mercredi 15 octobre 2014


  Parole du jour
 Lc 12, 1-7
Jeudi 17 octobre
 
Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on s'écrasait, Jésus se mit à dire, en s'adressant d'abord à ses disciples : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous mes amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c'est celui-là que vous devez craindre. Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n'est indifférent aux yeux de Dieu. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde. »

Commentaire  
L'hypocrite, c'est celui qui porte un masque, qui joue la comédie ... Dans le théâtre grec, on mettait des masques pour jouer un personnage... Le levain des pharisiens, c'est leur interprétation de la thora avec toutes les lois et les règles qu'ils ont ajoutées et qui sont de vrais fardeaux à porter par les petites gens. A ce propos Jésus dira  : "Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt." (Mt 23, 4) L'enseignement de Jésus, lui, est simple et libérateur. Dans le sermon sur la montagne, il effectue un réajustement : "Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens ... et bien moi je vous dit ..." (Mt 5, 17 -48) De même nos paroles et nos actes ne sont jamais sans effet, soit pour le bien, soit pour le mal. Ils sont comme inscrits dans la "chair" de l'humanité et de la création. Ainsi : "Toute âme qui s'élève, élève le monde." (Gandhi) et à fortiori : "Toute âme qui s'abaisse, abaisse le monde." Il suffit de regarder le monde pour prendre conscience de ce combat, un combat qui est en chacun de nous. Prendre le chemin de l'élévation du monde par celle de notre vie est vraiment une rude bataille qui peut avoir un incident sur notre vie extérieure comme le laisse entendre l'Evangile. Jésus lui-même le dit : "Et moi, une fois élevé de terre j'attirerai tous les hommes à moi." (Jn 12,32) Le Salut est à ce prix ! Mais nous ne sommes pas seul, il assume avec nous notre marche : " Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde."


Parole du jourLc 11, 47-54
Mercredi 16 octobre

Jésus disait aux docteurs de la Loi : « Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. C'est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, ils tueront les uns et en persécuteront d'autres. Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la création du monde, depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a péri entre l'autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : cette génération devra en rendre compte. Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. »
Après que Jésus fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement, et ils le harcelaient de questions ; ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de ses paroles.

Commentaire
Voici dit la même chose qu'hier, un peu différemment, mais c'est important et doit nourir notre propre réflexion sur notre vie : Malheureux ! Ce mot revient comme un refrain dans la bouche de Jésus. Il ne dit pas : "Malheur !" comme s'il lançait sur docteurs de la Loi, les foudres du ciel. Jésus ne condamne pas, il cherche à les sortir de leur enfermement, à les réveiller. Il les appelle à la conversion ... pour leur bien. C'est leur comportement qui les rend malheureux. Car il ne vont pas bien. Leur hargne contre Jésus le montre. Mais ils sont de mauvaise foi, trop imbus d'eux-mêmes et de leur bien-être personnel pour l'entendre. En les appelant à la conversion, Jésus veut aussi les ouvrir à ce qui peut leur apporter la paix du cœur, à leur vocation d'homme : le respect et le bien de l'autre, du prochain, et le premier de ces prochains, c'est Dieu Lui-même ... Aussi, ce qu'ils font à l'homme, ils le font à Dieu : "Celui qui dit "j'aime Dieu" et qui n'aime pas son frère est un menteur. Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment pourrait-il aimer le Dieu qu'il ne voit pas. Oui, voilà le commandement que nous avons reçu de lui : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère." (1 jn 4, 20-21)

   Parole du jour
Lc 11, 42-46 
Mercredi 14 octobre
 
Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la justice et l'amour de Dieu. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans abandonner le reste. Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. » Alors un docteur de la Loi prit la parole : « Maître, en parlant ainsi, c'est nous aussi que tu insultes. » Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt. »

Commentaire
St Jean dans sa 1ère lettre écrit : "Celui qui dit j'aime Dieu et qui n'aime pas son frère est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit ne peut aimer Dieu qu'il ne voit pas." (4, 20) Ce qui revient à dire que Dieu se donne à aimer à travers le prochain ! Les pharisiens et les scribes sont malheureux car ils se mettent dans le malheur en aimant pas les autres, l'autre. Leur nature fondamentale pourtant les appelle à cet amour, eux qui, comme tout être humain, sont créés à l'Image de Dieu qui est Amour. L'amour, ils le reportent sur eux-mêmes, ce qui est contre nature et donc ne peut les conduire qu'à l'enfermement et à la mort intérieure. Dieu d'ailleurs, il ne l'aime pas, ils cherchent à se le rendre favorable par leurs pratiques extérieures. Jésus en les fustigeant essaie de les réveiller de l'état dans lequel il se mettent plus ou moins consciemment, car il veut le bien de chacun et de tous, même de ceux qui agissent mal : "Dieu n'a pas envoyé son fils pour condamner le monde, mais pour le sauver." (Jn 3, 17) Encore faut-il accueillir ce salut en reconnaissant ses erreurs et en se convertissant, ce qui est un réajustement sur la nature fondamentale ...