signifie "science avec", c'est-à-dire "à deux" l'homme et Dieu lui inspirant ce qui était bon et beau. Le péché à tout terni. L'homme a rompu la relation, il a quitté la Maison Paternelle pour "faire sa vie". Son cœur est dans la misère, dévasté ... Cette humanité, cet homme qui est chacun d'entre nous ...
Mais l'espérance d'un monde meilleur reste comme une lumière vacillante au plus profond de l'homme, dernières étincelles de ses origines et Dieu veut rallumer le feu de sa mémoire. et de son cœur. Comme ce Père miséricordieux, il est toujours au bout du chemin attendant l'enfant prodigue, sans jugement ni amertume. Il suffit de se reconnaître pécheur et de se jeter dans ses bras pour retrouver la dignité de fils.

Mais ne voyant pas revenir ses fils adoptifs, il va envoyer à leur recherche son propre Fils pour les appeler à la miséricorde et au retour ... Nous savons ce qu'ils ont fait à ce Fils. La croix sera pour Lui le bout du chemin, cette Croix dont il va se servir pour leur frayer le chemin du retour ... Chacun est appeler à le prendre : "Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne va au Père que par moi" (Jn 14, 6) ... "Toi, suis-moi !"