vendredi 24 juin 2011

Nativité de Saint Jean Baptiste
Lc 1, 57-64
Jeudi 24 juin

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent
que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant.
Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara :
« Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit :
« Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père
comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Son nom est Jean. »
Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia :
il parlait et il bénissait Dieu.

Zacharie et Elisabeth étaient sans enfant car Elisabeth était stérile. Ce qui n'est pas sans rappeler le couple d'Abraham et de Sarah. Comme pour ce dernier, Dieu se souvient.
Ce souvenir de Dieu est inscrit dans le nom de "Zacharie" qui signifie "Dieu s'est souvenu". A l'annonce de la venue d'un enfant, Zacharie oubliera son nom par manque de foi et il deviendra muet. En Israël, le nom est une vocation. En ne faisant pas confiance à Dieu comme l'avait fait Abraham et comme le fera Marie, il se désajuste de sa mission ... Il accueillera la foi en ouvrant une brèche dans la tradition des hommes et retrouvera alors la parole : "Son nom sera Jean". La tradition voulait que l'enfant s'appelle Zacharie.
Le nom d' "Élisabeth" signifie "Maison de Dieu", Jean prend chair dans la "Maison de Dieu" qu'il ne quittera plus : "Je t'ai appelé dès le sein de ta mère ..." Serviteur du Très-Haut, prophète, il sera le Hérault annonçant la venue du Messie, le précurseur qui le désignera en Jésus : "Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ..." (Jn 1, 29)
Le nom de Jean signifie "Dieu fait grâce", plus littéralement : "Dieu dispense les bienfaits", "Dieu pardonne". C'est là le message qu'il est appelé à annoncer. La signification de son nom se réalisera en celui qu'il annonce, "Jésus" dont le nom signifie "Dieu sauve".
Jean dit "le baptiste" car il donnait un baptême appelant à la conversion, ira jusqu'au bout de sa mission en rendant témoignage à la vérité jusqu'au don de sa vie, préfigurant la mission et la mort de Jésus qui dira lui-même être venu pour rendre témoignage à la vérité : "Je suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix." (Jn 18, 37)

Pourquoi le 24 juin ?
Jean est un homme juste et humble. A ses disciples qui se scandalisent de voir Jésus baptiser, Jean répond : "Qui a l'épouse (l'Église), c'est l'Epoux (Jésus); mais l'ami de l'Epoux (lui, Jean) qui se tient là et qui l'entend, est ravi de joie à la voix de l'Epoux. Telle est ma joie et elle est complète. Il faut que Lui grandisse et que moi je décroisse"(Jn 3, 29-30). A partir du 24 juin, Naissance de Jean, le jour commence à décroître au profit de la nuit (solstice d'été). A partir du 25 décembre, Naissance de Jésus, le jour commence à grandir au détriment de la nuit (solstice d'hiver), la "Lumière" se lève sur le monde ...
(Icône : "La Naissance de Jean-Baptiste")

mercredi 22 juin 2011

Parole du jour
Mt 7, 15-20
Mercredi 22 juin

Comme les disciples
s'étaient rassemblés autour de Jésus,
sur la montagne, il leur disait :
« Méfiez-vous des faux prophètes
qui viennent à vous déguisés en brebis,
mais au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
On ne cueille pas du raisin sur des épines,
ni des figues sur des chardons.
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits,
et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables.
Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables,
ni un arbre mauvais porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé.

Aujourd'hui encore, les faux prophètes sont bien présents. Combien de sectes qui essaient par tous les moyens de se faire des adeptes qui ensuite perdent leur liberté au profit du gourou et de son staff. Souvent ils se servent de la fragilité des gens à un moment ou l'autre de leur vie, soit par un deuil, un divorce, une maladie, la solitude etc ... Ils leur promettent monts et merveilles dans un premier temps. L'affectif à beaucoup d'importance et leur discours sont enjôleurs et sans appel. Un filet tombe sur la personne qui en devient prisonnière ... avec tout ce que cela comporte : perte de liberté, argent, brisure des relations etc ...
C'est à leurs fruits qu'on les reconnaît. Ce fruit qui devrait être le respect de l'autre dans sa dignité et sa liberté, et en définitive la charité.
Nous-mêmes, faisons attention de ne pas être de faux-prophètes pour les autres, nous disant chrétien tout en livrant un autre message par nos paroles et notre comportement que celui du Christ qui, Lui, a été respectueux de l'autre jusqu'à mourir pour lui. Cet autre qui est chacun d'entre nous ... et tout frère en humanité.

mardi 21 juin 2011

Parole du jour
Mt 7, 12-14
Mardi 21 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus sur la montagne,
il leur disait :
« Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens ;
vos perles, ne les jetez pas aux cochons,
pour évitez qu'ils les piétinent
et puis se retournent pour vous déchirer.
Tout ce que vous voudriez
que les autres fassent pour vous,
faites-le pour eux, vous aussi,
voilà ce que dit toute l'Écriture :
la Loi et les Prophètes.Entrez par la porte étroite.
Elle est grande, la porte,
il est large, le chemin qui conduit à la perdition ;
et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré,
le chemin qui conduit à la vie ;
et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent.

Dans le monde de l'oralité, l'enseignement est donné en "colliers-compteur". Ce sont ces "colliers-compteur" qui forment la "Bésoreta-annonce" que l'on appelle "Bonne Nouvelle" ou "Évangile". Ainsi, ce que l'on nomme le "Sermon sur la montagne", chapitre 5 à 7 de l'Évangile de Matthieu, forment un "Collier-compteur", ainsi des "récits de l'enfance" chez Luc etc. ... Or un collier est formé de "perles-leçons". Chaque "Perle" correspondant à l'une des"leçons ", l'ensemble forme le "collier". L'enseignement de Jésus, sa parole n'est pas pour ceux qui sont de mauvaise foi et qui veulent s'en servir contre lui. Il est pour les vrais disciples, ceux qui veulent vivre de sa parole, comme de celle-ci : "Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi." Voilà d'ailleurs une "Perle" à ne pas perdre car "voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes." L'enseignement de Jésus demande un changement de vie, une conversion. L'accueillir avec un cœur droit et le mettre en pratique, c'est prendre "le chemin qui conduit à la vie" ...

dimanche 19 juin 2011


Fête de la
SAINTE TRINITE

Parole du jour
Jn 16, 12-15
Dimanche 19 juin


Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.

Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.


Dieu n'est pas une monade, une solitude. Dieu n'est pas perché sur un nuage. Il ne nous regarde pas d'en haut de ses remparts. Dieu est l'Emmanuel, nom qui signifie "Dieu avec nous". Il est au cœur de nos vies, Il en est la Source, Il en prend soin :
« Je Le sens si vivant en mon âme. Je n’ai qu’à me recueillir pour le trouver au-dedans de moi, et c’est cela qui fait tout mon bonheur. Il a mis en mon cœur une soif d’infini et un si grand besoin d’aimer que Lui seul peut rassasier » (Bx Elisabeth de la Trinité)
Elisabeth nous laisse enfin une grande et belle prière à la Trinité qui commence ainsi :
« O mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en Vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de Vous, ô mon immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre Action créatrice… »
Jésus nous a révélé que Dieu est Trinité, Père, Fils et Esprit-Saint, Communion d'Amour et que nous sommes appelés à cette Communion : "Faisons l'Homme à notre Image et Ressemblance".
Nous sommes faits pour cette Communion avec ce Dieu dont la nature est l'Amour et en cela à la Communion entre nous ...
(Icône de la Sainte Trinité de Roublev)


Fête de la
SAINTE TRINITE

Parole du jour
Jn 16, 12-15
Dimanche 19 juin

Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.


Dieu n'est pas une monade, une solitude. Dieu n'est pas perché sur un nuage. Il ne nous regarde pas d'en haut de ses remparts. Dieu est l'Emmanuel, nom qui signifie "Dieu avec nous". Il est au cœur de nos vies, Il en est la Source, Il en prend soin :
« Je Le sens si vivant en mon âme. Je n’ai qu’à me recueillir pour le trouver au-dedans de moi, et c’est cela qui fait tout mon bonheur. Il a mis en mon cœur une soif d’infini et un si grand besoin d’aimer que Lui seul peut rassasier » (Bx Elisabeth de la Trinité)
Elisabeth nous laisse enfin une grande et belle prière à la Trinité qui commence ainsi :
« O mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en Vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de Vous, ô mon immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre Action créatrice… »
Jésus nous a révélé que Dieu est Trinité, Père, Fils et Esprit-Saint, Communion d'Amour et que nous sommes appelés à cette Communion : "Faisons l'Homme à notre Image et Ressemblance".
Nous sommes faits pour cette Communion avec ce Dieu dont la nature est l'Amour et en cela à la Communion entre nous ...
(Icône de la Sainte Trinité de Roublev)

samedi 18 juin 2011

Parole du jour
Mt 6, 24-34
Samedi 18 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« Aucun homme ne peut servir deux maîtres :
ou bien il détestera l'un et aimera l'autre,

ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre.

Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.

C'est pourquoi je vous dis :
Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie,
au sujet de la nourriture,
ni pour votre corps,
au sujet des vêtements.
La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture,
et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel :
ils ne font ni semailles ni moisson,
ils ne font pas de réserves dans des greniers,
et votre Père céleste les nourrit.
Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous,
à force de souci,
peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements,
pourquoi se faire tant de souci ?
Observez comment poussent les lis des champs :
ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même,
dans toute sa gloire,
n'était pas habillé comme l'un d'eux.

Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs,
qui est là aujourd'hui,
et qui demain sera jetée au feu,
ne fera-t-il pas bien davantage pour vous,
hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ;
ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ?'
ou bien : 'Qu'allons-nous boire ?'
ou encore : 'Avec quoi nous habiller ?'
Tout cela, les païens le recherchent.
Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice,
et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain :
demain se souciera de lui-même ;
à chaque jour suffit sa peine.

Nous sommes dans un monde ou l'argent est Roi. Il en faut certes pour vivre, on le sait et ceux qui en manque peuvent témoigner de l'angoisse qu'inflige l'impossibilité de joindre les deux bouts, comme on dit. Il s'agit là d'un argent "au service" de la vie de l'homme. On se suffirait d'un minimum pour vivre, même s'il est bon d'en avoir un peu plus ...
Puis il y a ceux qui sont esclaves de l'argent et qui, en ayant déjà suffisamment, en veulent toujours plus, au détriment de la vie des autres.
L'argent est devenu leur dieu. Il n'en sont pas plus heureux, mais il cherche à combler leurs insatisfactions par toujours plus d'argent. Ils font cependant l'expérience du dicton : "l'argent ne fait pas le bonheur"... Leur vie s'imprime dans leur magot qui ne peut les sauver. Ils peuvent le croire un moment, mais très vite ils se retrouve nez à nez avec un mur. l'Amour ne s'achète pas à coup d'argent ... Dieu, le vrai, ne s'achète pas à coup d'argent.
Seul Dieu, le Dieu de Jésus Christ, peut donner la paix du cœur et l'ouvrir à l'amour. Combien de pauvres dont la vie est riche. C'est le constat que font ceux qui vont rencontrer des peuples en des pays en voie de développement, comme on appelle cela. Pauvres de biens, oui, mais riches de relations et d'entraide. Et l'accueil de l'autre est un devoir premier ... Là, oui, Dieu, le vrai, est présent et il prend soin d'eux ! Ces gens, il faut les aider, certes, mais pas en les engonçant dans nos habits de consommation et de riches selon le monde. La vraie richesse est toute intérieure. Ne leur volons pas ce trésor ! D'ailleurs nous en sommes nous-mêmes cohéritiers : "Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ." (Mt 13, 44) Ne s'agirait-il pas du champs de ton cœur ? A chacun de chercher et de creuser !

vendredi 17 juin 2011

Parole du jour
Mt 6, 19-23
Vendredi 17 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« Ne vous faites pas de trésors sur la terre,
là où les mites et la rouille les dévorent,
où les voleurs percent les murs pour voler.

Mais faites-vous des trésors dans le ciel,

là où les mites et la rouille ne dévorent pas,
où les voleurs ne percent pas les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur.
La lampe du corps, c'est l'œil.
Donc,
si ton oeil est vraiment clair,
ton corps tout entier sera dans la lumière ;

mais si ton oeil est mauvais,

ton corps tout entier sera plongé dans les ténèbres.

Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres,

quelles ténèbres y aura-t-il !


L'homme est plus que son corps. Il est intériorité. Il a une âme dit-on. Mais il a aussi un "esprit". Il est corps, âme et esprit. Le feu de la vie, la vraie, vient de cette dernière dimension :"l'esprit". C'est le centre, la dimension du lien avec Dieu : "L'Esprit-Saint se joint à notre 'esprit' pour attester que nous sommes enfants de Dieu" écrit St Paul. L'homme n'est pas seulement de la terre et il ne doit pas imprimer sa vie dans la terre. S'il le fait, il retombe dans la poussière. L'humain est du ciel et a vocation d'imprimer le ciel qui est au plus profond de son être dans et sur la terre : "Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel" (Notre Père) Le corps est appelé à rendre visible à l'extérieur cette réalité intérieure qu'on appelle "ciel". Il est comme la lampe qui porte la lumière et en devient toute lumineuse, et qui éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Notre conscience, éclairée par l'Évangile et par la foi, nous indique le chemin ...

jeudi 16 juin 2011

Parole du jour
Mt 6, 7-15
Jeudi 16 juin

Comme les disciples s'étaient rassemblés
autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
Lorsque vous priez,
ne rabâchez pas comme les païens :
ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas,
car votre Père sait de quoi
vous avez besoin avant même
que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ;
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes,
comme nous les avons remises nous-mêmes
à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes,
votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes,
à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes.

Le "Notre Père" est la prière chrétienne par excellence. La seule que Jésus nous a laissé. C'est à la fois "Sa" prière et la "notre". Nous ne pouvons la dire seul ... nous ne pouvons la dire que dans l'Esprit-Saint, sinon elle n'est qu'une récitation stérile. La dire dans l'Esprit-Saint, avec le cœur, c'est prier en communion avec l'unique Fils, Jésus notre frère. Aussi disons-nous : "Notre Père ..." Et ce "Notre" englobe également tous ceux qui baptisés au nom du Fils unique, ont "revêtu le Christ" (rituel du baptême). Et au-delà, tous ceux qui, créés dans le Fils, à l'Image de Dieu, n'ont pas conscience d'être les enfants du Père, mais le sont fondamentalement. A nous qui nous disons "chrétien" d'être leur conscience en priant en leur nom également et en les portant dans notre prière. L'Église est catholique, c'est-à-dire "universelle". A l'image de Dieu, elle ne laisse personne sur le bord du chemin ...

mardi 14 juin 2011

Parole du jour
Mt 6, 1-6.16-18
Mercredi 15 juin

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus,
sur la montagne, il leur disait :
« Si vous voulez vivre comme des justes,
évitez d’agir devant les hommes pour vous faire remarquer.
Autrement, il n’y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône,
ne fais pas sonner de la trompette devant toi,
comme ceux qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône,
que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez,
ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle :
quand ils font leurs prières,
ils aiment à se tenir debout
dans les synagogues et les carrefours
pour bien se montrer aux hommes.
Amen, je vous le déclare :
ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries,
retire-toi au fond de ta maison,
ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret :
il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme ceux qui se donnent en spectacle :
ils se composent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare :
ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.

Mettons-nous à la place du pharisien. De quoi avons-nous l'air ? Ridicule ! Maintenant regardons dans notre vie. Pourquoi agissons-nous ? Que cherchons-nous dans le service rendu, dans la parole prononcée etc ... Nous-mêmes ou le bien de l'autre ... des autres ? Est-ce gratuitement ou dans l'attente d'une récompense ? ... Nous ne sommes peut-être pas loin du pharisien ! Le vrai bonheur est ailleurs, dans le don gratuit de soi-même où nous rejoignons Dieu : "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie pour la multitude." Ce n'est pas ce que l'on fait qui est important, c'est l'esprit avec lequel on le fait ! En cela celui qui gouverne n'est pas plus grand que celui qui balaie.

mercredi 1 juin 2011


Dans l'impossibilité de préparer la "Parole du jour"
pendant quelques jours,
je vous invite à ruminer et à vous laisser interpeller
par les textes de la Parole de Dieu
offerts chaque jour pour la Messe.

"Souvent nous entendons la Parole de Dieu et l’avalons sans même prendre le temps de la mâcher... Aussitôt, cette nourriture avalée est oubliée. Observez les ruminants comme la vache par exemple. Elle coupe l’herbe sans la mâcher et peut ainsi ingurgiter une grande quantité d’herbe par jour. Celle-ci est accumulée dans la panse puis, après un certain temps, l’animal se met à ruminer, c'est-à-dire qu’elle régurgite le contenu de sa panse dans sa bouche et le mâche à nouveau. Ainsi pulvérisée, cette nourriture pourra être à nouveau avalée puis commencera la digestion qui durera trois jours. Cette nourriture la nourrit et lui donne vie ...
Les Ecritures ne sont pas des paroles d’hommes, mais la Parole de ‘Dieu’ qui ne périt pas, qui demeurera toujours, qui est toujours vivante, parlante pour chacun d’entre vous. Mais encore faut-il comme la vache, pouvoir l’accueillir avec bonheur chaque jour, la mâcher, la remâcher jusqu’à ce qu’elle nous parle et puisse accomplir son œuvre de transformation ..." (Anonyme)

mardi 31 mai 2011

La Visitation
Lc 1, 39-56
Lundi 31 mai

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement
vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère
de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation,
l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement
des paroles qui lui furent dites
de la part du Seigneur. » Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle.

La liturgie de ce jour est un hymne à la joie. Depuis l’antienne d’ouverture, qui nous invite à nous rassembler pour « écouter tout ce que le Seigneur a fait pour nous », jusqu’à l’oraison conclusive dans laquelle l’Église « magnifie son Seigneur pour tant de merveilles », toutes les lectures et prières nous invitent à « laisser jaillir l’Esprit » (1ère lect.) en un cantique d’action de grâce qui rejoint le Magnificat de la Vierge Marie.
Le récit de la Visitation ne met en scène ni Zacharie, ni Joseph ; ce qui réduit à quatre le nombre des acteurs : les deux mères et les deux enfants. Mais il ne faudrait pas oublier le cinquième Acteur, qui bien qu’invisible, est cependant le plus actif de tous : l’Esprit Saint. C’est lui qui lance la jeune Marie sur la route, qui « remplit (de sa présence) Élisabeth » et lui donne de parler, et c’est encore lui bien sûr qui inspire à Marie son cantique d’action de grâce. Dès les évangiles de l’enfance, nous pressentons le rôle primordial que jouera l’Esprit dans la vie de l’Église naissante : après l’Ascension, quoiqu’invisible et silencieux, Jésus ressuscité est réellement présent en elle par son Esprit, l’accompagnant sur les routes de la mission jusqu’à son retour en gloire.
La joie est le trait commun de tous ceux qui ont été touchés par l’Esprit : Élisabeth ne peut croire au bonheur qui lui incombe par la visite de la mère de son Seigneur ; Jean-Baptiste tressaille d’allégresse en son sein ; et Marie « exalte son Seigneur, son esprit exulte en Dieu son Sauveur ». Quant à l’enfant Jésus, lui qui est la cause de tant de joie, comment n’en serait-il pas rempli puisqu’il en est la source débordante ?
Si la venue de l’Enfant-Dieu suscite un tel bonheur, combien plus la certitude de la présence du Seigneur ressuscité au cœur de son Église devrait-elle être un motif d’allégresse pour tous les croyants ... (P. Joseph-Marie)

lundi 30 mai 2011

Parole du jour
Jn 15, 26-27; 16, 1-4
Lundi 30 mai

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Quand viendra le Défenseur,
que je vous enverrai d'auprès du Père,
lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père,
il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous rendrez témoignage,
vous qui êtes avec moi depuis le commencement.
Je vous dis tout cela pour que vous ne risquiez pas de tomber
On vous exclura de la synagogue.
Et même, l'heure vient où tous ceux qui vous tueront
s'imagineront offrir ainsi un sacrifice à Dieu.
Ils le feront parce qu'ils ne connaissent ni le Père ni moi.
Mais voici pourquoi je vous dis tout cela :
quand cette heure sera venue,
vous vous souviendrez que je vous l'avais dit.
Je ne vous l'ai pas dit dès le commencement,
parce que j'étais avec vous. »

"Il est question plusieurs fois de l’ « heure » dans ce passage. La première occurrence concerne Notre Seigneur : « A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père », c'est-à-dire lorsqu’il entre dans sa Passion ; puis le deux autres concernent les disciples : « L’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront offrir ainsi un sacrifice à Dieu » ; « Quand cette heure sera venue » - c'est-à-dire l’heure du martyr, du témoignage suprême, ou encore de la communion du disciple à la Passion de son Maître.
Il est clair qu’un tel témoignage est au-dessus de nos forces, comme il fut au-dessus des forces des premiers apôtres : souvenons-nous de Pierre qui a renié trois fois par peur de subir le même sort que Jésus. Comment ferions-nous mieux que lui ? Et pourtant, le jour vint où le même homme fut capable de glorifier son Maître en donnant sa vie pour lui. Entre l’apôtre présomptueux qui prétendait suivre Jésus partout où il irait, et le martyr de Rome, il faut situer la Pentecôte, le don de l’Esprit. C’est bien ce que dit Jésus dans notre passage : « L’Esprit de vérité qui procède du Père rendra témoignage en ma faveur ». C’est donc lui l’Esprit Saint, qui rend témoignage en nous ; seul l’Esprit peut nous donner la lumière et la force d’être témoins de l’Evangile au prix de notre vie ..." (P. Joseph-Marie) Il y a d'ailleurs deux manières de donner sa vie : les Pères dans la foi ont distingué entre le "Martyr rouge" qui correspond au don de sa vie par une mort brutal produite par les ennemis de la foi, et le "Martyr blanc", au don de sa vie dans le quotidien d'une vie normale, par une suite du Christ dans une conversion continuelle et le service.

dimanche 29 mai 2011

Parole du jour
Jn 15, 12-17
Dimanche 29 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
Si vous m'aimez,
vous resterez fidèles à mes commandements.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous :
c'est l'Esprit de vérité.
Le monde est incapable de le recevoir,
parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ;
mais vous, vous le connaissez,
parce qu'il demeure auprès de vous,
et qu'il est en vous.
Je ne vous laisserai pas orphelins,
je reviens vers vous.
D'ici peu de temps, le monde ne me verra plus,
mais vous, vous me verrez vivant,
et vous vivrez aussi.
En ce jour-là, vous reconnaîtrez
que je suis en mon Père,
que vous êtes en moi,
et moi en vous.
Celui qui a reçu mes commandements
et y reste fidèle,
c'est celui-là qui m'aime ;
et celui qui m'aime sera aimé de mon Père ;
moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. »

Il est essentiel d'accueillir l'Esprit-Saint, le Souffle divin qui, comme une sève, vient habiter les moindre recoin de notre être. Il est là, en nous. Par le baptême, par la Confirmation, nous lui avons ouvert nos vies, nos cœurs, mais la porte ne dois pas se refermer, elle doit s'ouvrir de plus en plus. "Laissez jaillir l'Esprit !" écrit St Paul. C'est par l'Esprit que Jésus se forme en nous et que nous sommes re-formés : "Tu es devenu une Création nouvelle, tu as revêtu le Christ" (rituel du baptême) Ouvrons nos portes à l'Esprit-Saint déjà reçu mais que nous laissons trop souvent inactif dans nos vies. C'est Lui qui nous apprend à garder les commandements, c'est-à-dire le "Paroles de Vie" de Jésus et donc à "aimer" comme Lui :

Viens, Esprit-Saint, en nos coeurs,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres.
Viens, dispensateur des dons.
Viens, lumière en nos coeurs.

Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le coeur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu
donne le salut final
donne la joie éternelle.

Amen.

vendredi 27 mai 2011

Parole du jour
Jn 15, 12-17
Vendredi 27 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis
si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ignore
ce que veut faire son maître ;

maintenant, je vous appelle mes amis,
car tout ce que j'ai appris de mon Père,
je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi,
c'est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous partiez, que vous donniez du fruit,
et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez
au Père en mon nom,
il vous l'accordera.
Ce que je vous commande,
c'est de vous aimer les uns les autres.

Lorsque Jésus parle de "commandement" il veut dire "Parole de Vie". C'est ainsi que lorsqu' il est question des "dix commandements" reçues par Moïse au Sinaï, il s'agit en fait des dix "debarim" en hébreu, le mot signifiant "Paroles". Accomplir ces "dix Paroles donne la vie". La "Parole" est toujours un "agir". Elle n'est pas parole en l'air, parole sur les lèvres, elles doit se dirent en comportements, se changer en vie. Jésus dira en ce sens : "Écouter sa Parole et la mettre en pratique". Ce qui signifie "devenir cette "Parole" , la vivre concrètement. Dans l'icône du "lavement des pieds", nous voyons Jésus accomplir ce qu'il dit. Et l'accomplir, c'est aimer. Ainsi le récit qui relate ce lavement des pieds commence par "Ayant aimé les siens, il les aima jusqu'au bout". Il se met à leur service, un service qui préfigure le don de sa vie sur la croix. En faisant ainsi, il les enseigne sur ce qu'eux-mêmes doivent faire : " Si donc moi, ... je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez comme j'ai fait pour vous." (Jn 13) On comprend alors qu'"aimer", c'est "enseigner" et donc "éduquer". Notre vie "dit" quelque chose aux autres. Parole qui "construit" si elle est Parole de bien ... Parole qui détruit si elle est Parole de mal : Béné-diction ou malé-diction (péché). Le mot "diction" signifiant "parole". Le commandement, la parole de Vie qui consiste à "s'aimer les uns les autres" à signification de "s'éduquer les uns les autres". Notre ajustement à la Parole de Dieu, notre comportement (mettre en pratique) est éducation. Et le sommet de cette éducation, de cet amour, pour le Christ, est la Parole de la Croix. Parole qui est pour nous un appel à la Parole du don de soi pour autrui, du service, vocation fondamentale de l'homme : "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, dit Jésus, mais pour servir et donner ma vie pour la multitude."

jeudi 26 mai 2011

Parole du jour
Jn 15, 9-11
Jeudi 26 mai

À l'heure
où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Comme le Père m'a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour, comme moi,
j'ai gardé fidèlement
les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que vous soyez comblés de joie.

La joie de Dieu, c'est le don de la vie. La joie de Dieu c'est le don de sa Vie. La croix en est le signe. Elle est le signe de la joie de Dieu sur nous. A chaque fois que nous faisons le signe de la croix, à chaque fois, nous renouvelons la joie de Dieu sur nous. Car la joie, la vraie, jaillit d'un cœur qui aime, d'un cœur qui se donne, du cœur de Dieu. Tu veux la joie, donne une fleur à ta sœur, à ton frère en humanité, donne ta vie ... donne la Vie !

mercredi 25 mai 2011

Parole du jour
Jn 15, 1-5
Mercredi 25 mai

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.

Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ;
tout sarment qui donne du fruit,
il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.

Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite :

Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment ne peut pas porter du fruit
par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments.

Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là donne beaucoup de fruit, car,
en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

Le seul moyen de porter du fruit, pour un sarment, c'est d'être attaché à la vigne. Coupé de la vigne, la sève ne coule plus, alors, sans vie, le sarment se dessèche, et il n'est plus bon qu'à être brûlé... Or la Vigne, c'est le Christ. Et Jésus ne se compare pas seulement à une vigne. Il dit qu'il est "la vraie vigne." C'est une référence aux prophètes qui comparaient le peuple d'Israël à une vigne. Une vigne destinée à produire de bons fruits... mais Israël a failli à sa vocation.
Jésus est la vraie vigne. C'est lui, descendant d'Israël, qui accomplit pleinement la vocation du peuple de Dieu. Et désormais pour accomplir cette vocation de la vigne du Seigneur et porter du fruit, il faut être des sarments attachés à la vraie vigne, au Christ. On ne peut pas compter sur ses propres forces. « Hors de moi, vous ne pouvez rien faire... » Simplement parce qu'on ne produit pas le fruit, on le porte seulement... C'est Dieu, par son Esprit, qui produit le fruit que nous portons ! La source vitale pour le chrétien, c'est sa communion avec Jésus-Christ.
Nous avons tous besoin de nous ressourcer en Jésus-Christ, par la sève de sa Présence et de Parole du Christ. « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous... » Ouvrons nos portes au Christ !

mardi 24 mai 2011

Parole du jour
Jn 14, 27-28
Mercredi 24 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"C'est la paix que je vous laisse,
c'est ma paix que je vous donne;
ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne.
Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.

Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m'en vais, et je reviens vers vous ...


Qu'elle est donc cette paix que Jésus nous donne ? La paix évangélique qui n'est pas celle de la main tendue hypocritement. La Paix que Jésus donne a sa source en Jésus lui-même. Elle est stabilité en Lui et conduit à accueillir l'autre comme lui-même l'accueille. Lorsqu'à la messe, avant la "Communion", nous nous donnons la Paix. Ce n'est pas une paix de copinage où affective envers ceux qu'on aime, c'est la Paix de Jésus. Je suis alors comme le Sacrement de la Présence de Jésus pour ma sœur ou mon frère à qui je tends la main. C'est Lui qui à travers moi l'accueille et l'aime. Or Jésus aime toutes les personnes sans exception. Je suis donc appelé à aller vers celui-là même que je désire le plus éviter. C'est ce que Jésus attend de moi. Comment pourrais-je aller "Communier à sa vie donnée pour tous" si j'élève des murs entre moi et les autres ? Et de plus, je me dois de donner "Sa Paix" avec conviction du cœur et non en apparence. Ce qui est vrai pour la Messe l'est aussi en toutes circonstances et rencontres dans ma vie au quotidien. Je porte en moi cette capacité comme un trésor, c'est force de l'Esprit-Saint. Jésus dit :"Je m'en vais mais je reviendrai." Il s'en va dans le don total qu'il fait de sa vie. Il revient dans la lumière de sa Résurrection, imprimant en nous sa Présence dans le Souffle de l'Esprit-Saint. Or la Paix comme la Joie et l'Amour, sont "Le Fruit de l'Esprit-Saint" dit St Paul qui ajoute : "Laisser jaillir l'Esprit" et encore "Laissez-vous conduire par l'Esprit". Ce qui revient à dire qu'il nous faut laisser la place à l'Esprit-Saint dans notre vie : "Viens Esprit-Saint en nos cœurs ..."

lundi 23 mai 2011

Parole du jour
Jn 14, 21-26
Lundi 23 mai

À l'heure où Jésus passait
de ce monde à son Père,

il disait à ses disciples :
" Celui qui a reçu mes commandements
et y reste fidèle,

c'est celui-là qui m'aime ;
et celui qui m'aime
sera aimé de mon Père ;

moi aussi je l'aimerai,
et je me manifesterai à lui. "

Jude lui demanda :
" Seigneur, pour quelle raison
vas-tu te manifester à nous,

et non pas au monde ? "
Jésus lui répondit :
" Si quelqu'un m'aime,
il restera fidèle à ma parole ;
mon Père l'aimera,
nous viendrons chez lui,
nous irons demeurer auprès de lui.
Celui qui ne m'aime pas
ne restera pas fidèle à mes paroles.

Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi :
elle est du Père, qui m'a envoyé.
Je vous dis tout cela
pendant que je demeure encore avec vous ;

mais le Défenseur,
l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. "

Le péché des origines est lié à la Parole de Dieu, cette Parole créatrice qui donnait existence à Adam et Eve comme la sève pour la vigne. Dieu dit "Faisons l'humain à notre Image et Ressemblance ..." L'écoute de la Parole Source de leur existence et donc de Celui qui la proférait avec amour, était Source de Vie. Cette Parole résonnait dans les moindres fibre de l'être de l'Homme. Puis à un moment il y a eu comme une infiltration d'une autre parole qui a détourné l'attention de l'être humain et fait sortir de cette résonance de la voix de Dieu. Cette infiltration est signifiée sous l'aspect du serpent qui est un être tortueux, à la langue double et à la morsure mortelle. L'être humain s'y est laissé prendre et son être s'est retrouvé fissuré. Alors que la Parole créatrice l' "informait", la parole mensongère l'a "désinformé". Comme si la sève s'était figé, s'arrêtant de couler. Comme si le courant qui éclairait la maison s'était coupé. St Bernard écrira en parlant de l'Histoire du Salut : "Formé ... déformé ... reformé ... conformé." C'est en Jésus que s'est réalisé cette "reformation", cette "réinformation" Pilate le signifiera prophétiquement : "Voici l'Homme !" Désormais c'est en Lui que nous retrouvons notre intégrité des origines. Aussi faut-il le suivre, se mettre à son Ecoute et jusqu'à nous nourir de sa Présence Sacramentelle : " Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui." Aimer Jésus, c'est donc se laisser "éduquer" par Lui afin que la Parole créatrice puisse à nouveau, sans obstacles, résonner dans tout notre être et nous donner Vie. Passer de la solitude et de l'enfermement où nous a plongé le péché, à la communion dans l'amour avec le Christ et par Lui, entre nous : "Aimez-vous les uns les autres de l'amour dont je vous ai aimé ..." Au Baptême, après les rites essentiels de la plongée dans l'eau, symbole de la plongée dans la Parole Créatrice et de l'onction du St chrême, symbole sacramentel du don de l'Esprit-Saint, le célébrant affirme : "Tu es devenu une Création nouvelle, tu as revêtu le Christ." C'est le cheminement de toute une vie "avec, par et dans le Christ" comme l'affirme là aussi la grande doxologie de la prière Eucharistique ... Une véritable conversion et dans un monde où nous sommes bombardés par des mots, une ... "Écoute" de la Bonne Parole, celle du Christ !

dimanche 22 mai 2011

Parole du jour
Jn 14, 1-6
Dimanche 22 mai

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Ne soyez donc pas bouleversés :
vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Dans la maison de mon Père,
beaucoup peuvent trouver leur demeure ;
sinon, est-ce que je vous aurais dit :
Je pars vous préparer une place ?

Quand je serai allé vous la préparer,
je reviendrai vous prendre avec moi ;
et là où je suis, vous y serez aussi.

Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. »

Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ;
comment pourrions-nous savoir le chemin ? »

Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi.


Avant son départ qui sera occasionné par sa mort et sa Résurrection, Jésus avertit : "Je pars." Après celui-ci, chacun de ceux qui auront misé leur vie sur Lui, aura une place particulière, une mission particulière : "Il y a beaucoup de demeure dans la maison du Père." Jésus considère chacun comme unique. Chacun, en effet, est une "Pierre vivante de la demeure de Dieu." Chacun est à la fois Pierre vivante de l'Église et l'Église se concentre en chacun. Aux Kmers rouges qui venaient de tuer ses parents et qui lui disaient que désormais elle était libre car l'Église était morte, une petite fille cambodgienne répondit :"Tant que je serais là, L'Église, c'est moi." (Histoire vraie) Jésus pars mais il reviendra pour nous donner de vivre notre appel. C'est ce qui s'est réalisé le jour de la Pentecôte. Dans le Souffle de l'Esprit-Saint, il prend les disciples avec Lui, il se les unis, afin qu'ils vivent leur mission par Lui, avec Lui et en Lui : "Je suis le chemin, la vérité et la vie ..." Cette mission qui consiste à Le dire au monde, chacun selon son appel. La musique, c'est la musique, mais du Bach n'est pas du Vivaldi qui n'est pas du Mozart etc. Et pourtant, c'est toujours "La Musique". Chacun l'exprime à partir de qui il est ... A la Pentecôte, ce fut un même "Feu", un même Esprit-Saint, mais chacun le reçu sous la forme d'une langue de Feu. Ce qui voulait signifier que chacun est unique en tant que personne et donc dans sa mission. Comme l'écrit St Paul : "Chacun reçoit le don de manifester l'Esprit en vue du bien de tous."
(Icône de la Pentecôte)

samedi 21 mai 2011


Parole du jour
Jn 14, 7-14
Samedi 21 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
"Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père.
Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. »
Philippe lui dit :
« Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond :
« Il y a si longtemps que je suis avec vous,
et tu ne me connais pas, Philippe !
Celui qui m'a vu a vu le Père.
Comment peux-tu dire :
'Montre-nous le Père' ?
Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père
et que le Père est en moi !
Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ;
mais c'est le Père qui demeure en moi,
et qui accomplit ses propres oeuvres.
Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père,
et le Père est en moi ;
si vous ne croyez pas ma parole,
croyez au moins à cause des oeuvres.
Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi.
Il en accomplira même de plus grandes,
puisque je pars vers le Père.
Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom,
je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom,
moi, je le ferai."

Trés souvent lorsque nous disons le mot Dieu, nous pensons au Père. Il ne faut pas oublier que le Fils et l'Esprit-Saint sont également Dieu. Lorsque nous faisons sur nous le signe de la Croix, nous nous signons "Au Nom du Père, du Fils et du St Esprit." Nous faisons alors sur nous le signe de notre Baptême " Bernard, je te baptise au Nom du Père et du Fils et du St Esprit." etc ... Voici ce que St Athanase écrit dans son Credo : "Voici la foi catholique : nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'Unité, sans confondre les Personnes ni diviser la substance : autre est en effet la Personne du Père, autre celle du Fils, autre celle du Saint-Esprit ; mais une est la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, égale la gloire, coéternelle la majesté ... Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu ; et cependant ils ne sont pas trois Dieux, mais un Dieu. Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint-Esprit est Seigneur ; et cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais un Seigneur ; car, de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chacune des personnes en particulier est Dieu et Seigneur, de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs ... Et dans cette Trinité il n'est rien qui ne soit avant ou après, rien qui ne soit plus grand ou plus petit, mais les Personnes sont toutes trois également éternelles et semblablement égales ..."
Si le Fils seul s'est incarné, le Père et l'Esprit sont entièrement engagés dans cette Incarnation, et tout ce que vit le Fils en son humanité est vécu et par le Père et par l'Esprit ... Jésus Lui-même dit "ne rien faire qu'il ne voit faire au Père, ne rien dire qu'Il ne voit dire au Père ..." "Le Père et moi, dit-il, nous sommes UN." Et "le Fils a la plénitude de l'Esprit". Oui, "qui le voit, voit le Père" ... Si entre les hommes, il y a une distance de l'un à l'autre, il n'en est pas de même dans la Trinité, car leur communion, leur unité est parfaite, Ils sont UN SEUL DIEU : "Une est la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit."