vendredi 31 janvier 2014

Parole du jour
Mc 4, 26-34
Vendredi 31 janvier

Parlant à la foule en parabole,
Jésus disait :
« Il en est du règne de Dieu
comme d'un homme
qui jette le grain dans son champ :
nuit et jour,
qu'il dorme ou qu'il se lève,
la semence germe et grandit,
il ne sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe,
puis l'épi, enfin du blé plein l'épi.
Et dès que le grain le permet,
on y met la faucille,
car c'est le temps de la moisson. »

Jésus disait encore :
« A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ?
Par quelle parabole allons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde ;
quand on la sème en terre,
elle est la plus petite de toutes les semences du monde.
Mais quand on l'a semée,
elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ;
et elle étend de longues branches,
si bien que les oiseaux du ciel
peuvent faire leur nid à son ombre. »

Comme les aliments qui nourrissent notre corps et le garde en vie sans que nous nous en soucions, la Parole de Dieu manduquée, c'est-à-dire assimilée comme la nourriture, se développe en nous et donne vie à notre intériorité sans même que nous en ayons conscience. C'est au fruits qui se donnent à travers nos pensées, paroles, comportements, que son action se révèle et le changement lent mais sûr, nous éblouit : "La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission". (Is 55, 10-11) C'est qu' "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur ..." (He 4, 12) La Parole, dans le secret du cœur, accomplit son œuvre de libération et de guérison et restaure l'œuvre de Dieu que nous sommes, en nous conduisant, dans le temps, à notre plein accomplissement, à faire de nous un "grand arbre". Il est bon de prendre conscience que la Parole en nous, à l'instant où je parle, "accompli sa mission" dans le secret et le silence, si du moins, nous en avons accueilli la semence ...

mercredi 29 janvier 2014

Parole du jour
Mc 4, 1-9
Mercredi 29 janvier

Jésus s'est mis une fois de plus à enseigner au bord du lac,
et une foule très nombreuse se rassemble auprès de lui,
si bien qu'il monte dans une barque
où il s'assoit.
Il était sur le lac et toute la foule était au bord du lac,
sur le rivage.
Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles,
et il leur disait, dans son enseignement :
« Écoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer.
Comme il semait, il est arrivé que du grain
est tombé au bord du chemin,
et les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux,
où il n'avait pas beaucoup de terre ;
il a levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde ;
et lorsque le soleil s'est levé, ce grain a brûlé
et, faute de racines, il a séché.
Du grain est tombé aussi dans les ronces,
les ronces ont poussé, l'ont étouffé,
et il n'a pas donné de fruit.
Mais d'autres grains sont tombés sur la bonne terre ;
ils ont donné du fruit
en poussant et en se développant,
et ils ont produit trente, soixante, cent pour un. »
Et Jésus disait :
« Celui qui a des oreilles pour entendre,
qu'il entende ! »

Tous les grains de la parabole ont la capacité de porter du fruit, mais beaucoup parmi eux sont perdus ... La raison ne vient pas des grains mais de celui qui les reçoit, de la façon dont il les reçoit ... Que faisons-nous des grains reçus ? ... Celui qui le sème, c'est le Fils de Dieu qui s'est incarné (il est sorti) pour semer la Parole dans le cœur (la terre) des hommes, dans nos cœurs. Il est à la fois le Semeur et la Semence, car son enseignement, il l'incarne. Tout ce qu'il dit, et il le dit aussi bien par la bouche que par le comportement et sa façon d'être, est Parole de Vie pour celui qui l'écoute où le regarde.
En premier lieu, cette parabole est un appel à "l'écoute", et dans ce monde oral, on "écoute" aussi par le "regard". Nous lisons dans le Psaume 39, 7 : "Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j'ai dit : « Voici, je viens. « Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. Mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient aux entrailles." Le "voici je viens" sort d'une "oreille ouverte" qui écoute vraiment et qui donne à la loi (la Parole) d'être profondément semé dans les entrailles (le cœur). Dans la lettre aux Hébreux, "tu as ouvert mes oreilles" devient "tu m'as façonné un corps" (He 10, 5). Le rapport entre l'écoute de la Parole et l'édification de la personne est étonnante. La Parole reçue en vérité nous bâtit, nous construit. C'est le sens du mot "fils" (bera) en araméen : "le bâti" ...
Et il est écrit au Psaume 18,9 : "La Parole du Seigneur est limpide, elle clarifie le regard". La regarder, regarder Jésus, transforme les relations les uns envers les autres ... Cela me fait penser à un autre passage : "goûtez et voyez comme est bon le Seigneur" (Ps 33,9) C'est la Parole de Dieu écoutée, regardée avec le cœur qui donne du goût à la vie ...
A partir de cette Parabole, nous pouvons nous interroger sur notre façon d'écouter la Parole de Dieu et de regarder Jésus, et à partir de là, qu'elle est notre écoute d'autrui et notre regard sur lui ? ... Il s'agit de porter du fruit en abondance ... c'est cela qui nous bâtis dans notre existence et nous donne vie.

Jésus explique la Parabole en Mc 4, 10-20 ...

mardi 28 janvier 2014


Parole du jour
Mc 3, 31-35
Lundi 27 janvier

Comme Jésus était dans une maison, 
sa mère et ses frères arrivent. 
Restant au-dehors, ils le font demander.
Beaucoup de gens étaient assis autour de lui ; 
et on lui dit :
« Ta mère et tes frères sont là dehors, qui te cherchent. »
Mais il leur répond :
« Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard 
ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, 
il dit :
« Voici ma mère et mes frères. 
Celui qui fait la volonté de Dieu, 
celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. »

L' évangile de ce jour est court, mais il compte sans doute parmi ceux qui nous frappent le plus. Les liens du sang sont en effet parmi les plus précieux ; nous sommes donc toujours mal à l’aise de voir Jésus rejeter ainsi les siens. Et pourtant nous pouvons déceler dans cette initiative un droit sur lui de la part de sa famille comme s'il leur appartenait. Il doit venir à eux. Sortir du dedans qui est la dimension de sa mission pour les rejoindre dehors en se quittant lui-même pour entrer dans leur désir sur lui et donc en perdant sa liberté. C'est ce qui arrive parfois dans certaine famille où on attend d'un de ses membres qu'il s'épanouisse non selon ses aspirations mais selon le désir que l'on a sur lui. Sa propre famille ne le connaît pas Jésus. Elle le connaît de l'extérieur mais n'a pas découvert sa véritable personne. Aussi elle reste "dehors". Elle est sa famille biologique mais non sa famille essentielle, n'accueillant pas ce qui le fait vivre. Pour entrer dans cette famille spirituelle qui, pour lui, est la vraie, il faut devenir son disciple, se mettre à son école, à sa suite et et vivre de l'amour qui l'habite :  "Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère." En l'Evangile selon St Luc : "Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parle de Dieu et la mettent en pratique." (8, 21) Faire la volonté de Dieu, c'est écouter la Parole de Dieu et la mettre en pratique. Cette Parole nous est donnée en Jésus.

 

lundi 27 janvier 2014

Parole du jour
Mc 3, 22-30
Lundi 27 janvier
 
Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient :
« Il est possédé par Béelzéboul ;
c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »

Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole :
« Comment Satan peut-il expulser Satan ?

Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir.

Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir.

Si Satan s'est dressé contre lui-même,
s'il s'est divisé, il ne peut pas tenir ; c'en est fini de lui.

Mais personne ne peut entrer dans la maison
d'un homme fort et piller ses biens, s'il ne l'a d'abord ligoté.
Alors seulement il pillera sa maison.

Amen, je vous le dis :
Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes,
tous les péchés et tous les blasphèmes qu'ils auront faits.

Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint,
il n'obtiendra jamais le pardon.
Il est coupable d'un péché pour toujours. »

Jésus parla ainsi parce qu'ils avaient dit :
« Il est possédé par un esprit impur. »


Le péché contre l’esprit est commis par ceux qui accusent Jésus d’avoir un esprit impur, c’est-à-dire d’être comme Satan. Or, même les suppôts de Satan ne font pas cela puisqu’ils l’appellent le saint de Dieu. Pécher contre l’Esprit est être aveuglé au point de ne pas savoir discerner ce qui vient de Dieu et ce qui vient de Satan, au point de croire que ce qui vient de Dieu vient de Satan.

Voilà une occasion de nous interroger sur le discernement. Le discernement est le contraire du savoir — on ne discerne pas parce qu’on ne sait pas et qu’on cherche à savoir. Fondamentalement, le discernement est l’abandon à la volonté d’un autre, le Christ. Il est toujours possible de reconnaître la volonté de Dieu comme venant de Dieu car le Christ est victorieux de l’Ennemi et de tout aveuglement qui nous lie à lui. Il est donc toujours possible de discerner, au sens où il est toujours possible de poser l’acte spirituel de s’en remettre au Christ.
L’homme conscient de sa force expérimente son incapacité et tombe, alors que l’homme connaissant sa pauvreté expérimente le secours de Dieu. On obtient l’aide divine en cultivant un cœur pur, c’est-à-dire en s’ouvrant à la simplicité de Dieu et à sa présence. Au cœur de la tentation, il est toujours possible de s’abandonner à Dieu. Quand nous lui disons « ne nous soumet pas à la tentation », nous ne lui demandons pas seulement de nous préserver de pécher, nous l’implorons encore pour qu’au cœur de la tentation nous gardions la liberté de nous en remettre à lui, de voir notre faiblesse et de compter sur la force de son Esprit. (F. Dominique)

samedi 25 janvier 2014

Conversion de St Paul

Parole du jour
Ac 22, 3-16
 Samedi 25 janvier

J'ai persécuté à mort les adeptes
de la Voie que je suis aujourd'hui ;
je les arrêtais et les jetais en prison,
hommes et femmes ;
le grand prêtre et tout le conseil des Anciens
peuvent en témoigner.
Eux-mêmes m'avaient donné des lettres pour nos frères
et j'étais en route vers Damas :
je devais faire prisonniers ceux qui étaient là-bas
et les ramener à Jérusalem
pour qu'ils subissent leur châtiment.
Donc, comme j'étais en route et que j'approchais de Damas,
vers midi, une grande lumière
venant du ciel m'enveloppa soudain.
Je tombai sur le sol, et j'entendis une voix qui me disait :
'Saul, Saul, pourquoi me persécuter ?'
Et moi je répondis : 'Qui es-tu, Seigneur ?
'Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes.'
Mes compagnons voyaient la lumière,
mais ils n'entendaient pas la voix de celui qui me parlait,
et je dis : 'Que dois-je faire, Seigneur ?'
Le Seigneur me répondit :
'Relève-toi, va jusqu'à Damas,
et là on t'indiquera tout ce qu'il t'est prescrit de faire.'
Comme je n'y voyais plus, à cause de l'éclat de cette lumière,
mes compagnons me prirent par la main,
et c'est ainsi que j'arrivai à Damas.
Or, Ananie, un homme religieux et fidèle à la Loi,
estimé de tous les Juifs habitant la ville,
vint me trouver et, arrivé auprès de moi, il me dit :
'Saul, mon frère, retrouve la vue.'
Et moi, au même instant, je retrouvai la vue, et je le vis.
Il me dit encore :
'Le Dieu de nos pères t'a destiné à connaître sa volonté,
à voir celui qui est le Juste
et à entendre la parole qui sort de sa bouche.
Car tu seras pour lui, devant tous les hommes,
le témoin de ce que tu as vu et entendu.
Et maintenant, pourquoi hésiter ?
Lève-toi et reçois le baptême,
sois lavé de tes péchés en invoquant le nom de Jésus.'

Pour marcher à sa suite, Jésus ne choisit pas obligatoirement des personnes ralliées à sa cause. Ici, il choisit quelqu'un qui le persécute en persécutant ses disciples : "Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait". (Mt 25, 40) L'expérience de Paul est foudroyante ! C'est l'expérience du "passage" (sens du mot Pâques) de sa vie passée à une vie totalement nouvelle : "Passage de la mort à la vie". Pour Paul, l'expérience de la "Résurrection" au cœur de sa vie concrète. Voici ce qu'il écrira aux Philippiens : "Tous les avantages que j'avais, je les ai considérés comme désavantageux à cause du Christ. Oui, je considère tout cela comme désavantageux à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. A cause de lui, j'ai tout perdu ; je considère tout comme déchets, en vue d'un seul avantage, le Christ, en qui Dieu me reconnaîtra comme juste. Cette justice ne vient pas de moi-même - c'est-à-dire de mon obéissance à la loi de Moïse - mais de la foi au Christ : c'est la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi ..." (Ph 3, 7-9) Dans une homélie pour la fête de la "Conversion de St Paul", Le Père Verlinde écrit : "Dans son homélie pour la solennité de ce jour - la conversion de saint Paul - Benoît XVI soulignait que l’apôtre ne dit pas : « Je me suis converti », mais : « J'ai cessé de vivre » (Ga 2, 19) ; autrement dit : je suis une nouvelle créature. La conversion de saint Paul ne fut pas un passage de l'immoralité à la moralité, d'une foi erronée à une foi « correcte » ; mais elle consiste essentiellement dans le consentement à l'amour du Christ. Le zélé défenseur des traditions de ses pères découvre en un instant qu’il lui faut renoncer à vouloir mériter l’amour de Dieu, renoncer à la prétention d’être lui-même l’auteur de sa propre perfection, pour entrer dans l’humble accueil du salut offert gratuitement en Jésus, et se mettre sans réserve au service du Christ pour ses frères." Un dernier mot de Paul qui nous invite à nous ouvrir au Salut en Christ par la Foi : "ce n'est pas en observant la Loi que l'homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ ; c'est pourquoi nous avons cru en Jésus Christ pour devenir des justes par la foi au Christ, mais non par la pratique de la loi de Moïse, car personne ne devient juste en pratiquant la Loi ... Si je revenais à la Loi que j'ai rejetée, c'est alors que je me mettrais dans la désobéissance ... Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi." (Ga 2, 16-20) Les "bonnes œuvres" que nous sommes appelés à pratiquer ne viennent pas de nous, mais de Dieu qui nous en donne les moyens en Christ-Jésus qui les assume avec nous : "Nous sommes en effet son ouvrage, créés dans le Christ-Jésus en vue des bonnes œuvres que Dieu a préparées d'avance pour que nous les pratiquions." (Eph 2, 10) ... "Seigneur, augmente en nous la foi ?" (Lc 17, 5)

jeudi 23 janvier 2014

Parole du jour
Mc 3, 7-12
jeudi 23 janvier
Jésus se retira avec ses disciples au bord du lac ;
et beaucoup de gens, venus de la Galilée, le suivirent ;
et aussi beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem,
d'Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon
avaient appris tout ce qu'il faisait, et ils vinrent à lui.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition
pour qu'il ne soit pas écrasé par la foule.
Car il avait fait beaucoup de guérisons,
si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal
se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits mauvais le voyaient,
ils se prosternaient devant lui et criaient :
« Tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.

Les foules se pressent. L’engouement est indéniable, mais il est encore très intéressé. On ne vient pas pour « écouter » Jésus mais parce qu’on « avait appris tout ce qu’il faisait », c’est-à-dire les guérisons et les miracles. La relation que la foule tente d’établir avec lui est possessive, fusionnelle. Elle se précipite sur lui pour le toucher, pour se l’accaparer, pour le posséder. Une façon de s’approprier le pouvoir impressionnant qu’il détient.

Mais les signes que Jésus accomplit ne sont là que pour attester sa Parole. Ce qu’il a de plus grand et de meilleur n’est pas la capacité d’ôter les maux et de guérir les maladies. Le Seigneur nous invite à entrer dans une relation unique et ineffable, une relation nouvelle qui scelle notre réconciliation avec Dieu. Cette relation naît dans le berceau de la Parole donnée et reçue, dans un dialogue suscité par l’appel de Dieu. Il faut donc le percevoir dans son altérité, il faut préserver une distance entre le Seigneur et nous pour goûter pleinement la proximité à laquelle il nous invite.

Jésus prend donc ses distances. Pas pour éviter les foules, il se livrera pour elles. Mais pour permettre l’avènement de la Parole. L’enseignement de Jésus est ce dont les foules ont le plus besoin. Il le donnera depuis la barque. L’Église est le lieu d’où Jésus fait entendre la Bonne Nouvelle. (F. Dominique)

mercredi 22 janvier 2014

 Parole du jour  
Lc 18, 9-14
Mercredi 22 janvier
 
Jésus dit une parabole pour certains hommes 
qui étaient convaincus d'être justes 
et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
 L'un était pharisien, et l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 
'Mon Dieu, je te rends grâce 
parce que je ne suis pas comme les autres hommes : 
voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. 
Je jeûne deux fois par semaine 
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.'
Le publicain, lui, se tenait à distance 
et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; 
mais il se frappait la poitrine, en disant : 
'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !'
Quand ce dernier rentra chez lui, 
c'est lui, je vous le déclare, 
qui était devenu juste, et non pas l'autre. 
Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. » 
 
Le pharisien ne manque pas d'air, il gonfle à vue d’œil. St Paul écrit dans l'hymne à l'amour : "l'amour ne se gonfle pas d'orgueil, il ne cherche pas son intérêt, il rend service ..." et le livre des proverbes définit ainsi l'orgueilleux : "L'orgueilleux, le hautain, s'appelle un moqueur; Il agit avec la fureur de l'arrogance." (Pr 21, 24) Notre pharisien est un malheureux qui s'ignore. Il se regarde et se trouve beau dans sa suffisance et pour exister, il a besoin de se comparer aux autres en les dénigrant et quelque part en les poignardant. Sa relation à Dieu n'existe que dans le sens de Dieu vers lui, Dieu qui le contemple dans sa perfection. Il ne voit que le JE : "JE te rends grâce ... JE ne suis pas comme les autres hommes ... JE jeûne deux fois par semaine ...  JE verse le dixième de tout ce que je gagne." Il est tout regard vers lui-même. Ne serait-ce pas ça l'enfer ? ... Se recevoir de soi-même ! ...
St Pierre, dans sa première lettre appelle à quitter cette posture mortifère. Dieu n'est pas de ce monde là  : "Revêtez-vous d'humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles."(1P 5, 5)
Notre publicain ne se regarde pas, il regarde "Mon Dieu" à qui il se remet de sa vie : " TOI, prends pitié ..." le TU est premier. Et ensuite il se dit en toute vérité : "du pécheur que je suis". Dieu peut agir. Son JE, il le plonge dans le TU de Dieu qui l'assume et peut ainsi le rendre à la lumière et à la paix : le ciel s'ouvre pour cet homme : "Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste ...

mardi 21 janvier 2014

Parole du jour
Mc 2, 23-28
Mardi 21 janvier
 
Un jour de sabbat, Jésus marchait
à travers les champs de blé ;

et ses disciples, chemin faisant,
se mirent à arracher des épis.

Les pharisiens lui disaient :
« Regarde ce qu'ils font le jour du sabbat !

Cela n'est pas permis. »

Jésus leur répond :
« N'avez-vous jamais lu ce que fit David,
lorsqu'il fut dans le besoin et qu'il eut faim,
lui et ses compagnons ?
Au temps du grand prêtre Abiathar,

il entra dans la maison de Dieu
et mangea les pains de l'offrande
que seuls les prêtres peuvent manger,

et il en donna aussi à ses compagnons. »
Il leur disait encore :

« Le sabbat a été fait pour l'homme,

et non pas l'homme pour le sabbat.

Voilà pourquoi le Fils de l'homme
est maître,
même du sabbat. »
Le Sabbat était devenu une institution d'interdits pour soi-disant honorer Dieu qui après la Création se reposa le 7ème jour. Et il en demeure ainsi dans le judaïsme d'aujourd'hui. L'intention est sans doute bonne, mais au détriment de l'homme. L'homme aurait-il été fait pour le Sabbat ? ... Jésus donnera la réponse : c'est le Sabbat qui a été fait pour l'homme. Aussi ne peut-on faire du Sabbat un absolu et il faut savoir en transgresser les interdits lorsque l'homme est en danger. Jésus démontre à ses adversaires, défenseur de l'absolu du Sabbat, que lorsque leurs profits sont en danger, ils n'hésitent pas à le transgresser. Ainsi lorsqu'un fils ou un bœuf tombe dans un puits ...
Quand il est dit que Dieu se repose, cela ne signifie pas qu'il arrête de donner la vie. Jésus dira au juifs dans l'Evangile selon St Jean : "Moi et mon Père, nous travaillons toujours ..." La vie l'emporte absolument sur la loi du Sabbat. Les deux références données pour cette institution dans l'un des dix Commandements, c'est d'une part la "Création", c'est-à-dire le don de la vie, et d'autre part la "délivrance d'Égypte", c'est-à-dire la libération. Vie et libération l'emporte sur le précepte. St Paul écrit dans une de ses lettres : "La lettre tue, l'esprit donne la vie." Le pourquoi du Sabbat est de magnifier la vie et la libération donnée et réalisée par Dieu, donc la vie et la libération l'emporte sur le précepte. Se nourrir quand il en est nécessaire l'emporte sur le précepte qui, suivit à la lettre devient alors entrave au bien de l'homme ... et donc de Dieu qui veut le bien de l'homme.

samedi 18 janvier 2014

Parole du jour
Mc 2, 13-17
Vendredi 18 janvier 
 
Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ;
toute la foule venait à lui, et il les instruisait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée,

assis à son bureau de publicain
(collecteur d'impôts).
Il lui dit : « Suis-moi. »

L'homme se leva et le suivit.

Comme Jésus était à table dans sa maison,

beaucoup de publicains et de pécheurs
vinrent
prendre place avec Jésus et ses disciples,

car il y avait beaucoup de monde.

Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi,

et, voyant qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains,
ils disaient à ses disciples :
« Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »

Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants

qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

Dans son dernier livre, Mgr Albert Rouet, Archevêque de Poitiers, écrit dans son dernier livre "J'aimerais vous dire" : "Il me semble que l'opposition fondamentale dans la Bible n'est pas entre le bien et le mal. C'est nous qui lisons les choses de cette façon. L'opposition, dans l'Évangile se tient entre ouverture et fermeture. On constate que des gens peu moraux suivent le Christ et que des gens très moraux ne le suivent pas; tout comme des gens très moraux suivent le Christ et des gens immoraux ne le suivent pas ! Autrement dit, ce n'est pas en bien et en mal que réagit l'Évangile, mais en capacité d'accueil ou de fermeture ... Je peux avoir, par rapport à la vérité morale une relation de pharisien. Je peux avoir une relation d'exclusion, de condamnation, de violence, d'armement politique ... Mais il y a des gens qui sont dans des situation invraisemblables et qui ont une relation tellement juste à ce qu'ils sont, tellement vrais, que ceux-là sont dans une attitude d'ouverture dans laquelle se reconnaît la présence du Christ ..." (p. 130-132) Lévi, ce publicain, collaborateur de l'envahisseur, sans doute un peu (ou beaucoup) voleur de l'argent qui lui passe entre les mains. Rappelons-nous Zachée : "Si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rend le quadruple" (Lc 19, 8), correspond à "ces gens immoraux". La situation qui est la sienne l'a conduit à à une attitude vraie, à ce qu'il est et il n'en est pas fier. Aussi lorsque Jésus passe et le regarde sans le condamner mais en l'invitant à le suivre, il s'ouvre à cet appel : " il se leva et le suivit" ... et sa vie en est transformée. Il invite ses amis publicains et pécheurs pour qu'ils fassent la rencontre de Jésus et s'ouvre à sa Présence. Les pharisiens eux, "gens moraux" demeurent fermés : " Il mange avec les publicains et les pécheurs ! " Ils demeurent dans le jugement et la condamnation, l'exclusion. Jésus lui, n'est pas venu pour juger, condamner, exclure, mais pour sauver. Il ne s'arrête pas aux apparences ... "il sait ce qu'il y a en l'homme" ... Et qui peut se dire en bonne santé et sans péché ? ... Chacun, nous avons nos démons ! A chacun de le reconnaître et d'apprendre à les reconnaître.

vendredi 17 janvier 2014

Parole du jour
Mc 2, 1-12
vendredi 17 janvier
"Qu'est-ce qui est le plus facile ?
de dire au paralysé :
'Tes péchés sont pardonnés',
ou bien de dire :
'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien !
Pour que vous sachiez
que le Fils de l'homme a le pouvoir
de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé :
Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L'homme se leva,
prit aussitôt son brancard,
et sortit devant tout le monde."


La pire des paralysies est le péché. Cette maladie du cœur qui empêche de respirer et qui entrave notre existence, qui blesse les relations. Aussi la guérison la plus essentielle est la guérison intérieure. Beaucoup vivent comme s'ils étaient maître de leur vie ... et de celle des autres. L'hypocrisie, la colère, la manipulation, le jugement, le mensonge etc ... en sont des signes. L'orgueil les gonfle. Or il suffit d'un petit caillou dans les rouages pour que la statue tombe de son piédestal. Avec la chute, la paralysie. Notre vie ne tient qu'à un fil qu'il ne faut pas couper, le fil qui nous relie à Celui qui es la Source de notre Vie. Par ce fil, le courant passe, nous sommes connectés. Aussi, une bonne question à se poser : "Quel est le sens de ma vie ?" ... "Qui suis-je ? ... Où vais-je ? ..." La guérison extérieure dans les Évangiles, la guérison physique est le signe d'une guérison beaucoup plus profonde, d'une "Rencontre". Notre vie est beaucoup plus précieuse que notre aspect physique, que tout l'or du monde et que la gloire du monde. La vraie beauté comme la vraie richesse sont celles du cœur. Un cœur qui bat au diapason du cœur de Jésus et qui se laisse sans cesse régénérer par son Sang. Alors ne perdons pas notre temps en des futilités, nous valons beaucoup plus que cela.

jeudi 16 janvier 2014

Parole du jour
Mc 1, 40-45
Jeudi16 janvier

Un lépreux vient trouver Jésus ;
il tombe à ses genoux et le supplie :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme,
Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même,
sa lèpre le quitta
et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya
avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre.
Et donne pour ta purification
ce que Moïse prescrit dans la Loi :
ta guérison sera pour les gens un témoignage. »

Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus
d'entrer ouvertement dans une ville.
Il était obligé d'éviter les lieux habités,
mais de partout on venait à lui.
 
"Jésus continue aujourd’hui à étendre la main et à guérir ses enfants, tout d’abord et en premier lieu à travers les sacrements. Une foi illuminée devrait nous conduire à expérimenter chaque sacrement comme un contact vital avec le Seigneur, transformant et sanctifiant, à l’image de celui qu’il eut avec le lépreux de l’évangile. Avoir cela présent à la conscience lorsque nous nous approchons de la communion eucharistique ou du sacrement de la Réconciliation, nous permettrait sans doute d’en cueillir beaucoup plus de fruit spirituel. Mais Jésus veut aussi prolonger son geste de miséricorde et de recréation à travers chacun de nous. A nous qui avons bénéficié de sa miséricorde, Dieu nous invite à être ses mains et sa voix auprès de tous ceux qui souffrent la maladie physique, morale ou spirituelle. (F. Elie)

mercredi 15 janvier 2014

Parole du jour
Mc 1, 29-39
 Mercredi 15 janvier

En quittant la synagogue,
Jésus, accompagné de Jacques et de Jean,
alla chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon
était au lit avec de la fièvre.
Sans plus attendre,
on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle,
la prit par la main,
et il la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous les malades,
et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades,
il chassa beaucoup d'esprits mauvais
et il les empêchait de parler,
parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, bien avant l'aube,
Jésus se leva.
Il sortit et alla dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé,
ils lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond :
« Partons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ;
car c'est pour cela que je suis sorti. »

Il parcourut donc toute la Galilée,
proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues,
et chassant les esprits mauvais.

L'Amour ne peut accepter de rester fermer sur le passé. Ce qui est donné est donné, librement, gratuitement ... Il ne supporte pas d'être idolâtré, comme il ne supporte pas d'être considéré comme un distributeur automatique ou un magicien, un guérisseur. L'Amour se donne dans l'aujourd'hui, il est ouvert sur l'avenir et sur autrui : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ;car c'est pour cela que je suis sorti. » L'Amour presse l'Amour car "l'Amour est sans mesure" (St Bernard) C'est pour cela que Jésus est "sorti " du sein du Père, "qu'il s'est fait homme" de Dieu qu'il était. Libération et guérison sont signes de cet "Amour" qui est le Nom de Dieu Lui-même : "Dieu est Amour" (1 Jn 4, 8) Seul l'Amour fait exister ! Et c'est notre vocation à tous !
La belle-mère de Pierre a la fièvre, elle est couchée. Voici un mal-être symbolique de péché et de mort. Jésus la touche. Par ce toucher, il prend son mal et lui donne Sa vie : "Il la fit lever". C'est le terme que l'on traduit par "ressusciter". Et cette femme reprend le chemin de l'amour : "elle les servait"... Cette guérison me fait penser à la parole que dit le prêtre lorsqu'avant la consécration il dit, en mettant une goutte d'eau dans le vin qui va devenir le Sang du Christ : "Comme cette eau se mêle au vin pour le Sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la Divinité de Celui qui a pris notre Humanité." Admirable échange !

mardi 14 janvier 2014

Parole du jour
Mc 1, 21-28
Mardi 14 janvier
 
 Jésus, accompagné de ses disciples,
arrive à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit mauvais,
qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais fort bien qui tu es :
le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus l'interpella vivement :
« Silence ! Sors de cet homme. »
L'esprit mauvais le secoua avec violence
et sortit de lui en poussant un grand cri.
Saisis de frayeur,
tous s'interrogeaient :
« Qu'est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité !
Il commande même aux esprits mauvais,
et ils lui obéissent. »
Dès lors, sa renommée se répandit
dans toute la région de la Galilée.

Jésus "enseigne en homme qui a autorité" ... "son enseignement est proclamé avec autorité". L'autorité ? Qu'est-ce que "l'autorité" ? L'autorité, c'est cette faculté de faire grandir l'autre. Ainsi l'enseignement de Jésus qui est juste et vrai, donne espérance et vie à celui qui l'écoute : "Les paroles pleine d'amour sont un rayon de miel : doux au palais, salutaire au corps." (Pr 16, 24) Jésus n'enseigne pas pour plaire aux gens ou les manipuler, les dominer, comme font les scribes, mais pour les sauver. Sa Parole rejoint les profondeurs de l'homme où en écho se fait entendre la Parole créatrice qui révèle l'amour de Dieu pour chacun, un amour qui fait exister : "De Lui nous avons reçu la vie, le mouvement et l'être ... nous sommes de sa race." (Ac 17, 28) Les signes que Jésus posent vont dans le même sens : Il libère, Il guérit, il rend la santé (salut). Il redonne à l'homme son unité perdu par le péché qui l'écartelle et le divise en lui-même et donc dans sa relation avec autrui (sens du mot "diable" : le diviseur). La sainteté est cette réunification de l'être : "Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie, et que votre être tout entier, l'esprit, l'âme et le corps, soit rendu Saint par l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est fidèle celui qui vous appelle : c'est encore Lui qui fera cela." (1 Th 5, 23-24) L'enseignement définitif dont l'autorité se révèlera en sa plénitude sera donné en Jésus lui-même par la Parole de la Croix. Une Parole qui ne cesse de résonner dans le monde comme "le levain dans la pâte" (Mt 13, 33) ...

lundi 13 janvier 2014

Parole du jour
Mc 1, 14-20
Lundi 13 janvier
 
Après l'arrestation de Jean Baptiste,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis,
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous
et croyez à la Bonne Nouvelle. »

Passant au bord du lac de Galilée,
il vit Simon et son frère André
en train de jeter leurs filets :
c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit :
« Venez derrière moi.
Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant là leurs filets,
ils le suivirent.

Un peu plus loin,
Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean,
qui étaient aussi dans leur barque
et préparaient leurs filets.
Jésus les appela aussitôt.
Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers,
ils partirent derrière lui.

On est peut-être trop habitué à la Bible, sans d'ailleurs bien la connaître ... Il faut réentendre ce que portent les mots. Ce que Jésus annonce, c'est une "Bonne Nouvelle" ! C'est ce que signifie le mot "Évangile". Mais l'Évangile est-il vraiment "Bonne Nouvelle" pour moi ? ... Recevoir une "Bonne Nouvelle" chamboule une vie ! La lettre que je reçois me rend présent celle ou celui qui l'envoie. St Jean Chrysostome écrit : "Dieu a recours au moyen qui réunit ceux qui sépare une grande distance, il leur envoie une lettre ..." (ho 2 sur la Gn) Les Évangiles me rendent présent celui-là même qui est "Bonne Nouvelle" au cœur de mon existence. Noël nous le rappelait, ce n'est pas Lui qui est loin de nous, c'est nous qui avons tendance à vivre loin de lui ... Lui, Il est " l'Emmanuel", "Dieu toujours avec nous" (Mt 1, 22).
Ce "Règne de Dieu qui est tout proche", ce n'est pas celui d'un potentat, c'est celui de l'Amour : "Dieu est Amour" (1 jn 4, 8) . La croix, toute proche, établira ce Règne par le don total qu'Il fera de sa vie, pour nous.
La "conversion", c'est justement le rejet de l'oubli pour nous unir à Lui dans le quotidien, le concret, les circonstances diverses, heureuses ou moins heureuses, de notre vie. Rien en dehors de Lui : "Hors de moi, vous ne pouvez rien faire ... demeurez en moi comme moi en vous." (Jn 15, 5 sq)
Croire à la "Bonne Nouvelle"
, c'est croire en Jésus Christ, Fils de Dieu venu en notre chair, dont la grâce de Salut imbibe toute notre existence.
Chacun, Il nous prend là où nous sommes - là où nous en sommes - comme Il rejoignit les premiers disciples sur leur lieu de travail, et il dit à chacun : "Suis-moi !"... Et c'est à chaque instant qu'il nous appelle ! ... Il est toujours temps de le prendre pour "Chemin" : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie." (Jn 14, 6)

dimanche 12 janvier 2014

Parole du jour
Mt 3, 13-17
Dimanche 12 janvier

Jésus, arrivant de Galilée,
paraît sur les bords du Jourdain,
et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui.
Jean voulait l'en empêcher et disait :
« C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi,
et c'est toi qui viens à moi ! »
Mais Jésus lui répondit :
« Pour le moment, laisse-moi faire ;
c'est de cette façon que nous devons accomplir
parfaitement ce qui est juste. »
Alors Jean le laisse faire.

Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l'eau ;
voici que les cieux s'ouvrirent,
et il vit l'Esprit de Dieu descendre
comme une colombe et venir sur lui.
Et des cieux, une voix disait :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé ;
en lui j'ai mis tout mon amour.

Jésus n'avait nullement besoin d'être baptisé dans le Jourdain. Il s'agissait, en effet, d'un baptême de conversion pour les péchés. Or Il était sans péché. Mais le Fils de Dieu en se faisant Homme, devait assumer tout l'Homme et donc son péché. C'est ainsi qu'Il dit à Jean Baptiste : "Laisse-moi faire ; c'est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste". St Paul écrira qu'Il s'est fait péché pour nous. Aussi, en Lui, est-ce l'Humanité qui est plongé dans l'eau, l'Humanité sur laquelle descend l'Esprit-Saint, l'Humanité qui s'entend dire par le Père : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour." C'est déjà toute la mission de Jésus qui est condensé dans son baptême.Aussi tout baptisé l'est "Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" ...

samedi 11 janvier 2014

Parole du jour
Samedi 11 janvier
 Jn 3, 22-30
Jésus se rendit en Judée,
accompagné de ses disciples ;
il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté,
baptisait à Aïnone,près de Salim,
où l'eau était abondante.
On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter
avec un Juif à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent :
« Rabbi, celui qui était avec toi
de l'autre côté du Jourdain,
celui à qui tu as rendu témoignage,
le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit :
« Un homme ne peut rien s'attribuer,
sauf ce qu'il a reçu du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit :
Je ne suis pas le Messie,
je suis celui qui a été envoyé devant lui.
L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ;
quant à l'ami de l'époux, il se tient là,
il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux.
C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue. »

Il est des paroles qu'il faut méditer car elles sont porteuses de paix et de bonheur. Ainsi de celles-ci : "Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu du Ciel". St Paul écrira : "Que n'as-tu que tu n"aies reçu ?". Alors, comment se faire propriétaire de ce que l'on a, en particulier de ses dons ? ... Tout est pour le service d'autrui. Il y a une complémentarité dans les dons pour que nous ayons tous besoin les uns des autres et qu'ensemble nous nous disions "Dieu" de qui nous avons tout reçu. Et notre joie doit être celle de l'ami de l'Epoux lorsque nous voyons une sœur ou un frère en humanité s'épanouir, s'accomplir : "L'Epoux, c'est celui a qui l'épouse appartient; quant à l'ami de l'Epoux, il se tient là, il entend la voix de l'Epoux, et il en est tout joyeux ..." Cela demande un dessaisissement de soi, de tout égoïsme, comme lorsque Jésus quitte ses vêtements pour laver les pieds de ses disciples, un décentrement. Jean Baptiste est conscient de devoir vivre ce dessaisissement : "Lui, il faut qu'Il grandisse et que moi je diminue."