samedi 8 janvier 2011

Parole du jour
Jn 3, 22-30
Samedi 8 janvier

Jésus se rendit en Judée,
accompagné de ses disciples ;
il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone,
près de Salim, où l'eau était abondante.
On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif
à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent :
« Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain,
celui à qui tu as rendu témoignage,
le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit :
« Un homme ne peut rien s'attribuer,
sauf ce qu'il a reçu du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit :
Je ne suis pas le Messie,
je suis celui qui a été envoyé devant lui.
L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ;
quant à l'ami de l'époux, il se tient là,
il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux.
C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue. »

Jean Baptiste est comme le pont qui fait passer de l'Ancien au Nouveau Testament. Lui-même restera sur la rive le l'Ancien tout en montrant le Nouveau. Voici un passage d'une homélie de St Jean Chrysostome (IVème sc) qui exprime ce passage : " Jean se lève et dit : « voici l'Agneau de Dieu ». Le Christ garde le silence ; le précurseur est seul à parler. Ainsi fait l'époux (le Christ). Il ne dit rien à son épouse (l'Église représentée par les 1ers disciples présentés par Jean Baptiste à Jésus) ; il se tient la silencieux. On le désigne, on lui mène l'épouse., L'épouse se présente, et l'époux la reçoit non d'elle-même, mais de la main d'un autre (Jean Baptiste) ; puis, à peine l'a-t-il reçu qu'il s'attache à elle au point de ne plus songer à ceux qui la lui ont donnée. Voilà ce que fait le Christ. Venue sur la terre pour épouser l'Église, il ne dit rien, il se contente de paraître. Jean, l'ami de l'épouse, la lui conduit, et lui gagne par ces paroles le cœur des hommes : une fois qu' ils lui ont été donnée, il les dispose de telle façon qu'il ne revienne plus à celui qui leur a fait connaître leur céleste époux. " (ho. 18 sur St Jean) Jean Baptiste disparaît laissant toute la place au Christ : "il faut que lui grandisse, et que moi je diminue". Le passage est fait. Nous voici sur la rive de l'Evangile. : passage de l'Ancien au Nouveau Testament. Il peut être bon de nous interroger nous-mêmes. Sur quelle rive suis-je ? Celle de l'Ancien ou celle du nouveau ? ... "On ne met pas de vin nouveau dans de vieilles outres ! ... " "On ne coud pas un tissu neuf sur un vieux vêtement ! ..." Ma manière de penser est-elle celle du Christ et de sa Parole, ou celle de l'autre rive ? ... D'où l'importance de m'imprégner des Évangiles pour mieux connaître le Christ et Lui devenir toujours plus semblable. En Lui, ni jugement et ni condamnation, mais la miséricorde et la charité jusqu'au don total de Lui-même ...