mardi 6 octobre 2009

Parole du jour
(Mercredi 07 octobre)
(Lc 11, 1-4)

Un jour, quelque part, Jésus était en prière.
Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda :
« Seigneur, apprends-nous à prier,
comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples. »
Il leur répondit :
« Quand vous priez, dites :
'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.
Donne-nous le pain
dont nous avons besoin pour chaque jour.
Pardonne-nous nos péchés,
car nous-mêmes nous pardonnons
à tous ceux qui ont des torts envers nous.
Et ne nous soumets pas à la tentation.' »

Il faut d'abord reconnaître que le problème n'est pas de savoir si nous savons ou non bien prier . Sortir de la prière et penser que ça a marché ou que ça n'a pas marché, est suspect. C'est faire de la prière mon affaire ! Le risque est le donnant donnant avec Dieu ... et une forme de perfectionnite avec tout ce que cela engendre, et en particulier la culpabilisation. L'orgueil s'infiltre partout, même là ... et peut-être surtout là car l'enjeu est essentiel !
La prière fondamentale pour Jésus, consiste à demander l'Esprit-Saint,
"Lui que le Père donnera à ceux qui l'en prie". C'est l'Esprit-Saint, qui "connaissant les profondeur de Dieu" nous inspirera la "bonne" prière, car par nous-même s "nous ne savons pas prier comme il faut" (Rm 8, 26-27). Il nous inspirera comment dire : "Père" ! St Paul écrit dans la lettre qu'il adresse aux Romains : "Tous ceux qui se laisse conduire par l'Esprit-Saint sont fils de Dieu. Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte; vous avez reçu un esprit de fils adoptif qui nous fait nous écrier : Abba ! Père ! L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu ... cohéritiers du Christ ..." (Rm 8, 14-17)
La prière ne nous appartient pas. Se tâter le pouls pour voir si on prie bien ou mal, éloigne de Dieu et centre sur soi-même. Cela conduit à la peur et donc à l'esclavage : satisfaire un dieu pharaonique qui n'est pas Père, et nous satisfaire nous-mêmes ou non. Un chemin d'angoisse et de scrupules ...
S'en remettre à l'Esprit-Saint, sans se regarder, malgré nos faiblesses, nos distractions, nos incapacités fait de nous des personnes libres, dessaisies d'elles-mêmes. En vérité, des fils et des filles du Père.
L'important, c'est l'intention du cœur et notre désir profond. St Augustin a écrit : "Ta prière, c'est ton désir !"
Parole du jour
(Mardi 06 octobre)
(Lc 10, 38-42)

Alors qu'il était en route avec ses disciples,
Jésus entra dans un village.

Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.

Elle avait une soeur nommée Marie qui,

se tenant assise aux pieds du Seigneur,

écoutait sa parole.

Marthe était accaparée

par les multiples occupations du service.

Elle intervint et dit :

« Seigneur, cela ne te fait rien ?

Ma soeur me laisse seule à faire le service.

Dis-lui donc de m'aider. »

Le Seigneur lui répondit :

« Marthe, Marthe,
tu t'inquiètes et tu t'agites
pour bien des choses.
Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part :
elle ne lui sera pas enlevée. »

Si Marie a la meilleure part, c'est qu'elle ne met pas la charrue avant les bœufs. Il est bon de se mettre au service et de faire des choses pour Jésus. L'intention de Marthe est bonne : bien accueillir Jésus. Mais centrée sur le faire, elle n'est plus attentive à la Personne accueillie. Elle l'est envers ce qu'elle va lui donner. Marie, elle, commence par "être" avec Jésus. Elle le met au centre de son attention et sa Présence l'illumine : elle l'écoute. Écouter au lieu de s'écouter et de s'agiter ... Marie, ensuite, est apte à se mettre au service. Elle le fait alors dans les bonnes dispositions car son cœur est habité par celui qu'elle sert. Il y a en chacun de nous du Marthe et du Marie. L'important est de choisir la bonne hiérarchie : Marie d'abord, Marthe ensuite.