samedi 16 octobre 2010

Parole du jour
Lc 18, 1-8
Dimanche 17 octobre

Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples
qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge
qui ne respectait pas Dieu
et se moquait des hommes.
Dans cette même ville,
il y avait une veuve qui venait lui demander :
'Rends-moi justice contre mon adversaire.'
Longtemps il refusa ; puis il se dit :
'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes,
mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus
sans cesse me casser la tête.' »
Le Seigneur ajouta :
« Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus,
qui crient vers lui jour et nuit ?
Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare :
sans tarder, il leur fera justice.
Mais le Fils de l'homme, quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur terre ? »


Le juge de notre parabole ne représente pas Dieu, il en est plutôt l'opposé. Le point de comparaison est le suivant: Si déjà un juge incroyant et injuste accepte de se laisser déranger par une veuve et lui fait justice, à combien plus forte raison Dieu qui, lui, est juste et compatissant (V.6-8).

Il y avait aussi dans cette ville une veuve: Une veuve, une femme pauvre, sans ressources et sans influence... Ce n'est pas une cliente intéressante. Il n'y a pas grand-chose à chercher de ce côté-là. Son adversaire (Matthieu 5,25) l'a dépouillée du peu qu'elle avait, alors elle vient et revient à la charge, bien que le juge refuse de s'occuper d'elle. Il est sur des affaires plus juteuses et à la recherche d'une autre clientèle. Mais à force de revenir à la charge, la veuve l'oblige à capituler. Il avoue pourquoi. Pour le plus vil des motifs pouvant pousser un juge à l'action: pour avoir la paix. On n'oubliera pas en quelle époque Jésus propose sa parabole. A cette époque-là, les plaignants ordinaires ne pouvaient pas s'entourer d'avocats et ne bénéficiaient pas de l'assistance juridique gratuite ni de protections et de garanties légales pour obtenir l'intervention de la justice. Un juge malveillant ou intéressé pouvait refuser son secours à une pauvre veuve, et l'affaire était classée.
Dieu ne fera-t-il justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit? ... C'est l'explication de la parabole. Jésus établit le contraste flagrant entre le Dieu juste et ce juge inique. Le juge ne s'intéresse pas à la veuve, parce qu'il ne l'aime pas; elle lui est complètement indifférente. Dieu, au contraire, s'intéresse aux croyants parce qu'ils sont ses élus et qu'en tant que tels il les aime. D'ailleurs Dieu aime tous les hommes et il veut le meilleur pour chacun ... La veuve vient de temps en temps chez le juge. Les élus, eux, crient à Dieu jour et nuit et demandent justice (Psaume 35,17; 74,10; 94,3; Apocalypse 6,10). Le juge tarde à intervenir. Dieu, lui, ne tarde jamais: "Tardera-t-il à leur égard?" Le juge agit, poussé par un motif vil égoïste. Dieu agit par amour. L'incarnation et la croix en sont le signe ... Le seul point commun entre Dieu et cet homme, c'est que l'un et l'autre agissent. Ceci mis à part, tout n'est qu'opposition entre eux. (W. Kreiss)
Parole du jour
Lc 12, 8-12
Samedi 16 octobre

Jésus disait à ses disciples :
Je vous le déclare :
Celui qui se sera prononcé pour moi
devant les hommes,
le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui
devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m'aura renié en face des hommes
sera renié en face des anges de Dieu.
Et celui qui dira une parole contre le Fils de l'homme,
cela lui sera pardonné ;
mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint,
cela ne lui sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant les synagogues,
les puissances et les autorités,
ne vous tourmentez pas pour savoir
comment vous défendre ou comment parler.
Car l'Esprit Saint vous enseignera
à cette heure même ce qu'il faudra dire. »



Nous avons l'exemple de Pierre qui a renié Jésus, le Fils de l'homme. Son cœur était blessé par ce rejet de Celui qu'il avait suivi, mais pas fermé ... Il reconnu son erreur et "pleura amèrement". Il a accueilli l'œuvre de l'Esprit qui remet les péchés et il a retrouvé la paix. Rappelons-nous la formule d'absolution du Sacrement de Réconciliation :"Il a envoyé l'Esprit-Saint pour la rémission des péchés."
Le blasphème contre l'Esprit, c'est le refus d'accueillir cette œuvre de libération et de pardon en soi. Ce peut être par révolte ou par désespérance. Mais s'il y a retournement et ouverture du cœur - la conversion - immédiatement la lumière de l'Esprit-Saint purifie, sort de l'isolement et rend à la paix.
Cet accueil de l'Esprit-Saint, cette remise de notre vie à l'Esprit-Saint, lui permet d'être actif en nous et de nous inspirer ce qui est bon au moment même où nous en avons besoin. Il nous donne paix, recul, discernement et force, et assume avec nous la situation qui est la notre. L'Esprit-Saint qui est le "Souffle de Dieu" et "porte la Parole de Dieu", imprime en nous la Présence du Christ.