lundi 9 novembre 2015



  Parole du jour
Jn 2, 13-22 
Lundi 9 novembre

Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment.Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps. Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.

Se servir de Dieu pour son profit personnel, quelle injure faite à Dieu ! Dieu mis au service de l'argent, sous quelques formes qu'il prenne. Jésus l'a proclamé : "Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent." (Mt 6, 24) Les deux ne peuvent cohabiter. Bien sûr, il faut avoir ce dont on a besoin pour vivre, mais non en se servant de Dieu et de plus, ne pas y attacher son cœur en en faisant son idole : "Mammon". L'idole est possessive et prend dans ses filets. Elle rend esclave. Dieu, lui, rend libre. Combien d'idoles dans nos vies ... Il est bon de les mettre au plein jour pour couper le lien qui nous y attache : "Notre âme comme un oiseau s'est échappée du filet de l'oiseleur. Le filet s'est rompu, nous avons échappé. Notre secours est le Nom du Seigneur !" (Ps 124, 7-8) " Fils d'homme jusqu'où s'alourdiront vos cœurs, pourquoi ce goût du rien, cette course à l'illusion." (Ps 4, 3)
Seul Dieu peut combler le cœur de l'homme :
"Tu nous as faits pour toi Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu'il ne demeure en toi." (St Augustin) Dieu qui  n'est pas à chercher dans un Temple fait de main d'homme. Au moment de son sacrifice, le rideau qui cachait Dieu qu'on pensait ne pouvoir regarder  sans mourir, s'est déchiré. Jésus qui incarne "la Plénitude de la Divinité"(Col 1, 15. 19) a expliqué à la Samaritaine avant même qu'elle le reconnaisse que c'est "en esprit et vérité qu'il faut adorer Dieu" (Jn 4) qu'il révèlera comme "communion d'amour" proche de l'homme. "Adorer" : "Ad orare" signifie parler à, entrer en relation avec et non s'écraser devant. Dieu veut avec l'homme une relation de personne à personne.
et désormais,
c'est la Personne de Jésus qui est le Temple de la Présence de Dieu. Il est Dieu né de Dieu : "Il est dans ton cœur et dans ta vie" : "Dieu plus intérieur à moi-même que moi-même" (St Augustin) "Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu." (1 Co 3, 16) Aussi quel respect devons-nous avoir les uns pour les autres ! ... Dieu est engagé dans ta vie !

dimanche 8 novembre 2015

Parole du jour
Mc 12, 38-44
Samedi 9 juin

Dans son enseignement, Jésus disait :
« Méfiez-vous des scribes,
qui tiennent à sortir en robes solennelles
et qui aiment les salutations sur les places publiques,
les premiers rangs dans les synagogues,
et les places d'honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves
et affectent de prier longuement :
ils seront d'autant plus sévèrement condamnés. »
Jésus s'était assis dans le Temple
en face de la salle du trésor,
et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc.
Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes.
Jésus s'adressa à ses disciples :
« Amen, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle,
elle a pris sur son indigence :
elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »

L'ostentation est une maladie qui ronge le cœur et conduit en définitive à l'isolement. La définition en est la suivante : "Affectation de montrer quelque qualité ou quelque avantage dont on veut faire parade. Faire ostentation de ses richesses, de sa fortune. Les pharisiens faisaient leurs bonnes œuvres par ostentation. Sa générosité n'est que de l'ostentation." (Wikipedia) Le but de donner au pauvre n'est pas alors la personne du pauvre, mais la reconnaissance de soi, ma mise en gloire. Ainsi font les scribes (dont Jésus dit de se méfier) envers Dieu lui-même. Ils donnent à Dieu en déposant de leur superflu dans le tronc du Temple pour en tirer gloire à ses yeux et aux yeux des hommes. Il ne sont pas en vérité et par leur ostentation écrasent les autres, et Dieu lui-même (la croix en sera le sommet), dont ils se moquent éperdument en se mirant dans leur louange. Ce sont des comédiens, signification du mot "hypocrite", ils se mettent un masque par lequel ils se façonnent un personnage qui n'est que chimère.
La pauvre veuve elle, est vraie. Elle ne cherche pas l'ostentation, elle donne sans rien garder pour elle. Elle ne se regarde pas elle-même. En mettant dans le tronc du Temple, son regard et son cœur sont tournés vers Celui à qui elle donne : Dieu. Elle est prête à ne plus rien avoir à manger pour le bien de Dieu à qui elle fait entièrement confiance pour sa vie. De quel coté penchons-nous ? ...

vendredi 6 novembre 2015

 
  Parole du jour
  Lc 16, 9-15
Samedi 7 novembre

 Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. »
Les pharisiens, eux qui aimaient l'argent, entendaient tout cela, et ils ricanaient à son sujet. Il leur dit alors : « Vous êtes, vous, ceux qui se présentent comme des justes aux yeux des hommes, mais Dieu connaît vos cœurs, car ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu. »
Commentaire

Nous avons besoin d'argent pour vivre mais il peut être un piège et devenir une idole dont on devient esclave. C'est que l'argent ne peut satisfaire et combler la vie. L'argent appelle l'argent. Certains pensent qu'engranger l'argent conduit au bonheur mais c'est illusion ... Cet avarice conduit à l'isolement et à l'enfermement. Et puis à la mort il faut bien le laisser. Si on l' enterre avec son soi-disant propriétaire, cela ne lui sert à rien.
Par contre servir Dieu, c'est s'en savoir aimé et l'aimer de l'amour dont il nous aime. Et cet amour se dit à travers l'amour du frère. C'est un amour de don qui donne la vie. A la mort nous l'emportons avec nous car c'est l'amour qui divinise. Dieu est amour. St Paul écrit : "l'amour ne passera jamais !" 

Voici deux voies ... A chacun de choisir ... Choisis la Vie !


Parole du jour
 Lc 16, 1-8
Vendredi 6 novembre

 Jésus disait encore à ses disciples :
« Un homme riche avait un gérant
qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens.
Il le convoqua et lui dit :
'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ?
Rends-moi les comptes de ta gestion,
car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.'
Le gérant pensa :
'Que vais-je faire,
puisque mon maître me retire la gérance ?
Travailler la terre ? Je n'ai pas la force.
Mendier ? J'aurais honte.
Je sais ce que je vais faire,
pour qu'une fois renvoyé de ma gérance,
je trouve des gens pour m'accueillir.'
Il fit alors venir, un par un,
ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier :
'Combien dois-tu à mon maître ? -
Cent barils d'huile.' Le gérant lui dit :
'Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.'
Puis il demanda à un autre :
'Et toi, combien dois-tu ?
- Cent sacs de blé.' Le gérant lui dit :
'Voici ton reçu, écris quatre-vingts.'
Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge :
effectivement, il s'était montré habile,
car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux
que les fils de la lumière.

Il ne faut pas se tromper ! Jésus ne fait pas l'éloge de la tromperie , mais du gérant. Effectivement, il se montre habile. L'exemple ne concerne pas sa malhonnêteté, mais son attitude vis-à-vis de ses débiteurs. Jésus veut donc nous inviter à entrer dans la logique divine du don, du partage et de la miséricorde. Que n'as-tu que tu n'aies reçu ? Si les biens de ce monde nous sont confiés, nos dons également ne nous appartiennent pas. Ils sont à mettre au service des autres qui en sont débiteurs dans le sens qu'ils n'ont pas obligatoirement les mêmes que nous et donc sont en droit d'en être bénéficiaires. Et cela en toute réciprocité puisqu'ils ont des dons que nous n'avons pas. Nous sommes tous débiteurs les uns des autres et tous créditeurs si l'on poursuit l'image. La seule différence, c'est la gratuité du don. En fait tout ce que nous avons nous vient de Dieu, nous sommes gérant et non propriétaire. Et ce qui nous appartient doit servir au bien des autres. Le plus beau de tous les dons que nous ayons et qui nous est commun c'est l'Amour ... le véritable Amour. C'est à partir de celui-là que tous les autres prennent sens ...

jeudi 5 novembre 2015

Parole du jour
Lc 15, 1-10
Jeudi 5 novembre

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !' Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion ...
 
Commentaire
 
"Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ... Il a envoyé sa Parole pour annoncer la paix par Jésus-Christ : c'est lui, Jésus, qui est le Seigneur de tous." (Ac 10, 34) C'est l'homme qui fait des différences et qui peut aller jusqu'au rejet de son frère en humanité : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » La justice que l'on se donne à soi par des actions extérieures dites "justes" peut être entachée d'orgueil et d'enfermement. Jésus aura des paroles dures en vue de sortir les pharisiens de leurs aveuglements : "Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à l'extérieur ils ont une belle apparence, mais l'intérieur est rempli d'ossements et de toutes sortes de choses impures. C'est ainsi que vous, à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de mal."  (Mt 23, 27-28)  Jésus, Lui, ne juge pas selon les apparences, mais il voit le cœur. Or le cœur des publicains et des pécheurs est très souvent plus apte à recevoir la Bonne Nouvelle car il savent ne pouvoir se rendre justes par eux-mêmes. Aussi laissent-t-ils Jésus les ramener dans le bercail en les prenant sur ses épaules. Nul être humain n'est dispensé de conversion ! Tous, nous sommes recherchés par Jésus, le bon Pasteur. Saurons-nous nous laisser trouver ? ...
  Parole du jour
Lc 14, 25-33
Mercredi 4 novembre

De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple ... De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »

Commentaire



L'amour est la seule réponse. Pas n'importe quel amour ! En français nous n'avons que ce mot "amour" qui peut être compris de différentes manières. Le mot "charité" est souvent pris dans le sens "les œuvres de charité", porteur d'une certaine condescendance. En grec on peut en relever trois, "Eros" qui a trait à l'union des corps, "Philo(eiv)" à l'amour humain, et "agapè" à l'amour divin. S'il faut préférer Jésus, c'est parce qu'il est "l'Agapè incarné", "l'Amour divin incarné" et que lui va nous apprendre à aimer en vérité en purifiant notre amour de tout ce qui peut l'entraver : recherche de soi-même, possessivité etc ... Toutes ces scories qui ne respecte pas la dignité d'autrui. Le danger est d'aimer l'autre pour soi et non pour lui. La parole "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" peut se traduire par  : "tu aimeras ton prochain pour lui-même". Les deux se rejoignent. Si je m'aime de l'amour de Dieu sur moi (la Croix en est le signe et l'accomplissement), j'aimerais mon prochain comme Dieu l'aime  (la Croix en est le signe et l'accomplissement). Le Pape François revient constamment sur le fait de se "laisser regarder par Jésus". Là est la préférence, pour que change mon propre regard et l'orientation de mon cœur. Porter sa croix, c'est faire passer l'autre avant soi jusqu'au don de ma propre vie pour lui.Seul Dieu le peut. Il veut l'accomplir à travers toi. Écoutons ce passage de la prière bien connue de la Bx Elisabeth de la Trinité. Elle s'adresse à Jésus : "Que je te sois une humanité de surcroit en laquelle tu renouvelles ton mystère (d'amour)".




dimanche 1 novembre 2015

Vous trouverez à suivre la "Parole du jour" du 1er novembre au 3 novembre. Toutes bénédictions sur vous ...

 Parole du jour
 Lc 14, 15-24
Mardi 3 novembre

 Au cours du repas chez un chef des pharisiens, en entendant parler Jésus, un des convives lui dit : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! » Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde. À l'heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : 'Venez, maintenant le repas est prêt.' Mais tous se mirent à s'excuser de la même façon. Le premier lui dit : 'J'ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir ; je t'en prie, excuse-moi.' Un autre dit : 'J'ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t'en prie, excuse-moi.' Un troisième dit : 'Je viens de me marier, et, pour cette raison, je ne peux pas venir.' À son retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Plein de colère, le maître de maison dit à son serviteur : 'Dépêche-toi d'aller sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.' Le serviteur revint lui dire : 'Maître, ce que tu as ordonné est fait, et il reste de la place.' Le maître dit alors au serviteur : 'Va sur les routes et dans les sentiers, et insiste pour faire entrer les gens, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne profitera de mon dîner.' »

Si nous considérons que le "Royaume de Dieu" n'est pas un lieu, ni quelque chose, mais "Quelqu'un", Jésus Lui-même, cette parabole est éclairante. Ce qui conduit à la béatitude, c'est la relation à Jésus, la communion avec Lui ...
 Il est un repas auquel les chrétiens sont invités, l'Eucharistie. Combien aujourd'hui trouvent des excuses pour vaquer à autre chose, ne répondant pas à l'invitation de Jésus. Pourtant ce repas donne la vie en abondance, la Vie de Jésus Lui-même. C'est Lui-même qui se donne en nourriture, une nourriture qui régénère et restaure notre être dans toutes ses dimensions : "Prenez et mangez, ceci est mon Corps livré pour vous ... mon Sang versé pour vous ...". Cette nourriture est celle de l'Amour. 
Comment peut-on se priver d'une telle nourriture, c'est la preuve d'une non-foi dans les paroles de Jésus et dans sa Présence et d'un enfermement dans le contingent dans lequel on met sa foi.
Nombre de nos frères en humanité qui ne connaissent pas Jésus mais qui inconsciemment, par la droiture de leur conscience, vivent de sa Présence et agissent selon sa Parole, entrent en communion avec Lui.
Déjà dans les Évangiles, voyons-nous Jésus donner en exemples la foi des païens : le centurion : "Jamais je n'ai trouvé autant de foi en Israël !"; la cananéenne : "Va, ta foi t'a guérie !"  Et il avertit : "Les publicains et les prostituées seront avant vous dans le Royaume des cieux". Oui, "Seigneur, augmente en nous la foi." Et rends-nous cohérent avec la grâce de notre baptême et notre nom de "chrétien".
Commémoration des défunts
Jn 5, 24-29
Mercredi 2 novembre

 Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m'a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au Jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie.
Amen, amen, je vous le dis : l'heure vient — et c'est maintenant — où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront. Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d'avoir la vie en lui-même ; et il lui a donné le pouvoir de prononcer le Jugement, parce qu'il est le Fils de l'homme. Ne soyez pas surpris ; l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux vont entendre sa voix, et ils sortiront : ceux qui ont fait le bien, ressuscitant pour entrer dans la vie ; ceux qui ont fait le mal, ressuscitant pour être jugés. »


Commentaire
 
Au lendemain de la fête de tous les saints où l’Eglise célèbre dans la joie la communion des saints et le salut des hommes, saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, a institué, à la fin du 1er millénaire, pour ses monastères très nombreux en Europe, la « Fête des morts ». Par celle-ci, il a voulu exhorter ses moines à prier de manière particulière pour les morts, contribuant ainsi mystérieusement à leur accès à la pleine communion avec Dieu. A partir de l’abbaye de Cluny, l’usage s’est peu à peu répandu d’intercéder solennellement pour les défunts par une célébration qui est en vigueur dans l’Eglise universelle depuis le XIIIè sc et que nous appelons aujourd’hui : « la Commémoraison (ou Commémoration) des défunts ».
 
Ecoutons Jean Paul II nous en donner le sens :
 
« En priant pour les morts, l’Eglise contemple avant tout le mystère de la Résurrection du Christ qui, par sa Croix, nous obtient le salut et la vie éternelle. Aussi, avec saint Odilon, pouvons-nous redire sans cesse : « La croix m’est un refuge, la Croix m’est voie et vie [...]. La Croix est mon arme invincible. La Croix repousse tout mal. La croix dissipe les ténèbres ». La Croix du Seigneur nous rappelle que toute vie est habitée par la lumière pascale, qu’aucune situation n’est totalement perdue, car le Christ a vaincu la mort et nous ouvre le chemin de la vraie vie. La Rédemption « se réalise par le sacrifice du Christ, grâce auquel l’homme rachète la dette du péché et s’est réconcilié avec Dieu » (Tertio millennio adveniente, n. 7)...
Dans l’attente de voir la mort définitivement vaincue, des hommes «continuent sur terre leur pèlerinage; d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore; d’autres enfin sont dans la gloire et contemplent la Trinité dans la pleine lumière » (Conc. oecum. Vatican II, Lumen gentium, n.49; cf. Eugène IV, bulle Laetantur coeli). Unie aux mérites des saints, notre prière fraternelle vient au secours de ceux qui sont en attente de la pleine communion avec Dieu (vision béatifique). Selon les commandements divins, l’intercession pour les morts obtient des grâces qui servent au plein accomplissement du salut. C’est une expression de la charité fraternelle de l’unique famille de Dieu, par laquelle « nous répondons à la vocation profonde de l’Eglise » (Lumen gentium, n.51); « sauver des personnes qui aimeront Dieu éternellement » (Thérèse de Lisieux, Prières, 6; cf. Manuscrit A 77, r°). Pour les « personnes en état de purification », l’attente du bonheur éternel, de la rencontre avec le Bien-Aimé, est source de souffrances à cause de la peine due au péché qui maintient loin de Dieu; Mais il y a aussi la certitude que, le temps de purification achevé, la personne ira à la rencontre de Celui qu’elle désire (cf. Ps 42; 62)...
J’encourage donc les catholiques à prier avec ferveur pour les défunts, pour ceux de leurs familles et pour tous nos frères et sœurs qui sont morts, afin qu’ils obtiennent la rémission des peines dues à leurs péchés, qu’ils entendent l’appel du Seigneur et s’ouvrent pleinement à son Amour pour toujours... »

Parole du jour
Mt 5, 1-12
Dimanche 1er Novembre

Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait,
il gravit la montagne. Il s'assit,
et ses disciples s'approchèrent.

Alors, ouvrant la bouche,
il se mit à les instruire. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur :
le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux :
ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent :
ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice :
ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux :
ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs :
ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix :
ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice :
le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte,
si l'on vous persécute
et si l'on dit faussement toute sorte de mal
contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse,
car votre récompense sera grande dans les cieux !
C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes
qui vous ont précédés.
»

Lire ces béatitudes avec le cœur laisse se dessiner un visage, celui de Jésus lui-même :

- Jésus pauvre de cœur. Tout ce qu'il a dit et fait, il l'a reçu d'un autre : le Père.
- Jésus, doux et humble de cœur dont le joug est aisé et le fardeau léger ...
- Jésus qui a pleuré sur Jérusalem en voyant celle-ci esclave du mal, un mal qui le conduira à la croix ...
- Jésus affamé et assoiffé de Justice, lui qui n'a cherché que la libération des rejetés, s'asseyant à la table des pécheurs, conversant avec les païens et hérétiques, guérissant les malades ...
- Jésus miséricordieux, la croix en sera le signe définitif ...
- Jésus au cœur pur, lui qui était (qui est) sans péché et qui ne désirait pour les autres que cette pureté du cœur, source de vie ...
- Jésus artisan de paix qui jusqu'au bout appellera l'homme à la conversion : "C'est ma Paix que je vous laisse, c'est ma Paix que je vous donne."
- Jésus persécuté, insulté, flagellé, crucifié, donnant librement sa vie pour sauver la vie de ceux-là-mêmes qui le crucifiaient ...
- Jésus qui au cœur même de la souffrance exultait intérieurement de joie car son cœur était dans la paix et qu'il accomplissait l'œuvre définitive de l'Amour.
 
Les Saints sont ceux qui ont laissé s'imprimer dans leurs cœurs et dans leur vie l'Image du Christ. St Paul écrit : "Ayez les sentiments qui sont dans le Christ Jésus." (Ph 2,5) Et il dira de lui-même : " Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi"(Gal 2, 20)
Oui, bienheureux Jésus qui nous a montré tant d'amour, tout l'amour ... jusqu'au bout et qui nous appelle à la Sainteté qui n'a d'autre définition que cette réalité de l'amour tel que Jésus l'a vécu.  En hébreu, le mot bienheureux est à traduire par "En marche". Ceci nous concerne. Le chemin nous est tracé pour aujourd'hui et pour demain, pour toujours. Une voix nous appelle : "Toi, suis-moi !"

samedi 31 octobre 2015

 
   
Parole du jour
  Lc 14, 1.7-11
Vendredi 30 octobre
  
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.
Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit : « Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.
Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.
En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »
 
Commentaire :
 
Dans sa Règle St Benoît commente le dernier verset de notre Evangile de ce jour. Je lui laisse la parole :
 
"La divine Écriture, mes frères, nous crie : "Quiconque s'élève sera abaissé, et qui s'abaisse sera élevé." (Luc 14, 11 ; 18, 14 ; Matth 23, 12) En parlant ainsi, elle nous montre que tout élèvement est une espèce d'orgueil ; et c'est ce dont le Prophète déclare se garder, lorsqu'il dit : "Seigneur, mon coeur ne s'est point élevé et mes yeux ne se sont point levés : je n'ai point marché dans les grandeurs ni dans des merveilles au-dessus de moi." (Ps 130, 1-2)
Mais que m'arriverait-il "si je n'avais pas eu d'humbles sentiments, si j'avais élevé mon âme ? Tu me traiterais comme l'enfant qu'on enlève du sein de sa mère." (idem)
Si donc, mes frères, nous voulons atteindre au sommet de l'humilité parfaite, et parvenir rapidement à cette hauteur céleste, à laquelle on monte par l'humilité dans la vie présente,  il nous faut monter et dresser par nos actions cette échelle qui apparut en songe à Jacob. Il y voyait des anges descendre et monter.
Cette descente et cette montée assurément ne signifient pas autre chose pour nous sinon que l'on descend par l'élèvement et que l'on monte par l'humilité. L'échelle en question, c'est notre vie en ce monde, que le Seigneur dresse vers le Ciel, si notre cœur s'humilité ..." (Chapitre 7, l'humilité)

Suivent les douze degrés de l'humilité que vous pouvez retrouver dans cette règle. A chacun de les adapter à sa situation de vie ... Je relève seulement le premier : "Fuir l'oubli de Dieu car il est toujours présent et nous regarde." et le sixième qui est : "Être toujours content de notre situation ordinaire ..."  La pensée de Jésus à genoux aux pieds de ses disciples pour leur laver les pieds, de Jésus nu sur la croix, et celle de demeurer à notre place en toute vérité, sans chercher plus,  nous garderons en paix et dans l'amour. Ste Thérèse d'Avila a écrit : " l'humilité, c'est la vérité." Apprenons à nous connaître et à rester à la place qui est la notre, "content de notre situation ordinaire."

vendredi 30 octobre 2015

   
Parole du jour
  Lc 14, 1-6
Vendredi 30 octobre
 
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie. Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? » Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller. Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » Et ils furent incapables de trouver une réponse.
 
Commentaire 

"Le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat" dira Jésus. Il ne faut pas se tromper. Ce qui a du prix aux yeux de Dieu, c'est l'homme, et non une loi ou une règle aussi belles soient-elles. Le sabbat certes à un sens dans la vie d'un juif, mais ne peut-être un absolu, et de plus il doit être bien compris. Il est porteur de deux réalités : le don de la vie (Ex 20,10-11),  et la libération d’Égypte (Dt 5, 14-15) . Alors comment est-il possible de ne pas donner la vie  le jour du Sabbat et de ne pas libérer. C'est un contresens. Le repos de Dieu le 7ème jour ne signifie pas que ce jour-là Dieu passe son temps dans un hamac à ne rien faire. Il continue de donner la vie et de libérer. Son repos, c'est la contemplation de l’œuvre qu'il vient d'accomplir et qu'il trouve belle, en particulier l'être humain qu'il a créé à son image pour être le chantre de la création et son interlocuteur ... L'être humain le lui a bien rendu et il est sûr que Dieu n'a plus le temps de se reposer comme nous l'entendons. Jésus dira "Moi et mon Père nous travaillons toujours". C'est ce qu'il fait le jour du sabbat en guérissant et en libérant. Jésus a la passion de l'homme et de sa restauration. Cette passion le conduira à la croix. Il n'a cessé et ne cesse de travailler à notre salut. Un salut qui nous est offert gracieusement : "Nous qui étions des morts par suite de nos fautes, Dieu nous a donné la vie avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés." (Eph 2, 5) Ce qui nous est demandé, c'est d'accueillir ce salut. Et la clef qui ouvre au salut c'est la foi, une foi active en Lui : "C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil. C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés dans le Christ Jésus, en vue de la réalisation d’œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance pour que nous les pratiquions. " (2, 8-10)
 

jeudi 29 octobre 2015

  Parole du jour
Rm 8,31b-39
Jeudi 29 octobre
 Frères,
    si Dieu est pour nous,
qui sera contre nous ?
    Il n’a pas épargné son propre Fils,
mais il l’a livré pour nous tous :
comment pourrait-il,
avec lui, ne pas nous donner tout ?
    Qui accusera ceux que Dieu a choisis ?
Dieu est celui qui rend juste :
    alors, qui pourra condamner ?
Le Christ Jésus est mort ;
bien plus, il est ressuscité,
il est à la droite de Dieu,
il intercède pour nous :
    alors, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ?
la détresse ? l’angoisse ? la persécution ?
la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ?
    En effet, il est écrit :
C’est pour toi qu’on nous massacre sans arrêt,
qu’on nous traite en brebis d’abattoir.

    Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs
grâce à celui qui nous a aimés.
    J’en ai la certitude :
ni la mort ni la vie,
ni les anges ni les Principautés célestes,
ni le présent ni l’avenir,
ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes,
ni aucune autre créature,
rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu
qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.

Commentaire

Il faut entendre ces paroles de St Paul pour les faire notres : "si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?" Et comment pouvons-nous en être sûr ? Jésus "en qui Dieu s'est rendu visible à nos yeux" (Préface de Noël) a donné sa vie pour nous. Certes nous ne pouvons nous justifié nous-mêmes et nous avons toujours quelque chose "en pensée, en parole, en action, en omission" (Je confesse à Dieu) qui pèse sur notre conscience, mais " Dieu est celui qui rend juste, alors, qui pourra condamner ?". St Jean, dans sa 1ère lettre écrit : "Si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses." (1jn 3, 20) Alors Paul pose la question : " Qui pourra donc condamner ? " En donnant sa vie sur la croix, Jésus a tout pris de notre péché : "Il s'est fait Péché pour nous." écrit-il encore (2 Co 5, 21). Et en Galates 3, 13 : " Quant à la malédiction de la Loi du péché, le Christ nous en a rachetés en devenant, pour nous, objet de malédiction ..." Alors oui, "qui pourra nous séparer de l'amour du Christ ?... " "RIEN ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur". Et quand on dit "rien", c'est "rien" : ni la détresse, ni l’angoisse, ni la persécution, ni la faim, ni le dénuement, ni le danger, ni le glaive. " J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ... ni le présent ni l’avenir ... ni aucune créature" : RIEN ! ...  Voilà une Bonne Nouvelle ! Ce qui nous est demandé c'est d'être au Christ et de ne pas le lâcher et de lui faire confiance ! Trop souvent, comme Pierre qui, en confiance, marche sur l'eau, détourne son regard de Jésus pour le poser sur lui, nous quittons la confiance et nous coulons. Quand cela nous arrive, faisons comme lui, tendons la main en disant notre désir : "Seigneur, sauve-moi ! " Nous trouverons toujours la main de Jésus déjà tendu ... (Mt 14, 22-33)

mercredi 28 octobre 2015



 Suite à la demande de nombre d'entre vous, 
je reprends ce blog de réflexion sur la "Parole du jour". 
J'y serai assidu dans la mesure du possible 
en raison de mes différents services et m'excuse d'avance pour les manques ... 

Je demande toutes bénédictions sur vous 
et que l'Esprit-Saint vous éclaire dans l’approfondissement de la "Parole de Dieu" 
qui est une "Parole de Vie" !


 Parole du jour
 Lc 6, 12-19
Mercredi 28 octobre
 
En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres :

Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.

Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui
et les guérissait tous.

Commentaire :

Lorsque Jésus fonde son Église, il la fonde comme une fraternité. On ne peut être chrétien seul ! Il en choisit "douze". Et déjà la mission de l’Église appelée à être le prolongement de la mission de Jésus, est signifié par ce qui suit le nom des "douze" : Les gens viennent pour "entendre" Jésus, se faire "guérir" de leur maladies, être "libérés" des esprits impurs, "toucher" Jésus. L’Église a un Cœur qui est Jésus lui-même. Un Cœur qui est une Source, un torrent d'Amour. La mission de l’Église forte de la "force" de Jésus est d' "annoncer sa Parole", de "guérir" et de "libérer" ... Et la première guérison et libération dont il s'agit est celle de l'âme qui peut rejaillir sur celle du corps comme un signe de cette guérison intérieure et essentielle car ouverte sur la vie éternelle. Et l'on voit dans l’Évangile que la Parole de Jésus conduit à un changement de vie, la "conversion". Jésus enseigne avec "autorité"( Mc 1, 22). L'autorité qui n'est pas l'autoritarisme, est ce qui fait grandir donc ce qui donne la "santé". Le mot "santé" qui est la traduction du mot bien connu "salut". L’Église, en vivant de son grand Cœur, est appelé à "être une "humanité de surcroit de Jésus" en laquelle il renouvelle son mystère" mystère d'Amour et de Salut. C'est ce que demandait la bienheureuse Elisabeth de la Trinité dans sa prière bien connue.

Annexe :

Le symbolisme du chiffre "Douze".

Quant au chiffre 12, il est vrai que c'est un nombre symbolique dans la Bible, et tout particulièrement dans l'Apocalypse ... mais ce symbole est aussi présent dans d'autres cultures (il est le produit des 4 points cardinaux par les trois plans du monde , d'où le ciel divisé en 12 secteurs, les 12 signes du zodiaque, les 12 mois de l'année, etc....). 
Comme souvent, la Bible historicise ces symboles. Pourquoi 12 ? ... Peut-être pour marquer la plénitude de l'espace : les quatre points cardinaux;  et du temps : 3 = passé, présent, futur. A noter que les Pères de l’Église renvoyaient le chiffre 4 à la création et 3 à la Trinité.
Le chiffre 12 (4x3) signifie donc un accomplissement du créé dans l'Incréé divin! et le chiffre renvoie alors aux 12 tribus d'Israël, repris dans le NT pour les 12 apôtres et devient ainsi le signe de la création nouvelle, d'où son importance dans l'Apocalypse: la Jérusalem céleste a 12 portes, la cité future repose sur 12 fondements, le rempart a 144 coudées (12X12), sans oublier les 144.000 élus : 12X12X1000, symbole d'Israël, de l'Eglise, multiplié par le chiffre de la plénitude, cela témoigne donc de la multitude des élus !... (Michel Cornuz)

jeudi 3 septembre 2015

Parole du jour
Lc 5, 1-11 
Jeudi 3 septembre
 
Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ;
la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques amarrées au bord du lac ;
les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques,
qui appartenait à Simon, et lui demanda
de s'éloigner un peu du rivage.
Puis il s'assit et, de la barque,
il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons
que leurs filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons
de l'autre barque de venir les aider.
Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu'elles enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre tomba
aux pieds de Jésus, en disant :
« Seigneur, éloigne-toi de moi,
car je suis un homme pécheur. »
L'effroi, en effet, l'avait saisi,
lui et ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
ses compagnons. Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et,
laissant tout, ils le suivirent.

Le mot cathédrale vient de "cathèdre" qui désigne le siège sur lequel l'Évêque enseignait la Parole à son peuple. Aujourd'hui, il le fait le plus souvent debout. Jésus monte dans la barque s'éloigne du rivage puis ..."Il s'assit, et de la barque il enseignait la foule." Les cathédrales comme nombre d'Églises sont construites comme un barque inversée, la voute étant la coque. L'Église est une barque qui vogue à travers les siècles ... Pour jésus, la mer sert de haut-parleurs, la mer renvoyant ses paroles vers la foule qui se tient sur le rivage. Puis, vient cette Parole qui appelle à la Foi : "Avance au large et jetez les filets ..." Simon-Pierre, Jacques et Jean, pêcheurs de métier n'ont rien pris de toute la nuit, et pourtant ils s'y connaissent ... A l'invitation de Jésus de jeter les filets, ils obéissent : "ils le firent ..." Et c'est l'abondance. La Foi fait des miracles car elle décentre de soi-même et de ses certitudes pour s'en remettre à un Autre, Jésus, révélation de Dieu : "Rien n'est impossible à Dieu" (Lc 1, 37) ... "Ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu" (Mt 19, 26) ... "Car séparé de moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn 15, 5) ... "Tout est possible à celui qui croit" (Mc 9, 23) ... L'expérience de Foi que Pierre vient de vivre, lui donne conscience de tous ses manques de Foi et il se reconnaît pécheur. Jésus le rassure et lui annonce que l'expérience vécue est appelée à devenir la norme de sa vie : " ... désormais, ce sont des hommes que tu prendras". Cette expérience va être fondatrice de l'Église : "Laissant tout, ils le suivirent. " Et nous en sommes les héritiers ...

mercredi 27 mai 2015

Parole de Dieu
Mc 10, 32-45
Mercredi 27 mai

Les disciples étaient en route
avec Jésus pour monter à Jérusalem ;
Jésus les précédait ;
ils étaient effrayés,
et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte.  
Prenant de nouveau les Douze avec lui, 
il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré
aux chefs des prêtres et aux scribes,
ils le condamneront à mort, ils le livreront aux païens, ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront et le tueront,
et trois jours après, il ressuscitera. »
Jacques et Jean, les fils de Zébédée,
s'approchent de Jésus et lui disent :  
« Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. » Il leur dit :
« Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent :
« Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche,
dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire,
recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond :
« La coupe que je vais boire, vous y boirez ;  
et le baptême dans lequel je vais être plongé,
vous le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche,
il ne m'appartient pas de l'accorder,
il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu,
et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit :
« Vous le savez : ceux que l'on regarde
comme chefs des nations païennes
commandent en maîtres ;
les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi.
Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi,
mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Alors que Jésus vient d’évoquer sa Passion, les moqueries et les crachats, les disciples restent dans l’incompréhension. Ils s’inquiètent des places d’honneur. Adressant leur requête à Jésus, ils montrent combien leur inconscience est grande ; pire, ils avouent implicitement qu’ils ne croient pas que la gloire vienne du Père, mais de Jésus. Pour eux, partager la gloire du Fils de l’homme se limite à recevoir des fonctions temporelles d’importance.

Jésus les invite alors à se prononcer pour lui, à s’engager à sa suite. En leur proposant la coupe à laquelle il boira lui-même, le Seigneur reste dans la logique de son annonce de la Passion. Dans l’Ancien Testament, la « coupe » désigne en effet un avenir de souffrances ; les disciples ne l’ignoraient pas. Quand ils lui répondent « nous le pouvons », ils affirment donc crânement qu’ils suivront Jésus jusqu’au bout, même dans la souffrance, pour arriver leurs fins. Le récit est sur ce point très ironique. Non seulement les apôtres abandonneront tous le Seigneur Jésus, les deux frères comme les autres, mais ceux qui l’accompagneront dans ses souffrances, jusqu’à siéger à sa droite et à sa gauche, ne seront pas deux disciples mais deux brigands. (F. Dominique) Et nous, que cherchons-nous ? ... Le chemin des honneurs ou celui de Jésus qui conduit au Père : "le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude" ?

dimanche 17 mai 2015

Parole du jour
Jn 17, 13-19
Dimanche 17 mai
Et maintenant que je viens à toi,
je parle ainsi, en ce monde,
pour qu'ils aient en eux ma joie,
et qu'ils en soient comblés.
Je leur ai fait don de ta parole,
et le monde les a pris en haine
parce qu'ils ne sont pas du monde,
de même que moi je ne suis pas du monde.
Je ne demande pas que tu les retires du monde,
mais que tu les gardes du Mauvais.
Ils ne sont pas du monde,
comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m'as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me consacre moi-même,
afin qu'ils soient, eux aussi,
consacrés par la vérité.


Jésus se consacre pour ses disciples, c'est-à-dire qu'il "donne sa vie pour eux". On dit parfois d'un homme très pris par son travail, qu'il se consacre à son travail. Ce qui revient à dire qu'il lui donne tout de lui-même. Jésus donne tout pour nous les hommes et dire "tout" veut dire "lui-même"...
Une définition de la "vérité" nous est donnée dans ce texte : "ta Parole est Vérité". St Jean, dans le prologue écrit en ce même sens : "La Loi est venu par Moïse, la Grâce et la Vérité par Jésus-Christ". La Grâce et la Vérité, qui sont synonymes, remplace la Loi. Cette "Vérité" est donc la Parole de Dieu, cette Parole qui ajuste sur Dieu car elle le révèle en ce qu'elle dit et en ce qu'elle fait., en ce qu'elle est. Jésus dira à Pilate être venu "rendre témoignage à la Vérité", il est la Parole Incarnée : "Et la Parole s'est faite chair".
"Ils ne sont pas du monde". Le monde chez St Jean, ce ne sont pas les personnes, mais les comportements en ce qu'ils sont contraire à l'amour, contraire à la Parole de Dieu. Le monde, c'est tout ce qui est porteur d'ombre et de ténèbre, porteur de péché et de mort. Le monde vit à l'extérieur, dans les apparences, l'éphémère, le rapport de force, le jugement et la haine, la division et la destruction ... Il suffit d'ouvrir les journaux, d'allumer la télé pour comprendre de quoi je parle. Il n'y a pas de bonheur possible dans ce monde-là et l'homme n'a pas été créé pour y vivre. Ne pas être du monde, c'est rejeter et refuser tout cela en vivant à partir de l'intérieur de soi, de cette Présence intérieure qui nous appelle à revêtir le Christ pour nous laisser transformer par ses propres sentiments qui sont à l'opposé des sentiments du monde. Il suffit de lire les Évangiles pour nous en convaincre. Sur ce chemin, Jésus n'a jamais accepté la compromission ... L'Esprit-Saint nous est donné pour que s'accomplisse en nous cette transformation. Elle demande de notre part une conversion radicale : "Si quelqu'un veut me suivre, dit Jésus, qu'il renonce à lui-même (le monde), qu'il prenne sa croix (l'amour), et qu'il me suive (ayant aimé les siens, il les aima jusqu'au bout)". Sachant que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Il les aime tous et veut le meilleur pour chacun.