dimanche 7 mars 2010

Parole de Dieu
Ex 3, 1 sq
Dimanche 7 mars

L'ange du Seigneur lui apparut au milieu
d'un feu
qui sortait d'un buisson.
Moïse regarda :
le buisson brûlait sans se consumer.
Moïse se dit alors :
« Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire :
pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? »
Le Seigneur vit qu'il avait fait un détour

pour venir regarder,
et Dieu l'appela du milieu du buisson :

« Moïse ! Moïse ! »
Il dit :
« Me voici ! »

Dieu dit alors :
« N'approche pas d'ici !
Retire tes sandales,
car le lieu
que foulent tes pieds est une terre sainte !
Je suis le Dieu de ton père, Dieu d'Abraham,

Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob. »

Moïse se voila le visage
car il craignait
de porter son regard sur Dieu.

Le Seigneur dit à Moïse :

« J'ai vu, oui, j'ai vu la misère de mon peuple

qui est en Égypte, et j'ai entendu ses cris

sous les coups des chefs de corvée.

Oui, je connais ses souffrances.

Je suis descendu pour le délivrer de la main
des Égyptiens
et le faire monter
de cette terre
vers une terre spacieuse et fertile,
vers une terre ruisselant de lait et de miel,
vers le pays de Canaan.
Et maintenant, va !
Je t'envoie chez Pharaon :

tu feras sortir d'Égypte mon peuple, les fils d'Israël. »


Nous sommes un peu comme ces buissons couverts d'épines et qu'il faut éviter de toucher. Qui s'y frotte s'y pique" dit-on. Épines de notre péché ... "Si nous restons repliés sur notre péché, (sur nos épines) , écrit le P. Joseph-Marie, sur nos échecs, sur notre médiocrité,… notre vie sera médiocre, nous ne ferons que prolonger la série des échecs, et cette triste aventure nous conduira à périr lamentablement, c'est-à-dire à sombrer dans une mort insensée. Mais si nous tournons les regards vers la lumière qui luit déjà dans nos ténèbres, (si nous laissons le Feu Divin embraser le buisson que nous sommes) nous deviendrons participants de la lumière, nous deviendrons des fils de lumière, des fils du Jour qui ne finira pas. La mort n’aura sur nous plus aucune emprise puisque nous serons passés de la mort à la vie dans le Christ. Le carême ne nous est pas donné pour nous appesantir sur notre péché au risque de sombrer dans la désespérance ; nous sommes invités à nous rendre au désert pour y contempler cette chose merveilleuse : notre vie transfigurée par un feu qui brûle en nous sans nous consumer. La semaine passée nous avons contemplé Jésus transfiguré sur la Montagne sainte ; aujourd’hui nous sommes invités à accueillir cette même lumière dans nos vies ; ou plutôt à prendre conscience que ce Feu brûle déjà en nous, et qu’il ne tient qu’à nous qu’il embrase toute notre vie." Rappelons-nous les disciples d'Emmaüs. Ils étaient dans la tristesse et le désespoir. Ils ne reconnaissent pas Jésus qui chemine avec eux. Ils le reconnaîtront après que celui-ci ait commenté les Écritures sur ce qui le concernait et rompu le pain : "Notre cœur n'était-il pas tout brûlant .." Pour nous, tout un chemin ...