mercredi 4 novembre 2009

Parole du jour
(Mercredi 4 novembre)
(Lc 14, 15-24)

De grandes foules faisaient route avec Jésus ;
il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père,
sa mère, sa femme, ses enfants,
ses frères et soeurs,
et même à sa propre vie,
il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix
pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple...
De même, celui d'entre vous
qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient
ne peut pas être mon disciple.

Il y a des amours qui enferment ... par exemple l'impossibilité de couper le cordon ombilical ou familial. Un lien demeure qui empêche l'envol de la chenille devenu papillon. Le livre de la Genèse nous avertit : "L'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme ..." Combien de couple malheureux en raison d'un attachement de l'un ou l'autre des époux à l'un de leurs parents ! De même dans un couple, nul n'est propriétaire de l'autre. On se marie pour permettre à l'autre d'être pleinement lui-même (ou elle-même) et cela demande beaucoup de respect et de détachement ... d'amour. Les parents eux-mêmes ne sont pas propriétaires de leurs enfants. Ils leur sont confiés pour qu'ils les éduquent et les conduisent à leur propre accomplissement. Là aussi on peut les empêcher d'éclore en les gardant pour soi. On entend parfois : "Elle le couve trop !"
Ce que Jésus veut dire, ce n'est pas de ne plus aimer les membres de sa famille, mais de les aimer bien, avec justesse. Cela demande du détachement, du respect et de ne pas entraver la liberté de l'autre, de désirer en vérité son plus grand bien ... de l'aimer pour lui-même et non pour soi.
Jésus a vécu cela à l'extrême pour nous. La croix en est la preuve. S'en remettre totalement à lui, le préférer à tout le reste, c'est apprendre de lui à aimer comme il convient, en quelques circonstances que ce soit ... à ouvrir sa main et son cœur au lieu de les fermer sur l'autre ... sur les autres.