mardi 28 septembre 2010

Parole du jour
(Lc 9, 46-50)
Mercredi 29 septembre

Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare :
« Voici un véritable fils d'Israël,
un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande :
« Comment me connais-tu ? »
Jésus lui répond :
« Avant que Philippe te parle,
quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit :
« Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu !
C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend :
« Je te dis que je t'ai vu sous le figuier,
et c'est pour cela que tu crois !
Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous verrez les cieux ouverts,
avec les anges de Dieu qui montent
et descendent au-dessus du Fils de l'homme. »

Le mot "Ange" signifie "Messager". Les Anges sont des être spirituels envoyés par Dieu pour nous aider dans notre marche vers Lui. Nous sommes en effet dans un combat pour la vie, la lumière, l’amour. Mais nous oublions que nous ne sommes pas seuls, que les Anges, comme les Saints, sont des alliés très efficaces.

Nous pouvons les appeler à notre secours. Si nous leur demandons, ils prennent notre défense et nous conduisent à la délivrance de ce qui nous entrave, comme Michel dont le nom signifie "qui est comme Dieu" et qui dans la Bible est montré comme un Ange qui combat le Mal et les ténèbres . Cependant, les Anges respectent profondément la liberté dans laquelle nous sommes crées. Si nous préférons demeurer seuls, ils nous laissent combattre seuls. Cependant, ils nous protègent invisiblement d’une manière très surprenante, nous verrons cela lors de notre "Passage" (Pâques) vers le Seigneur.

Plus nous sommes petits, plus ces « protecteurs » du ciel sont importants. « Il y eut un combat dans le ciel : celui de Michel et de ses anges contre le Dragon ». Ce combat contre les puissances des ténèbres, est celui de la vie selon l’Esprit, c’est un combat pour la Vie. Les anges et les archanges, comme tous les saints, sont des aides puissantes. Le grand combat dans lequel nous sommes inscrits est le combat de Jésus, de Marie, de l’Église, et donc le combat de l’humanité. Le menteur peut se servir de nous, à notre insu, pour faire son œuvre de destruction, de division (Sens du mot "diable").

Dans le combat spirituel, Saint Ignace de Loyola nous dit qu’il faut discerner sans cesse les pensées de notre cœur. Nous sommes en effet le théâtre des bons et des mauvais esprits. Une parole désagréable peut faire mal, un geste non contrôlé peut provoquer de la violence. Notre cœur est le réceptacle d’un grand combat qu’il est bon de mesurer : Paroles, gestes, attitudes sont à soumettre à la lumière de Dieu pour que son œuvre se réalise. Il nous faut demeurer dans le Christ, enveloppés par les anges parce que dans sa chair Jésus a tué la haine.
Parole du jour
Lc 9, 51-56
Mardi 28 septembre

Comme le temps approchait
où Jésus allait être enlevé de ce monde,
il prit avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ;
ceux-ci se mirent en route et entrèrent
dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir,
parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.

Les disciples Jacques et Jean ne sont pas encore du "Nouveau Testament", ils demeurent dans dans le "œil pour œil, dent pour dent". Il va leur falloir une conversion radicale. La représentation qu'ils se font de Dieu, n'est pas celle que Jésus révèle en sa Personne même : "Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous persécutent." Durs durs que ces paroles !
Écoutons la fin du testament que Christian De Chergé, martyr de Tibhirine, écrivit le 1er janvier 1994, deux ans avant sa mort : "Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, (son meurtrier) qui n’auras pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux ce MERCI, et cet « À-DIEU » en-visagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. Amen ! Inch’ Allah." Telle est la Bonne Nouvelle du Christ qui nous révèle les vraies pensées de Dieu qui ne sont pas à confondre avec les nôtres ...

lundi 27 septembre 2010

Parole du jour
Lc 9, 46-50
Lundi 27 septembre

Une discussion s'éleva entre les disciples
pour savoir qui était le plus grand parmi eux.
Mais Jésus, connaissant la discussion
qui occupait leur pensée,
prit un enfant, le plaça à côté de lui
et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom cet enfant,
c'est moi qu'il accueille.
Et celui qui m'accueille
accueille aussi celui qui m'a envoyé.
Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit,
c'est celui-là qui est grand. »
Jean, l'un des Douze, dit à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu'un
chasser les esprits mauvais en ton nom,
et nous avons voulu l'en empêcher,
car il n'est pas avec nous pour te suivre. »
Jésus lui répondit :
« Ne l'empêchez pas :
celui qui n'est pas contre vous est pour vous. »

La grande question pour l'homme est aujourd'hui la même qu'hier : "Être le plus grand !" Dominer sur les autres ... être le plus beau ... le plus fort ... le plus intelligent ... devenir un dieu, finalement, mais un faux dieu car un dieu de pouvoir et d'aliénation des autres à son profit à soi ...
Jésus lui révèle la vraie grandeur : "Celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est le plus grand." L'enfant, dans le monde juif du temps n' a pas de statut social. De plus l'enfant s'en remet à quelqu'un d'autre, ses parents en particulier, car il ne se suffit pas à lui-même. Il a tout à apprendre etc ...
Jésus lui, reconnaît se recevoir et tout recevoir de son Père. Il lave les pieds de ses disciples et les invite à faire de même. Il affirme "ne pas être venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie." Et il va jusqu'au bout de ce qu'il dit. Ce qu'il recherche, c'est toujours le bien, le meilleur pour l'autre, et cela au détriment de sa vie. La vraie grandeur est celle du cœur, celle de l'Amour vrai ! Et il nous dit à chacun : "Suis-moi." C'est la clef du bonheur.

dimanche 26 septembre 2010

Parole du jour
Lc 16, 19-31
Dimanche 26 septembre

Jésus disait cette parabole :
« Il y avait un homme riche,
qui portait des vêtements de luxe
et faisait chaque jour des festins somptueux.
Un pauvre, nommé Lazare,
était couché devant le portail, couvert de plaies.
Il aurait bien voulu se rassasier
de ce qui tombait de la table du riche ;
mais c'étaient plutôt les chiens
qui venaient lécher ses plaies.

Or le pauvre mourut,
et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham.
Le riche mourut aussi, et on l'enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ;
il leva les yeux et vit de loin Abraham
avec Lazare tout près de lui.

Alors il cria :
'Abraham, mon père, prends pitié de moi
et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt
pour me rafraîchir la langue,
car je souffre terriblement dans cette fournaise. —
Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi :
Tu as reçu le bonheur pendant ta vie,
et Lazare, le malheur.
Maintenant il trouve ici la consolation,
et toi, c'est ton tour de souffrir.
De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous,
pour que ceux qui voudraient aller
vers vous ne le puissent pas,
et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous.'
Le riche répliqua :
'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare
dans la maison de mon père.
J'ai cinq frères : qu'il les avertisse
pour qu'ils ne viennent pas,
eux aussi, dans ce lieu de torture !"

Abraham lui dit :
'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent !
- Non, père Abraham, dit le riche,
mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver,
ils se convertiront.'
Abraham répondit :
'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes,
quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts :
ils ne seront pas convaincus.' »

Qui est donc ce riche dont parle Jésus dans la parabole sinon le peuple d'Israël. Riche de quoi ? Mais de toutes les promesses reçues depuis que Dieu l'a fondée en Abraham. Lorsque Dieu appel le Abraham à tout quitter, il lui dit : « En toi seront bénis toutes les familles (nations) de la terre ». Pour cela il doit tout quitter et revenir à son cœur pour y puiser la bénédiction ...
Lazare représente ces familles, ces nations. Il représente les païens. Israël est riche de l'alliance. Il est riche de promesses reçues de Dieu. Mais il les a accaparés pour lui-même, alors qu'il les avait reçus pour en faire bénéficier les autres peuples. C'était sa Mission : révéler l'amour de Dieu pour tous les peuples ...
On voit dans l'Évangile Jésus aller vers des païens. Et ce qu'il reconnaît chez eux, c'est la foi. Ainsi de la cananéenne, du centurion, de la samaritaine et de ses compatriote etc ... L'abîme dont il est question dans la parabole, c'est l'abîme causé par la non foi. Les juifs auxquels parle Jésus ne croient pas. Lazare, lui, est le symbole de ces païens qui s'ouvrent à la foi ...
L'Église n'existe pas pour elle-même, elle est appelée à être accueillante à tout être humain. Elle est sans frontière. Elle est universelle et doit partager le trésor qu'elle porte en elle et qui a non Jésus-Christ. C'est cela notre vocation à tous et à chacun.

samedi 25 septembre 2010

Parole du jour
Lc 9, 43-45
Samedi 25 septembre

Et tous étaient frappés d'étonnement
devant la grandeur de Dieu.

« Mettez-vous bien en tête ce que je vous dis là :
le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles,
elles restaient voilées pour eux,

si bien qu'ils n'en saisissaient pas le sens,

et ils avaient peur de l'interroger sur ces paroles.


La grandeur de Dieu dont il est question, ce sont les délivrances et les guérisons qui s'accomplissent par Jésus et qui sont signe de la puissance de Dieu. Non une puissance de pouvoir qui lie l'homme, mais une puissance d'amour qui libère l'homme. La parole de Jésus qui suit le montre bien : "Le Fils de l'homme va âtre livré aux mains des hommes." Jésus ne va pas se servir de sa puissance comme le feraient les "puissants" de ce monde, il va donner librement sa vie et ce don va être libération pour ceux-là même qui le crucifient : "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font." L'Amour va jusque là ! Pas facile à comprendre pour nous les hommes : "Les disciples ne comprenaient pas ces paroles".

vendredi 24 septembre 2010

Parole du jour
Lc 9, 18-22
Vendredi 24 septembre

Un jour, Jésus priait à l'écart.
Comme ses disciples étaient là, il les interrogea :
« Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent :
« Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres,
un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Pierre prit la parole et répondit :
« Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne,
en expliquant :
« Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup,
qu'il soit rejeté par les anciens,
les chefs des prêtres et les scribes,
qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »

Voilà une question qui nous concerne tous : « Pour toi, dit Jésus à chacun d'entre nous, qui suis-je ? » Il est bon de s'arrêter quelques instants pour essayer de répondre à cette question. Bien sûr, des réponses viennent à notre mémoire mais, le connaît-on vraiment ? … Les apôtres croyaient le connaître et pourtant ils étaient loin de cette connaissance et la représentation qu'il se faisait de lui ne lui ressemblait pas vraiment. Il leur faudra tout un cheminement et le don de l'Esprit-Saint pour commencer à entrer dans son intimité et à le connaître. la meilleure façon pour d'avancer dans cette connaissance du cœur, c'est de le laisser se dévoiler en nous en nous mettant vraiment à son écoute et à sa suite.

mercredi 22 septembre 2010

Parole du jour
Lc 9, 7-9
Jeudi 23 septembre

Hérode, prince de Galilée,
apprit tout ce qui se passait,
et il ne savait que penser,
parce que certains disaient que Jean le Baptiste
était ressuscité d'entre les morts.
D'autres disaient :
« C'est le prophète Élie qui est apparu. »
D'autres encore :
« C'est un prophète d'autrefois qui est ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait :
« Jean, je l'ai fait décapiter ;
mais qui est cet homme dont j'entends tellement parler ? »
Et il cherchait à le voir.

La personne de Jésus pose question. Lorsqu'on veut mettre la main sur Lui, il échappe. Impossible de le posséder. Il est un homme libre de la liberté de Dieu. Cette liberté se montrera dans toute sa splendeur au moment de sa Passion : "Ma vie, nul ne la prend, c'est moi qui la donne." Sa souffrance et sa mort prennent alors une autre dimension : celle de l'amour et de la vie. Le mal n'a aucune prise sur Lui. Nous aussi nous sommes appelés à vivre les différente circonstances de notre vie dans la grâce de cette liberté-là. Dans le film "Des hommes et des dieux" sur les "moines martyrs de Tibhirine", le Frère Luc dit au frère Christian : "La mort ne me fait pas peur car je suis un homme libre."
Contemplons à nouveau le chemin de croix de Jérôme Bosh. Il nous aidera à le comprendre ...

Parole du jour
Lc 9, 1-6
Mercredi 22 septembre

01 Jésus convoqua les Douze,
et il leur donna pouvoir et autorité
pour dominer tous les esprits mauvais
et guérir les maladies ;
02 il les envoya proclamer le règne de Dieu
et faire des guérisons.
03 Il leur dit :
« N'emportez rien pour la route,
ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ;
n'ayez pas chacun une tunique de rechange.
04 Si vous trouvez l'hospitalité dans une maison,
restez-y ; c'est de là que vous repartirez.
05 Et si les gens refusent de vous accueillir,
sortez de la ville en secouant la poussière de vos pieds :
ce sera pour eux un témoignage. »
06 Ils partirent, et ils allaient de village en village,
annonçant la Bonne Nouvelle
et faisant partout des guérisons.

Jésus qui annonce la Bonne Nouvelle, proclame le règne de Dieu, celui de l'Amour, et en donne les signes par les délivrances et guérisons qu'il accomplit, donne à ses disciples de prolonger sa mission. A travers eux, c'est à l'Église qu'il donne mission. Le Pape Paul VI a écrit dans l'exhortation apostolique "Evangelii nuntiandi" : "Née de la mission de Jésus, l'Église est à son tour envoyée par Jésus. L'Église reste dans le monde lorsque le Seigneur de gloire retourne au Père. Elle reste comme le signe à la fois opaque et lumineux d'une nouvelle présence de Jésus, de son départ et de sa permanence. Elle le prolonge et le continue. Or c'est avant tout sa mission et sa condition d'évangélisateur qu'elle est appelée à continuer. Car la communauté chrétienne n'est jamais close sur elle-même. En elle, la vie intime - vie de prière, écoute de la Parole et de l'enseignement des apôtres, charité fraternelle vécue, pain partagé - n'a tout son sens que lorsqu'elle devient témoignage, provoque l'admiration et la conversion, se fait prédication et annonce de la Bonne Nouvelle. C'est ainsi toute l'Église qui reçoit mission d'évangéliser et l'œuvre de chacun est importante pour le tout ..." Et je voudrais rappeler ici les paroles de la prière de la Bienheureuse Elisabeth de la Trinité : "Que je te sois une humanité de surcroit en laquelle tu renouvelles ton mystère."

vendredi 17 septembre 2010

Parole du jour
Mt 9, 9-13
Mardi 21 septembre

Jésus, sortant de Capharnaüm,
vit un homme, du nom de Matthieu,
assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts).
Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison,
voici que beaucoup de publicains et de pécheurs
vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples :
« Pourquoi votre maître mange-t-il
avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole :
C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices.
Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

Souvent, nous jugeons sur les apparences, sans connaître vraiment la personne, ses motivations, son histoire - toute histoire est unique -, ses blessures etc. ... Nous nous arrêtons à l'extériorité. Jésus lui, ne juge pas : "Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour le sauver." (Jn 3, 17) Et pourtant il aurait bien des raisons de nous juger ... Jésus regarde la personne et Il l'aime. C'est cet amour de l'autre qui fait que celui-ci change de comportement s'il est besoin. Il suffit de regarder le récit de l'appel du publicain Matthieu qui conduit celui-ci a une véritable conversion. Jésus ne le juge pas comme le font sans aucun doute ses compatriotes qui l'étiquette "collabo. des romains". Jésus connaît son comportement mais il ne cherche pas à l'enfoncer. Il veut le sauver, c'est-à-dire, le libérer et le guérir. Il veut "son bien". Voulons-nous le bien des autres ? ... Jésus regarde Matthieu avec amour et le rejoint dans son être profond, dans sa personne. Celui-ci se sent aimé, reconnu, il se lève, le suit, change de vie et devient son disciple et invite ses amis pour qu'ils rencontrent Jésus et soient illuminés et transformés par sa Présence.
Parole du jour
Lc 8, 16-18
Lundi 20 septembre

Comme la foule se rassemblait autour de Jésus,
il disait en parabole :

« Personne, après avoir allumé une lampe,
ne la cache sous un couvercle
ou ne la met en dessous du lit ;
on la met sur le lampadaire
pour que ceux qui entrent voient la lumière.
Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ;
rien n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez.
Car celui qui a recevra encore,
et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir. »

La Parole de Dieu n'est pas faite pour être gardée "pour soi". On ne peut la recevoir vraiment que dans l'Esprit-Saint, le Souffle de Dieu qui porte la Parole de Dieu, qui nous donne de la transmettre à travers notre propre souffle et notre vie : nos pensées, notre langage, nos comportements. Nous devons être des lampadaires. Toute vie chrétienne qui se replie sur elle-même au lieu de rayonner n'est pas celle que Jésus veut. Jésus se définit comme la "Lumière de monde" car sa vie est toute offerte aux autres, toute donnée ... Il ne cache pas ce en quoi il croit, il le vit ... Il l'est !
Parole du jour
Lc 16, 1-13
Dimanche 19 septembre

Jésus disait à ses disciples :
« Un homme riche avait un gérant

qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens.

Il le convoqua et lui dit :
'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ?
Rends-moi les comptes de ta gestion,
car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.'
Le gérant pensa :
'Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ?
Travailler la terre ? Je n'ai pas la force.
Mendier ?
J'aurais honte.
Je sais ce que je vais faire,

pour qu'une fois renvoyé de ma gérance,

je trouve des gens pour m'accueillir.'

Il fit alors venir, un par un,
ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier : 'Combien dois-tu à mon maître ?
-
Cent barils d'huile.' Le gérant lui dit :
'Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.
'
Puis il demanda à un autre :
'Et toi, combien dois-tu ?
- Cent sacs de blé.'
Le gérant lui dit :
'Voici ton reçu, écris quatre-vingts.
'
Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge :
effectivement, il s'était montré habile,
car les fils de ce monde sont plus habiles
entre eux
que les fils de la lumière.
Eh bien moi, je vous le dis :
Faites-vous des amis avec l'Argent trompeur,
afin que, le jour où il ne sera plus là,

ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.

Celui qui est digne de confiance

dans une toute petite affaire est digne
de confiance aussi
dans une grande.
Celui qui est trompeur
dans une petite affaire
est trompeur aussi dans une grande.
Si vous n'avez pas été dignes de confiance
avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si vous n'avez pas été dignes de confiance
pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres :
ou bien il détestera le premier, et aimera le second ;
ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second.

Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. »


Si nous avions autant d'ingéniosité pour le bien que ce gérant l'a pour la tromperie, le monde changerait. Il s'agit d'être ingénieux à la suite de Jésus Christ, en vivant l'Évangile à plein cœur. Le maître mot de l'Évangile est le mot "charité". Voilà notre richesse : "la charité (l'amour) du Christ a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit qui nous a été donné." Et ce qui demeurera après notre passage par la mort, c'est la "charité" (1 Co 13). De quoi s'agit-il ? ... St Paul écrit dans la lettre aux Galates : "Toute la Loi se résume dans cette seule Parole : tu aimeras ton prochain comme toi-même". L'ingéniosité est dans ce "comment aimer son prochain" ? Car nous sommes chacun "gardien de notre prochain", et chaque personne humaine dans sa dignité, est notre prochain. Mais il y a des plus proches, que nous côtoyons chaque jour : notre conjoint, nos enfants, nos parents, nos amis, nos compagnons de travail etc ... Qu'en faisons-nous ?Il s'agit de les aimer, comme on peut traduire également, "pour eux-mêmes" en nous faisant serviteurs de nos frères et soeurs à la suite du Christ, et selon ses mœurs. Cela passe par du concret ... Imprégnons-nous des Évangiles, communions à la Vie toute donnée, de Jésus, vivons en frères et soeurs, attentifs aux besoins des autres, oubliant notre petite personne qui trop souvent fait barrage... Soyons ingénieux pour le bien.
Parole du jour
Lc 8, 4-15
Samedi 18 septembre

Comme une grande foule se rassemblait,
et que de toutes les villes on venait vers Jésus,
il dit en parabole :
« Le semeur est sorti pour semer la semence.
Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin,
les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi dans les pierres,
il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité.
Du grain est tombé aussi au milieu des ronces,
et, en poussant, les ronces l'ont étouffé.
Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre,
il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. »
En disant cela, il élevait la voix :
« Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses disciples lui demandaient
quel était le sens de cette parabole.
Il leur déclara :
« A vous il est donné de connaître
les mystères du royaume de Dieu,
mais les autres n'ont que les paraboles,
afin que se réalise la prophétie :
Ils regarderont sans regarder,
ils écouteront sans comprendre.
Voici le sens de la parabole.
La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont au bord du chemin,
ce sont ceux qui ont entendu ;
puis le démon survient et il enlève de leur coeur la Parole,
pour les empêcher de croire et d'être sauvés.
Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent,
ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines,
ils croient pour un moment,
et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent.
Ce qui est tombé dans les ronces,
ce sont ceux qui ont entendu,
mais qui sont étouffés, chemin faisant,
par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie,
et ne parviennent pas à maturité.
Et ce qui est tombé dans la bonne terre,
ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole
dans un coeur bon et généreux, la retiennent,
et portent du fruit par leur persévérance. »

Pour que la Parole de Dieu puisse lever et porter son fruit, il faut "écouter". Un maître mot de la Bible ... Et l'on écoute bien qu'avec son cœur. C'est là, la bonne terre. Sinon la Parole tombe vite dans l'oubli, ou se dessèche, ou encore elle est étouffée. Le cœur n'y est pas, la pensée est ailleurs et la Parole est sacrifiée pour les choses du monde qui ne donne pas la vie. "Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende !" (Mc 4, 9)
Parole du jour
Lc 8, 1-3
Vendredi 17

Jésus passait à travers villes et villages,
proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu.

Les Douze l'accompagnaient,

ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais

et guéries de leurs maladies :

Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons),

Jeanne, femme de Kouza,
l'intendant d'Hérode, Suzanne,
et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.


Ce bref passage est un « sommaire », c’est-à-dire un résumé de l’activité missionnaire de Jésus qui assure le lien entre deux sections de l’Evangile.
Ces quelques versets soulignent que les femmes sont elles aussi habilitées à suivre Jésus, alors que la tradition rabbinique n’admettait que des disciples masculins. Le nombre de ces femmes qui accompagnaient Jésus dans ses pérégrinations n’est pas indiqué ; mais trois noms sont mentionnés : Marie-Madeleine, Jeanne et Suzanne. Jésus n’est pas entouré d’une collectivité d’individus anonymes, mais de personnes ayant un nom, un visage et une histoire uniques, qui ont pu expérimenter sa bienveillance et la puissance de sa miséricorde, et qui ont librement choisi de le suivre. Ces femmes ne font pas partie du groupe des Apôtres : Jésus ne les a pas nominativement appelées à ce ministère ; mais elles font partie - et seront même les modèles - du groupe des disciples : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 21).
Ces femmes, nous dit saint Luc, « aidaient les Douze (et Jésus) de leurs ressources ». Elles pourvoyaient aux biens nécessaires pour le bon déroulement de la mission. Les biens matériels sans doute, c’est-à-dire le pain qui nourrit les corps ; mais aussi le pain de l’amitié, veillant, par leur attention discrète à chacun, à la bonne entente et à l’unité du groupe ; et le pain de la Parole auquel elle devait ramener les Apôtres toujours menacés par l’activisme en raison de leur engagement dans l’évangélisation et le gouvernement des Eglises.
Ce ministère propre des femmes n’est pas limité au temps du compagnonnage avec Jésus : saint Luc va le confirmer au moment de la fondation de l’Eglise dans le Feu de la Pentecôte, en précisant qu’au Cénacle les Apôtres « d’un seul cœur, participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus » (Ac 1, 14). Le don de l’Esprit viendra consacrer ces femmes dans ce « sacerdoce de la charité » (Jean-Paul II) et dans cette mission de vigilance prophétique. D’autres prendront le relais : Lydie (Ac 14, 14), Priscille (Ac 18, 2), Syntyché et Evodie (Ph 4, 2), Chloé (1 Co 1, 11), Phébé (Rm 16, 1s). Ce ne sont que quelques noms d’une longue litanie de Saintes Femmes, qui tout au long de l’histoire de l’Eglise, ont été les collaboratrices de Dieu auprès des Apôtres, participant à leur œuvre d’évangélisation par l’exercice humble et fidèle de leur charisme propre. (P. Joseph-Marie)

mercredi 15 septembre 2010


Parole du jour
Jn 19, 25-27
Mercredi 15 septembre

Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère,
avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas,
et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère,
et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple :
« Voici ta mère. »
Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.


Hier, nous célébrions la Fête de la "Croix Glorieuse", aujourd'hui celle de "Marie au pied de la croix", N.D. des douleurs. Certes Marie est dans la douleur. Comment une mère pourrait-elle voir son Fils martyrisé sans le vivre au plus profond de ses entrailles, sans vouloir se substituer à lui ? Mais Marie, même si elle ne comprend pas tout, Marie croit. Au pied de la croix, elle est debout, sûr que s'accomplit le vouloir de son propre Fils qui librement a livré sa vie. Dans le Film "la Passion du Christ", au moment où, sur le chemin de croix, Jésus tombe et que sa Mère va vers lui, le réalisateur fait dire à Jésus les Paroles de l'Apocalypse : "Voici que je fais toute chose nouvelle." Marie, au pied de la croix, d'une manière ou d'une autre doit se murmurer ces Paroles : "Voici qu'il fait toute chose nouvelle." Elle est l'espérance d'Israël, l'espérance de l'Humanité. Israël et l'Humanité qui sont comme condensés dans la personne de Jean. Et justement, avant de mourir, Jésus remet Jean à Marie et Marie à Jean. Désormais leurs vies sont unies et scellées par la Croix. Marie devient Mère du nouvel Israël qui est l'Église et de l'humanité. Marie qui peut nous apprendre Jésus car elle a vécu sa Présence et son Sacrifice de l'intérieur, Marie qui, si elle n'a pas tout compris, n'a jamais douté en son cœur. A nous de la prendre chez nous comme Jean la prit chez lui. Sa Présence illuminera notre vie car elle rayonne Jésus. St Louis-Marie Grignon de Montfort aimait dire : "Tu dis : "Marie", elle dit : "Jésus" ... A Jésus par Marie". Elle sait y faire ...

mardi 14 septembre 2010

Parole du jour
Jn 3, 13-17
Mardi 14 septembre

Nul n’est monté au ciel
sinon celui qui est descendu du ciel,
le Fils de l’homme.
De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit
obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde
qu'il a donné son Fils unique :
ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas,
mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

Aujourd'hui 14 septembre, nous fêtons la "Croix Glorieuse": la "Croix" en tant que signe de l'Amour pleinement accompli en Jésus-Christ par le don libre et total qu'il a fait de lui-même (passion et mort de Jésus) ; "glorieuse", en tant que ce don, ce sacrifice, libère l'homme de la chute de le met debout (résurrection et vie). C'est donc la Fête de notre salut en Jésus-Christ. Il est Notre Salut. Aussi est-il essentiel que notre vie soit unie à la sienne pour qu'il puisse l'assumer pleinement. Notre cheminement consiste à lui remettre toutes les zones sombres et ténébreuses de notre être pour qu'il le rende à Sa Lumière en le libérant et le guérissant. C'est là notre collaboration à notre salut. Ce n'est pas magique, il y faut du temps. L'important, c'est de répondre à son appel : "Suis-moi !" et de nous ouvrir jour après jour à sa Présence active en nos vies : "Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour le sauver." Comme au désert le regard des hébreux tourné vers le serpent d'airain, leur apportait la guérison, de même, notre regard, celui du cœur, tourné vers Jésus, nous rend à la Santé : "Tout homme qui croit en lui, obtient la vie éternelle".

jeudi 9 septembre 2010

Parole du jour
Lc 6, 39-42
Vendredi 10 septembre

Jésus s’adressait à la foule en paraboles :
« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ?

Ne tomberont-ils pas tous deux dans un trou ?

Le disciple n'est pas au-dessus du maître ;
mais celui qui est bien formé sera comme son maître.
Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère,
a
lors que la poutre qui est dans ton œil à toi,

tu ne la remarques pas ?

Comment peux-tu dire à ton frère :

'Frère, laisse-moi retirer la paille qui est dans ton œil',

alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?

Esprit faux ! enlève d'abord la poutre de ton oeil ;

alors tu verras clair pour retirer la paille

qui est dans l'œil de ton frère.



Il ne suffit pas de se dire chrétien, encore faut-il l'être. Le rite du baptême ne fait pas de nous des chrétiens, il nous met sur le chemin ... Certes, à partir de ce Sacrement, on nous reconnaît comme chrétien, mais ce que l'on reçoit alors doit se déployer dans toute notre vie au quotidien , dans nos pensées, nos paroles, nos comportements ... pour qu'en vérité on le soit. La graine jetée en terre est appelée à germer et pousser : " ... la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, puis plein de blé dans l'épi ..." (Mc 4, 26-29) Et pour que cela arrive, il faut prendre soin de la terre et de la graine, il faut mener une vie selon le Christ. Au baptême, le célébrant, dit après les rites essentiels de l'eau et de l'onction, "tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ". Le baptisé est appelé alors à collaborer à cette vérité en permettant au Christ d'assumer avec lui son existence et de la transfigurer à sa ressemblance. Pour ce faire, l'écoute de sa Parole est essentielle : "Celui qui est bien formé sera comme son maître" nous dit l'Évangile de ce jour. Il faut se laisser éduquer par Jésus. Le maître dont il est question ici est le "maître d'école", celui qui éduque. Se laisser éduquer en s'imprégnant tout d'abord des Évangiles qui sont, comme l'écrit St Jérôme, le "Corps du Christ". Puis communier à sa Présence à travers les Sacrements par lesquels il nous touche jusqu'au fond de l'être pour nous transformer. Enfin s'ouvrir à la vie fraternelle en laquelle nous sommes invités à mettre en œuvre ce que nous avons reçu, la vie de Jésus. Nous sommes, comme l'écrivent les Pères, des "Porte-Christ". Ce qui demande un décentrement de nous-mêmes pour un recentrement sur Lui. C'est là ce que veut exprimer la grande doxologie de la prière eucharistique : "Par Lui, avec Lui et en Lui".
Si nous ne vivons pas de la grâce de notre baptême au quotidien, nous risquons bien d'être des aveugles qui conduiront d'autres aveugles sans les guider vers la lumière du Christ. Nous dirons savoir, mais nous nous ferons illusion. Il y a des signes de cet aveuglement. L'Évangile de ce jour nous en donne un : "le jugement". Le fait d'être chrétien ne fait pas de nous des "juges" et des "supermans", il nous conduit à nous reconnaître pécheurs, mais pécheurs pardonnés. La reconnaissance de notre incapacité à nous sauver nous-mêmes, nous conduit à l'humilité et à la compassion envers les autres que l'on sait autant aimés de Dieu que nous-mêmes : "Dieu ne fait pas acception des personnes." Le Christ ne juge pas, il donne Sa Vie pour donner la Vie. C'est là notre vocation chrétienne.
Parole du jour
Lc 6, 27-38
Jeudi 9 septembre

Jésus déclarait à la foule :
Je vous le dis, à vous qui m'écoutez :
Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent,
priez pour ceux qui vous calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre.
A celui qui te prend ton manteau,
laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande,
et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent
pour vous, faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ?
Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font,
quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ?
Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra,
quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ?
Même les pécheurs prêtent aux pécheurs
pour qu'on leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis,
faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour.
Alors votre récompense sera grande,
et vous serez les fils du Dieu très-haut,
car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux
comme votre Père est miséricordieux.

« Aimez vos ennemis ». La demande de Jésus apparaît très réaliste dès lors qu’on considère que dans le monde il existe trop de violence, trop d’injustice. Comment dépasser cette situation sinon par un surcroît d’amour et de bonté ? Mais si l’homme le pouvait par ses propres moyens, le monde ne serait pas ce qu’il est. Ce « plus » nécessaire vient de Dieu : sa miséricorde, faite chair en Jésus, qui seule peut faire basculer le monde du mal vers le bien, à partir de notre consentement à vivre ce commandement du Seigneur.

Le Seigneur nous montre ainsi l’issue que nous cherchons : le pardon libère l’homme. Mais notre soif de justice est paradoxalement un frein. Pourtant, si le pardon s’oppose à la rancune et à la vengeance, il ne s’oppose pas à la justice. Il la complète. Réclamer au voleur ce qu’il a pris est la simple justice. Ne pas le faire est lui apprendre, en transformant le vol en don, que le chemin de la fraternité est encore accessible et toujours préférable. Pardonner construit donc une humanité plus profonde et plus riche, capable de refléter l’amour inconditionnel de Dieu pour les hommes. C’est aussi ce que nous laisse entrevoir Jésus quand il dit : « votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut ». (F. Dominique)

mercredi 8 septembre 2010

Parole du jour
Mt 1, 18-23
Mercredi 8 septembre

Marie, la mère de Jésus,
avait été accordée en mariage à Joseph ;
or, avant qu'ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste,
ne voulait pas la dénoncer publiquement ;
il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet,
lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse :
l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils,
auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra
et elle mettra au monde un fils,
auquel on donnera le nom d'Emmanuel,

qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

« Voici que la vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : ‘Dieu-avec-nous’. » La Nativité de Marie que nous célébrons aujourd'hui inaugure la réalité du salut et l'inscription du Verbe de Dieu dans l'histoire des hommes : "Et le Verbe s'est fait chair". En cette fête, nous faisons mémoire du jour où commença la restauration de notre nature humaine. En effet, avec la naissance de la Vierge, le projet de salut voulu par Dieu entrait dans sa réalisation concrète après bien des siècles de préparation (voir Ancien Testament) : le Fils de Dieu allait pouvoir s'incarner en cette femme rendue capable de l'accueillir et de lui donner chair, par son "oui" : "Qu'il me soit fait selon ta parole." St Jean Chrysostome a ce commentaire : "Une femme, du bois, la mort ... une Femme, du bois, la vie." La première femme fut Ève qui en s'appropriant et en mangeant le fruit interdit de l'arbre de vie conduisit l'humanité à sa perte. La seconde, "Marie", qui fidèle jusqu'au pied de l'arbre de la croix, offrit son propre Fils comme Fruit de vie pour l'humanité.
Que Marie, qui naquit pour offrir au Seigneur une demeure sacrée en vue de la Rédemption du monde, nous enseigne à disposer nos cœurs pour que le Christ naisse en nous et se dise à travers nous à tous ceux qui nous sont confiés et bien au-delà ...
(Icône de la nativité de Marie)

mardi 7 septembre 2010

Parole du jour
Lc 6, 12-19
Mardi 7 septembre

En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier,
et il passa la nuit à prier Dieu.
Le jour venu, il appela ses disciples,
en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre,
André son frère, Jacques, Jean, Philippe,
Barthélemy, Matthieu, Thomas,
Jacques fils d'Alphée, Simon appelé le Zélote,
Jude fils de Jacques,
et Judas Iscariote, celui qui fut le traître.
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres
et s'arrêta dans la plaine.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples,
et une foule de gens venus de toute la Judée,
de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon,
qui étaient venus l'entendre
et se faire guérir de leurs maladies.
Ceux qui étaient tourmentés
par des esprits mauvais en étaient délivrés.
Et toute la foule cherchait à le toucher,
parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.

"L’Esprit Saint apparaît dans le troisième Évangile comme le grand « complice » de Jésus : c’est au cours de sa prière sous l’onction de l’Esprit qu’il choisit ses Apôtres ; c’est dans la l’assurance (la « parresia ») de l’Esprit qu’il prononce la Parole de vérité ; c’est avec l’autorité de l’Esprit qu’il chasse les démons ; c’est enfin dans la puissance de l’Esprit qu’il guérit les malades : « une force sortait de lui et les guérissait tous ». Jésus agit toujours en parfaite synergie avec l’Esprit Saint, qui est le lien substantiel et personnel entre le Fils et le Père ; c’est ainsi, par la médiation de l’Esprit, que Jésus demeure uni à Celui qui est la Source et le Terme de sa mission de Rédempteur. Jésus se reçoit à chaque instant du Père dans tout son être, et il reflue vers lui dans un parfait élan amour, en accomplissant intégralement tout ce que le Père lui a confié." (fr Joseph-Marie)

samedi 4 septembre 2010

Parole du jour
Lc 6, 1-5
Samedi 4 septembre

Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé ;
ses disciples arrachaient et mangeaient des épis,
après les avoir froissés dans leurs mains. Des pharisiens lui dirent :
« Pourquoi faites-vous ce qui n'est pas permis le jour du sabbat ? »
Jésus leur répondit :
« N'avez-vous pas lu ce que fit David
un jour qu'il eut faim, lui et ses compagnons ?
Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l'offrande,
en mangea, et en donna à ses compagnons,
alors que les prêtres seuls ont la permission d'en manger. »
Jésus leur disait encore :
« Le Fils de l'homme est maître du sabbat. »

Il ne faut pas se tromper ! Ce qui est au cœur de la préoccupation de Jésus, c'est la Personne humaine et non des règles qui aussi importantes soient-elles, ne sont que des moyens. Si celles-ci deviennent un obstacle pour le vrai bien de l'homme, il faut savoir les écarter momentanément. Ne jamais en faire un absolu ! Ainsi des épis arrachés pour apaiser la faim. Le sabbat n'est pas là pour enfermer l'homme. Au contraire, il est le signe de la vie et de la libération.
La vie ! Il se réfère au récit de la création dont il fait mémoire(Ex 20, 8-11). Aussi, si la vie est en danger, la secourir passe avant la "mémoire" qu'on en fait.
La libération ! Il se réfère à la libération des hébreux de l'Égypte, par le passage de la mer rouge (Dt 5, 12-15). Aussi lorsque la liberté de l'homme est en danger, la libération passe avant la "mémoire" de l'évènement.
Jésus est Maître du sabbat. Ce qui est premier pour lui, c'est la vie et la libération de l'homme. Tout en respectant le sabbat, il refuse d'en être esclave et invite à en retrouver le sens en le libérant de ce qui le paralyse et à lui redonner vie.

vendredi 3 septembre 2010

Parole du jour
Lc 5, 33-39
Vendredi 3 septembre

On disait un jour à Jésus :
« Les disciples de Jean jeûnent souvent
et font des prières ;
de même ceux des pharisiens.
Au contraire,
tes disciples mangent et boivent ! »
Jésus leur dit :
« Est-ce que vous pouvez faire jeûner
les invités de la noce,
pendant que l'Époux est avec eux ?
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé :
ces jours-là, ils jeûneront. »
Et il dit pour eux une parabole :
« Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf
pour le coudre sur un vieux vêtement.
Autrement, on aura déchiré le neuf,
et le morceau ajouté, qui vient du neuf,
ne s'accordera pas avec le vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ;
autrement, le vin nouveau fera éclater les outres,
il se répandra et les outres seront perdues.
Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau.
Car il dit : 'C'est le vieux qui est bon.' »

A Cana (Jn 2, 1-11), le véritable époux, c'est Jésus lui-même. Son premier signe signifie ses épousailles avec l'humanité. Comment ne pas s'en réjouir ! Et voilà que l'eau de l'Ancien Testament est changer en vin du Nouveau Testament. Dans l'Ancien, l'homme se bat avec ses propres forces, dans le Nouveau, un Autre assume son combat et le gagne avec lui : " C'est par grâce que vous êtes sauvés". L'adhésion de l'homme au Christ, la foi, est source de Vie et donc de paix et de joie : "Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l'Époux est avec eux ?". Mais tout notre cheminement de disciple consiste à nous quitter nous-mêmes pour vivre dans l'obéissance de la foi (cf commentaire d'hier). Il y a une continuité entre l'Ancien et le Nouveau Testament, mais une continuité marqué par une rupture totale : l'eau devient du vin et les outres doivent y être adapté en quittant le vieux pour s'ouvrir au nouveau, c'est à dire à la Sagesse du Christ. Quitter la lettre de la Loi qui conduit à la suffisance d'une réussite personnelle qui d'ailleurs n'a pas lieu, pour se laisser transformer par l'Esprit dans la foi en Dieu qui seul peut nous sauver : "C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi., écrit St Paul. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Cela ne vient pas de vos actes, il n'y a pas à en tirer orgueil. C'est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus-Christ, pour que nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre." (Eph 2, 8-10) C'est en Jésus Christ que nous sommes appelés à vivre notre vie, en lui permettant de l'assumer avec nous, ce qu'Il a déjà fait sur la croix dont la grâce est permanente et nous rejoint aujourd'hui. En jésus-Christ, il n'y a plus ni espace ni temps, c'est toujours l'aujourd'hui de Dieu.

jeudi 2 septembre 2010

Parole du jour
Lc 5, 1-11
Jeudi 2 septembre

Un jour, Jésus se trouvait
sur le bord du lac de Génésareth ;
la foule se pressait autour de lui
pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques
amarrées au bord du lac ;

les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques,
qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage.
Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent
une telle quantité de poissons
que leurs filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons
de l'autre barque de venir les aider.
Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu'elles enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre
tomba aux pieds de Jésus, en disant :
« Seigneur, éloigne-toi de moi,
car je suis un homme pécheur. »
L'effroi, en effet, l'avait saisi,
lui et ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
ses compagnons. Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.

"Rien n'est impossible à Dieu", dans le domaine de l'Amour bien-sûr. Et ceci est symboliquement exprimé par la pêche dite miraculeuse. Jésus fait merveille ! Là où tout semble mort, il rend la vie : "nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre" ... "ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient". C'est déjà comme une préfiguration de sa mort et de sa résurrection : tout semble fini et c'est la Vie. Cela prend du sens dans nos existences. Il nous est demandé deux choses essentielles : la foi et l'obéissance : "nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets." C'est le Mystère Pascal qui se réalise et nous y sommes conviés. A nous de prendre le flambeau.
Pour exemple, à l'Eucharistie, c'est ce que nous sommes appelés à vivre. Du pain comme n'importe quel pain est là sur l'autel. Mais il y a cette parole de Jésus :
"Prenez et mangez ceci est mon Corps livré pour vous." Il nous faut "croire et obéir"... Sur la demande expresse de Jésus, l'Église perpétue cette parole et son accomplissement : "Faites ceci en mémoire de moi." Si les chrétiens comprenaient l'extraordinaire puissance d'Amour et de transformation de cette demande de Jésus et son action de Vie, nos églises seraient pleines pour la Messe et le monde se porterait mieux. Notre foi et notre obéissance feraient de nous des pécheurs d'hommes car nous ne venons jamais seul à l'Eucharistie, nous y venons solidaire de toute l'humanité ... Mais il faut nous quitter nous-mêmes pour nous en remettre à Jésus, "croire et obéir" ... l'obéissance de la foi!