lundi 18 juillet 2011

Parole du jour
Mt 12, 38-42
Lundi 18 juillet

Quelques-uns des scribes
et des pharisiens lui adressèrent la parole :
« Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. »

Il leur répondit :
« Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe,
mais, en fait de signe,
il ne sera donné que celui du prophète Jonas.

Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin
trois jours et trois nuits ;
de même, le Fils de l'homme restera au cœur
de la terre trois jours et trois nuits.

Lors du Jugement, les habitants de Ninive
se lèveront en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis en réponse
à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.

Lors du Jugement, la reine de Saba
se dressera en même temps que cette génération,
et elle la condamnera ;
en effet, elle est venue de l'extrémité du monde
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon. »


Le signe qui sera donné n'est autre que celui de la Croix. Comme Jonas pris dans la tempête, jeté par dessus bord et avalé par le poisson, Jésus sera arrêté, condamné, crucifié et le troisième jour rendu à la vie. Voilà le signe par excellence ! Et tous ceux qui feront sur eux le signe de la croix en vérité, dans un élan du cœur, un élan d'ouverture à Jésus, d'amour envers Jésus seront sauvés. L'union à Jésus donne la vie. C'est librement et par amour qu'Il a donné la sienne pour toi, pour nous. "Ce qui est folie de Dieu, écrit St Paul, est plus sage que les hommes." Cette Sagesse qui n'est pas selon le monde : "Mes pensées, dit le Seigneur, ne sont pas vos pensées." La Parole de Jésus, qu'elle sorte de sa bouche où de son action de libération et de guérison, de compassion, jaillit toujours de son cœur aimant qui veut refaçonner ton cœur dans la Lumière. Il t'appelle à aimer comme Il t'aime, en regardant autrui avec "les lunettes de la bienveillance".

dimanche 10 juillet 2011


Dans l'impossibilité de préparer la "Parole du jour"
pendant quelques jours,
je vous invite à ruminer et à vous laisser interpeller
par les textes de la Parole de Dieu
offerts chaque jour pour la Messe.

"Souvent nous entendons la Parole de Dieu et l’avalons sans même prendre le temps de la mâcher... Aussitôt, cette nourriture avalée est oubliée. Observez les ruminants comme la vache par exemple. Elle coupe l’herbe sans la mâcher et peut ainsi ingurgiter une grande quantité d’herbe par jour. Celle-ci est accumulée dans la panse puis, après un certain temps, l’animal se met à ruminer, c'est-à-dire qu’elle régurgite le contenu de sa panse dans sa bouche et le mâche à nouveau. Ainsi pulvérisée, cette nourriture pourra être à nouveau avalée puis commencera la digestion qui durera trois jours. Cette nourriture la nourrit et lui donne vie ...
Les Ecritures ne sont pas des paroles d’hommes, mais la Parole de ‘Dieu’ qui ne périt pas, qui demeurera toujours, qui est toujours vivante, parlante pour chacun d’entre vous. Mais encore faut-il comme la vache, pouvoir l’accueillir avec bonheur chaque jour, la mâcher, la remâcher jusqu’à ce qu’elle nous parle et puisse accomplir son œuvre de transformation ..." (Anonyme)

La Parole du jour
Mt 13, 1-9
Mercredi 10 janvier

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison,
et il était assis au bord du lac.
Une foule immense se rassembla auprès de lui,
si bien qu'il monta dans une barque
où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :
« Voici que le semeur est sorti pour semer.
Comme il semait,
des grains sont tombés au bord du chemin,
et les oiseaux sont venus tout manger.
D'autres sont tombés sur le sol pierreux,
où ils n'avaient pas beaucoup de terre ;
ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s'étant levé,
ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D'autres grains sont tombés dans les ronces ;
les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D'autres sont tombés sur la bonne terre,
et ils ont donné du fruit à raison de cent,
ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »

Pour que la Parole de Dieu puisse lever et porter son fruit, il faut "écouter". Un maître mot de la Bible ... Et l'on écoute bien qu'avec son cœur. C'est là, la bonne terre. Sinon la Parole tombe vite dans l'oubli, ou se dessèche, ou encore elle est étouffée. Le cœur n'y est pas, la pensée est ailleurs et la Parole est sacrifiée pour les choses du monde qui ne donne pas la vie. "Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende !"

vendredi 8 juillet 2011

Parole du jour
Mt 10, 24-33
Samedi 9 juillet

Ne craignez pas ceux qui tuent le corps,
mais ne peuvent pas tuer l'âme ;
craignez plutôt celui qui peut faire périr
dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps.
Est-ce qu'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ?
Or, pas un seul ne tombe à terre
sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte :
vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.

Le trésor d'un homme n'est pas dans les réalités terrestres, dans le pouvoir, l'avoir, le savoir ... dans un "faire" qui le met en valeur au détriment de celui qu'il dit servir ... L'hypocrisie ressemble à ces faux trésors mangés par la rouille et les vers dont parle l'Évangile en un autre récit et qui tombent en poussière. Ce n'est qu'illusion, château de cartes balayés par le vent ... Le trésor d'un homme se cache dans son intériorité. Il ne réside pas non plus dans ses yeux bleus où dans son beau vêtement ... dans son yacht ou sa BMW ... dans ce qui, en fait, peut le rendre esclave en l'inscrivant dans la matière au mépris des autres ... Le trésor d'un homme réside dans la beauté d'un cœur pur et droit. Que dit ton corps ? ... Ton extériorité ou ton intériorité ? Est-il en connexion avec la matière où avec l'Esprit. Il est appelé à s'élever pour exprimer ton âme dans sa grandeur, celle de l'Amour.
Celui qui peut faire périr l'âme aussi bien que le corps dans la géhenne en te détournant de ta vocation essentielle à l'Amour, ce n'est évidemment pas Dieu, mais le Mal avec un grand "M", celui que l'on appelle également le "Diviseur".
La tentation est une forme de persécution qu'il cherche à t' infliger, et cela de bien des manières ... Le combat spirituel n'est pas un vain mot ! ...
Dieu, Lui, le Dieu de Jésus-Christ, le Dieu qu'est Jésus-Christ, persécuté, a vaincu toutes les tentations, nos tentations d'hommes et de femmes d'hier et d'aujourd'hui et ... de demain., nos désespérances ... La remise de ta vie en la sienne et l'abandon à sa victoire de ton combat et de ton incapacité sont l'assurance de ta victoire et de la Vie qu'Il veut pour toi.

« Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien, qu'absolument rien de ce qui rend la vie libre belle et grande dans cette amitié. Seulement s'ouvre toutes grandes les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine, dans cette amitié seulement nous faisons l'expérience de ce qui est beau, de ce qui libère. N'ayez pas peur du Christ, Il n'enlève rien et Il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple.
Oui, ouvrez ouvrer tout grand les portes au Christ et vous trouverez la vraie vie. » (Benoît XVI)


Parole du jour
(Vendredi 10 juillet)
(Mt 10, 16-23)

Jésus disait aux douze Apôtres:
"Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups.
Soyez donc adroits comme les serpents,
et candides comme les colombes.

17 Méfiez-vous des hommes :
ils vous livreront aux tribunaux
et vous flagelleront dans leurs synagogues.

18 Vous serez traînés devant des gouverneurs
et des rois à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.

19 Quand on vous livrera,
ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz
ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.

20 Car ce n'est pas vous qui parlerez,
c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.

Le frère livrera son frère à la mort,
et le père, son enfant ;
les enfants se dresseront contre leurs parents
et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ;
mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.

La persécution des chrétiens, ce n'est pas du passé, c'est aujourd'hui encore et toujours. Nombre de nos frères et soeurs souffrent pour leur foi et ne craignent pas de porter témoignage. jusqu'au sang Et nous, sommes-nous prêt à rendre compte de notre foi, là où nous sommes ? Ne préférons-nous pas rester "chrétiens inconnus" dans la masse. "Celui qui aura rougi de moi devant les hommes, dit Jésus, je rougirai de lui devant mon Père des cieux." Ce n'est pas une parole pour nous culpabiliser, mais pour nous inviter à la conversion si besoin, et par là, à la paix du cœur. Et la persécution peut venir de nos proches, de ceux que nous pensions être des amis, des frères ... L'union au Christ dans la prière et les Sacrements, dans la Foi, demeure le chemin le meilleur pour vivre cette situation dans la force de l'Esprit et dans la paix : "ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz, ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous."

jeudi 7 juillet 2011

Parole du jour
Mt 10, 7-8
Jeudi 7 juillet

Jésus disait aux douze Apôtres :
"Sur votre route, proclamez
que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades,
ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux,
chassez les démons.
Vous avez reçu gratuitement :
donnez gratuitement.

Qu'elle est ta route ? Celle d'aujourd'hui qui comprend nombre de circonstances, nombre de rencontres ... C'est là, par ton attitude, tes paroles et surtout tes comportements, que tu es appelé à "proclamer que le Royaume des cieux est tout proche" : Sois l'Évangile de Dieu, sa Bonne Nouvelle ! C'est ta vie qui le dit et le montre ou non. Si tu n'as pas accueilli le Royaume de Dieu dans ta vie, comment pourrais-tu le proclamer ? ... Tu peux te dire chrétien parce que tu as été baptisé ou que tu rends beaucoup de services à la communauté, que tu es très engagé, et ... ne pas être disciple parce que tu ne suis pas Jésus, que tu n'accueilles pas ses sentiments pour qu'ils deviennent les tiens et qu'a travers ce que tu fais, c'est toi que tu cherches à mettre en avant ! Dans quel esprit vis-tu ton engagement ? ... ta Foi ? Est-ce vraiment l'Esprit-Saint ? ... Ta "manière d'être" est appelée à être guérissante pour autrui, ressuscitante, purifiante, libérante. Elle le sera si toi-même te laisse guérir et libérer par Celui qui est à la fois le Médecin et le Remède, le Seigneur Jésus. L'expérience de la gratuité de son amour pour toi te conduira à aimer gratuitement du même amour dont Il t'aime à chaque instant.

"Ouvre ta porte à celui qui vient, ouvre ton âme, élargis l'accueil de ton esprit afin qu'il découvre les richesses de la simplicité, les trésors de la paix, la douceur de la grâce. Dilate ton cœur, viens vers le soleil de la lumière éternelle qui éclaire tout homme. " (St Ambroise)

mercredi 6 juillet 2011

Parole du jour
(Mercredi 06 juillet)
(Mt 10, 1-7)

Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir
d'expulser les esprits mauvais
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres :
le premier, Simon, appelé Pierre ; André son frère ;
Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
Philippe et Barthélemy ;
Thomas et Matthieu le publicain ;
Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ;
Simon le Zélote et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
Ces douze, Jésus les envoya en mission
avec les instructions suivantes :
« N'allez pas chez les païens
et n'entrez dans aucune ville des Samaritains.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
Sur votre route,
proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.

Pourquoi "douze apôtres" ? En référence aux "douze tribus d'Israël" ? Jésus prépare le nouvel Israël : "l'Église". Non que l'ancien Israël ne serait plus le "peuple choisi", mais l'Église est appelée à conduire à bien la mission qui était celle d'Israël : "En toi seront bénis toutes les nations de la terre". Jésus va se façonner un peuple appelé à accomplir cette mission ... qui est la sienne. St Pierre dans sa 1ère lettre écrira : "Bénissez, c'est cela votre vocation ..." Dans un premier temps, il espérait que ce nouvel Israël serait le renouvellement de l'ancien, aussi il appelle ses disciples à aller vers "les brebis perdues de la Maison d'Israël". Ce renouvellement conduirait Israël à vivre dans un second temps, sa vocation propre de bénédiction au milieu des païens.
Cette "Bénédiction" qui est une "diction béné", une Parole de bien, la Parole créatrice", est source de Vie :
"expulser les démons, guérir toute maladie et toute infirmité." Proclamer qu'en Jésus se réalise la "bénédiction", le Salut, la Santé, pour tous et chacun. L'Église est porteuse de ce trésor. Puisse-t-elle en porter témoignage par sa propre vie en ses membres et en distribuer vraiment les bienfaits sans acception des personnes car tous sont appelés.

mardi 5 juillet 2011

Parole du jour
Mt 9, 32-38
Mardi 5 juillet

On présenta à Jésus un possédé qui était muet.
Lorsque le démon eut été expulsé,
le muet se mit à parler.
La foule fut dans l'admiration,
et elle disait :
« Jamais rien de pareil ne s'est vu en Israël ! »
Mais les pharisiens disaient :
« C'est par le chef des démons
qu'il expulse les démons. »
Jésus parcourait toutes les villes
et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues,
proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume
et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, il eut pitié d'elles
parce qu'elles étaient fatiguées et abattues
comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples :
« La moisson est abondante,
et les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

Jésus est plein de compassion pour les hommes. Il aime l'homme et il est pressé de son bien. Il parcourt ... enseigne ... proclame la Bonne nouvelle, guérit et libère. Voilà son œuvre pour chacun d'entre nous. A nous de prendre conscience de cette action d'amour envers nous. Nous sommes chacun ce muet, ne sachant parler du langage de l'amour et trop souvent proférant des paroles vaines qui ne sont pas édifiantes, constructives. Nous sommes muet de la parole vraie, celle qui jaillit d'un cœur purifié, d'une parole qui donne la vie. Le Seigneur nous libère, nous guérit, nous évangélise. Cela demande de notre part d'aller à Lui et de nous en remettre à Lui. Il n'est pas venu pour les bien-portants mais pour les malades, pour les justes, mais pour les pécheurs. Se reconnaître malade, c'est déjà s'ouvrir à la guérison. Se reconnaître pécheur, c'est déjà s'ouvrir à la libération. Sachons accueillir Jésus comme le Berger de nos vies. Le suivre en vérité, c'est prendre le chemin du Salut pour nous et pour les autres. Notre libération sera porteuse de fruits de libération pour les autres. Notre guérison intérieure sera porteuse de fruit de guérison pour les autres ...

lundi 4 juillet 2011

Parole du jour
(Lundi 4 juillet)
(Mt 9, 18-26)

Tandis que Jésus parlait
aux disciples de Jean Baptiste,

voilà qu'un chef s'approcha ;
il se prosternait devant lui en disant :
« Ma fille est morte à l'instant ;
mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »
Jésus se leva et se mit à le suivre,
ainsi que ses disciples.


Et voilà qu'une femme souffrant d'hémorragies
depuis douze ans s'approcha par derrière
et toucha la frange de son vêtement.
Car elle se disait en elle-même :
« Si je parviens seulement
à toucher son vêtement,

je serai sauvée. »
Jésus se retourna, la vit et lui dit :
« Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. »
Et la femme fut sauvée à l'heure même.

Jésus, arrivé à la maison du chef, dit,
en voyant les joueurs de flûte
et l'agitation de la foule :

« Retirez-vous.
La jeune fille n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui.
Quand il eut mis la foule dehors,
il entra et saisit la main de la jeune fille,
qui se leva.

Et la nouvelle se répandit dans tout ce pays.

L'incrédulité est source de mort : Dans le même récit, dans l'Évangile selon St Marc (Mc 5, 21-43), il est dit : " ... des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci : "Ta fille vient de mourir, à quoi bon déranger le maître ?" Si Jaïre avait écouté ses serviteurs, sa fille serait demeurée dans la mort ... Mais il s'appuie sur la parole de Jésus : "Ne crains pas, crois seulement." Toujours la Foi ! Dans le récit selon Matthieu, Jésus fait sortir tout le monde et demande la Foi malgré les apparences de la situation vu avec les yeux du monde : « Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte : elle dort. » Le Royaume de Jésus n'est pas de ce monde, et les règles en sont différentes, ce sont celles de la vérité et de l'amour, de la Vie : "La jeune fille se leva et se mit à marcher."
Mouvement de la mort et de la Résurrection de Jésus lui-même : Alors qu'il était pris dans les filets de l'hypocrisie et de la diffamation, Il n'est pas demeuré dans la mort, il s'est levé Vivant ! La Foi consiste pour ceux qui passent par le même chemin, et tout vrai disciple y passe un jour ou l'autre à traverser la mort "par Lui, avec Lui et en Lui" (Grande doxologie de la messe) pour rejaillir vivant et debout, vainqueur de la mort par Sa victoire sur la mort. C'est un chemin de dépouillement de soi : "Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive." dit Jésus. La Foi comme le feu est à raviver à chaque instant et ce feu, il ne faut pas le laisser s'éteindre. Nous en revenons toujours à la demande des apôtres : "Seigneur, augmente en nous la foi !" Cherchons à toucher Jésus comme la femme malade ... laissons-le nous toucher comme la fille de Jaïre, le lépreux et combien d'autres qui en se reconnaissant incapable par eux-mêmes ont trouvé en lui leur capacité : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Comme à Thomas Jésus dit à chacun de nous : "Ne sois pas incrédule mais croyant." (Jn 20, 27)

dimanche 3 juillet 2011

Parole du jour
Dimanche 3 juillet
Mt 11, 25-27

En ce temps-là, Jésus prit la parole :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ;
personne ne connaît le Fils, sinon le Père,
et personne ne connaît le Père, sinon le Fils,
et celui à qui le Fils veut le révéler.


"Seigneur, Père du ciel et de la terre, je proclame ta louange."
Jésus est en prière et sa prière est une "louange". Or la Bible connaît deux sortes de prières : la supplication qui ne dure qu’un moment - le maintenant de l’épreuve où l’homme expose à Dieu ses besoins - et la louange qui doit durer « à jamais » (Ps 88, 1). Si donc Jésus loue son Père et si la louange est éternelle, sa prière nous livre le secret éternel de son cœur : s’enchanter que le vrai Dieu soit un Père plein de tendresse et de miséricorde, se réjouir que le Père, Source de la vie, soit un « Dieu plus grand que notre cœur » (1 Jn 3, 20)

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits »
(v. 25b).
La louange de Jésus a pour objet une constatation : les "sages" et les "savants", c’est-à-dire les Pharisiens et les Docteurs de la Loi, n’ont pas écouté sa parole, s’étant scandalisés du pardon sans condition qu’il apportait aux pécheurs, des guérisons qu’il accomplissait le jour du sabbat ; les "tout-petits" au contraire, c’est-à-dire les publicains comme Matthieu et les païens comme le centurion, sont venus à lui par désir de vivre et de guérir leurs blessures, avec l’humilité de ceux qui n’ont rien à perdre, ayant tout perdu, et qui cherchent la nouvelle naissance. Leur foi, Jésus l’a admirée et reçue comme un cadeau gracieux que lui faisait son Père : « Nul ne peut venir à moi, dit-il à Capharnaüm, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6, 44).
« Oui, Père tu l’as voulu ainsi dans ton bon plaisir » (v. 26).
Jésus loue son « Dieu et Père » (Col 1, 2) pour son "bon plaisir", parce qu’il lui a plu de révéler sa bonté aux "tout-petits" en résistant aux "sages" et aux "savants". Pourquoi en fut-il ainsi ? La raison, au dire de l’Evangile, est simple : puisque Dieu habite « au plus haut des cieux » (Lc 2, 14), sans personne au-dessus de lui à qui se comparer, il ne peut tourner son regard de bienveillance que vers ceux qui se tiennent en bas, sans envie de se faire plus grand que les autres, et qui s’en remettent à la grâce venant d’en haut. Le propre de l’Amour étant donc de s’abaisser et de tenir l’autre pour plus grand, le "bon plaisir" de Dieu consiste à combler ses enfants au-delà de toute espérance et la joie de ses fils à tendre leurs mains vers lui, en sachant qu’un verre doit être vidé pour accueillir le vin les noces. (P. Michel Corbin S.J.)

samedi 2 juillet 2011

Fête du Cœur immaculée de Marie
Lc 2, 41-51
Samedi 2 juillet

Chaque année, les parents de Jésus allaient
à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans,
ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine,
le jeune Jésus resta à Jérusalem
sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route,
ils firent une journée de chemin
avant de le chercher
parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas,
ils revinrent à Jérusalem
en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours
qu'ils le trouvèrent dans le Temple,
assis au milieu des docteurs de la Loi :
il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient
sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits,
et sa mère lui dit :
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?
Vois comme nous avons souffert
en te cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit :
« Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ?
Ne le saviez-vous pas ?
C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth,
et il leur était soumis.
Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

Le cœur, dans la Bible, c'est la Personne en ce qu'elle a de plus profond, de plus intérieur. Marie a laissé jaillir la Source en son cœur, en sa Personne, et le Souffle de Dieu, l'Esprit-Saint, a imprimé en elle la Parole de Dieu à qui elle a donné chair : "Elle conçut du St Esprit". "Et la Parole s'est faite chair". A la différence d'Ève, Marie, demeurera ancrée dans la Parole de Dieu, dans le cœur à cœur avec Dieu ... Elle sera la première disciple de son Fils. En Lui, elle est devenue Mère universelle : "Voici ton Fils." dit Jésus en lui montrant St Jean qui symboliquement nous représente tous, au pied de la croix, et il dit à chacun de nous : "Voici ta Mère."

Marie est comparée à un astre

"Et le nom de la vierge était Marie" (Lc 1,27).
Disons quelque chose aussi sur ce nom, qui est interprété :

"Étoile" de la mer
et qui convient à merveille à la mère restée vierge.

Oui, on la compare à un astre, et rien de plus juste :

comme l'astre, sans être altéré, émet son rayon,
ainsi, sans lésion intime, la Vierge met au monde son Fils.
Le rayon n'amoindrit pas la clarté de l'astre,
p
as plus que le fils ne diminue l'intégrité de la vierge.
Oui, elle est cette noble étoile issue de Jacob

dont les rayons illuminent l'univers entier,
dont la splendeur étincelle sur la cime
et pénètre jusqu'aux ombres profondes,
dont la chaleur répandue sur la terre
réchauffe les âmes plus que les corps,
mûrit les vertus et consume les vices.
Elle est cette brillante et merveilleuse étoile

qui se lève, glorieuse et nécessaire
au-dessus de cet océan immense,

dans la splendeur de ses mérites et de ses exemples.

Dans la tempête, regarde l'étoile, invoque Marie !

O toi, qui que tu sois,
qui dans cette marée du monde,
te sens emporté à la dérive parmi orages et tempêtes,
plutôt que sur la terre ferme,
ne quitte pas les feux de cet astre.
Si tu ne veux pas sombrer dans la bourrasque.
Quand se déchaînent les rafales des tentations,

quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité,
regarde l'étoile, appelle Marie !
Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues,

regarde l'étoile, crie vers Marie !
Si la colère ou l'avarice,

si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme,
regarde vers Marie !
Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes,

honteux des souillures de ta conscience,
terrorisé par la menace du jugement,
tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse,
par l'abîme du désespoir,
pense à Marie.

Dans les dangers, dans les angoisses,

dans les situations critiques,
pense à Marie, crie vers Marie !
Que son nom ne quitte pas tes lèvres,

qu'il ne quitte pas ton cœur,
et pour obtenir la faveur de ses prières,
ne cesse d'imiter sa vie.

Fais ta propre expérience de Marie !

Si tu la suis, point ne t'égares.
Si tu la pries, point ne désespère.

Si tu la gardes en pensée, point de faux pas.

Qu'elle te tienne, plus de chute.

Qu'elle te protège, plus de crainte.

Sous sa conduite, plus de fatigue.

Grâce à sa faveur, tu touches au port.

Et voilà comment ta propre expérience
te montre
combien se justifie la parole :
Le nom de la Vierge était Marie (Lc 1, 27).


Saint Bernard (+ 1153)

mercredi 29 juin 2011

Fête de St Pierre et St Paul
Mt 16, 13-19
Mercredi 29 juin

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe,
et il demandait à ses disciples :
« Le Fils de l'homme, qui est-il,
d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, il est Jean Baptiste ;
pour d'autres, Élie ;
pour d'autres encore,
Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit :
« Et vous, que dites-vous ?
Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara :
« Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »

St Paul à Timothée en 2Tm 4, 6sq

Me voici déjà offert en sacrifice,
le moment de mon départ est venu.
Je me suis bien battu,
j'ai tenu jusqu'au bout de la course,
je suis resté fidèle ...
Le Seigneur, lui, m'a assisté.
Il m'a rempli de force
pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile
et le faire entendre à toutes les nations païennes ...
A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

St Pierre et St Paul, les deux colonnes de l'Église. Tous les deux sont morts à Rome dans la fidélité au Christ qu'ils ont aimé et annoncé comme Bonne Nouvelle pour l'humanité. Chacun à sa manière, selon sa personnalité. Jésus a-t-il choisi des gens parfaits ? Il est venu pour sauver un monde malade et pécheur. Il choisit des hommes de ce monde-là. Pierre qui suit Jésus, qui le confesse comme Messie, qui reçoit les clefs du Royaume, le trahit en le reniant à la veille de sa passion et de sa mort. Paul qui persécute les chrétiens, les fait mettre en prison, se réjouit de la lapidation d'Étienne. Aucun des deux ne peut se glorifier de soi-même et de ses "exploits". Tous d'eux recevront leur capacité de vivre leur ministère d'une force qui vient d'ailleurs que d'eux-mêmes, la force de l'Esprit-Saint. C'est au cœur de leur faiblesse que se déploiera la Puissance (d'amour) de Dieu, pour bien montrer que le Salut ne vient pas d'eux, mais de Dieu, et que leur ministère et prédication, ils les reçoivent de Quelqu'un d'autre, dans la puissance de l'Esprit : pour Pierre, au jour de la Pentecôte, pour Paul, sur le chemin de Damas, dans la Lumière qui le transperce jusqu'au fond de son être ... Et tous, quelques soient nos pauvretés, nous sommes appelés, selon notre appel personnel, à la même expérience et nous y avons part moyennant conversion, ouverture du cœur à l'amour de Dieu offert en Christ dans la puissance de l'Esprit et Foi. Avec Pierre et Paul soyons-en les témoins ! Telle est la mission de l'Église !
(Icône russe : "St Pierre et St Paul")

mardi 28 juin 2011

Parole du jour
Mt 8, 23-27
mardi 28 juin

Comme Jésus montait dans la barque,
ses disciples le suivirent.
Et voilà que la mer s'agita violemment,
au point que la barque était recouverte par les vagues.
Mais lui dormait.
Ses compagnons s'approchèrent
et le réveillèrent en disant :
« Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. »
Mais il leur dit :
« Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi ? »
Alors, debout, Jésus interpella vivement les vents et la mer,
et il se fit un grand calme.
Les gens furent saisis d'étonnement et disaient :
« Quel est donc celui-ci,
pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »


Combien de fois par jour, nous passons sur l'autre rive ! Nos journées sont ainsi faites, passant d'une activité à une autre, d'une rencontre à une autre ... Montant dans notre barque, nous voguons au rythme du temps dans l'égrènement des heures qui passent ... Jésus est-il dans la barque ? Pour certains, oui, qui dès le lever le rende présent à leur pensée et à leur cœur par la prière. Mais les réalités d'un vécu absorbant peuvent le rendre au sommeil ... Pour d'autres, non. Ce qui ne l'empêche pas d'être présent, mais ils n'en ont pas conscience : "il dort"! Puis les soucis arrivent avec leurs lots d'angoisse : problème, peut-être, de relation, de couple, de travail, de voiture, de santé, et j'en passe : "les vagues se jettent sur le barque qui se remplit d'eau". L'eau de l'amertume et du mal-être ... Seul, la gorge nouée, pour affronter la tempête !
Il est pourtant "Quelqu'un" qui pourrait aider ... mais il dort, car on le laisse dormir, trop occupé à nos angoisses. Réveillons-le ! Non que d'un coup de baguette magique il changera la citrouille en carrosse, mais il assumera avec nous la dure réalité de notre existence, nous rendra à la paix : "le vent tomba et il se fit un grand calme" ... Cela me rappelle ce magnifique passage du psaume 17, 19-20 : "Au jour de ma défaite, ils m'attendaient, mais j'avais le Seigneur pour appui. Et lui m'a dégagé, mis au large, il m'a libéré, car il m'aime." Nous rendant à l'espérance, Il nous donnera la force, la sagesse et le discernement dont nous aurons besoin. Écoutons la prière de Salomon : " Je m'adressai au Seigneur et le priai, et je dis de tout mon cœur : 'Donne-moi la Sagesse ... pour qu'elle me seconde et peine avec moi ... elle sait et comprend tout. Elle me guidera prudemment dans mes actions et me protègera ...' " Et ce cri du cœur : "Envoie-la !" (Sg 9, 4. 10. 11) Cette Sagesse est venue et elle est là, Elle s'est incarnée en Jésus qui ne cesse de cheminer avec nous ... A nous de ne pas quitter sa main et de lui ouvrir nos cœurs et nos vies !

lundi 27 juin 2011

Parole du jour
Mt 8, 18, 22
Lundi 27 juin

Jésus, voyant la foule autour de lui,
donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac.
Un scribe s'approcha et lui dit :
« Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit :
« Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit :
« Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

Avec Jésus il faut toujours aller de l'avant, sans regarder en arrière. C'est que la vie, elle est devant ! De même, il ne faut pas s'arrêter en chemin, lourd de ses biens même spirituels, de ses réussites car c'est à chaque instant que tout commence. Sans la pauvreté du cœur, nous sommes des paralysés bloqués sur place par des fardeaux qui nous écrasent ... La première béatitude est la suivante : "Bienheureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux." Jésus nous veut libres et confiants : "Seigneur, augmente en nous la Foi !" De même, il ne nous empêche pas d'aller enterrer "son (notre) père". Mais de ne pas rester bloqué sur la mort car celle-ci est un passage vers une vie nouvelle qui est toujours devant. Ceux qui nous ont quittés ne sont pas dans la terre, mais ils sont "avec le Seigneur" comme l'écrit St Paul (1Th 4, 13-18) : "Dieu n'est pas le Dieu des mort, mais des vivants" (Mt 22, 32). Aussi plus notre cœur est avec le Seigneur de la vie, plus nous sommes en communion avec eux et cette certitude nous pousse vers l'avant et nous donne d'avancer : "Il s'agit de connaître le Christ, d'éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en reproduisant en moi sa mort, dans l'espoir de parvenir, moi aussi, à ressusciter d'entre les morts. Certes, je ne suis pas encore arrivé, je ne suis pas encore au bout, mais je poursuis ma course pour saisir tout cela, comme j'ai moi-même été saisi par le Christ Jésus.
Frères, je ne pense pas l'avoir déjà saisi. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l'avant, je cours vers le but pour remporter le prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. Nous tous qui sommes adultes dans la foi, nous devons tendre dans cette direction ..." (Ph 3, 10-14)

dimanche 26 juin 2011

Solennité du St Sacrement du Corps et du Sang
de Notre Seigneur Jésus-Christ

Parole du jour
Jn 6, 51-58
Dimanche 26 juin
Après avoir nourri la foule
avec cinq pains et deux poissons,
Jésus disait :
« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel :
si quelqu'un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c'est ma chair,
donnée pour que le monde ait la vie. »
Les Juifs discutaient entre eux :
« Comment cet homme-là peut-il
nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair
et boit mon sang a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel :
il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

Voici le Sacrement de la Présence Réelle et Sacramentelle de Jésus Christ. Il ne s'agit pas bien évidemment de la Présence physique. C'est Jésus ressuscité et glorifié qui se donne à nous concrètement dans le pain devenu son Corps et le vin son Sang, dans l'acte du don total de sa vie librement donnée pour nous : "Ayant aimé les siens, il les aima jusqu'au bout". L'Eucharistie est le Sacrement de l'Amour et donc le Sacrement de notre Salut. C'est l'Amour qui donne le Salut, qui donne Vie. Ce mot Salut signifiant libération et guérison (intérieures), santé de l'être. Comme il faut nourrir notre corps pour vivre physiquement, il nous faut nourrir notre âme, notre cœur, pour que se déploie notre intériorité. Notre vie essentielle n'est pas extérieure mais intérieure : "Si l'être extérieur se détériore, écrit St Paul, l'être intérieur se renouvelle de jour en jour." Et Jésus, dans l'Évangile selon St Jean : "Celui qui mange ma chair et boit mon Sang à la vie éternelle". La vie éternelle étant l'accomplissement de notre vie intérieure dans la Communion avec Dieu en Jésus-Christ. Accomplissement dont la grâce se répercute sur toutes les dimensions de notre être : corps, âme et esprit. St Paul écrit dans la 2ème lettre aux Thessaloniciens : "Que tout votre être, corps, âme et esprit, soient rendu saint par l'Avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ ..." La Communion au Corps et au Sang du Christ est cet "Avènement" qui nourrit notre sanctification en nous unissant sacramentellement au Christ.