vendredi 9 juillet 2010

Parole du jour
Mt 10, 24-33
Samedi 10 juillet

Ne craignez pas ceux qui tuent le corps,
mais ne peuvent pas tuer l'âme ;
craignez plutôt celui qui peut faire périr
dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps.
Est-ce qu'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ?
Or, pas un seul ne tombe à terre
sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte :
vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.

Le trésor d'un homme n'est pas dans les réalités terrestres, dans le pouvoir, l'avoir, le savoir ... Le trésor d'un homme se cache dans son intériorité. Il ne réside pas dans ses yeux bleus où son beau vêtement ... dans son yacht ou sa BMW ... dans ce qui, en fait, peut le rendre esclave en l'inscrivant dans la matière au mépris des autres ... Le trésor d'un homme réside dans la beauté d'un cœur pur et droit. Que dit ton corps ? ... Ton extériorité ou ton intériorité ? Est-il en connexion avec la matière où avec l'esprit. Il est appelé à s'élever pour exprimer ton âme dans sa grandeur, celle de l'Amour.
Celui qui peut faire périr l'âme aussi bien que le corps dans la géhenne en te détournant de ta vocation essentielle à l'Amour, ce n'est évidemment pas Dieu, mais le Mal avec un grand "M", celui que l'on appelle également le "Diviseur".
La tentation est une forme de persécution qu'il cherche à t' infliger, et cela de bien des manières ...
Dieu, Lui, le Dieu de Jésus-Christ, le Dieu qu'est Jésus-Christ, persécuté, a vaincu toutes les tentations, nos tentations d'hommes et de femmes d'hier et d'aujourd'hui et ... de demain. La remise de ta vie en la sienne et l'abandon à sa victoire sont l'assurance de ta victoire et de la Vie qu'Il veut pour toi.

Parole du jour
Mt 10, 16-23
Vendredi 9 juillet

Jésus disait aux douze Apôtres : «
Vous serez traînés devant des gouverneurs
et des rois à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas
pour savoir ce que vous direz
ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez,
c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous."

Il y a bien des tribunaux. Celui de notre conscience. Il est sûr que nous sommes pécheurs et que nos pensées, paroles ou comportements ne sont pas toujours à la hauteur de notre dignité d'êtres créés à l'Image de Dieu. Mais attention à ne pas nous laisser submerger par la culpabilité, le scrupule et un remord morbide. Car alors, c'est nous-mêmes qui nous faisons juge de nous-mêmes, en nous représentant le courroux d'un dieu qui n'existe pas. Je ne me pardonne pas d'être comme je suis. La maladie de perfectionnite est proche de l'orgueil. Nous sommes pécheur, certes, et Dieu le sait. Et il nous faut tout faire pour éviter le péché ... mais nous péchons : "Si notre cœur nous condamne, écrit St Jean, Dieu est plus grand que notre cœur ..." Et le prophète Isaïe : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Voici la condamnation : "le Salut". Et ce "Salut", c'est Quelqu'un, Jésus Lui-même dans l'acte du don total de sa Vie : "Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger (condamner) le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui." (Jn 3) Notre Foi doit prendre racine dans cet Évènement inouï qui est pour nous un Avènement, celui du Salut dans toutes les dimensions de notre être. Si nous vivons ainsi greffés sur Lui, nous connaîtrons certes la contradiction et nous seront parfois acculés aux jugements des hommes pour ce qui est de notre foi, mais décentrés de nous-mêmes et de notre "petit moi"en recherche de perfection et de reconnaissance, nous laisserons l'Esprit-Saint jaillir du plus profond de nous-mêmes et nous inspirer les bonnes pensées et paroles, les bons comportements qui conviennent, et nous serons dans la Paix.

La Pureté du cœur selon St François d'Assise

- Sais-tu, frère Léon, ce qu'est la pureté du cœur ?
- C'est de ne pas avoir de faute à se reprocher, répondit Léon sans hésiter.
- Alors, je comprends ta tristesse, lui dit St François. Car on a toujours quelque chose à se reprocher….. Ah, crois-moi, ne te préoccupe pas tant de la pureté de ton âme. Tourne ton regard vers Dieu. Admire-le. Réjouis-toi de ce qu'il est, lui, toute sainteté. Rends-lui grâce à cause de lui-même. C'est cela, petit frère, avoir le cœur pur. Quand tu es tourné vers Dieu, ne fais pas retour sur toi-même. Ne te demande pas où tu en es avec Dieu. La tristesse de se découvrir pécheur est un sentiment trop humain. Il faut élever ton regard plus haut. L'immensité de Dieu et sa splendeur. Le cœur pur est celui qui ne cesse d'adorer le Seigneur vivant et vrai. Il peut, au milieu de toutes ses misères, vibrer à l'éternelle innocence et à l'éternelle joie de Dieu. Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé. IL LUI SUFFIT QUE DIEU SOIT DIEU. Dieu devient alors l'azur de son âme. La sainteté n'est pas un accomplissement de soi, ni une plénitude que l'on se donne. Elle est d'abord un vide que l'on accepte et que Dieu vient remplir, dans la mesure où l'on s'ouvre à sa plénitude.

Évangéliser un homme, c'est lui dire : Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement et se comporter avec cet homme de telle manière qu'il découvre qu'il y a en lui quelque chose de plus grand que ce qu'il pensait. C'est cela, lui annoncer la Bonne Nouvelle. Tu ne peux le faire qu'en lui offrant ton amitié, réelle, désintéressée, faite de confiance et d'estime. (Eloi Leclerc : "Sagesse d'un pauvre".)

jeudi 8 juillet 2010

Parole du jour
Mt 10, 7-8
Jeudi 8 juillet

Jésus disait aux douze Apôtres :
"Sur votre route, proclamez
que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades,
ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux,
chassez les démons.
Vous avez reçu gratuitement :
donnez gratuitement.

Qu'elle est ta route ? Celle d'aujourd'hui qui comprend nombre de circonstances, nombre de rencontres ... C'est là, par ton attitude, tes paroles et surtout tes comportements, que tu es appelé à "proclamer que le Royaume des cieux est tout proche". C'est ta vie qui le dit et le montre ou non. Si tu n'as pas accueilli le Royaume de Dieu dans ta vie, comment pourrais-tu le proclamer ? ... Ta "manière d'être" est appelée à être guérissante pour autrui, ressuscitante, purifiante, libérante. Elle le sera si toi-même te laisse guérir et libérer par Celui qui est à la fois le Médecin et le Remède, le Seigneur Jésus. L'expérience de la gratuité de son amour pour toi te conduira à aimer gratuitement du même amour dont Il t'aime à chaque instant.

"Ouvre ta porte à celui qui vient, ouvre ton âme, élargis l'accueil de ton esprit afin qu'il découvre les richesses de la simplicité, les trésors de la paix, la douceur de la grâce. Dilate ton cœur, viens vers le soleil de la lumière éternelle qui éclaire tout homme. " (St Ambroise)

mardi 6 juillet 2010

Parole du jour
Mc 10, 1-15
Mercredi 7 juillet

Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres :
le premier, Simon, appelé Pierre ;
André son frère ;
Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
Philippe et Barthélemy ;
Thomas et Matthieu le publicain ;
Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ;
Simon le Zélote et Judas Iscariote,
celui-là même qui le livra.
Ces douze,
Jésus les envoya en mission
avec les instructions suivantes :
« N'allez pas chez les païens
et n'entrez dans aucune ville des Samaritains.
Allez plutôt vers les brebis perdues
de la maison d'Israël.
Sur votre route, proclamez
que le Royaume des cieux est tout proche.

Jésus se prépare à fonder le nouvel Israël qui sera "catholique, c'est-à-dire, non plus confiné dans un peuple, mais "universel". C'est le sens du mot "catholique". Il respecte le choix de Dieu et veut qu'Israël en soit le noyau, qu'il accomplisse la mission donnée a Abraham : "En toi seront bénies toutes les nations de la terre." (Gn 12, 1-4) Aussi il appelle à s'occuper d'abord des "brebis perdues d'Israël", tous ces "anawims", ces pauvres de Yahvé qui sont comme des brebis sans berger. Ceux qui devraient les guider, pharisiens et chefs religieux ont perdus le sens ... le chemin. Aussi Jésus choisit douze de ses disciples, représentant symboliquement les "douze tribus d'Israël". Un peuple nouveau est entrain de naître appelé à être fidèle à la vocation des origines. Cette vocation se réalisera en Jésus qui donnera "sens" et "réalité" à l'appel reçu par Abraham. Jésus sera la "Pierre angulaire" sur laquelle reposera toute la construction. C'est Lui qui rendra ce Peuple fidèle ... ce Peuple qui est l'Église. Elle est porteuse de la Présence et de la Vie de Jésus et a reçu mission de prolonger sa mission dans le monde : "Il leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité." C'est une immense confiance et une grande responsabilité : "porter et donner le Salut". La Parole de Dieu et les Sacrements comme la vie fraternelle en sont les principales assises ... Mais à chaque baptisé d'orienter par sa propre vie vers le Christ Source du Salut et de toute bénédiction.
Parole du jour
Mt 9, 32-38
Mardi 6 juillet

On présenta à Jésus un possédé qui était muet.
Lorsque le démon eut été expulsé,
le muet se mit à parler.
La foule fut dans l'admiration,
et elle disait :
« Jamais rien de pareil ne s'est vu en Israël ! »
Mais les pharisiens disaient :
« C'est par le chef des démons
qu'il expulse les démons. »
Jésus parcourait toutes les villes
et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues,
proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume
et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, il eut pitié d'elles
parce qu'elles étaient fatiguées et abattues
comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples :
« La moisson est abondante,
et les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

Jésus est plein de compassion pour les hommes. Il aime l'homme et il est pressé de son bien. Il parcourt ... enseigne ... proclame la Bonne nouvelle, guérit et libère. Voilà son œuvre pour chacun d'entre nous. A nous de prendre conscience de cette action d'amour envers nous. Nous sommes chacun ce muet, ne sachant parler du langage de l'amour et trop souvent proférant des paroles vaines qui ne sont pas édifiantes, constructives. Nous sommes muet de la parole vraie, celle qui jaillit d'un cœur purifié, d'une parole qui donne la vie. Le Seigneur nous libère, nous guérit, nous évangélise. Cela demande de notre part d'aller à Lui et de nous en remettre à Lui. Il n'est pas venu pour les bien-portants mais pour les malades, pour les justes, mais pour les pécheurs. Se reconnaître malade, c'est déjà s'ouvrir à la guérison. Se reconnaître pécheur, c'est déjà s'ouvrir à la libération. Sachons accueillir Jésus comme le Berger de nos vies. Le suivre en vérité, c'est prendre le chemin du Salut pour nous et pour les autres. Notre libération sera porteuse de fruits de libération pour les autres. Notre guérison intérieure sera porteuse de fruit de guérison pour les autres ...

lundi 5 juillet 2010

Parole du jour
Mt 9, 18-26
Lundi 5 juillet

Tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean Baptiste,
voilà qu'un chef s'approcha ;
il se prosternait devant lui en disant :
« Ma fille est morte à l'instant ;
mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »
Jésus se leva et se mit à le suivre,
ainsi que ses disciples.
Et voilà qu'une femme souffrant d'hémorragies
depuis douze ans s'approcha par derrière
et toucha la frange de son vêtement.
Car elle se disait en elle-même :
« Si je parviens seulement à toucher son vêtement,
je serai sauvée. »
Jésus se retourna, la vit et lui dit :
« Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. »
Et la femme fut sauvée à l'heure même.
Jésus, arrivé à la maison du chef,
dit, en voyant les joueurs de flûte et l'agitation de la foule :
« Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui.
Quand il eut mis la foule dehors,
il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva.
Et la nouvelle se répandit dans tout ce pays.

« Jésus se leva et se mit à le suivre » ; et voici que sur le chemin qui conduit à la maison du chef de la synagogue, une femme pose elle aussi un geste qui témoigne de sa profonde foi. Ce n’est pas un thaumaturge qu’elle approche - car ceux-ci exigeaient de pouvoir faire leurs passes ostensiblement, de préférence en présence de grandes foules - mais un homme de Dieu : elle cherche à toucher la frange de l’écharpe de prière que porte Jésus, conformément à la tradition pharisienne. Notre Seigneur ne s’y trompe pas : de même qu’il a répondu sans attendre à la requête du chef de la synagogue, il s’adresse personnellement à la femme pour la confirmer dans sa démarche de confiance.
La foi n’est décidément pas l’adhésion à une idéologie, aussi sublime fût-elle ; la foi qui sauve est adhésion à la personne du Sauveur...
Croire c’est toucher Jésus personnellement par notre confiance, et le laisser accomplir notre salut par l’effusion de son Amour vivifiant. (P. Joseph-M.)

dimanche 4 juillet 2010

Parole du jour
Lc 10, 1-12. 17-20
Dimanche 4 juillet

Parmi ses disciples,
le Seigneur en désigna encore soixante-douze,
et il les envoya deux par deux devant lui
dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.

Il leur dit :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d'envoyer des ouvriers pour sa moisson ...


Lorsqu'il est question de ces ouvriers dont parle l'Évangile, on pense le plus souvent aux prêtres et aux consacrés et il est vrai que le besoin se fait sentir que se lèvent de ces ouvriers. Mais tout baptisé est appelé à être ouvrier pour la moisson et cela commence par la vigilance à laisser pousser la graine de l'Évangile dans le champ de son propre cœur. Être comme une veilleuse qui laisse jaillir la flamme et qui devient transparente de celle-ci. La flamme, c'est le Christ. Le Christ qui, par ce témoignage, éclairera toute la maison et ceux qui l'habitent. Notre Maison commune, c'est le monde, c'est là que nous sommes appelés à briller de la lumière du Christ. Et ce rayonnement de sa Présence commence dans nos lieux de vie au quotidien : famille, travail, loisirs etc ... : " Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux." (Mt 5, 14-16)

samedi 3 juillet 2010

Parole du jour
Jn 20, 24-29
Samedi 3 juillet

L'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie: Jumeau)
, n'était pas avec eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient :
« Nous avons vu le Seigneur ! »
Mais il leur déclara :
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

Huit jours plus tard, les disciples
se trouvaient de nouveau dans la maison,
et Thomas était avec eux. Jésus vient,
alors que les portes étaient verrouillées,
et il était là au milieu d'eux. Il dit :
« La paix soit avec vous ! »

Puis il dit à Thomas :
« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ;
avance ta main, et mets-la dans mon côté :
cesse d'être incrédule, sois croyant. »

Thomas lui dit alors :
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Jésus lui dit :
« Parce que tu m'as vu, tu crois.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu.


On aurait envie de reprocher à Thomas son manque de foi, que parfois, d'une manière ou d'une autre, le notre rejoint ... Mais si Jésus se manifeste visible pour ses apôtres, c'est pour nous, pour l'Église à venir. Les apôtres sont les colonnes sur lesquelles l'Église repose aujourd'hui comme hier comme demain, aussi leur témoignage est essentiel. Le fait de ne pas avoir vu Jésus de ses yeux de chair, lors de sa première venue met Thomas dans la non-foi : "Si je ne vois pas ..." Et nous qui n'avons pas vu ne devrions-nous pas être également dans cette incrédulité ? ... Jésus donne la réponse : "Heureux ceux qui croient sans avoir vu." La foi ne prend pas naissance dans le regard extérieur, mais dans le regard du cœur, et trouve sa force dans le témoignage de ceux qui ont vu et qu'il faut croire. Thomas a vu, il a touché, mis son doigt dans les plaies des mains du Christ, sa main dans son coté. En définitif, c'est pour nous un témoignage qui nous rejoint aujourd'hui et que l'Église n'arrête pas de méditer et de contempler de l'intérieur. L'émerveillement de Thomas est devenu le sien : "Mon Seigneur et mon Dieu !"

vendredi 2 juillet 2010

Parole du jour
Mt 9, 9-13
Vendredi 2 juillet

Jésus, sortant de Capharnaüm,
vit un homme, du nom de Matthieu,

assis à son bureau de
(collecteur d'impôts).
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L'homme se leva et le suivit.

Comme Jésus était à table à la maison,

voici que beaucoup de publicains
et de pécheurs
vinrent prendre place avec lui
et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples :

« Pourquoi votre maître mange-t-il
avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara :

« Ce ne sont pas les gens bien portants

qui ont besoin du médecin,
mais les malades.

Allez apprendre ce que veut dire cette parole :
C'est la miséricorde que je désire,
et non les sacrifices.

Car je suis venu appeler non pas les justes,
mais les pécheurs. »


Sauras-tu avec Lui passer de la mort à la vie ? Jésus passe sur mon chemin jour après jour, instant après instant ... Ne te laisse écraser par le péché mais laisse-toi regarder par Jésus le tout pur et regarde-Le. Découvre dans son regard tout l'amour qu'Il te porte malgré ton péché. Il sait Lui, ne pas te confondre avec ce péché et son désir de Dieu, c'est de t'en libérer et de te débloquer de ton bureau de publicain : "Suis-moi !" C'est le Mystère Pascal qui à chaque instant est appelé à réaliser en toi son œuvre de Salut : "Il se "leva" et le suivit."

mercredi 30 juin 2010

Parole de Dieu
Mt 9, 1-8
Jeudi 1er juillet

Jésus monta en barque, traversa le lac
et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voilà qu'on lui apportait un paralysé,
couché sur une civière.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé :
« Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Or, quelques scribes se disaient :
« Cet homme blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit :
« Pourquoi avez-vous en vous-mêmes
des pensées mauvaises ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire :
'Tes péchés sont pardonnés',
ou bien de dire :
'Lève-toi et marche' ?
Eh bien ! pour que vous sachiez
que le Fils de l'homme a le pouvoir, sur la terre,
de pardonner les péchés...»
alors, il dit au paralysé :
« Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi. »
L'homme se leva et rentra chez lui.
En voyant cela, la foule fut saisie de crainte,
et elle rendit gloire à Dieu
qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

Qui est ce paralysé ? C'est l'autre ! Ne serait-ce pas toi, moi, chacun de nous ! Le péché nous paralyse. Il nous fait miroiter des chimères qui nous rendent esclaves et nous lient. Nous avons besoin alors d'être portés par l'Église symbolisée par les quatre personnages qui représentent les quatre points cardinaux. L'Église est universelle et nul personne humaine n'est en dehors des soins de l'Église. Mais Celle-ci n'a pas le pouvoir par Elle-même de libérer et de guérir, de pardonner les péchés, c'est Celui qui en est le Fondateur et la Source qui lui en donne la capacité à travers les Sacrements en particulier, la Parole divine et ... la vie fraternelle. C'est Jésus qui dit : "Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. " et encore "Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi." Alors, en Église, c'est Lui qui l'a voulue comme le prolongement de son incarnation, donne-lui ta vie, et en Elle, chemine avec Lui. Parfois tu seras râpé, mais tu y trouvera la liberté.
Parole du jour
Mt 8, 28-34
Mercredi 30 juin

Comme Jésus arrivait sur l'autre rive du lac,
dans le pays des Gadaréniens,
deux possédés sortirent du cimetière à sa rencontre ;
ils étaient si méchants

que personne ne pouvait passer par ce chemin.

Et voilà qu'ils se mirent à crier :

« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ?

Es-tu venu pour nous faire souffrir avant le moment fixé ? »

Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs

qui cherchait sa nourriture.

Les démons suppliaient Jésus :

« Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. »

Il leur répondit : « Allez-y. »

Ils sortirent et ils s'en allèrent dans les porcs ;
et voilà que, du haut de la falaise,
tout le troupeau se précipita dans la mer,

et les porcs moururent dans les flots.

Les gardiens prirent la fuite
et s'en allèrent
en ville annoncer tout cela,
avec l'affaire des possédés.
Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ;

et lorsqu'ils le virent,
les gens le supplièrent de partir de leur région .

Le péché ne peut tenir devant le Saint, la nuit devant la lumière, le mensonge devant la vérité, la haine devant l'amour. En Éden, l'homme s'est laissé berné par le Satan (le diviseur et la parole mensongère de celui-ci a entaché, lié, brisé le cœur de l'homme, en chassant la Parole de Vérité, la Parole de Dieu, qui l'avait créé comme un écrin de sa Présence. Point de repos tant que le réajustement à cette Parole de Vie ne soit effectif. Pour y remédier, la Parole Divine s'est faite chair. Devant elle, aucune créature n'est cachée, tout est mis au plein jour, plus de façade, point d'hypocrisie. D'où le combat dont Jésus fut la victime, mais où sa mort librement consentie et empreinte d'amour a détruit la mort, lui donnant la victoire sur le Mal et la libération pour une humanité enchainée .
L'impureté, dans la Bible, est liée au refus d' "écouter la Parole", cette écoute active qui permet à la grâce de donner unification de l'être et existence ... L'impureté est une rébellion : "Ils m'ont abandonné, moi, la Source d'eau Vive, pour se creuser des citernes, citernes lézardées qui laissent passer l'eau." (Jr 2, 13) Il s'agit du cœur (la citerne) qui ne retient plus la Parole de Dieu (l'eau). Il ne reste alors que la poussière : "Tu es poussière et tu retourneras à la poussière." La Vie s'en est allée ... avec le souffle ... car la Parole de Dieu ne résonne plus dans le cœur de l'homme. Le souhait de St Paul : "Que tout votre être corps, âme et esprit soit rendu Saint (pur, habité par la Parole de Vie) par l'avènement de N.S. Jésus-Christ ..." (1 th 5, 23-24)

Nous en faisons l'expérience, le péché qui est un refus d'être attentif à la voix de Dieu qui se fait entendre au plus profond de nous mêmes, dans le silence du cœur, où par les Écritures devenues "pain quotidien", où par l'intermédiaire de l'Église, de "messagers" (des personnes) mis sur notre chemin, de circonstances diverses etc ... le péché nous enfer-me et nous coupe de la relation avec Dieu, avec les autres et avec ... nous-mêmes : une déchirure ! un mal-être ! une mort spirituelle ! "La Parole de Yahvé me fut adressée ..., écrit Ézéchiel, : "Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés; de toutes vos souillures, de toutes vos ordures je vous purifierai. Et je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous ... " (Ez 36, 25-27) Dans la Bible, l'eau est le symbole de la "Parole de Dieu". Aussi, Jésus dit à ses apôtres qui se sont imprégnés de ses enseignements et à travers eux, de sa Personne :"Purifiés vous l'êtes déjà grâce à la Parole que je vous ai enseignée." Le retour, la libération se fait par l'écoute de la Parole, la "Foi" en la Parole : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le !" ... L'auteur de la Lettre aux hébreux nous laisse ce message : "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur..." (Héb 4, 12) La Parole qui crée, qui ordonne, qui ajuste, qui rend Pur.

Les cochons, animaux impurs par excellence dans l'Israël de ce temps, symbolisent le mal , la non-parole (la parole contraire à celle de Dieu) extirpés et rendu à l'inexistence par la libération des deux possédés rendus à la liberté, à l'existence. "La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres n'ont pu l'atteindre, l'éteindre." (Jn 1, 4) Dans un être qui, malgré le poids de sa confusion, ouvre grande la porte de son cœur, la Lumière surgit et chasse toutes ténèbres. Cette Lumière qui est le Verbe incarné, la Parole faite chair, Jésus-Christ !
(Icône : "Jésus libère un possédé". Le démon sort de la bouche du possédé comme une mauvaise parole qu'il crache.)

mardi 29 juin 2010

Fête de St Pierre et St Paul
(Lundi 28 juin)
(Lc 1, 57-64)

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe,
et il demandait à ses disciples :
« Le Fils de l'homme, qui est-il,
d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, il est Jean Baptiste ;
pour d'autres, Élie ;
pour d'autres encore,
Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit :
« Et vous, que dites-vous ?
Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara :
« Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »

St Paul à Timothée en 2Tm 4, 6sq

Me voici déjà offert en sacrifice,
le moment de mon départ est venu.
Je me suis bien battu,
j'ai tenu jusqu'au bout de la course,
je suis resté fidèle ...
Le Seigneur, lui, m'a assisté.
Il m'a rempli de force
pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile
et le faire entendre à toutes les nations païennes ...
A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

St Pierre et St Paul, les deux colonnes de l'Église. Tous les deux sont morts à Rome dans la fidélité au Christ qu'ils ont aimé et annoncé comme Bonne Nouvelle pour l'humanité. Chacun à sa manière, selon sa personnalité. Jésus a-t-il choisi des gens parfaits ? Il est venu pour sauver un monde malade et pécheur. Il choisit des hommes de ce monde-là. Pierre qui suit Jésus, qui le confesse comme Messie, qui reçoit les clefs du Royaume, le trahit en le reniant à la veille de sa passion et de sa mort. Paul qui persécute les chrétiens, les fait mettre en prison, se réjouit de la lapidation d'Étienne. Aucun des deux ne peut se glorifier de soi-même et de ses "exploits". Tous d'eux recevront leur capacité de vivre leur ministère d'une force qui vient d'ailleurs que d'eux-mêmes, la force de l'Esprit-Saint. C'est au cœur de leur faiblesse que se déploiera la Puissance (d'amour) de Dieu, pour bien montrer que le Salut ne vient pas d'eux, mais de Dieu ... et que tous, quelques soient nos pauvretés, y avons part moyennant conversion (ouverture du cœur et changement de direction si celle qui est prise n'est pas bonne, n'est pas celle de l'amour vrai) et foi (ancrage de notre vie sur le Christ comme "la maison bâtie sur le roc" et communion à sa vie).
(Icône russe : "St Pierre et St Paul")
Fête de St Pierre et St Paul
(Lundi 28 juin)
(Lc 1, 57-64)

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe,
et il demandait à ses disciples :
« Le Fils de l'homme, qui est-il,
d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, il est Jean Baptiste ;
pour d'autres, Élie ;
pour d'autres encore,
Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit :
« Et vous, que dites-vous ?
Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara :
« Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »

St Paul à Timothée en 2Tm 4, 6sq

Me voici déjà offert en sacrifice,
le moment de mon départ est venu.
Je me suis bien battu,
j'ai tenu jusqu'au bout de la course,
je suis resté fidèle ...
Le Seigneur, lui, m'a assisté.
Il m'a rempli de force
pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile
et le faire entendre à toutes les nations païennes ...
A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

St Pierre et St Paul, les deux colonnes de l'Église. Tous les deux sont morts à Rome dans la fidélité au Christ qu'ils ont aimé et annoncé comme Bonne Nouvelle pour l'humanité. Chacun à sa manière, selon sa personnalité. Jésus a-t-il choisi des gens parfaits ? Il est venu pour sauver un monde malade et pécheur. Il choisit des hommes de ce monde-là. Pierre qui suit Jésus, qui le confesse comme Messie, qui reçoit les clefs du Royaume, le trahit en le reniant à la veille de sa passion et de sa mort. Paul qui persécute les chrétiens, les fait mettre en prison, se réjouit de la lapidation d'Étienne. Aucun des deux ne peut se glorifier de soi-même et de ses "exploits". Tous d'eux recevront leur capacité de vivre leur ministère d'une force qui vient d'ailleurs que d'eux-mêmes, la force de l'Esprit-Saint. C'est au cœur de leur faiblesse que se déploiera la Puissance (d'amour) de Dieu, pour bien montrer que le Salut ne vient pas d'eux, mais de Dieu ... et que tous, quelques soient nos pauvretés, y avons part moyennant conversion et foi.
(Icône russe : "St Pierre et St Paul")

dimanche 27 juin 2010

Parole du jour
Lc 9, 51-62
Dimanche 27 juin

Comme le temps approchait
où Jésus allait être enlevé de ce monde,
il prit avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ;
ceux-ci se mirent en route et entrèrent
dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir,
parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus,
les disciples Jacques et Jean intervinrent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l'homme
n'a pas d'endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
L'homme répondit :
« Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, va annoncer le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d'abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit :
« Celui qui met la main à la charrue
et regarde en arrière
n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »

Jésus nous invite à ne pas rester liés à ce qui est éphémère et nous garde esclave : "le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête". Jésus nous invite à ne pas rester rivés à la mort mais à regarder vers la vie : "laisse les morts enterrer leur mort" Ce n'est pas bien sûr un appel à ne pas s'occuper de nos défunts, mais Dieu n'est pas le Dieu des mort mais des vivants et ceux qui nous ont quitté sont vivants et veulent pour nous la vie. Jésus nous invite à ne pas vivre en restant le regard figé sur le rétroviseur, mais à aller de l'avant dans la foi et l'espérance : "celui qui regarde en arrière n'est pas fait pour le Royaume". Tout un message de liberté qui nous invite aussi à respecter les autres en toute charité, sans leur imposer notre façon de voir : "Jacques et Jean intervinrent : 'Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? ' Mais Jésus se retourna et les interpella vivement." A nous, par notre vie unie à celle du Christ, d'être des poteaux indicateurs pour les autres !

samedi 26 juin 2010

Parole du jour
(Samedi 27 juin)
(Mt 8, 5-17)

Jésus était entré à Capharnaüm ;
un centurion de l'armée romaine vint à lui
et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit,
chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité,
j'ai des soldats sous mes ordres ;
je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre :
'Viens', et il vient, et à mon esclave :
'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël,
je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident
et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob
au festin du Royaume des cieux,
et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres
; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion :
« Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. »
Et le serviteur fut guéri à cette heure même.
Comme Jésus entrait chez Pierre,
il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui prit la main, et la fièvre la quitta.
Elle se leva, et elle le servait.

"Chez personne en Israël je n'ai trouvé une telle foi". Voici une parole de Jésus qui devrait nous faire réfléchir. Ce n'est pas parce que nous sommes baptisés que nous avons la foi, cette confiance indéfectible en Jésus. Jésus reconnaît cette "foi" chez un païen, comme il le reconnaît chez la cananéenne, comme il y conduit la samaritaine etc. Tous des gens hors la communauté légale d'Israël. Et même, des gens rejetés par celle-ci. Or, l'Évangile nous enseigne que nous pouvons être baptisés et ne pas vivre vraiment de Jésus ! Ce qui est bien sûr une gageure ! Et quelqu'un qui n'est pas baptisé peut vivre intensément de sa Présence : "Depuis la venue de Jésus, les semences de l'Esprit sont partout dans le monde". (St Justin) Un paradoxe ! Ce qui fera dire à St Augustin : "Il y a des gens qui se croit en Église et qui sont hors de l'Église, et des gens qui se croient hors de l'Église et qui sont dans l'Église". Ne portons pas de jugement et n'excluons personne. Le baptême n'est pas un passeport pour entrer dans une société qui s'appelle l'Église. Il est une vie, un changement de vie, la plongée dans une vie nouvelle en Christ. L'Église, fondée par Lui, est catholique, c'est-à-dire "universelle", ouverte à tous, sans frontière : "tout homme est créature de Dieu, écrit le Père Jean Boulanger, et donc reste plongé, baptisé dans sa Tendresse et vit par son Souffle ..." Demandons-nous plutôt, nous qui sommes baptisés en Jésus-Christ, si nous vivons vraiment de la grâce de notre baptême ? ... de Jésus-Christ ? "Les publicains et les prostitués vous précèdent dans le royaume des cieux, dit Jésus, car ils ont cru", (Mt 21, 31-32) . Ils ont eu "foi" comme le centurion. Nous ne savons pas, nous, ce qu'il y a dans le cœur de l'homme, seul Dieu le sait ! Mais ce que nous savons, c'est que baptisés, nous sommes appelés à être témoins du Salut en Jésus-Christ et que nous devons le désirer pour tous, comme nous devons tout faire pour que Jésus soit connu, car tout homme aspire à Lui, même sans le savoir. Avec les apôtres, ne craignons pas de demander au Seigneur : "Augmente en nous la "foi."" (Lc 17, 5) Sa réponse, nous la connaissons : "Suis-moi !" Que celui qui a des oreilles entende !

vendredi 25 juin 2010

Parole du jour
Mt 8, 1-4
Vendredi 25 juin

Lorsque Jésus descendit de la montagne,
de grandes foules se mirent à le suivre.
Et voici qu'un lépreux s'approcha,
se prosterna devant lui et dit :
« Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre.
Et donne l'offrande que Moïse a prescrite dans la Loi :
ta guérison sera pour les gens un témoignage. »

La lèpre est une maladie terrible et contagieuse qui ronge le corps. Au temps de Jésus, les lépreux étaient exclus de la Communauté. Ils devaient se déplacer en agitant une petite cloche afin que ceux qui les rencontraient passent loin d'eux. Toucher un lépreux était considéré comme s'exclure soi-même en raison de la contamination, devenir impur. On liait, en effet, la lèpre au péché. On sait aujourd'hui qu'il n'en est rien ... Or Jésus "étendit la main et le toucha". Jésus n'est pas contaminé, c'est lui qui contamine le lépreux par sa sainteté : "Aussitôt il fut purifié de sa lèpre." Ne craignons pas de nous laisser toucher par Jésus. Les Sacrements sont des "touchés" de Jésus pour notre guérison, notre salut.

J'aimerais vous rapporter maintenant une histoire vraie rapportée par Raoul Follereau, apôtre des lépreux :
"Une léproserie … Au sens le plus navrant, le plus odieux du terme … Des hommes qui ne font rien, auxquels on ne fait rien et qui tournent en rond dans leur cour, dans leur cage …
Des hommes seuls. Pis : abandonnés. Pour qui tout est déjà silence et nuit. L’un d’eux pourtant - un seul - a gardé les yeux clairs. Il sait sourire et lorsqu’on lui offre quelque chose, dire merci. L’un d’eux - un seul - est demeuré un homme.
La religieuse voulut connaître la cause de ce miracle. Ce qui le retenait à la vie … Elle le surveilla.
Et elle vit que chaque jour, par-dessus le mur si haut, si dur, un visage apparaissait. Un petit bout de visage de femme, gros comme le poing, et qui souriait. L’homme était là, attendant de recevoir ce sourire, le pain de sa force et de son espoir … Il souriait à son tour et le visage disparaissait. Alors, il recommençait son attente jusqu’au lendemain.
Lorsque le missionnaire le surprit : « C’est ma femme » dit-il simplement. Et après un silence : « Avant que je vienne ici, elle m’a caché en cachette. Avec tout ce qu’elle a pu trouver... Avec une pommade elle m’enduisait chaque jour la figure … sauf un petit coin. Juste assez pour y poser les lèvres … Mais ce fut en vain. Alors on m’a ramassé. Mais elle m’a suivi. Et lorsque chaque jour, je la vois, je sais par elle que je suis vivant ».

Histoire magnifique qui montre que ce qui fait exister, c’est l’Amour avec un grand « A ». Une présence, un regard, un sourire … tout ce qu’elle pouvait donner … à travers lesquels elle se donnait elle-même. Et elle recevait un sourire, le sourire de celui à qui elle redonnait vie.
C’est l’Histoire de Dieu avec nous, avec chacun d’entre nous. Alors que nous étions lépreux, de la lèpre du péché, il s’est fait Présence, Regard et Sourire pour nous en son Fils qui prenant chair a reçu le nom de Jésus qui signifie : Dieu sauve, Dieu guérit. Ce Fils qui est même venu parmi nous, dans la cour, dans la cage où nous croupissions sans espoir de guérison. St Paul écrit : « Il s’est fait péché pour nous, il s’est identifié à notre condition pécheresse pour nous identifier à sa Sainteté ». Il s’est fait lépreux pour nous, lui qui était en bonne santé, pour qu’en nous libérant de la lèpre du péché, nous retrouvions en lui et par lui, la santé. Dire : « Jésus nous sauve », c’est dire cela. Il nous libère, nous guérit, nous donne la santé. L’Amour avec un grand « A ». La croix, sommet de l'Amour, est le remède, la résurrection, don d'une vie nouvelle, l’accomplissement. L'expérience de ce renouvellement dépend de nous ... il est à vivre en temps réel ...

jeudi 24 juin 2010

Nativité de Saint Jean Baptiste
Lc 1, 57-64
Jeudi 24 juin

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent
que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant.
Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara :
« Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit :
« Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père
comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Son nom est Jean. »
Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia :
il parlait et il bénissait Dieu.

Zacharie et Elisabeth étaient sans enfant car Elisabeth était stérile. Ce qui n'est pas sans rappeler le couple d'Abraham et de Sarah. Comme pour ce dernier, Dieu se souvient.
Ce souvenir de Dieu est inscrit dans le nom de "Zacharie" qui signifie "Dieu s'est souvenu". A l'annonce de la venue d'un enfant, Zacharie oubliera son nom par manque de foi et il deviendra muet. En Israël, le nom est une vocation. En ne faisant pas confiance à Dieu comme l'avait fait Abraham et comme le fera Marie, il se désajuste de sa mission ... Il accueillera la foi en ouvrant une brèche dans la tradition des hommes et retrouvera alors la parole : "Son nom sera Jean". La tradition voulait que l'enfant s'appelle Zacharie.
Le nom d' "Élisabeth" signifie "Maison de Dieu", Jean prend chair dans la "Maison de Dieu" qu'il ne quittera plus : "Je t'ai appelé dès le sein de ta mère ..." Serviteur du Très-Haut, prophète, il sera le Hérault annonçant la venue du Messie, le précurseur qui le désignera en Jésus : "Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ..." (Jn 1, 29)
Le nom de Jean signifie "Dieu fait grâce", plus littéralement : "Dieu dispense les bienfaits", "Dieu pardonne". C'est là le message qu'il est appelé à annoncer. La signification de son nom se réalisera en celui qu'il annonce, "Jésus" dont le nom signifie "Dieu sauve".
Jean dit "le baptiste" car il donnait un baptême appelant à la conversion, ira jusqu'au bout de sa mission en rendant témoignage à la vérité jusqu'au don de sa vie, préfigurant la mission et la mort de Jésus qui dira lui-même être venu pour rendre témoignage à la vérité : "Je suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix." (Jn 18, 37)

Pourquoi le 24 juin ?
Jean est un homme juste et humble. A ses disciples qui se scandalisent de voir Jésus baptiser, Jean répond : "Qui a l'épouse (l'Église), c'est l'Epoux (Jésus); mais l'ami de l'Epoux (lui, Jean) qui se tient là et qui l'entend, est ravi de joie à la voix de l'Epoux. Telle est ma joie et elle est complète. Il faut que Lui grandisse et que moi je décroisse"(Jn 3, 29-30). A partir du 24 juin, Naissance de Jean, le jour commence à décroître au profit de la nuit (solstice d'été). A partir du 25 décembre, Naissance de Jésus, le jour commence à grandir au détriment de la nuit (solstice d'hiver), la "Lumière" se lève sur le monde ...
(Icône : "La Naissance de Jean-Baptiste")

mercredi 23 juin 2010

Parole du jour
Mt 7, 15-20
Mercredi 23 juin

Comme les disciples
s'étaient rassemblés autour de Jésus,
sur la montagne, il leur disait :
« Méfiez-vous des faux prophètes
qui viennent à vous déguisés en brebis,
mais au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
On ne cueille pas du raisin sur des épines,
ni des figues sur des chardons.
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits,
et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables.
Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables,
ni un arbre mauvais porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé.

Aujourd'hui encore, les faux prophètes sont bien présents. Combien de sectes qui essaient par tous les moyens de se faire des adeptes qui ensuite perdent leur liberté au profit du gourou et de son staff. Souvent ils se servent de la fragilité des gens à un moment ou l'autre de leur vie, soit par un deuil, un divorce, une maladie, la solitude etc ... Ils leur promettent monts et merveilles dans un premier temps. L'affectif à beaucoup d'importance et leur discours sont enjôleurs et sans appel. Un filet tombe sur la personne qui en devient prisonnière ... avec tout ce que cela comporte : perte de liberté, argent, brisure des relations etc ...
C'est à leurs fruits qu'on les reconnaît. Ce fruit qui devrait être le respect de l'autre dans sa dignité et sa liberté, et en définitive la charité.
Nous-mêmes, faisons attention de ne pas être de faux-prophètes pour les autres, nous disant chrétien tout en livrant un autre message par nos paroles et notre comportement que celui du Christ qui, Lui, a été respectueux de l'autre jusqu'à mourir pour lui. Cet autre qui est chacun d'entre nous ... et tout frère en humanité.
(Chapiteau montrant le faux-prophète Balaam)

mardi 22 juin 2010

Parole du jour
Mt 7, 12-14
Mardi 23 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus sur la montagne,
il leur disait :
« Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens ;
vos perles, ne les jetez pas aux cochons,
pour évitez qu'ils les piétinent
et puis se retournent pour vous déchirer.
Tout ce que vous voudriez
que les autres fassent pour vous,
faites-le pour eux, vous aussi,
voilà ce que dit toute l'Écriture :
la Loi et les Prophètes.Entrez par la porte étroite.
Elle est grande, la porte,
il est large, le chemin qui conduit à la perdition ;
et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré,
le chemin qui conduit à la vie ;
et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent.

Dans le monde de l'oralité, l'enseignement est donné en "colliers-compteur". Ce sont ces "colliers-compteur" qui forment la "Bésoreta-annonce" que l'on appelle "Bonne Nouvelle" ou "Évangile". Ainsi, ce que l'on nomme le "Sermon sur la montagne", chapitre 5 à 7 de l'Évangile de Matthieu, forment un "Collier-compteur", ainsi des "récits de l'enfance" chez Luc etc. ... Or un collier est formé de "perles-leçons". Chaque "Perle" correspondant à l'une des"leçons ", l'ensemble forme le "collier". L'enseignement de Jésus, sa parole n'est pas pour ceux qui sont de mauvaise foi et qui veulent s'en servir contre lui. Il est pour les vrais disciples, ceux qui veulent vivre de sa parole, comme de celle-ci : "Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi." Voilà d'ailleurs une "Perle" à ne pas perdre car "voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes." L'enseignement de Jésus demande un changement de vie, une conversion. L'accueillir avec un cœur droit et le mettre en pratique, c'est prendre "le chemin qui conduit à la vie" ...

dimanche 20 juin 2010

Parole de Dieu
Lc 9, 18-24
Dimanche 20 juin

Un jour, Jésus priait à l'écart.
Comme ses disciples étaient là,
il les interrogea :
« Pour la foule, qui suis-je ? »

Ils répondirent :
« Jean Baptiste ;
pour d'autres, Élie ;
pour d'autres, un prophète d'autrefois
qui serait ressuscité. »

Jésus leur dit :
« Et vous, que dites-vous ?
Pour vous, qui suis-je ? »
Pierre prit la parole et répondit :
« Le Messie de Dieu. »

Et Jésus leur défendit vivement
de le révéler à personne,
en expliquant :
« Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup,
qu'il soit rejeté par les anciens,
les chefs des prêtres et les scribes,
qu'il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »

Il leur disait à tous :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu'il renonce à lui-même,
qu'il prenne sa croix chaque jour,
et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.
»

Si, allant faire des courses dans un supermarché ou ailleurs, une personne, tout à coup, vous demandait : "Pour vous, qui est Jésus ?". Que répondriez-vous ? ...
Et lorsque Pierre répond "le Messie". Qu'est-ce que cette réponse me dit ? ...
Certes, Jésus est le Messie, mot plus connu pour nous sous le terme : "Christ".
En le prononçant, Pierre a une définition en tête. Le Messie, Israël l'attend. Et il se le représente comme un chef d'armée qui va chasser l'occupant et reprendre le pouvoir. L"image du Messie , mot que l'ont pourrait traduire aussi par "oint" (celui qui a reçu l'onction), est celle du Roi David. Et déjà les apôtres se voyaient à sa droite et à sa gauche dans le royaume reconquis.
Jésus va en donner une autre définition, une autre représentation. Il leur explique : " Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite." La perspective est moins gai !
Le Messie donne sa vie pour ses amis ... Il va jusqu'au bout de l'amour ... Il se dessaisit de sa vie pour le bien d'autrui, même de ceux-là qui l'assassinent ... Et Jésus va dire à ses disciples : 'Celui qui veut marcher à ma suite est appelé à prendre le même chemin' : "qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive." Quitter son égoïsme, son égocentrisme pour aller jusqu'au bout du don de soi ... par amour. Voilà tout un programme ! Et "il y a du travail sur la planche" comme on dit. Mais c'est à ce prix que l'on sauve sa propre vie car c'est l'amour seul qui fait exister. En aimant, je donne existence à mon prochain et cet amour me fait exister en retour.