jeudi 17 février 2011

Parole du jour
Mc 8, 14-21
jeudi 17 février

Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages
situés dans la région de Césarée-de-Philippe.
Chemin faisant, il les interrogeait :
« Pour les gens, qui suis-je ? »
Ils répondirent :
« Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ;
pour d'autres, un des prophètes. »
Il les interrogeait de nouveau :
« Et vous, que dites-vous ?
Pour vous, qui suis-je ? »
Pierre prend la parole et répond :
« Tu es le Messie. »
Il leur défendit alors vivement
de parler de lui à personne.
Et, pour la première fois, il leur enseigna
qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup,
qu'il soit rejeté par les anciens,
les chefs des prêtres et les scribes,
qu'il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cela ouvertement.
Pierre, le prenant à part,
se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et,
voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre :
« Passe derrière moi, Satan !
Tes pensées ne sont pas celles de Dieu,
mais celles des hommes.

Nous savons bien qui est Jésus. Saint Marc, dès le premier verset de l’évangile, nous a dit que Jésus est Christ et Seigneur ; au jour du baptême, une voix venue du Ciel nous a dit qu’il est le « fils bien aimé » ; d’ailleurs les esprits impurs le savent, eux qui l’appellent « Saint de Dieu » et « fils de Dieu ».

Nous qui sommes si bien renseignés, nous risquons de regarder d’un peu loin la scène de Césarée de Philippe. Pourtant l’annonce que fait Jésus est un véritable enseignement — c’est d’ailleurs le mot choisi par Marc — et constitue le cœur de l’annonce chrétienne : le messie doit être rejeté, tué, et, trois jours après, ressusciter d’entre les morts. Or le rejet du Christ et sa mort ignoble constituent une pierre d’achoppement pour les disciples de tous les temps. Jésus est certes le Messie, mais un messie souffrant. Jésus porte la Croix et nous invite sur le chemin de Croix. Voilà qui ne manque jamais d’ébranler. Ainsi nous entendrons mieux sans doute que le commandement du silence nous concerne aussi.

Pour confesser avec fruit que Jésus est le Messie, nous devons entrer dans la contemplation de notre Seigneur. Nous devons le regarder en chemin vers Jérusalem pour comprendre qu’il n’y a de rencontre avec le Christ que dans la faiblesse assumée, dans la vulnérabilité acceptée.

Notre savoir est clair : Jésus est le Messie, le fils du Dieu vivant, notre Sauveur. Suivons-le donc à Jérusalem. Suivons-le sur les chemins de sa Passion. Suivons-le dans la force de l’Esprit. Nous pénètrerons ainsi l’énigme de sa véritable identité. Nous contemplerons le mystère de son cœur ouvert et offert. Alors nous pourrons le rencontrer et proclamer en vérité : « mon Seigneur et mon Dieu ». (F. Dominique)