mercredi 12 mai 2010

Neuvaine à l'Esprit-Saint

Lave ce qui est souillé.
Baigne ce qui est aride.
Guéris ce qui est blessé.

Parole du jour
Jn 17, 20-21
Dimanche 16 mai

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
les yeux levés au ciel, il priait ainsi :
« Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole
et croiront en moi.
Que tous, ils soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu'ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

L'Église née du don de l'Esprit-Saint ne peut être que "Communion en ses membres" puisque tous au Baptême ont revêtu le Christ et que chacun est baptisé "au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit". Elle ne peut être qu'UNE comme Dieu est "Communion en Trois Personnes : Père, Fils et Esprit-Saint", comme il est UN. L'Église doit refléter la Vie de Celui qui en est la Source et le Cœur, sinon elle falsifie son Visage aux yeux du monde et porte un témoignage caricatural. Certes cette Unité est toujours à réactualiser dans des membres blessés par le péché. Mais il faut y tendre de tout son être. Jésus nous dit que c'est la "clef" de la conversion du monde : "Qu'ils soient UN eux aussi, pour que le monde croit ..."

Neuvaine à l'Esprit-Saint

Viens en nous Père des pauvres
Viens dispensateurs des dons,
viens lumière de nos cœurs

Parole du jour
Jn 16, 23-28
Samedi 15 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"Amen, amen, je vous le dis:
si vous demandez quelque chose à mon Père
en invoquant mon nom,
il vous le donnera.
Jusqu'ici vous n'avez rien demandé
en invoquant mon nom ;
demandez, et vous recevrez :
ainsi vous serez comblés de joie.
J'ai employé des paraboles pour vous parler de tout cela.
L'heure vient où, sans employer de paraboles,
je vous annoncerai ouvertement tout ce qui concerne le Père.
En ce jour-là, vous demanderez en invoquant mon nom ;
or, je ne vous dis pas que c'est moi qui prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime,
parce que vraiment vous m'aimez,
et vous croyez que je suis venu d'auprès de Dieu.
Je suis sorti du Père,
et je suis venu dans le monde ;
maintenant, je quitte le monde,
et je pars vers le Père. »

Pour être exaucée, la prière d’intercession auprès du Père faite au nom de Jésus doit être en même temps une confession de la divinité de Jésus et du salut qu’il est venu nous apporter. Prier au nom de Jésus, ce n’est pas se recommander de lui ou compter sur lui comme sur quelqu’un de sûr pour répercuter nos demandes auprès du Père. Prier le Père au nom de Jésus, c’est reconnaître que déjà en son Fils, il nous a comblés de toute grâce et de toute bénédiction. C’est entrer dans une attitude de confiance envers lui sachant qu’en son Fils il nous a déjà tout donné. L’ Incarnation du Fils de Dieu n’est-elle pas la manifestation la plus éminente de la Providence divine !
Nous touchons ici le fondement de toute prière d’intercession : une attitude de confiance filiale par rapport à notre Père du ciel qui nous fait demander en étant sûr de recevoir en retour ce qu’il y aura de meilleur pour nous.

En ces jours qui nous acheminent vers Pentecôte, comme de vrais disciples qui ont reconnu en Jésus le Fils de Dieu vainqueur de la mort et du péché, prions le Père de nous envoyer son Esprit. (fr. Elie)
Neuvaine à l'Esprit-Saint

"Viens Esprit-Saint en nos cœurs
et envoie du haut des cieux
un rayon de ta lumière."


Parole de jour
Jn 16, 20-23
(Vendredi 14 mai)


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"Amen, amen, je vous le dis:
vous allez pleurer et vous lamenter,
tandis que le monde se réjouira.
Vous serez dans la peine,
mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine
parce que son heure est arrivée.
Mais, quand l'enfant est né,
elle ne se souvient plus de son angoisse,
dans la joie qu'elle éprouve du fait
qu'un être humain est né dans le monde.
Vous aussi, maintenant,
vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai,
et votre cœur se réjouira ;
et votre joie, personne ne vous l'enlèvera.
En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger.»

La crucifixion de Jésus et sa mort ont conduit les apôtres aux pleurs et aux lamentations ... et aussi à la peur. Tout semblait s'écrouler du beau rêve dans lequel ils s'étaient enfermés. Et pourtant Jésus les avait avertis : "Un prophète n'est jamais bien reçu dans sa patrie." Jean l'exprimera ainsi : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu." Les disciples, sur le chemin d'Emmaüs, sont dans la tristesse et ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez. Jésus chemine avec eux et ils ne le reconnaissent pas ... Jésus ne se laisse pas enfermer dans l'imaginaire et le désir des hommes : "les pensées de Dieu ne sont pas vos pensées." Les manifestations de Jésus ressuscité les feront sortir de leur engourdissement : "Notre cœur n'était-il pas tout brûlant ...!" - "J'ai vu le Seigneur et voilà ce qu'il m'a dit ..." Mais cela ne suffira pas pour les ramener à la réalité : "Mon Royaume n'est pas de ce monde." leur avait pourtant dit Jésus. Ils attendent toujours un "libérateur" qui chassera l'envahisseur romain et leur permettra d'avoir les meilleures places : "Est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? " Pour toute réponse, Jésus leur dit : "Vous allez recevoir l'Esprit-Saint ..." C'est à la Pentecôte qu'il vont comprendre et qu'ils vont se réjouir en vérité : "Votre joie, personne ne vous l'enlèvera. En ce jour-là vous n'aurez plus à m'interroger." Jésus, ils le rencontreront alors de l'intérieur car l'Esprit-Saint aura imprimé sa Présence en eux. A nous aussi de laisser l'Esprit-Saint nous ajuster sur la Personne de Jésus- Christ.
Solennité de l'ASCENSION
(Ac 1, 8-11)

Mais vous allez recevoir une force,
celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous.
Alors vous serez mes témoins à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu'aux extrémités de la terre. »
09 Après ces paroles, ils le virent s'élever
et disparaître à leurs yeux dans une nuée.
10 Et comme ils fixaient encore le ciel
où Jésus s'en allait,
voici que deux hommes en vêtements blancs
se tenaient devant eux et disaient :
11 « Galiléens, pourquoi restez-vous là
à regarder vers le ciel ?
Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous,
reviendra de la même manière
que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. »

Jésus s'est manifesté visiblement à ses disciples pendant quarante jours après sa Résurrection. Désormais, il ne le verront plus avec leurs yeux de chair. Ils devront apprendre à le voir avec les yeux de leur cœur. Cette capacité leur sera donné au jour de la Pentecôte lorsqu'il reviendra dans la puissance d'amour de l'Esprit-Saint. Il part en ce jour dans cette même puissance. Ne leur avait-il pas dit : "Je m'en vais (Ascension), mais je reviendrais (Pentecôte)". Il revient à la Pentecôte dans la puissance de l'Esprit pour "advenir", de l'intérieur, dans la vie de ses disciples. Là naît l'Église.
Le récit de l'Ascension renvoie à la montée du prophète Élie au ciel dans un char de feu, symbole de la force de L'Esprit. Élisée, son disciple, le voit monter et reçoit le double de l'Esprit qui animait Élie (2 Rois 2, 9-14) . Les Apôtres, à la Pentecôte, reçoivent la plénitude de l'Esprit-Saint et la Présence de Jésus s'imprime en eux comme la Parole de Dieu sur les deux tables de la Thora au Sinaï. Ils deviennent alors les Porte-Parole de la Bonne Nouvelle dans le Souffle de l'Esprit, les Porte-Christ. Nous mêmes qui avons reçu l'Esprit sans mesure lors de notre Baptême, de notre Confirmation, nous sommes investis de la qualité de témoins dans nos lieux de vie et bien au-delà. C'est une responsabilité. Nous sommes nous aussi Porte-Parole du Christ.

(Icône de l'Ascension)
Parole du jour
Jn 16, 12-15
Mercredi 12 mai

À l"heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« J"aurais encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l"instant vous n"avez pas la force de les porter.
Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité,
il vous guidera vers la vérité tout entière.
En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même :
il redira tout ce qu'il aura entendu ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Il me glorifiera, car il reprendra
ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Tout ce qui appartient au Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
Il reprend ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »

La vie spirituelle n'est pas attelée au "tout tout de suite" que prône le monde d'aujourd'hui. Elle se bâtit dans le temps : "J"aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l"instant vous n"avez pas la force de les porter." L'Esprit-Saint est le "Maître intérieur" dans le sens de "Maître d'école" qui nous instruit au jour le jour, nous éduque et nous donne compréhension de l'enseignement de Jésus, de sa Parole, dont on n'a jamais fini de découvrir la richesse dans, et pour, l'accomplissement de notre vie. Un bébé ne peut porter ce qui est le fait de l'enfant et l'enfant, de l'adulte ... Ainsi y a-t-il des âges de la vie spirituelle qui ne sont pas les mêmes cependant que pour la vie biologique. Ainsi, une Ste Thérèse de l'Enfant Jésus est mûre spirituellement à l'âge de 24 ans, Elisabeth de la Trinité à 26 ans. D'autres le seront beaucoup plus tard ... Peu importe, chacun a son chemin, l'important, c'est de cheminer au Souffle de l'Esprit jour après jour. Chacun est appelé ainsi à élever le monde en s'élevant soi-même sous la mouvance de l'Esprit, à le rendre meilleur en devenant meilleur et porteur de la grâce : " il vous guidera vers la vérité tout entière."

Témoignage :

« A la question : « Comment faire pour rendre le monde meilleur ? », un sage septuagénaire allemand répondait :

-« A vingt ans, j’étais convaincu de pouvoir radicalement changer le monde et, pendant dix ans, je fus affilié à une organisation internationale. A trente ans, l’expérience m’obligeant à plus de réalisme, je n’ambitionnais plus que le changement de l’Europe. A quarante ans, mes illusions, encore réduites, se focalisèrent sur l’Allemagne. A cinquante ans, je me contentai modestement d’une Province. A soixante ans, je ne dépassais pas les limites d’une ville. A soixante-dix ans, il me devint enfin évident que je devais commencer par ma personne. Cela fait, je changeai mon voisin, qui changea son voisin… »

« Une âme qui s’élève élève le monde », affirme Sainte Thérèse.

Malheureusement, le contraire est aussi vrai et une âme qui s’abaisse abaisse le monde.