dimanche 27 octobre 2013

 Parole du jour
Lc 18, 9-14
Samedi 26 octobre

Jésus dit une parabole pour certains hommes 
qui étaient convaincus d'être justes 
et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. 
L'un était pharisien, et l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 
'Mon Dieu, je te rends grâce 
parce que je ne suis pas comme les autres hommes : 
voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. 
Je jeûne deux fois par semaine 
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.'
Le publicain, lui, se tenait à distance 
et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; 
mais il se frappait la poitrine, en disant : 
'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !'
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, 
je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. 
Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. » 

Quelle représentation le pharisien se fait-il de Dieu ? ... Il se croit "l'élu" parce que parfait à ses propres yeux, devant Dieu. Il a accompli les œuvres extérieures demandées par la loi.  Et pour lui Dieu ne peut que le considérer parfait. Il se regarde devant Dieu à travers ses oeuvres. Et donnant donnant, Dieu ne peut que le reconnaître juste. 
St Paul écrit : 
"Le salut ne vient pas de vous, il est un don (gratuit) de Dieu; il ne vient pas des oeuvres, car nul ne doit pouvoir se glorifier devant lui".(Ep 2, 8-9) Et quel mépris pour son prochain ! Jésus dira : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à l'extérieur ils ont une belle apparence, mais l'intérieur est rempli d'ossements et de toutes sortes de choses impures. C'est ainsi que vous, à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de mal. " (Mt 23, 27-28) 
Et St Jean : 
"Celui qui dit j'aime Dieu et qui n'aime pas son frère est un menteur, En effet, celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, ne peut pas aimer Dieu qu'il ne voit pas." (1jn 4, 20) 
Citons aussi Jésus :  
"Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." (Mt 25, 40) 
La prière du pharisien commence par "je", finalement il n'y a que "lui". "Moi, moi, moi !" C'est de l'enfermement, du nombrilisme ... 

La prière du publicain commence par "Tu". Il reconnaît son incapacité à s'en sortir par lui-même et s'ouvre au "Tu" qui est Dieu, pour en recevoir le salut et donc la capacité d'aimer en vérité. Il a compris "grâce à son péché" (ce qui est un comble), qu'il ne peut se sauver par lui-même.
St Paul écrit :
"C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu." (Ep 2, 8)
Le publicain se décentre de lui-même pour accueillir la Vie d'un Autre. La Source peut couler en lui, il est "devenu juste", ajusté. 
En conclusion, écoutons  à nouveau Jésus :
"Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs." (Mt 9, 13)