mercredi 30 juin 2010

Parole de Dieu
Mt 9, 1-8
Jeudi 1er juillet

Jésus monta en barque, traversa le lac
et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voilà qu'on lui apportait un paralysé,
couché sur une civière.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé :
« Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Or, quelques scribes se disaient :
« Cet homme blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit :
« Pourquoi avez-vous en vous-mêmes
des pensées mauvaises ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire :
'Tes péchés sont pardonnés',
ou bien de dire :
'Lève-toi et marche' ?
Eh bien ! pour que vous sachiez
que le Fils de l'homme a le pouvoir, sur la terre,
de pardonner les péchés...»
alors, il dit au paralysé :
« Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi. »
L'homme se leva et rentra chez lui.
En voyant cela, la foule fut saisie de crainte,
et elle rendit gloire à Dieu
qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

Qui est ce paralysé ? C'est l'autre ! Ne serait-ce pas toi, moi, chacun de nous ! Le péché nous paralyse. Il nous fait miroiter des chimères qui nous rendent esclaves et nous lient. Nous avons besoin alors d'être portés par l'Église symbolisée par les quatre personnages qui représentent les quatre points cardinaux. L'Église est universelle et nul personne humaine n'est en dehors des soins de l'Église. Mais Celle-ci n'a pas le pouvoir par Elle-même de libérer et de guérir, de pardonner les péchés, c'est Celui qui en est le Fondateur et la Source qui lui en donne la capacité à travers les Sacrements en particulier, la Parole divine et ... la vie fraternelle. C'est Jésus qui dit : "Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. " et encore "Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi." Alors, en Église, c'est Lui qui l'a voulue comme le prolongement de son incarnation, donne-lui ta vie, et en Elle, chemine avec Lui. Parfois tu seras râpé, mais tu y trouvera la liberté.
Parole du jour
Mt 8, 28-34
Mercredi 30 juin

Comme Jésus arrivait sur l'autre rive du lac,
dans le pays des Gadaréniens,
deux possédés sortirent du cimetière à sa rencontre ;
ils étaient si méchants

que personne ne pouvait passer par ce chemin.

Et voilà qu'ils se mirent à crier :

« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ?

Es-tu venu pour nous faire souffrir avant le moment fixé ? »

Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs

qui cherchait sa nourriture.

Les démons suppliaient Jésus :

« Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. »

Il leur répondit : « Allez-y. »

Ils sortirent et ils s'en allèrent dans les porcs ;
et voilà que, du haut de la falaise,
tout le troupeau se précipita dans la mer,

et les porcs moururent dans les flots.

Les gardiens prirent la fuite
et s'en allèrent
en ville annoncer tout cela,
avec l'affaire des possédés.
Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ;

et lorsqu'ils le virent,
les gens le supplièrent de partir de leur région .

Le péché ne peut tenir devant le Saint, la nuit devant la lumière, le mensonge devant la vérité, la haine devant l'amour. En Éden, l'homme s'est laissé berné par le Satan (le diviseur et la parole mensongère de celui-ci a entaché, lié, brisé le cœur de l'homme, en chassant la Parole de Vérité, la Parole de Dieu, qui l'avait créé comme un écrin de sa Présence. Point de repos tant que le réajustement à cette Parole de Vie ne soit effectif. Pour y remédier, la Parole Divine s'est faite chair. Devant elle, aucune créature n'est cachée, tout est mis au plein jour, plus de façade, point d'hypocrisie. D'où le combat dont Jésus fut la victime, mais où sa mort librement consentie et empreinte d'amour a détruit la mort, lui donnant la victoire sur le Mal et la libération pour une humanité enchainée .
L'impureté, dans la Bible, est liée au refus d' "écouter la Parole", cette écoute active qui permet à la grâce de donner unification de l'être et existence ... L'impureté est une rébellion : "Ils m'ont abandonné, moi, la Source d'eau Vive, pour se creuser des citernes, citernes lézardées qui laissent passer l'eau." (Jr 2, 13) Il s'agit du cœur (la citerne) qui ne retient plus la Parole de Dieu (l'eau). Il ne reste alors que la poussière : "Tu es poussière et tu retourneras à la poussière." La Vie s'en est allée ... avec le souffle ... car la Parole de Dieu ne résonne plus dans le cœur de l'homme. Le souhait de St Paul : "Que tout votre être corps, âme et esprit soit rendu Saint (pur, habité par la Parole de Vie) par l'avènement de N.S. Jésus-Christ ..." (1 th 5, 23-24)

Nous en faisons l'expérience, le péché qui est un refus d'être attentif à la voix de Dieu qui se fait entendre au plus profond de nous mêmes, dans le silence du cœur, où par les Écritures devenues "pain quotidien", où par l'intermédiaire de l'Église, de "messagers" (des personnes) mis sur notre chemin, de circonstances diverses etc ... le péché nous enfer-me et nous coupe de la relation avec Dieu, avec les autres et avec ... nous-mêmes : une déchirure ! un mal-être ! une mort spirituelle ! "La Parole de Yahvé me fut adressée ..., écrit Ézéchiel, : "Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés; de toutes vos souillures, de toutes vos ordures je vous purifierai. Et je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous ... " (Ez 36, 25-27) Dans la Bible, l'eau est le symbole de la "Parole de Dieu". Aussi, Jésus dit à ses apôtres qui se sont imprégnés de ses enseignements et à travers eux, de sa Personne :"Purifiés vous l'êtes déjà grâce à la Parole que je vous ai enseignée." Le retour, la libération se fait par l'écoute de la Parole, la "Foi" en la Parole : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le !" ... L'auteur de la Lettre aux hébreux nous laisse ce message : "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur..." (Héb 4, 12) La Parole qui crée, qui ordonne, qui ajuste, qui rend Pur.

Les cochons, animaux impurs par excellence dans l'Israël de ce temps, symbolisent le mal , la non-parole (la parole contraire à celle de Dieu) extirpés et rendu à l'inexistence par la libération des deux possédés rendus à la liberté, à l'existence. "La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres n'ont pu l'atteindre, l'éteindre." (Jn 1, 4) Dans un être qui, malgré le poids de sa confusion, ouvre grande la porte de son cœur, la Lumière surgit et chasse toutes ténèbres. Cette Lumière qui est le Verbe incarné, la Parole faite chair, Jésus-Christ !
(Icône : "Jésus libère un possédé". Le démon sort de la bouche du possédé comme une mauvaise parole qu'il crache.)

mardi 29 juin 2010

Fête de St Pierre et St Paul
(Lundi 28 juin)
(Lc 1, 57-64)

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe,
et il demandait à ses disciples :
« Le Fils de l'homme, qui est-il,
d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, il est Jean Baptiste ;
pour d'autres, Élie ;
pour d'autres encore,
Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit :
« Et vous, que dites-vous ?
Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara :
« Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »

St Paul à Timothée en 2Tm 4, 6sq

Me voici déjà offert en sacrifice,
le moment de mon départ est venu.
Je me suis bien battu,
j'ai tenu jusqu'au bout de la course,
je suis resté fidèle ...
Le Seigneur, lui, m'a assisté.
Il m'a rempli de force
pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile
et le faire entendre à toutes les nations païennes ...
A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

St Pierre et St Paul, les deux colonnes de l'Église. Tous les deux sont morts à Rome dans la fidélité au Christ qu'ils ont aimé et annoncé comme Bonne Nouvelle pour l'humanité. Chacun à sa manière, selon sa personnalité. Jésus a-t-il choisi des gens parfaits ? Il est venu pour sauver un monde malade et pécheur. Il choisit des hommes de ce monde-là. Pierre qui suit Jésus, qui le confesse comme Messie, qui reçoit les clefs du Royaume, le trahit en le reniant à la veille de sa passion et de sa mort. Paul qui persécute les chrétiens, les fait mettre en prison, se réjouit de la lapidation d'Étienne. Aucun des deux ne peut se glorifier de soi-même et de ses "exploits". Tous d'eux recevront leur capacité de vivre leur ministère d'une force qui vient d'ailleurs que d'eux-mêmes, la force de l'Esprit-Saint. C'est au cœur de leur faiblesse que se déploiera la Puissance (d'amour) de Dieu, pour bien montrer que le Salut ne vient pas d'eux, mais de Dieu ... et que tous, quelques soient nos pauvretés, y avons part moyennant conversion (ouverture du cœur et changement de direction si celle qui est prise n'est pas bonne, n'est pas celle de l'amour vrai) et foi (ancrage de notre vie sur le Christ comme "la maison bâtie sur le roc" et communion à sa vie).
(Icône russe : "St Pierre et St Paul")
Fête de St Pierre et St Paul
(Lundi 28 juin)
(Lc 1, 57-64)

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe,
et il demandait à ses disciples :
« Le Fils de l'homme, qui est-il,
d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, il est Jean Baptiste ;
pour d'autres, Élie ;
pour d'autres encore,
Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit :
« Et vous, que dites-vous ?
Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara :
« Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »

St Paul à Timothée en 2Tm 4, 6sq

Me voici déjà offert en sacrifice,
le moment de mon départ est venu.
Je me suis bien battu,
j'ai tenu jusqu'au bout de la course,
je suis resté fidèle ...
Le Seigneur, lui, m'a assisté.
Il m'a rempli de force
pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile
et le faire entendre à toutes les nations païennes ...
A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

St Pierre et St Paul, les deux colonnes de l'Église. Tous les deux sont morts à Rome dans la fidélité au Christ qu'ils ont aimé et annoncé comme Bonne Nouvelle pour l'humanité. Chacun à sa manière, selon sa personnalité. Jésus a-t-il choisi des gens parfaits ? Il est venu pour sauver un monde malade et pécheur. Il choisit des hommes de ce monde-là. Pierre qui suit Jésus, qui le confesse comme Messie, qui reçoit les clefs du Royaume, le trahit en le reniant à la veille de sa passion et de sa mort. Paul qui persécute les chrétiens, les fait mettre en prison, se réjouit de la lapidation d'Étienne. Aucun des deux ne peut se glorifier de soi-même et de ses "exploits". Tous d'eux recevront leur capacité de vivre leur ministère d'une force qui vient d'ailleurs que d'eux-mêmes, la force de l'Esprit-Saint. C'est au cœur de leur faiblesse que se déploiera la Puissance (d'amour) de Dieu, pour bien montrer que le Salut ne vient pas d'eux, mais de Dieu ... et que tous, quelques soient nos pauvretés, y avons part moyennant conversion et foi.
(Icône russe : "St Pierre et St Paul")

dimanche 27 juin 2010

Parole du jour
Lc 9, 51-62
Dimanche 27 juin

Comme le temps approchait
où Jésus allait être enlevé de ce monde,
il prit avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ;
ceux-ci se mirent en route et entrèrent
dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir,
parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus,
les disciples Jacques et Jean intervinrent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l'homme
n'a pas d'endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
L'homme répondit :
« Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, va annoncer le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d'abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit :
« Celui qui met la main à la charrue
et regarde en arrière
n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »

Jésus nous invite à ne pas rester liés à ce qui est éphémère et nous garde esclave : "le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête". Jésus nous invite à ne pas rester rivés à la mort mais à regarder vers la vie : "laisse les morts enterrer leur mort" Ce n'est pas bien sûr un appel à ne pas s'occuper de nos défunts, mais Dieu n'est pas le Dieu des mort mais des vivants et ceux qui nous ont quitté sont vivants et veulent pour nous la vie. Jésus nous invite à ne pas vivre en restant le regard figé sur le rétroviseur, mais à aller de l'avant dans la foi et l'espérance : "celui qui regarde en arrière n'est pas fait pour le Royaume". Tout un message de liberté qui nous invite aussi à respecter les autres en toute charité, sans leur imposer notre façon de voir : "Jacques et Jean intervinrent : 'Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? ' Mais Jésus se retourna et les interpella vivement." A nous, par notre vie unie à celle du Christ, d'être des poteaux indicateurs pour les autres !

samedi 26 juin 2010

Parole du jour
(Samedi 27 juin)
(Mt 8, 5-17)

Jésus était entré à Capharnaüm ;
un centurion de l'armée romaine vint à lui
et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit,
chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité,
j'ai des soldats sous mes ordres ;
je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre :
'Viens', et il vient, et à mon esclave :
'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël,
je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident
et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob
au festin du Royaume des cieux,
et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres
; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion :
« Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. »
Et le serviteur fut guéri à cette heure même.
Comme Jésus entrait chez Pierre,
il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui prit la main, et la fièvre la quitta.
Elle se leva, et elle le servait.

"Chez personne en Israël je n'ai trouvé une telle foi". Voici une parole de Jésus qui devrait nous faire réfléchir. Ce n'est pas parce que nous sommes baptisés que nous avons la foi, cette confiance indéfectible en Jésus. Jésus reconnaît cette "foi" chez un païen, comme il le reconnaît chez la cananéenne, comme il y conduit la samaritaine etc. Tous des gens hors la communauté légale d'Israël. Et même, des gens rejetés par celle-ci. Or, l'Évangile nous enseigne que nous pouvons être baptisés et ne pas vivre vraiment de Jésus ! Ce qui est bien sûr une gageure ! Et quelqu'un qui n'est pas baptisé peut vivre intensément de sa Présence : "Depuis la venue de Jésus, les semences de l'Esprit sont partout dans le monde". (St Justin) Un paradoxe ! Ce qui fera dire à St Augustin : "Il y a des gens qui se croit en Église et qui sont hors de l'Église, et des gens qui se croient hors de l'Église et qui sont dans l'Église". Ne portons pas de jugement et n'excluons personne. Le baptême n'est pas un passeport pour entrer dans une société qui s'appelle l'Église. Il est une vie, un changement de vie, la plongée dans une vie nouvelle en Christ. L'Église, fondée par Lui, est catholique, c'est-à-dire "universelle", ouverte à tous, sans frontière : "tout homme est créature de Dieu, écrit le Père Jean Boulanger, et donc reste plongé, baptisé dans sa Tendresse et vit par son Souffle ..." Demandons-nous plutôt, nous qui sommes baptisés en Jésus-Christ, si nous vivons vraiment de la grâce de notre baptême ? ... de Jésus-Christ ? "Les publicains et les prostitués vous précèdent dans le royaume des cieux, dit Jésus, car ils ont cru", (Mt 21, 31-32) . Ils ont eu "foi" comme le centurion. Nous ne savons pas, nous, ce qu'il y a dans le cœur de l'homme, seul Dieu le sait ! Mais ce que nous savons, c'est que baptisés, nous sommes appelés à être témoins du Salut en Jésus-Christ et que nous devons le désirer pour tous, comme nous devons tout faire pour que Jésus soit connu, car tout homme aspire à Lui, même sans le savoir. Avec les apôtres, ne craignons pas de demander au Seigneur : "Augmente en nous la "foi."" (Lc 17, 5) Sa réponse, nous la connaissons : "Suis-moi !" Que celui qui a des oreilles entende !

vendredi 25 juin 2010

Parole du jour
Mt 8, 1-4
Vendredi 25 juin

Lorsque Jésus descendit de la montagne,
de grandes foules se mirent à le suivre.
Et voici qu'un lépreux s'approcha,
se prosterna devant lui et dit :
« Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre.
Et donne l'offrande que Moïse a prescrite dans la Loi :
ta guérison sera pour les gens un témoignage. »

La lèpre est une maladie terrible et contagieuse qui ronge le corps. Au temps de Jésus, les lépreux étaient exclus de la Communauté. Ils devaient se déplacer en agitant une petite cloche afin que ceux qui les rencontraient passent loin d'eux. Toucher un lépreux était considéré comme s'exclure soi-même en raison de la contamination, devenir impur. On liait, en effet, la lèpre au péché. On sait aujourd'hui qu'il n'en est rien ... Or Jésus "étendit la main et le toucha". Jésus n'est pas contaminé, c'est lui qui contamine le lépreux par sa sainteté : "Aussitôt il fut purifié de sa lèpre." Ne craignons pas de nous laisser toucher par Jésus. Les Sacrements sont des "touchés" de Jésus pour notre guérison, notre salut.

J'aimerais vous rapporter maintenant une histoire vraie rapportée par Raoul Follereau, apôtre des lépreux :
"Une léproserie … Au sens le plus navrant, le plus odieux du terme … Des hommes qui ne font rien, auxquels on ne fait rien et qui tournent en rond dans leur cour, dans leur cage …
Des hommes seuls. Pis : abandonnés. Pour qui tout est déjà silence et nuit. L’un d’eux pourtant - un seul - a gardé les yeux clairs. Il sait sourire et lorsqu’on lui offre quelque chose, dire merci. L’un d’eux - un seul - est demeuré un homme.
La religieuse voulut connaître la cause de ce miracle. Ce qui le retenait à la vie … Elle le surveilla.
Et elle vit que chaque jour, par-dessus le mur si haut, si dur, un visage apparaissait. Un petit bout de visage de femme, gros comme le poing, et qui souriait. L’homme était là, attendant de recevoir ce sourire, le pain de sa force et de son espoir … Il souriait à son tour et le visage disparaissait. Alors, il recommençait son attente jusqu’au lendemain.
Lorsque le missionnaire le surprit : « C’est ma femme » dit-il simplement. Et après un silence : « Avant que je vienne ici, elle m’a caché en cachette. Avec tout ce qu’elle a pu trouver... Avec une pommade elle m’enduisait chaque jour la figure … sauf un petit coin. Juste assez pour y poser les lèvres … Mais ce fut en vain. Alors on m’a ramassé. Mais elle m’a suivi. Et lorsque chaque jour, je la vois, je sais par elle que je suis vivant ».

Histoire magnifique qui montre que ce qui fait exister, c’est l’Amour avec un grand « A ». Une présence, un regard, un sourire … tout ce qu’elle pouvait donner … à travers lesquels elle se donnait elle-même. Et elle recevait un sourire, le sourire de celui à qui elle redonnait vie.
C’est l’Histoire de Dieu avec nous, avec chacun d’entre nous. Alors que nous étions lépreux, de la lèpre du péché, il s’est fait Présence, Regard et Sourire pour nous en son Fils qui prenant chair a reçu le nom de Jésus qui signifie : Dieu sauve, Dieu guérit. Ce Fils qui est même venu parmi nous, dans la cour, dans la cage où nous croupissions sans espoir de guérison. St Paul écrit : « Il s’est fait péché pour nous, il s’est identifié à notre condition pécheresse pour nous identifier à sa Sainteté ». Il s’est fait lépreux pour nous, lui qui était en bonne santé, pour qu’en nous libérant de la lèpre du péché, nous retrouvions en lui et par lui, la santé. Dire : « Jésus nous sauve », c’est dire cela. Il nous libère, nous guérit, nous donne la santé. L’Amour avec un grand « A ». La croix, sommet de l'Amour, est le remède, la résurrection, don d'une vie nouvelle, l’accomplissement. L'expérience de ce renouvellement dépend de nous ... il est à vivre en temps réel ...

jeudi 24 juin 2010

Nativité de Saint Jean Baptiste
Lc 1, 57-64
Jeudi 24 juin

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent
que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant.
Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara :
« Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit :
« Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père
comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Son nom est Jean. »
Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia :
il parlait et il bénissait Dieu.

Zacharie et Elisabeth étaient sans enfant car Elisabeth était stérile. Ce qui n'est pas sans rappeler le couple d'Abraham et de Sarah. Comme pour ce dernier, Dieu se souvient.
Ce souvenir de Dieu est inscrit dans le nom de "Zacharie" qui signifie "Dieu s'est souvenu". A l'annonce de la venue d'un enfant, Zacharie oubliera son nom par manque de foi et il deviendra muet. En Israël, le nom est une vocation. En ne faisant pas confiance à Dieu comme l'avait fait Abraham et comme le fera Marie, il se désajuste de sa mission ... Il accueillera la foi en ouvrant une brèche dans la tradition des hommes et retrouvera alors la parole : "Son nom sera Jean". La tradition voulait que l'enfant s'appelle Zacharie.
Le nom d' "Élisabeth" signifie "Maison de Dieu", Jean prend chair dans la "Maison de Dieu" qu'il ne quittera plus : "Je t'ai appelé dès le sein de ta mère ..." Serviteur du Très-Haut, prophète, il sera le Hérault annonçant la venue du Messie, le précurseur qui le désignera en Jésus : "Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ..." (Jn 1, 29)
Le nom de Jean signifie "Dieu fait grâce", plus littéralement : "Dieu dispense les bienfaits", "Dieu pardonne". C'est là le message qu'il est appelé à annoncer. La signification de son nom se réalisera en celui qu'il annonce, "Jésus" dont le nom signifie "Dieu sauve".
Jean dit "le baptiste" car il donnait un baptême appelant à la conversion, ira jusqu'au bout de sa mission en rendant témoignage à la vérité jusqu'au don de sa vie, préfigurant la mission et la mort de Jésus qui dira lui-même être venu pour rendre témoignage à la vérité : "Je suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix." (Jn 18, 37)

Pourquoi le 24 juin ?
Jean est un homme juste et humble. A ses disciples qui se scandalisent de voir Jésus baptiser, Jean répond : "Qui a l'épouse (l'Église), c'est l'Epoux (Jésus); mais l'ami de l'Epoux (lui, Jean) qui se tient là et qui l'entend, est ravi de joie à la voix de l'Epoux. Telle est ma joie et elle est complète. Il faut que Lui grandisse et que moi je décroisse"(Jn 3, 29-30). A partir du 24 juin, Naissance de Jean, le jour commence à décroître au profit de la nuit (solstice d'été). A partir du 25 décembre, Naissance de Jésus, le jour commence à grandir au détriment de la nuit (solstice d'hiver), la "Lumière" se lève sur le monde ...
(Icône : "La Naissance de Jean-Baptiste")

mercredi 23 juin 2010

Parole du jour
Mt 7, 15-20
Mercredi 23 juin

Comme les disciples
s'étaient rassemblés autour de Jésus,
sur la montagne, il leur disait :
« Méfiez-vous des faux prophètes
qui viennent à vous déguisés en brebis,
mais au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
On ne cueille pas du raisin sur des épines,
ni des figues sur des chardons.
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits,
et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables.
Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables,
ni un arbre mauvais porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé.

Aujourd'hui encore, les faux prophètes sont bien présents. Combien de sectes qui essaient par tous les moyens de se faire des adeptes qui ensuite perdent leur liberté au profit du gourou et de son staff. Souvent ils se servent de la fragilité des gens à un moment ou l'autre de leur vie, soit par un deuil, un divorce, une maladie, la solitude etc ... Ils leur promettent monts et merveilles dans un premier temps. L'affectif à beaucoup d'importance et leur discours sont enjôleurs et sans appel. Un filet tombe sur la personne qui en devient prisonnière ... avec tout ce que cela comporte : perte de liberté, argent, brisure des relations etc ...
C'est à leurs fruits qu'on les reconnaît. Ce fruit qui devrait être le respect de l'autre dans sa dignité et sa liberté, et en définitive la charité.
Nous-mêmes, faisons attention de ne pas être de faux-prophètes pour les autres, nous disant chrétien tout en livrant un autre message par nos paroles et notre comportement que celui du Christ qui, Lui, a été respectueux de l'autre jusqu'à mourir pour lui. Cet autre qui est chacun d'entre nous ... et tout frère en humanité.
(Chapiteau montrant le faux-prophète Balaam)

mardi 22 juin 2010

Parole du jour
Mt 7, 12-14
Mardi 23 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus sur la montagne,
il leur disait :
« Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens ;
vos perles, ne les jetez pas aux cochons,
pour évitez qu'ils les piétinent
et puis se retournent pour vous déchirer.
Tout ce que vous voudriez
que les autres fassent pour vous,
faites-le pour eux, vous aussi,
voilà ce que dit toute l'Écriture :
la Loi et les Prophètes.Entrez par la porte étroite.
Elle est grande, la porte,
il est large, le chemin qui conduit à la perdition ;
et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré,
le chemin qui conduit à la vie ;
et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent.

Dans le monde de l'oralité, l'enseignement est donné en "colliers-compteur". Ce sont ces "colliers-compteur" qui forment la "Bésoreta-annonce" que l'on appelle "Bonne Nouvelle" ou "Évangile". Ainsi, ce que l'on nomme le "Sermon sur la montagne", chapitre 5 à 7 de l'Évangile de Matthieu, forment un "Collier-compteur", ainsi des "récits de l'enfance" chez Luc etc. ... Or un collier est formé de "perles-leçons". Chaque "Perle" correspondant à l'une des"leçons ", l'ensemble forme le "collier". L'enseignement de Jésus, sa parole n'est pas pour ceux qui sont de mauvaise foi et qui veulent s'en servir contre lui. Il est pour les vrais disciples, ceux qui veulent vivre de sa parole, comme de celle-ci : "Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi." Voilà d'ailleurs une "Perle" à ne pas perdre car "voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes." L'enseignement de Jésus demande un changement de vie, une conversion. L'accueillir avec un cœur droit et le mettre en pratique, c'est prendre "le chemin qui conduit à la vie" ...

dimanche 20 juin 2010

Parole de Dieu
Lc 9, 18-24
Dimanche 20 juin

Un jour, Jésus priait à l'écart.
Comme ses disciples étaient là,
il les interrogea :
« Pour la foule, qui suis-je ? »

Ils répondirent :
« Jean Baptiste ;
pour d'autres, Élie ;
pour d'autres, un prophète d'autrefois
qui serait ressuscité. »

Jésus leur dit :
« Et vous, que dites-vous ?
Pour vous, qui suis-je ? »
Pierre prit la parole et répondit :
« Le Messie de Dieu. »

Et Jésus leur défendit vivement
de le révéler à personne,
en expliquant :
« Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup,
qu'il soit rejeté par les anciens,
les chefs des prêtres et les scribes,
qu'il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »

Il leur disait à tous :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu'il renonce à lui-même,
qu'il prenne sa croix chaque jour,
et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.
»

Si, allant faire des courses dans un supermarché ou ailleurs, une personne, tout à coup, vous demandait : "Pour vous, qui est Jésus ?". Que répondriez-vous ? ...
Et lorsque Pierre répond "le Messie". Qu'est-ce que cette réponse me dit ? ...
Certes, Jésus est le Messie, mot plus connu pour nous sous le terme : "Christ".
En le prononçant, Pierre a une définition en tête. Le Messie, Israël l'attend. Et il se le représente comme un chef d'armée qui va chasser l'occupant et reprendre le pouvoir. L"image du Messie , mot que l'ont pourrait traduire aussi par "oint" (celui qui a reçu l'onction), est celle du Roi David. Et déjà les apôtres se voyaient à sa droite et à sa gauche dans le royaume reconquis.
Jésus va en donner une autre définition, une autre représentation. Il leur explique : " Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite." La perspective est moins gai !
Le Messie donne sa vie pour ses amis ... Il va jusqu'au bout de l'amour ... Il se dessaisit de sa vie pour le bien d'autrui, même de ceux-là qui l'assassinent ... Et Jésus va dire à ses disciples : 'Celui qui veut marcher à ma suite est appelé à prendre le même chemin' : "qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive." Quitter son égoïsme, son égocentrisme pour aller jusqu'au bout du don de soi ... par amour. Voilà tout un programme ! Et "il y a du travail sur la planche" comme on dit. Mais c'est à ce prix que l'on sauve sa propre vie car c'est l'amour seul qui fait exister. En aimant, je donne existence à mon prochain et cet amour me fait exister en retour.

samedi 19 juin 2010

Parole du jour
Mt 6, 24-34
Samedi 19 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« Aucun homme ne peut servir deux maîtres :
ou bien il détestera l'un et aimera l'autre,

ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre.

Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.

C'est pourquoi je vous dis :
Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie,
au sujet de la nourriture,
ni pour votre corps,
au sujet des vêtements.
La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture,
et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel :
ils ne font ni semailles ni moisson,
ils ne font pas de réserves dans des greniers,
et votre Père céleste les nourrit.
Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous,
à force de souci,
peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements,
pourquoi se faire tant de souci ?
Observez comment poussent les lis des champs :
ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même,
dans toute sa gloire,
n'était pas habillé comme l'un d'eux.

Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs,
qui est là aujourd'hui,
et qui demain sera jetée au feu,
ne fera-t-il pas bien davantage pour vous,
hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ;
ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ?'
ou bien : 'Qu'allons-nous boire ?'
ou encore : 'Avec quoi nous habiller ?'
Tout cela, les païens le recherchent.
Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice,
et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain :
demain se souciera de lui-même ;
à chaque jour suffit sa peine.

Nous sommes dans un monde ou l'argent est Roi. Il en faut certes pour vivre, on le sait et ceux qui en manque peuvent témoigner de l'angoisse qu'inflige l'impossibilité de joindre les deux bouts, comme on dit. Il s'agit là d'un argent "au service" de la vie de l'homme. On se suffirait d'un minimum pour vivre, même s'il est bon d'en avoir un peu plus ...
Puis il y a ceux qui sont esclaves de l'argent et qui, en ayant déjà suffisamment, en veulent toujours plus, au détriment de la vie des autres.
L'argent est devenu leur dieu. Il n'en sont pas plus heureux, mais il cherche à combler leurs insatisfactions par toujours plus d'argent. Ils font cependant l'expérience du dicton : "l'argent ne fait pas le bonheur"...Leur vie s'imprime dans leur magot qui ne peut les sauver. Ils peuvent le croire un moment, mais très vite ils se retrouve nez à nez avec un mur. l'Amour ne s'achète pas à coup d'argent ... Dieu, le vrai, ne s'achète pas à coup d'argent.
Seul Dieu, le Dieu de Jésus Christ, peut donner la paix du cœur et l'ouvrir à l'amour. Combien de pauvres dont la vie est riche. C'est le constat que font ceux qui vont rencontrer des peuples en des pays en voie de développement, comme on appelle cela. Pauvres de biens, oui, mais riches de relations et d'entraide. Et l'accueil de l'autre est un devoir premier ... Là, oui, Dieu, le vrai, est présent et il prend soin d'eux ! Ces gens, il faut les aider, certes, mais pas en les engonçant dans nos habits de consommation et de riches selon le monde. La vraie richesse est toute intérieure. Ne leur volons pas ce trésor ! D'ailleurs nous en sommes nous-mêmes cohéritiers : "Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ." (Mt 13, 44) Ne s'agirait-il pas du champs de ton cœur ? A chacun de chercher et de creuser !

vendredi 18 juin 2010

Parole du jour
Mt 6, 19-23
Vendredi 18 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« Ne vous faites pas de trésors sur la terre,
là où les mites et la rouille les dévorent,
où les voleurs percent les murs pour voler.

Mais faites-vous des trésors dans le ciel,

là où les mites et la rouille ne dévorent pas,
où les voleurs ne percent pas les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur.
La lampe du corps, c'est l'œil.
Donc,
si ton oeil est vraiment clair,
ton corps tout entier sera dans la lumière ;

mais si ton oeil est mauvais,

ton corps tout entier sera plongé dans les ténèbres.

Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres,

quelles ténèbres y aura-t-il !


L'homme est plus que son corps. Il est intériorité. Il a une âme dit-on. Mais il a aussi un "esprit". Il est corps, âme et esprit. Le feu de la vie, la vraie, vient de cette dernière dimension :"l'esprit". C'est le centre, la dimension du lien avec Dieu : "L'Esprit-Saint se joint à notre 'esprit' pour attester que nous sommes enfants de Dieu" écrit St Paul. L'homme n'est pas seulement de la terre et il ne doit pas imprimer sa vie dans la terre. S'il le fait, il retombe dans la poussière. L'humain est du ciel et a vocation d'imprimer le ciel qui est au plus profond de son être dans et sur la terre : "Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel" (Notre Père) Le corps est appelé à rendre visible à l'extérieur cette réalité intérieure qu'on appelle "ciel". Il est comme la lampe qui porte la lumière et en devient toute lumineuse, et qui éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Notre conscience, éclairée par l'Évangile et par la foi, nous indique le chemin ...

jeudi 17 juin 2010

Parole du jour
Mt 6, 7-15
Jeudi 17 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
Lorsque vous priez,
ne rabâchez pas comme les païens :
ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas,
car votre Père sait de quoi
vous avez besoin avant même
que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ;
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes,
comme nous les avons remises nous-mêmes
à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes,
votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes,
à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes.

Le "Notre Père" est la prière chrétienne par excellence. La seule que Jésus nous a laissé. C'est à la fois "Sa" prière et la "notre". Nous ne pouvons la dire seul ... nous ne pouvons la dire que dans l'Esprit-Saint, sinon elle n'est qu'une récitation stérile. La dire dans l'Esprit-Saint, avec le cœur, c'est prier en communion avec l'unique Fils, Jésus notre frère. Aussi disons-nous : "Notre Père ..." Et ce "Notre" englobe également tous ceux qui baptisés au nom du Fils unique, ont "revêtu le Christ" (rituel du baptême). Et au-delà, tous ceux qui, créés dans le Fils, à l'Image de Dieu, n'ont pas conscience d'être les enfants du Père, mais le sont fondamentalement. A nous qui nous disons "chrétien" d'être leur conscience en priant en leur nom également et en les portant dans notre prière. L'Église est catholique, c'est-à-dire "universelle". A l'image de Dieu, elle ne laisse personne sur le bord du chemin ...

mercredi 16 juin 2010

Parole du jour
Mt 6, 1-6.16-18
Mercredi 16 juin

Comme les disciples s'étaient
rassemblés autour de Jésus,

sur la montagne, il leur disait :
« Si vous voulez vivre comme des justes,
évitez d"agir devant les hommes
pour vous faire remarquer.

Autrement, il n"y a pas de récompense
pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône,
ne fais pas sonner de la trompette devant toi,
comme ceux qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare :
ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône,
que ta main gauche ignore
ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret :
il te le revaudra.

Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux
qui se donnent en spectacle :
quand ils font leurs prières,
ils aiment à se tenir debout
dans les synagogues et les carrefours
pour bien se montrer aux hommes.
Amen, je vous le déclare :
ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries,
retire-toi au fond de ta maison,
ferme la porte, et prie ton Père
qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret :
il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme ceux qui se donnent en spectacle :
ils se composent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare :
ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père
qui est présent dans le secret ;

ton Père voit ce que tu fais dans le secret :
il te le revaudra.

Pourquoi agissons-nous ? Gratuitement ou "pour se faire remarquer" ? ... Pour soi ou pour autrui. Je peux très bien servir l'autre sans le voir, cherchant par cette action généreuse à me servir moi-même. Être "adulé" par les autres. Jésus dira aux pharisien qu'il traite d'hypocrite, c'est-à-dire de comédien : "Vous, vous cherchez votre gloire les uns des autres." Maître orgueil devient le roi ... et celui qui recherche ainsi la couronne n'en est pas plus heureux, n'est jamais satisfait et en demande toujours plus ... car c'est éphémère et mortel.
"Se retirer dans sa chambre", c'est s'oublier soi-même, pour être tout à l'autre, qu'il s'agisse d'un humain ou de Dieu. C'est l'autre que l'on sert comme un Roi. Le récit du "lavement des pied" en l'Évangile de Jean 13, 1-15. Le "Bon samaritain" en l'Évangile de Luc 10, 25-37. La pauvre veuve déposant ses deux piécettes dans le tronc en Luc 21, 1-4.
A nous de choisir entre ces deux voies : "Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent." (Mt 7, 13-14)
La récompense n'est pas dans l'acte posé, aussi généreux soit-il, mais dans "l'attitude intérieure de désappropriation et du bien d'autrui" avec laquelle on pose cet acte.

lundi 14 juin 2010

Parole du jour
Mt 5, 38-42
Lundi 14 juin

Comme les disciples s"étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait :
« Vous avez appris qu'il a été dit :
Oeil pour oeil, dent pour dent.
Eh bien moi,
je vous dis de ne pas riposter au méchant ;
mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite,
tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te faire un procès
et prendre ta tunique,
laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne
pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
Donne à qui te demande ;
ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter.

La violence génère la violence. Le renoncement à la violence arrête le torrent ... Ainsi du comportement de Jésus dans les Évangiles, en particulier dans sa Passion. Dans le récit de l'Évangile de Marc, alors qu'on l'accuse, Jésus se tait : "et Jésus se taisait." Ce silence de Jésus est source de vie pour ceux-là même qui le frappe car il est habité d'un regard sur eux , le regard du cœur, porteur d'espérance pour l'avenir. La conversion est toujours possible : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font !" Jésus sait faire la différence entre la personne et son comportement. C'est ainsi que le Père "fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes." (Mt 5, 45) Pas facile de se mettre à la suite de Jésus ! Les deux mille pas, il les a fait en portant sa croix et sa tunique, ils l'ont tiré au sort ... mais lui était en paix, et son attitude intérieure et extérieur a laissé jaillir la paix : "C'est ma Paix que je vous donne ..."

dimanche 13 juin 2010

Parole du jour
Lc 7, 36-50
Dimanche 13 juin

Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui.
Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse.
Elle avait appris que Jésus
mangeait chez le pharisien,
et elle apportait un vase précieux plein de parfum.
Tout en pleurs,
elle se tenait derrière lui,
à ses pieds,
et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus.
Elle les essuyait avec ses cheveux,
les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela,
le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même :
« Si cet homme était prophète,
il saurait qui est cette femme qui le touche,
et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole :
« Simon, j'ai quelque chose à te dire.
- Parle, Maître. »
Jésus reprit :
« Un créancier avait deux débiteurs ;
le premier lui devait cinq cents pièces d'argent,
l'autre cinquante.
Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser,
il remit à tous deux leur dette.
Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit :
« C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble.
— Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon :
« Tu vois cette femme ?
Je suis entré chez toi,
et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ;
elle, elle les a mouillés de ses larmes
et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m'as pas embrassé ;
elle, depuis son entrée,
elle n'a pas cessé d'embrasser mes pieds.
Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ;
elle, elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds.
Je te le dis :
si ses péchés, ses nombreux péchés,
sont pardonnés,
c'est à cause de son grand amour.
Mais celui à qui on pardonne peu
montre peu d'amour. »
Puis il s'adressa à la femme :
« Tes péchés sont pardonnés. »
Les invités se dirent :
« Qui est cet homme,
qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »

Jésus dit alors à la femme :
« Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »


Jésus utilise le mot agapé pour parler de l'amour, celui dont le sens est le plus spirituel. En agissant comme elle l’a fait, la femme a exercé de l’amour envers Jésus. Elle lui a lavé les pieds de ses larmes elle les a essuyés de ses cheveux et elle les a parfumés ensuite. Elle a exercé de l’amour envers Jésus, parce qu’elle a donné de sa personne pour lui apporter un peu de confort. C’est cela l’idée maîtresse de l’Evangile ! L’égard que l’on manifeste pour les autres a plus de valeur que tous les rites, toutes les argumentations, tous les commandements de la Loi. Par son geste cette femme a su prendre de ce qui était à elle pour le seul bien être de Jésus.
Ses larmes, ses cheveux, son parfum ! A quoi cela sert-il ? A rien ! Jésus ne sortira pas plus riche de cette aventure, mais il en sortira honoré et grandi. Le pharisien n’a pas honoré Jésus, il a mis du soupçon dans ses pensées et il n’a pas respecté les règles de bien séance à son égard. Même s’il lui a offert un repas Jésus ne sort en rien grandi par la relation que l’autre a établie avec lui. (J. Besset)

samedi 12 juin 2010

Fête du Cœur immaculée de Marie
Lc 2, 41-51
(Samedi 12 juin)

Chaque année, les parents de Jésus allaient
à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans,
ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine,
le jeune Jésus resta à Jérusalem
sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route,
ils firent une journée de chemin
avant de le chercher
parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas,
ils revinrent à Jérusalem
en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours
qu'ils le trouvèrent dans le Temple,
assis au milieu des docteurs de la Loi :
il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient
sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits,
et sa mère lui dit :
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?
Vois comme nous avons souffert
en te cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit :
« Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ?
Ne le saviez-vous pas ?
C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth,
et il leur était soumis.
Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

Le cœur, dans la Bible, c'est la Personne en ce qu'elle a de plus profond, de plus intérieur. Marie a laissé jaillir la Source en son cœur, en sa Personne, et le Souffle de Dieu, l'Esprit-Saint, a imprimé en elle la Parole de Dieu à qui elle a donné chair : "Elle conçut du St Esprit". "Et la Parole s'est faite chair". A la différence d'Ève, Marie, demeurera ancrée dans la Parole de Dieu, dans le cœur à cœur avec Dieu ... Elle sera la première disciple de son Fils. En Lui, elle est devenue Mère universelle : "Voici ton Fils." dit Jésus en lui montrant St Jean qui symboliquement nous représente tous, au pied de la croix, et il dit à chacun de nous : "Voici ta Mère."

Marie est comparée à un astre

"Et le nom de la vierge était Marie" (Lc 1,27).
Disons quelque chose aussi sur ce nom, qui est interprété :

"Etoile" de la mer
et qui convient à merveille à la mère restée vierge.

Oui, on la compare à un astre, et rien de plus juste :

comme l'astre, sans être altéré, émet son rayon,
ainsi, sans lésion intime, la Vierge met au monde son Fils.
Le rayon n'amoindrit pas la clarté de l'astre,
p
as plus que le fils ne diminue l'intégrité de la vierge.
Oui, elle est cette noble étoile issue de Jacob

dont les rayons illuminent l'univers entier,
dont la splendeur étincelle sur la cime
et pénètre jusqu'aux ombres profondes,
dont la chaleur répandue sur la terre
réchauffe les âmes plus que les corps,
mûrit les vertus et consume les vices.
Elle est cette brillante et merveilleuse étoile

qui se lève, glorieuse et nécessaire
au-dessus de cet océan immense,

dans la splendeur de ses mérites et de ses exemples.

Dans la tempête, regarde l'étoile, invoque Marie !

O toi, qui que tu sois,
qui dans cette marée du monde,
te sens emporté à la dérive parmi orages et tempêtes,
plutôt que sur la terre ferme,
ne quitte pas les feux de cet astre.
Si tu ne veux pas sombrer dans la bourrasque.
Quand se déchaînent les rafales des tentations,

quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité,
regarde l'étoile, appelle Marie !
Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues,

regarde l'étoile, crie vers Marie !
Si la colère ou l'avarice,

si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme,
regarde vers Marie !
Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes,

honteux des souillures de ta conscience,
terrorisé par la menace du jugement,
tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse,
par l'abîme du désespoir,
pense à Marie.

Dans les dangers, dans les angoisses,

dans les situations critiques,
pense à Marie, crie vers Marie !
Que son nom ne quitte pas tes lèvres,

qu'il ne quitte pas ton cœur,
et pour obtenir la faveur de ses prières,
ne cesse d'imiter sa vie.

Fais ta propre expérience de Marie !

Si tu la suis, point ne t'égares.
Si tu la pries, point ne désespère.

Si tu la gardes en pensée, point de faux pas.

Qu'elle te tienne, plus de chute.

Qu'elle te protège, plus de crainte.

Sous sa conduite, plus de fatigue.

Grâce à sa faveur, tu touches au port.

Et voilà comment ta propre expérience
te montre
combien se justifie la parole :
Le nom de la Vierge était Marie (Lc 1, 27).


Saint Bernard (+ 1153)