lundi 30 janvier 2012

parole du jour
Mc 5, 25-34
Mardi 31 janvier

"Une femme,
ayant appris ce que l'on disait de Jésus,
vint par derrière dans la foule
et toucha son vêtement.
Car elle se disait :
"Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
je serai sauvée" ...
A l'instant elle ressentit dans son corps
qu'elle était guérie de son mal ...
Elle vint se jeter à ses pieds ...
Jésus lui dit : "Ma fille, ta foi t'a sauvée.
Va en paix et soit guérie de ton mal."


Le toucher de Jésus est guérissant. Lorsqu'il "toucha" le lépreux, celui-ci fut purifié (Mc 1, 40-42). Ici, c'est cette femme qui "touche" Jésus et elle est guérie. Après la Transfiguration, Jésus s'approche de ses trois disciples effrayés et les "touche" pour les rassurer et la parole qu'il leur dit alors est "Relevez-vous ..." C'est la traduction du mot grec qui signifie "Résurrection" (Mt 17, 7) Toucher Jésus ou être toucher par Jésus est source de Vie. Mais qui donc est Jésus ? Il n'est pas un homme comme les autres hommes. Jean écrit son témoignage : "ce que nous avons "touché" du Verbe de Vie, car la Vie s'est manifestée ..." (1 jn 1, 1) Il est le Verbe de Vie, le "Verbe incarné". (Jn 1, 14) C'est Lui qui rend les hommes semblable à Lui, si ceux-ci se laissent transformer : "Ta foi t'a sauvée, va en paix et sois guérie de ton mal." Il est l'Homme accompli, l'Homme tel que Dieu l'a pensé et voulu en le créant à son Image. Pilate le prophétisera sans en avoir conscience : "Voici l'Homme" !" Il rend l'homme à lui-même et pour cela le libère, le guéri, en un mot le sauve. (Jn 19, 5) L' Eucharistie est par excellence le Sacrement du "toucher de Jésus".

Parole de Dieu
Mc 5,1-20
Lundi 30 janvier

Jésus et ses disciples
arrivèrent sur l'autre rive du lac,
dans le pays de Géraséniens.
Comme Jésus descendait de la barque,
aussitôt un homme possédé d'un esprit mauvais
sortit du cimetière à sa rencontre ;
il habitait dans les tombeaux
et personne ne pouvait plus l'attacher,
même avec une chaîne ;
en effet on l'avait souvent attaché
avec des fers aux pieds et des chaînes,
mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers,
et personne ne pouvait le maîtriser.
Sans arrêt, nuit et jour,
il était parmi les tombeaux et sur les collines,
à crier, et à se blesser avec des pierres.
Voyant Jésus de loin,
il accourut, se prosterna devant lui
et cria de toutes ses forces :
« Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ?
Je t'adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! »
Jésus lui disait en effet :
« Esprit mauvais, sors de cet homme ! »
Et il lui demandait :
« Quel est ton nom ? »
L'homme lui répond :
« Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Et ils suppliaient Jésus avec insistance
de ne pas les chasser en dehors du pays.
Or, il y avait là, du côté de la colline,
un grand troupeau de porcs
qui cherchait sa nourriture.
Alors, les esprits mauvais supplièrent Jésus :
« Envoie-nous vers ces porcs,
et nous entrerons en eux. »
Il le leur permit.
Alors ils sortirent de l'homme
et entrèrent dans les porcs.
Du haut de la falaise,
le troupeau se précipita dans la mer :
il y avait environ deux mille porcs,
et ils s'étouffaient dans la mer.
Ceux qui les gardaient prirent la fuite,
ils annoncèrent la nouvelle
dans la ville et dans la campagne,
et les gens vinrent voir ce qui s'était passé.
Arrivés auprès de Jésus, ils voient le possédé
assis, habillé, et devenu raisonnable,
lui qui avait eu la légion de démons,
et ils furent saisis de crainte.
Les témoins leur racontèrent l'aventure du possédé
et l'affaire des porcs.
Alors ils se mirent à supplier Jésus
de partir de leur région.
Comme Jésus remontait dans la barque,
le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.
Il n'y consentit pas,
mais il lui dit :
« Rentre chez toi, auprès des tiens,
annonce-leur tout ce que le Seigneur
a fait pour toi dans sa miséricorde. »
Alors cet homme s'en alla,
il se mit à proclamer dans la région de la Décapole
tout ce que Jésus avait fait pour lui,
et tout le monde était dans l'admiration.

En méditant cet Evangile, il m'est venu le passage du livre d'Ézéchiel : "Ainsi parle le Seigneur DIEU: Je vais ouvrir vos tombeaux; je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple, je vous ramènerai sur le sol d'Israël. Vous connaîtrez que je suis le SEIGNEUR quand j'ouvrirai vos tombeaux, et que je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple. Je mettrai mon souffle en vous pour que vous viviez; je vous établirai sur votre sol; alors vous connaîtrez que c'est moi le SEIGNEUR qui parle et accomplis-oracle du SEIGNEUR." (Ez 37, 12-14)
Le péché conduit à la mort et sème la mort. Il suffit de regarder tous ces conflits qui régissent le monde et trop souvent la relation entre les hommes. Le "Péché"
est indomptable et possède celui qui tombe dans ses griffes. Ses facettes sont légion, il s'incruste partout comme une lèpre, maladie incurable. L'homme s'est laissé piégé au jardin d'Éden lorsque le serpent le détourna du bien ... St Paul écrit dans sa lettre aux Romains : "Moi je suis un être de chair, vendu au pouvoir du péché. Vraiment ce que je fais je ne le comprends pas : car je ne fais pas ce que je veux, je fais ce que je hais ... Quand je veux faire le bien, : le mal seul se présente à moi. Car je me complais dans la loi de Dieu du point de vue de l'homme intérieur; mais j'aperçois une autre loi dans mes membres qui lutte contre la loi de ma raison et m'enchaine à la loi du péché ..." Et Paul de conclure : "Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ? Grâces soient à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur !" (Rm 8, 14-25) Il n'y a qu'une seule antidote : "Jésus-Christ Notre Seigneur". C'est "Par" Lui que nous sommes libérés : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! » Voici que l'homme possédé se retrouve délivré de ce qui entravait son existence : "assis, habillé, et devenu raisonnable". Expérience du Baptême, du Sacrement de Réconciliation ... de la Présence de Jésus accueillit au cœur de notre vie.

samedi 28 janvier 2012

Parole du jour
Mc 4, 35-41
Samedi 28 janvier

Toute la journée,
Jésus avait parlé à la foule en paraboles.
Le soir venu, il dit à ses disciples :
« Passons sur l"autre rive. »
Quittant la foule,
ils emmènent Jésus dans la barque,
comme il était ;
et d'autres barques le suivaient.
Survient une violente tempête.
Les vagues se jetaient sur la barque,
si bien que déjà elle se remplissait d'eau.
Lui dormait sur le coussin à l'arrière.
Ses compagnons le réveillent et lui crient :
« Maître, nous sommes perdus ;
cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer :
« Silence, tais-toi ! »
Le vent tomba,
et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit :
« Pourquoi avoir peur ?
Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ? »
Saisis d'une grande crainte,
ils se disaient entre eux :
« Qui est-il donc,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Combien de fois par jour, nous passons sur l'autre rive ! Nos journées sont ainsi faites, passant d'une activité à une autre, d'une rencontre à une autre ... Montant dans notre barque, nous voguons au rythme du temps dans l'égrènement des heures qui passent ... Jésus est-il dans la barque ? Pour certains, oui, qui dès le lever le rende présent à leur pensée et à leur cœur par la prière. Mais les réalités d'un vécu absorbant peuvent le rendre au sommeil ... Pour d'autres, non. Ce qui ne l'empêche pas d'être présent, mais ils n'en ont pas conscience : "il dort"! Puis les soucis arrivent avec leurs lots d'angoisse : problème, peut-être, de relation, de couple, de travail, de voiture, de santé, et j'en passe : "les vagues se jettent sur le barque qui se remplit d'eau". L'eau de l'amertume et du mal-être ... Seul, la gorge nouée, pour affronter la tempête !
Il est pourtant "Quelqu'un" qui pourrait aider ... mais il dort, car on le laisse dormir, trop occupé à nos angoisses. Réveillons-le ! Non que d'un coup de baguette magique il changera la citrouille en carrosse, mais il assumera avec nous la dure réalité de notre existence, nous rendra à la paix : "le vent tomba et il se fit un grand calme" ... et nous rendant à l'espérance, nous donnera la force, la sagesse et le discernement dont nous aurons besoin. Écoutons la prière de Salomon : " Je m'adressai au Seigneur et le priai, et je dis de tout mon cœur : 'Donne-moi la Sagesse ... pour qu'elle me seconde et peine avec moi ... elle sait et comprend tout. Elle me guidera prudemment dans mes actions et me protègera ...' " Et ce cri du cœur : "Envoie-la !" (Sg 9, 4. 10. 11) Cette Sagesse est venue et elle est là, Elle s'est incarnée en Jésus qui ne cesse de cheminer avec nous ... A nous de ne pas quitter sa main et de lui ouvrir nos cœurs et nos vies !

jeudi 26 janvier 2012

Parole du jour
(Jeudi 26 janvier)
(Mc 4, 21-25)

Parlant à la foule en parabole,
Jésus disait :
« Il en est du règne de Dieu
comme d'un homme
qui jette le grain dans son champ :
nuit et jour,
qu'il dorme ou qu'il se lève,
la semence germe et grandit,
il ne sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe,
puis l'épi, enfin du blé plein l'épi.
Et dès que le grain le permet,
on y met la faucille,
car c'est le temps de la moisson. »

Jésus disait encore :
« A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ?
Par quelle parabole allons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde ;
quand on la sème en terre,
elle est la plus petite de toutes les semences du monde.
Mais quand on l'a semée,
elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ;
et elle étend de longues branches,
si bien que les oiseaux du ciel
peuvent faire leur nid à son ombre. »

Comme les aliments qui nourrissent notre corps et le garde en vie sans que nous nous en soucions, la Parole de Dieu manduquée, c'est-à-dire assimilée comme la nourriture, se développe en nous et donne vie à notre intériorité sans même que nous en ayons conscience. C'est au fruits qui se donnent à travers nos pensées, paroles, comportements, que son action se révèle et le changement lent mais sûr, nous éblouit : "La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission". (Is 55, 10-11) C'est qu' "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur ..." (He 4, 12) La Parole, dans le secret du cœur, accomplit son œuvre de libération et de guérison et restaure l'œuvre de Dieu que nous sommes, en nous conduisant, dans le temps, à notre plein accomplissement, à faire de nous un "grand arbre". Il est bon de prendre conscience que la Parole en nous, à l'instant où je parle, "accompli sa mission" dans le secret et le silence, si du moins, nous en avons accueilli la semence ...

mercredi 25 janvier 2012

Conversion de St Paul

Parole du jour

Ac 22, 3-16
Mercredi 25 janvier

J'ai persécuté à mort les adeptes
de la Voie que je suis aujourd'hui ;
je les arrêtais et les jetais en prison,
hommes et femmes ;
le grand prêtre et tout le conseil des Anciens
peuvent en témoigner.
Eux-mêmes m'avaient donné des lettres pour nos frères
et j'étais en route vers Damas :
je devais faire prisonniers ceux qui étaient là-bas
et les ramener à Jérusalem
pour qu'ils subissent leur châtiment.
Donc, comme j'étais en route et que j'approchais de Damas,
vers midi, une grande lumière
venant du ciel m'enveloppa soudain.
Je tombai sur le sol, et j'entendis une voix qui me disait :
'Saul, Saul, pourquoi me persécuter ?'
Et moi je répondis : 'Qui es-tu, Seigneur ?
'Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes.'
Mes compagnons voyaient la lumière,
mais ils n'entendaient pas la voix de celui qui me parlait,
et je dis : 'Que dois-je faire, Seigneur ?'
Le Seigneur me répondit :
'Relève-toi, va jusqu'à Damas,
et là on t'indiquera tout ce qu'il t'est prescrit de faire.'
Comme je n'y voyais plus, à cause de l'éclat de cette lumière,
mes compagnons me prirent par la main,
et c'est ainsi que j'arrivai à Damas.
Or, Ananie, un homme religieux et fidèle à la Loi,
estimé de tous les Juifs habitant la ville,
vint me trouver et, arrivé auprès de moi, il me dit :
'Saul, mon frère, retrouve la vue.'
Et moi, au même instant, je retrouvai la vue, et je le vis.
Il me dit encore :
'Le Dieu de nos pères t'a destiné à connaître sa volonté,
à voir celui qui est le Juste
et à entendre la parole qui sort de sa bouche.
Car tu seras pour lui, devant tous les hommes,
le témoin de ce que tu as vu et entendu.
Et maintenant, pourquoi hésiter ?
Lève-toi et reçois le baptême,
sois lavé de tes péchés en invoquant le nom de Jésus.'

Pour marcher à sa suite, Jésus ne choisit pas obligatoirement des personnes ralliées à sa cause. Ici, il choisit quelqu'un qui le persécute en persécutant ses disciples : "Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait". (Mt 25, 40) L'expérience de Paul est foudroyante ! C'est l'expérience du "passage" (sens du mot Pâques) de sa vie passée à une vie totalement nouvelle : "Passage de la mort à la vie". Pour Paul, l'expérience de la "Résurrection" au cœur de sa vie concrète. Une brèche s'est ouverte dans le cœur de Paul par où la Lumière à jaillit dans tout son être. Voici ce qu'il écrira aux Philippiens : "Tous les avantages que j'avais, je les ai considérés comme désavantageux à cause du Christ. Oui, je considère tout cela comme désavantageux à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. A cause de lui, j'ai tout perdu ; je considère tout comme déchets, en vue d'un seul avantage, le Christ, en qui Dieu me reconnaîtra comme juste. Cette justice ne vient pas de moi-même - c'est-à-dire de mon obéissance à la loi de Moïse - mais de la foi au Christ : c'est la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi ..." (Ph 3, 7-9) Dans une homélie pour la fête de la "Conversion de St Paul", Le Père Verlinde écrit : "Dans son homélie pour la solennité de ce jour - la conversion de saint Paul - Benoît XVI soulignait que l’apôtre ne dit pas : « Je me suis converti », mais : « J'ai cessé de vivre » (Ga 2, 19) ; autrement dit : je suis une nouvelle créature. La conversion de saint Paul ne fut pas un passage de l'immoralité à la moralité, d'une foi erronée à une foi « correcte » ; mais elle consiste essentiellement dans le consentement à l'amour du Christ. Le zélé défenseur des traditions de ses pères découvre en un instant qu’il lui faut renoncer à vouloir mériter l’amour de Dieu, renoncer à la prétention d’être lui-même l’auteur de sa propre perfection, pour entrer dans l’humble accueil du salut offert gratuitement en Jésus, et se mettre sans réserve au service du Christ pour ses frères." Un dernier mot de Paul qui nous invite à nous ouvrir au Salut en Christ par la Foi : "ce n'est pas en observant la Loi que l'homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ ; c'est pourquoi nous avons cru en Jésus Christ pour devenir des justes par la foi au Christ, mais non par la pratique de la loi de Moïse, car personne ne devient juste en pratiquant la Loi ... Si je revenais à la Loi que j'ai rejetée, c'est alors que je me mettrais dans la désobéissance ... Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi." (Ga 2, 16-20) Les "bonnes œuvres" que nous sommes appelés à pratiquer ne viennent pas de nous, mais de Dieu qui nous en donne les moyens en Christ-Jésus qui les assume avec nous : "Nous sommes en effet son ouvrage, créés dans le Christ-Jésus en vue des bonnes œuvres que Dieu a préparées d'avance pour que nous les pratiquions." (Eph 2, 10) ... "Seigneur, augmente en nous la foi ?" (Lc 17, 5)

lundi 23 janvier 2012

Parole du jour
Mc 3, 22-30
Lundi 23 janvier
Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient :
« Il est possédé par Béelzéboul ;
c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »

Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole :
« Comment Satan peut-il expulser Satan ?

Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir.

Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir.

Si Satan s'est dressé contre lui-même,
s'il s'est divisé, il ne peut pas tenir ; c'en est fini de lui.

Mais personne ne peut entrer dans la maison
d'un homme fort et piller ses biens, s'il ne l'a d'abord ligoté.
Alors seulement il pillera sa maison.

Amen, je vous le dis :
Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes,
tous les péchés et tous les blasphèmes qu'ils auront faits.

Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint,
il n'obtiendra jamais le pardon.
Il est coupable d'un péché pour toujours. »

Jésus parla ainsi parce qu'ils avaient dit :
« Il est possédé par un esprit impur. »


Le péché contre l’esprit est commis par ceux qui accusent Jésus d’avoir un esprit impur, c’est-à-dire d’être comme Satan. Or, même les suppôts de Satan ne font pas cela puisqu’ils l’appellent le saint de Dieu. Pécher contre l’Esprit est être aveuglé au point de ne pas savoir discerner ce qui vient de Dieu et ce qui vient de Satan, au point de croire que ce qui vient de Dieu vient de Satan.

Voilà une occasion de nous interroger sur le discernement. Le discernement est le contraire du savoir — on ne discerne pas parce qu’on ne sait pas et qu’on cherche à savoir. Fondamentalement, le discernement est l’abandon à la volonté d’un autre, le Christ. Il est toujours possible de reconnaître la volonté de Dieu comme venant de Dieu car le Christ est victorieux de l’Ennemi et de tout aveuglement qui nous lie à lui. Il est donc toujours possible de discerner, au sens où il est toujours possible de poser l’acte spirituel de s’en remettre au Christ.
L’homme conscient de sa force expérimente son incapacité et tombe, alors que l’homme connaissant sa pauvreté expérimente le secours de Dieu. On obtient l’aide divine en cultivant un cœur pur, c’est-à-dire en s’ouvrant à la simplicité de Dieu et à sa présence. Au cœur de la tentation, il est toujours possible de s’abandonner à Dieu. Quand nous lui disons « ne nous soumet pas à la tentation », nous ne lui demandons pas seulement de nous préserver de pécher, nous l’implorons encore pour qu’au cœur de la tentation nous gardions la liberté de nous en remettre à lui, de voir notre faiblesse et de compter sur la force de son Esprit. (F. Dominique)

dimanche 22 janvier 2012

Parole du jour
Mc 1, 14-20
Lundi 11 janvier

Après l'arrestation de Jean Baptiste,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis,
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous
et croyez à la Bonne Nouvelle. »

Passant au bord du lac de Galilée,
il vit Simon et son frère André
en train de jeter leurs filets :
c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit :
« Venez derrière moi.
Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant là leurs filets,
ils le suivirent.

Un peu plus loin,
Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean,
qui étaient aussi dans leur barque
et préparaient leurs filets.
Jésus les appela aussitôt.
Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers,
ils partirent derrière lui.

On est peut-être trop habitué à la Bible, sans d'ailleurs bien la connaître ... Il faut réentendre ce que portent les mots. Ce que Jésus annonce, c'est une "Bonne Nouvelle" ! C'est ce que signifie le mot "Évangile". Mais l'Évangile est-il vraiment "Bonne Nouvelle" pour moi ? ... Recevoir une "Bonne Nouvelle" chamboule une vie ! La lettre que je reçois me rend présent celle ou celui qui l'envoie. St Jean Chrysostome écrit : "Dieu a recours au moyen qui réunit ceux qui sépare une grande distance, il leur envoie une lettre ..." (ho 2 sur la Gn) Les Évangiles me rendent présent celui-là même qui est "Bonne Nouvelle" au cœur de mon existence. Noël nous le rappelait, ce n'est pas Lui qui est loin de nous, c'est nous qui avons tendance à vivre loin de lui ... Lui, Il est " l'Emmanuel", "Dieu toujours avec nous" (Mt 1, 22).
Ce "Règne de Dieu qui est tout proche", ce n'est pas celui d'un potentat, c'est celui de l'Amour : "Dieu est Amour" (1 jn 4, 8) . La croix, toute proche, établira ce Règne par le don total qu'Il fera de sa vie, pour nous.
La "conversion", c'est justement le rejet de l'oubli pour nous unir à Lui dans le quotidien, le concret, les circonstances diverses, heureuses ou moins heureuses, de notre vie. Rien en dehors de Lui : "Hors de moi, vous ne pouvez rien faire ... demeurez en moi comme moi en vous." (Jn 15, 5 sq)
Croire à la "Bonne Nouvelle"
, c'est croire en Jésus Christ, Fils de Dieu venu en notre chair, dont la grâce de Salut imbibe toute notre existence.
Chacun, Il nous prend là où nous sommes - là où nous en sommes - comme Il rejoignit les premiers disciples sur leur lieu de travail, et il dit à chacun : "Suis-moi !"... Et c'est à chaque instant qu'il nous appelle ! ... Il est toujours temps de le prendre pour "Chemin" : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie." (Jn 14, 6)

samedi 21 janvier 2012

Parole du jour
Mc 3, 20-21
Samedi 21 janvier

Jésus entre dans une maison,
où de nouveau la foule se rassemble,

si bien qu'il n'était pas possible de manger.

Sa famille, l'apprenant,

vint pour se saisir de lui,
car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »

Il pourrait paraître normal que la famille de Jésus veuille le préserver, le protéger ... Or il est une expression qui montre une autre attitude : "se saisir de Lui". Ils ne croient pas en Lui, ils ne sont pas ouverts à son enseignement : "Il a perdu la tête". On ne "se saisit pas de quelqu'un qu'on veut libérer. Ils ne cherche pas à le comprendre. Il l'appréhende à partir de leur propre compréhension et projette sur lui la représentation qu'ils se font de lui, de ce qu'il devrait être et qui le garde dans les limites de la famille. Pourquoi relever la tête ? ... Ne nous arrive-t-il pas, en Église, d'agir ainsi avec certains frères ou soeurs qui nous dérangent ... qui, par leur comportement bousculent nos façons de voir et d'être qui nous sécurise : "Pourquoi est-il (ou est-elle) différent et apporte-t-il quelque chose de nouveau. Nous sommes si bien dans le cocon de nos certitudes". Tout le monde dans le même moule. Une vraie paralysie! Le prophétisme qui renverse tout ce "bien pensant" est très dérangeant : les prophètes en ont payé le prix ... Jésus en est mort !

jeudi 19 janvier 2012

Parole du jour
Mc 3, 7-12
jeudi 19 janvier

Jésus se retira avec ses disciples au bord du lac ;
et beaucoup de gens, venus de la Galilée, le suivirent ;
et aussi beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem,
d'Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon
avaient appris tout ce qu'il faisait, et ils vinrent à lui.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition
pour qu'il ne soit pas écrasé par la foule.
Car il avait fait beaucoup de guérisons,
si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal
se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits mauvais le voyaient,
ils se prosternaient devant lui et criaient :
« Tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.

Pourquoi les foules viennent-elles à Jésus ? ... Pour sa Personne ou pour les guérisons ? ... Elles voient en Jésus le guérisseur, le thaumaturge, celui qui fait des miracles. C'est la relation qu'elles ont avec Lui. Non avec qui "Il est" mais avec ce qu' "Il fait" et encore cela est falsifié car elles le prennent pour un "magicien". Il est évident que Jésus ne veut pas avec nous une relation de cet ordre-là. Il veut une relation de personne à personne. Une vraie rencontre "personnelle". Et ce qui guérit fondamentalement, c'est cette rencontre du cœur, c'est l'amour ...
Et nous, qu'attendons-nous de Jésus ? ... Combien le prie seulement lorsque ça va mal ... comme un magicien ! Et le laisse tomber une fois qu'ils ont été exaucés, ou le rejette s'il n'accomplit pas leurs désirs ! Jésus répond toujours à nos demandes mais selon ce qui est bon pour nous car la guérison qu'Il veut en premier lieu, c'est celle de notre cœur et la libération, celle du péché. Encore faut-il que nos vies lui soit ouvertes en vérité et notre relation à Lui, non celle d'un maître envers son esclave car combien souvent nous cherchons à le mettre à notre service ...

mercredi 18 janvier 2012

Parole du jour
Mc 3, 1-6
mercredi 18 janvier

Un jour, Jésus entra dans une synagogue ;
il y avait là un homme dont la main était paralysée.
On observait Jésus pour voir
s'il le guérirait le jour du sabbat ;
on pourrait ainsi l'accuser.
Il dit à l'homme qui avait la main paralysée :
« Viens te mettre là devant tout le monde. »
Et s'adressant aux autres :
« Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien, ou de faire le mal ?
de sauver une vie, ou de tuer ? »
Mais ils se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère,
navré de l'endurcissement de leurs cœurs,
il dit à l'homme : « Étends la main. »
Il l'étendit, et sa main redevint normale.

Une fois sortis, les pharisiens se réunirent
avec les partisans d'Hérode contre Jésus,
pour voir comment le faire périr.

La question essentielle de ce récit de guérison est la suivante : "« Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de tuer ? » Lorsqu'il s'agit de "faire le bien", il n'y a plus de sabbat qui tienne, il n'y a plus de Loi qui tienne. La Loi dans tout ce qu'elle a de règlements humains. Car le cœur de la Loi, lui, ne dit rien d'autre que ce "bien": Amour de Dieu et du prochain : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces, et tu aimeras ton prochain comme toi-même." Ce qui peut également se traduire par : "Tu aimeras ton prochain pour lui-même." Il s'agit aussi, comme le dit ailleurs Jésus, de "faire aux autres ce que l'on aimerait que les autres fassent pour soi." Retenons donc de cette guérison ces simples mots : "faire le bien". Nous comprendrons alors que "faire le bien" envers quelqu'un, c'est "sauver sa vie". Jésus nous demande dans ce "faire le bien", "sauver une vie", de ne pas faire acception des personnes, car "Dieu ne fait pas de différence entre les hommes"(Ac 10, 34), il aime chacun d'un amour éternel qui se dit à la face du monde, sur la croix. La raison d'être de l'Église, donc de chacun d'entre nous, est de prolonger sa mission en étant son cœur, sa pensée, sa parole, son action envers autrui. Cela demande une véritable conversion : nous quitter nous-mêmes pour laisser sourdre ses propres sentiments à travers les nôtres. La façon dont je dis bonjour à l'autre, dont je le regarde, dont je lui tend la main, dont je lui souris ou non etc ... peut le sauver ou ... le tuer. L'Apôtre Pierre dit de Jésus dans son discours à Césarée : "Là où il passait, il faisait le bien, il guérissait ..." (Ac 10, 38)

mardi 17 janvier 2012

Parole du jour
Mardi 17 janvier
Mc 2, 23-28

Un jour de sabbat, Jésus marchait
à travers les champs de blé ;

et ses disciples, chemin faisant,
se mirent à arracher des épis.

Les pharisiens lui disaient :
« Regarde ce qu'ils font le jour du sabbat !

Cela n'est pas permis. »

Jésus leur répond :
« N'avez-vous jamais lu ce que fit David,
lorsqu'il fut dans le besoin et qu'il eut faim,
lui et ses compagnons ?
Au temps du grand prêtre Abiathar,

il entra dans la maison de Dieu
et mangea les pains de l'offrande
que seuls les prêtres peuvent manger,

et il en donna aussi à ses compagnons. »
Il leur disait encore :

« Le sabbat a été fait pour l'homme,

et non pas l'homme pour le sabbat.

Voilà pourquoi le Fils de l'homme
est maître,
même du sabbat. »

Le Sabbat était devenu une institution d'interdits pour soi-disant honorer Dieu qui après la Création se reposa le 7ème jour. Et il en demeure ainsi dans le judaïsme d'aujourd'hui. L'intention est sans doute bonne, mais au détriment de l'homme. L'homme aurait-il été fait pour le Sabbat ? ... Jésus donnera la réponse : c'est le Sabbat qui a été fait pour l'homme. Aussi ne peut-on faire du Sabbat un absolu et il faut savoir en transgresser les interdits lorsque l'homme est en danger. Jésus démontre à ses adversaires, défenseur de l'absolu du Sabbat, que lorsque leurs profits sont en danger, ils n'hésitent pas à le transgresser. Ainsi lorsqu'un fils ou un bœuf tombe dans un puits ...
Quand il est dit que Dieu se repose, cela ne signifie pas qu'il arrête de donner la vie. Jésus dira au juifs dans l’Évangile selon St Jean : "Moi et mon Père, nous travaillons toujours ..." La vie l'emporte absolument sur la loi du Sabbat. Les deux références données pour cette institution dans l'un des dix Commandements, c'est d'une part la "Création", c'est-à-dire le don de la vie, et d'autre part la "délivrance d'Égypte", c'est-à-dire la libération. Vie et libération l'emporte sur le précepte. St Paul écrit dans une de ses lettres : "La lettre tue, l'esprit donne la vie." Le pourquoi du Sabbat est de magnifier la vie et la libération donnée et réalisée par Dieu, donc la vie et la libération l'emporte sur le précepte. Se nourrir quand il en est nécessaire l'emporte sur le précepte qui, suivit à la lettre devient alors entrave au bien de l'homme ... et donc de Dieu qui veut le bien de l'homme.

lundi 16 janvier 2012

Parole du jour
(Lundi 16 janvier)
(Mc 2, 18-22) )

Personne ne met du vin nouveau
dans de vieilles outres ;
autrement la fermentation fait éclater les outres,
et l'on perd à la fois le vin et les outres.
A vin nouveau, outres neuves. »

Jésus semble se définir comme ce vin nouveau, ce vin au goût inconnu, ce vin qui va agacer d'une certaine manière (et c'est bien ce qui se passe avec les pharisiens) et il demande que ce vin ne soit pas mis dans de veilles outres. Il dit même qu'il y a danger. Et pourtant je crois que les disciples eux, s'enivrent de sa présence puisqu'ils ne suivent plus les préceptes des anciens. Si Jésus est le vin nouveau, il y a donc un risque à suivre son enseignement. Il lui faut un contenant approprié; car on ne peut pas le mettre dans une outre qui a servi au vin ancien. Or il est extrêmement facile quand on a goûté à quelque chose, quand on aime cette chose, de ne pas vouloir changer sa manière de voir, de goûter, de comprendre. Quand on a des certitudes, on s'y accroche. On n'a pas du tout envie d'essayer quelque chose qu'on ne connaît pas. Et on va même penser que le nouveau est dangereux (pour notre sécurité) . Cela se vit bien aujourd'hui dans nos églises : il est si difficile de changer sa manière de voir et même de renoncer à s'approprier la Parole. La finale de cette péricope (enfin pas tout à fait, car là je fais référence à l'évangile de Luc : Lc 5,39 ) dit que celui qui a goûté au vin vieux ne veut pas de vin nouveau. En d'autres termes, il n'est pas facile de quitter ses certitudes, de se laisser interroger, renouveler par une Parole que l'on croit connaître et maîtriser. Il n'est pas facile d'être une outre neuve. Mon désir d'aujourd'hui, est que ce vin nouveau fasse exploser la vieille outre que je suis, pour qu'une nouvelle se crée et soit apte à conserver ce vin nouveau (Sang de l'Alliance Nouvelle et Éternelle). Que ce mouvement de renouvellement soit un mouvement incessant. Pour moi le vin nouveau est d'une certaine manière un vin qui pétille, il a la vie en lui ... (Commentaire : Giboulee)

Parole du jour
(Lundi 16 janvier)
(Mc 2, 18-22) )

Personne ne met du vin nouveau
dans de vieilles outres ;
autrement la fermentation fait éclater les outres,
et l'on perd à la fois le vin et les outres.
A vin nouveau, outres neuves. »

Jésus semble se définir comme ce vin nouveau, ce vin au goût inconnu, ce vin qui va agacer d'une certaine manière (et c'est bien ce qui se passe avec les pharisiens) et il demande que ce vin ne soit pas mis dans de veilles outres. Il dit même qu'il y a danger. Et pourtant je crois que les disciples eux, s'enivrent de sa présence puisqu'ils ne suivent plus les préceptes des anciens. Si Jésus est le vin nouveau, il y a donc un risque à suivre son enseignement. Il lui faut un contenant approprié; car on ne peut pas le mettre dans une outre qui a servi au vin ancien. Or il est extrêmement facile quand on a goûté à quelque chose, quand on aime cette chose, de ne pas vouloir changer sa manière de voir, de goûter, de comprendre. Quand on a des certitudes, on s'y accroche. On n'a pas du tout envie d'essayer quelque chose qu'on ne connaît pas. Et on va même penser que le nouveau est dangereux (pour notre sécurité) . Cela se vit bien aujourd'hui dans nos églises : il est si difficile de changer sa manière de voir et même de renoncer à s'approprier la Parole. La finale de cette péricope (enfin pas tout à fait, car là je fais référence à l'évangile de Luc : Lc 5,39 ) dit que celui qui a goûté au vin vieux ne veut pas de vin nouveau. En d'autres termes, il n'est pas facile de quitter ses certitudes, de se laisser interroger, renouveler par une Parole que l'on croit connaître et maîtriser. Il n'est pas facile d'être une outre neuve. Mon désir d'aujourd'hui, est que ce vin nouveau fasse exploser la vieille outre que je suis, pour qu'une nouvelle se crée et soit apte à conserver ce vin nouveau. Que ce mouvement de renouvellement soit un mouvement incessant. Pour moi le vin nouveau est d'une certaine manière un vin qui pétille, il a la vie en lui ... (Commentaire : Giboulee)

dimanche 15 janvier 2012

Parole du jour
(Vendredi 14 janvier)
(Mc 2, 13-17)

Jean Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :
« Voici l'Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent cette parole,
et ils suivirent Jésus.
Celui-ci se retourna,
vit qu'ils le suivaient, et leur dit :
« Que cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent :
« Rabbi (c'est-à-dire : Maître), où demeures-tu ? »
Il leur dit : « Venez, et vous verrez. »
Ils l'accompagnèrent,
ils virent où il demeurait,
et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
C'était vers quatre heures du soir.
André, le frère de Simon-Pierre,
était l'un des deux disciples
qui avaient entendu Jean Baptiste
et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit :
« Nous avons trouvé le Messie
(autrement dit : le Christ).

André amena son frère à Jésus.
Jésus posa son regard sur lui et dit :
« Tu es Simon, fils de Jean ; tu t'appelleras Képha »
(ce qui veut dire : pierre).

"L'Agneau de Dieu", c'est l'Agneau mangé à la hâte au jour de la délivrance des hébreux du pays d’Égypte et du passage de la mer rouge ... C'est l'Agneau muet conduit à l'abattoir du livre d'Isaïe, Serviteur souffrant transpercé par le péché des multitudes ... C'est le Christ sur la Croix, condamné comme un maudit alors qu'il est toute innocence. Mais librement il va jusqu'au bout de l'amour pour notre libération. Il donne sa vie pour que nous ayons la vie.
Les disciples de Jean le suivent : "Où demeures-tu ?" Ce qui revient à dire dans ce monde de l'oralité, au temps de Jésus : "Où enseignes-tu ?" C'est que Jésus est un Rabbi, c'est-à-dire un enseignant. Demeurer auprès d'un Rabbi, c'est "se mettre à son école". Il demeurent auprès de lui ce jour-là. Ils se laissent enseigner et sa Parole les bouleverse car "il enseigne avec autorité et non comme les scribe" (Mc) C'est-à-dire que son enseignement libère et donne la vie. Les disciples d'Emmaüs écoutant Jésus, ont "le cœur tout brulant". Le désir des disciples est alors d'annoncer cette Bonne Nouvelle. Et ça va être un enchaînement : Pierre, Philippe, Nathanaël ... et cela continue jusqu'à aujourd'hui. Vivre l'expérience de la rencontre de Jésus pousse à en être les témoins et à le faire connaître.

samedi 14 janvier 2012

Parole du jour
(Vendredi 14 janvier)
(Mc 2, 13-17)

Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ;
toute la foule venait à lui, et il les instruisait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée,

assis à son bureau de publicain
(collecteur d'impôts).
Il lui dit : « Suis-moi. »

L'homme se leva et le suivit.

Comme Jésus était à table dans sa maison,

beaucoup de publicains et de pécheurs
vinrent
prendre place avec Jésus et ses disciples,

car il y avait beaucoup de monde.

Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi,

et, voyant qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains,
ils disaient à ses disciples :
« Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »

Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants

qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

Dans son dernier livre, Mgr Albert Rouet, Archevêque de Poitiers, écrit dans son dernier livre "J'aimerais vous dire" : "Il me semble que l'opposition fondamentale dans la Bible n'est pas entre le bien et le mal. C'est nous qui lisons les choses de cette façon. L'opposition, dans l'Évangile se tient entre ouverture et fermeture. On constate que des gens peu moraux suivent le Christ et que des gens très moraux ne le suivent pas; tout comme des gens très moraux suivent le Christ et des gens immoraux ne le suivent pas ! Autrement dit, ce n'est pas en bien et en mal que réagit l'Évangile, mais en capacité d'accueil ou de fermeture ... Je peux avoir, par rapport à la vérité morale une relation de pharisien. Je peux avoir une relation d'exclusion, de condamnation, de violence, d'armement politique ... Mais il y a des gens qui sont dans des situation invraisemblables et qui ont une relation tellement juste à ce qu'ils sont, tellement vrais, que ceux-là sont dans une attitude d'ouverture dans laquelle se reconnaît la présence du Christ ..." (p. 130-132) Lévi, ce publicain, collaborateur de l'envahisseur, sans doute un peu (ou beaucoup) voleur de l'argent qui lui passe entre les mains. Rappelons-nous Zachée : "Si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rend le quadruple" (Lc 19, 8), correspond, me semble-t-il, à "ces gens immoraux". La situation qui est la sienne l'a conduit à à une attitude vraie à ce qu'il est et il n'en est pas fier. Aussi lorsque Jésus passe et le regarde sans le condamner mais en l'invitant à le suivre, il s'ouvre à cet appel : " il se leva et le suivit" ... et sa vie en est transformée. Il invite ses amis publicains et pécheurs pour qu'ils fassent la rencontre de Jésus et s'ouvre à sa Présence. Les pharisiens eux, "gens moraux" demeurent fermés : " Il mange avec les publicains et les pécheurs ! " Ils demeurent dans le jugement et la condamnation, l'exclusion. Jésus lui, n'est pas venu pour juger, condamner, exclure, mais pour sauver. Il ne s'arrête pas aux apparences ... "il sait ce qu'il y a en l'homme" ... Et qui peut se dire en bonne santé et sans péché ? ... Chacun, nous avons nos démons ! A chacun de le reconnaître et d'apprendre à les reconnaître.

vendredi 13 janvier 2012

Parole du jour
Mc 2, 1-12
vendredi 13 janvier

"Qu'est-ce qui est le plus facile ?
de dire au paralysé :
'Tes péchés sont pardonnés',
ou bien de dire :
'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien !
Pour que vous sachiez
que le Fils de l'homme a le pouvoir
de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé :
Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L'homme se leva,
prit aussitôt son brancard,
et sortit devant tout le monde."


La pire des paralysies est le péché. Cette maladie du cœur qui empêche de respirer et qui entrave notre existence, qui blesse les relations. Aussi la guérison la plus essentielle est la guérison intérieure. Beaucoup vivent comme s'ils étaient maître de leur vie ... et de celle des autres. L'hypocrisie, la colère, la manipulation, le jugement, le mensonge etc ... en sont des signes. L'orgueil les gonfle. Or il suffit d'un petit caillou dans les rouages pour que la statue tombe de son piédestal. Avec la chute, la paralysie. Notre vie ne tient qu'à un fil qu'il ne faut pas couper, celui qui nous relie à Celui qui es la Source de notre Vie. Par ce fil, le courant passe, nous sommes connectés. Aussi, une bonne question à se poser : "Quel est le sens de ma vie ?" ... "Qui suis-je ? ... Où vais-je ? ..." La guérison extérieure dans les Évangiles, la guérison physique est le signe d'une guérison beaucoup plus profonde, d'une "Rencontre". Notre vie est beaucoup plus précieuse que notre aspect physique, que tout l'or du monde et que la gloire du monde. La vraie beauté comme la vraie richesse sont celles du cœur. Un cœur qui bat au diapason du cœur de Jésus et qui se laisse sans cesse régénérer par son Sang. Alors ne perdons pas notre temps en des futilités, nous valons beaucoup plus que cela.

jeudi 12 janvier 2012

Parole du jour
Mc 1, 40-45
Jeudi12 janvier

Un lépreux vient trouver Jésus ;
il tombe à ses genoux et le supplie :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme,
Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même,
sa lèpre le quitta
et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya
avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre.
Et donne pour ta purification
ce que Moïse prescrit dans la Loi :
ta guérison sera pour les gens un témoignage. »

Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus
d'entrer ouvertement dans une ville.
Il était obligé d'éviter les lieux habités,
mais de partout on venait à lui.

En Israël, le lépreux était mis au ban de la société. Il n'avait plus d'existence légal. Sa lèpre était assimilée au péché. Toucher un lépreux rendait impur car la lèpre est contagieuse. Or voici un homme qui se présente devant Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Et que fait Jésus ? ... Pris de compassion, c'est-à-dire, reconnaissant la dignité fondamentale de cet homme créé comme chacun à l'Image de Dieu, il ne peut supporter de le voir ainsi en état de destruction. Alors il prend sur Lui cette "destruction" en le touchant : « Je le veux, sois purifié. » En faisant ainsi il se met dans une position d'impur et donc de rejet. Or, sa parole unie au geste est porteuse de vie. Au lieu d'être contaminé par le lépreux, c'est celui-ci qui est contaminé par la pureté et l'amour de Jésus et libéré de sa lèpre : "A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié." Tout le Mystère Pascal est là condensé. Jésus en prenant notre humanité blessé par le péché et la mort (le "toucher") s'est laissé comme contaminé : "C'était nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé." (Is 53) Mais, comme dans le film "La Passion du Christ" reprenant un passage de l'Apocalypse, nous pouvons l'entendre dire : "Voici que je fais toutes choses nouvelles" (par son Corps livré et son Sang versé) . Et comme pour le lépreux, c'est l'homme qui est contaminé par la pureté et l'amour de Jésus, libéré du péché et de la mort, et rendu à la Vie dans l'aube de la résurrection : "A l'instant même, sa lèpre (son péché et sa mort) le quitta et il fut purifié." C'est l'homme debout dans une humanité renouvelée en celle de Jésus. Ce n'est pas nous qui le contaminons, c'est lui qui nous contamine. Aussi, ne craignons pas de nous laisser toucher par Jésus, Prenons exemple sur le lépreux purifié qui n'a pas craint de remettre sa vie blessée dans celle de Jésus. Tel est le sens du Sacrement de Baptême et de tous les Sacrements ...

mercredi 11 janvier 2012

Méditation pour aujourd'hui

« Pour vivre l'amitié et l'amour de Dieu, nous avons un immense besoin de dialogue avec Lui, un perpétuel besoin de nous retirer de la foule, de nous libérer de nos tâches habituelles. Dieu a besoin de notre temps. Pour cultiver sans cesse cette amitié et cet amour de Dieu, à toute heure du jour et de la nuit, nous pouvons nous consacrer à ce "cœur à cœur" avec Dieu, selon la belle expression de sainte Thérèse. Nous nous branchons directement sur Lui. Ainsi Dieu nous habitera à chaque moment de la journée. » (Guy Gilbert)

Parole du jour
(Mercredi 11 janvier)
(Mc 1, 29-39)
En quittant la synagogue,
Jésus, accompagné de Jacques et de Jean,
alla chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon
était au lit avec de la fièvre.
Sans plus attendre,
on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle,
la prit par la main,
et il la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous les malades,
et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades,
il chassa beaucoup d'esprits mauvais
et il les empêchait de parler,
parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, bien avant l'aube,
Jésus se leva.
Il sortit et alla dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé,
ils lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond :
« Partons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ;
car c'est pour cela que je suis sorti. »

Il parcourut donc toute la Galilée,
proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues,
et chassant les esprits mauvais.

L'Amour ne peut accepter de rester fermer sur le passé. Ce qui est donné est donné, librement, gratuitement ... Il ne supporte pas d'être idolâtré, comme il ne supporte pas d'être considéré comme un distributeur automatique ou un magicien, un guérisseur. L'Amour se donne dans l'aujourd'hui, il est ouvert sur l'avenir et sur autrui : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ;car c'est pour cela que je suis sorti. » L'Amour presse l'Amour car "l'Amour est sans mesure" (St Bernard) C'est pour cela que Jésus est "sorti " du sein du Père, "qu'il s'est fait homme" de Dieu qu'il était. Libération et guérison sont signes de cet "Amour" qui est le Nom de Dieu Lui-même : "Dieu est Amour" (1 Jn 4, 8) En Jésus l'Amour s'est incarné. Or seul l'Amour fait exister ! L'Amour est notre vocation à tous, à la suite de Jésus, car si la nature de Dieu c'est l'Amour et que Jésus l'incarne, notre nature est fondamentalement la même puisque nous sommes créés à "son Image et Ressemblance" !
La belle-mère de Pierre a la fièvre, elle est couchée. Voici un mal-être symbolique de péché et de mort. Jésus la touche. Par ce toucher, il prend son mal et lui donne Sa vie : "Il la fit lever". C'est le terme que l'on traduit par "ressusciter". Et cette femme reprend le chemin de l'Amour : "elle les servait"... Cette guérison me fait penser à la parole que dit le prêtre lorsqu'avant la consécration il dit, en mettant une goutte d'eau dans le vin qui va devenir le Sang du Christ : "Comme cette eau se mêle au vin pour le Sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la Divinité de Celui qui a pris notre Humanité." Admirable échange !