dimanche 15 novembre 2009

Parole du jour
(Mardi 17 novembre)
(Lc 19, 1-10)

Jésus traversait la ville de Jéricho.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;
il était le chef des collecteurs d'impôts,
et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais il n'y arrivait pas à cause de la foule,
car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore
pour voir Jésus qui devait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella :
« Zachée, descends vite :
aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un pécheur. »
Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur :
« Voilà, Seigneur :
je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j'ai fait du tort à quelqu'un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet :
« Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher
et sauver ce qui était perdu. »

Zachée, un publicain, comme Matthieu. Un homme rejeté de ses compatriotes en raison de sa collaboration avec les romains ... et l'argent qu'il se met dans la poche en collectant les impôts ...
Comme pour Matthieu, l'attitude de Jésus a son égard ne se calque pas sur l'extérieur. Jésus voit le cœur. Il ne s'arrête pas au péché, il va directement à la personne. Et cette personne, il l'aime : "Dieu ne fait pas acception des personnes". Et même, Jésus s'invite chez lui : "Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs." dira-t'il. Jésus ne peut rentrer que dans la maison dont la porte est ouverte. Et souvent c'est le péché qui ouvre la porte car la faiblesse rend humbles et ouvre au salut : "Il reçut Jésus avec joie." Ceux qui se croient "justes" se font les juges des autres et ne voient pas la "poutre qu'ils ont dans l'œil". Ce n'est pas la joie alors ! ... Cet accueil réciproque de Jésus et de Zachée conduit à la conversion de ce dernier : "Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu."
Parole du jour
(Lundi 16 novembre)
(Lc 18, 35-43)

Comme Jésus approchait de Jéricho,
un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient
pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle :
« Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène.
Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ?
- Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit :
« Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir,
et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu.
Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.

Un commentaire sur ce récit, mais tiré de l'Évangile de Marc (10, 46-52) a été donné le 25 octobre, merci de vous y référer ... Vous pourrez constater par vous-mêmes les quelques différences, qui ne sont pas majeures ...
Parole du jour
(Dimanche 15 novembre)
(Mc 13, 24-32)

Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
En ces temps-là, après une terrible détresse,
le soleil s'obscurcira et la lune perdra son éclat.
Les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances célestes seront ébranlées.
Alors on verra le Fils de l'homme venir
sur les nuées avec grande puissance et grande gloire.
Il enverra les anges pour rassembler les élus
des quatre coins du monde,
de l'extrémité de la terre à l'extrémité du ciel.
Que la comparaison du figuier vous instruise :
Dès que ses branches deviennent tendres
et que sortent les feuilles, vous savez que l'été est proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le Fils de l'homme est proche, à votre porte.
Amen, je vous le dis : cette génération
ne passera pas avant que tout cela n'arrive.
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Quant au jour et à l'heure, nul ne les connaît,
pas même les anges dans le ciel,
pas même le Fils, mais seulement le Père.

Avec la fin de l'année liturgique, nous sont proposés des passages des récits "apocalyptiques" des Évangiles. Souvent ce mot a signification, dans nos esprit, de "calamité, destruction, et même fin du monde". Or il signifie "Révélation". Il s'agit d'un genre littéraire à ne pas prendre à la lettre dans les images qu'il véhicule. Certes, il y a la nuit ... mais tout débouche dans le "Jour". D'ailleurs le dernier dimanche de l'année liturgique est la Solennité du Christ, Roi de l'univers". Ce qui signifie que tout est récapitulé en Lui. La Royauté dont il s'agit est celle de l'Amour, un Amour que "les grandes eaux ne peuvent atteindre" (Ct 8, 6). En définitive, le sens de cette "Révélation" n'est autre que celui du"Mystère Pascal" : "Mort et Résurrection du Christ". La nuit, certes, mais chassée par le "Jour" : "La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne peuvent l'éteindre ..." (Jn 1, 5) Comme le dit St Jean Chrysostome - je paraphrase - : "La mort a été bernée par celui qui est la Vie (le Christ) . L'ayant accueillie en elle, elle a été vaincue ..."
Dans notre Evangile, il est dit que "cette génération ne passera pas avant que tout cela n'arrive ..." Jésus semble parler sous couvert "apocalyptique" de ce qui va lui arriver. St Matthieu dans son Evangile écrit qu'au moment de la mort de Jésus "l'obscurité se fit " ... "le voile du sanctuaire se déchire en deux ... la terre tremble etc ...". Ce Fils de l'homme qui vient sur les nuées, c'est le Ressuscité dans le souffle de l'Esprit. La puissance dont il est question est celle de l'Amour et la gloire, l'accomplissement en Lui, du Salut. Et ces "élus", qui sont-ils ? ... Chacun est appelé à se déterminer devant le Christ. L'élu est celui qui accueille dans sa vie la grâce du "Mystère Pascal" en la Personne de Jésus, le Christ, et qui lui permet d'assumer avec lui son existence, de la sauver. Cela demande "la conversion" qui est un dessaisissement de soi et de ses certitudes, pour axer sa vie sur Celui qui devient et est notre "certitude". La "Foi" a cette signification. S'y inscrire demande beaucoup d'humilité et la reconnaissance de sa faiblesse ... Celui qui refuse consciemment, se coupe de la vie, de la lumière et du salut, car il garde fermée la porte de sa vie et s'interdit la Vie : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie." (Jn 14, 6) "... Choisis donc la Vie ..." (Dt 30, 19)