mardi 21 février 2012

Parole de Dieu
Mc 9, 30-37
Mardi 21 février

Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant :
« Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront et, trois jours après sa mort,
il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l'interroger.

Ils arrivèrent à Capharnaüm, et,
une fois à la maison,
Jésus leur demandait :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route,
ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu'un veut être le premier,
qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa,
et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant
comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille.
Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi,
mais Celui qui m'a envoyé. »

En écoutant ce récit, on entend que Jésus ne veut pas que l'on sache qu'il est présent car les gens ne peuvent entendre son enseignement : " il ne voulait pas qu'on le sache. Car il les instruisait en disant : ... " L'idée que les juifs se font du Messie et la réalité qu'il incarne sont en opposition. Le Messie attendu par les juifs est un Messie guerrier qui va chasser l'occupant et prendre le pouvoir. Le récit montre que c'est là la conception des disciples : " ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand (d'entre eux) ." Celui-là, en effet, aurait la meilleure place dans le royaume (terrestre) instauré par Jésus. Ce sera la demande des deux frères Jacques et Jean qui envoie leur mère demander à Jésus : "Fais que mes deux fils que voilà soient l'un à ta droite et l'autre à ta gauche dans ton royaume ..." On comprends que les disciples ne sont pas à l'écoute lorsque Jésus parle d'un avenir qui humainement n'est pas brillant : " Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. " Il est bien sûr question de "résurrection" mais qu'est-ce que ça veut dire ? ... Ils n'en ont aucune idée. L'après mort de Jésus le montrera. Il suffit de lire le récit des disciples d'Emmaüs pour s'en rendre compte : " Tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié. Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé. " (Lc 24, 21) Juste avant, des femmes sont témoins de sa résurrection et viennent l'annoncer aux apôtres : " C'étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas." (Lc 24, 10-11) Jésus leur reprochera leur incrédulité : " Quand ils entendirent qu'il était vivant et qu'elle l'avait vu, ils refusèrent de croire ... Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table : il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité." (Mc 16, 11-14) .
Jésus enseigne une autre réalité qui n'est plus terrestre mais céleste, qui n'est pas extérieur à l'homme mais intérieur à l'homme, car le ciel il est au-dedans de l'homme alors que celui-ci le cherche au-dehors. Ce fut l'expérience de St Augustin : " Tu étais au-dedans et je cherchais au-dehors ..." Aussi Jésus dira-t-il que "son Royaume n'est pas de ce monde" et que le disciple est "dans le monde mais qu'il n'est pas du monde ". Et le Royaume dont Jésus parle n'est pas celui de l'avoir et du pouvoir, de la manipulation, mais celui du "service", du "don de soi" et donc de l'Amour où " tout ce que vous aurez fait à l'un de ces petits, c'est à moi que vous l'avez fait, dit-il ". Le service de Dieu se réalise dans le service du frère et en particulier du plus petit. C'est là tout le message de la croix. Jésus meurt sur la croix, mais dans cet acte même qui est l'Amour dans son sommet, il ressuscite car l'Amour ne peut mourir, il est vie et donne la vie. En donnant Sa vie, Jésus donne La vie : " C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous." (Jn 13, 15)


dimanche 19 février 2012

Parole du jour
Mc 2, 1-12
Dimanche 19 février

"Qu'est-ce qui est le plus facile ?
de dire au paralysé :
'Tes péchés sont pardonnés',
ou bien de dire :
'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien !
Pour que vous sachiez
que le Fils de l'homme a le pouvoir
de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé :
Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L'homme se leva,
prit aussitôt son brancard,
et sortit devant tout le monde."
(Mc 2, 1-12)

La pire des paralysies est le péché. Cette maladie du cœur qui empêche de respirer et qui entrave notre existence. Aussi la guérison la plus essentielle est la guérison intérieure. Beaucoup vivent comme s'ils étaient maître de leur vie. Or il suffit d'un petit caillou dans les rouages pour que la statue tombe de son piédestal. Une bonne question à se poser : "Quel est le sens de ma vie ?" ... La guérison extérieure dans les Évangiles, la guérison physique est le signe d'une guérison beaucoup plus profonde. Notre vie est beaucoup plus précieuse que notre aspect physique ou que tout l'or du monde. La vraie beauté comme la vraie richesse sont celles du cœur. Alors ne perdons pas notre temps en des futilités, nous valons beaucoup plus que cela.
("La guérison du paralytique" : Basilique St Apollinaire-le-neuf - Ravenne)

Parole du jour
Mc 2, 1-12
Dimanche 22 février

"Qu'est-ce qui est le plus facile ?
de dire au paralysé :
'Tes péchés sont pardonnés',
ou bien de dire :
'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien !
Pour que vous sachiez
que le Fils de l'homme a le pouvoir
de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé :
Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L'homme se leva,
prit aussitôt son brancard,
et sortit devant tout le monde."
(Mc 2, 1-12)

La pire des paralysies est le péché. Cette maladie du cœur qui empêche de respirer et qui entrave notre existence. Aussi la guérison la plus essentielle est la guérison intérieure. Beaucoup vivent comme s'ils étaient maître de leur vie. Or il suffit d'un petit caillou dans les rouages pour que la statue tombe de son piédestal. Une bonne question à se poser : "Quel est le sens de ma vie ?" ... La guérison extérieure dans les Évangiles, la guérison physique est le signe d'une guérison beaucoup plus profonde. Notre vie est beaucoup plus précieuse que notre aspect physique ou que tout l'or du monde. La vraie beauté comme la vraie richesse sont celles du cœur. Alors ne perdons pas notre temps en des futilités, nous valons beaucoup plus que cela.
("La guérison du paralytique" : Basilique St Apollinaire-le-neuf - Ravenne)

samedi 18 février 2012

Parole de Dieu
Mc 9, 2-7
Samedi 21 février

"Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissant,
d'une blancheur telle que personne sur terre
ne peut obtenir une telle blancheur.
Elie leur apparut avec Moïse,
et ils s'entretenaient avec Jésus
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus :
« Rabbi, il est heureux que nous soyons ici !
Dressons donc trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire,
tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre,
et de la nuée une voix se fit entendre :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour,
ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

En descendant de la montagne,
Jésus leur défendit de raconter
à personne ce qu'ils avaient vu,
avant que le Fils de l'homme
soit ressuscité d'entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne,
tout en se demandant entre eux ce que voulait dire :
« ressusciter d'entre les morts » ...

St Séraphin de Sarov, starets russe, explique qu'en définitive, ce n'est pas Jésus qui est transfiguré, mais que ce sont les disciples qui par grâce sont rendus capable de voir Jésus tel qu'il est en réalité. Jésus est toujours tel qu'ils le voient, mais habituellement il ne le voient pas tel qu'il est en réalité. Ils sont aveuglés par les projections qu'ils se font de lui. Il croyaient qu'il allait prendre le pouvoir temporel en Israël. Ils se voyaient déjà en ministres etc ... Jésus n'est pas celui-là. Ils ne le voient pas. Il leur dit d'ailleurs : "Vous ne comprendrez donc jamais !" Et nous ? Nous croyons peut-être comprendre et ... le connaître. Comme eux nous avons besoin de purifier notre regard et notre cœur pour le voir en vérité. St Jean écrira : "Nous le verrons tel qu'il est car nous lui serons semblable." Alors n'attendons pas pour nous mettre à sa suite. La voix du Père nous y invite : "Écoutez-le !"

vendredi 17 février 2012

Parole du jour
Mc 8, 34-38
Vendredi 17 février

"Si quelqu'un veut marcher derrière moi,
qu'il renonce à lui-même,

qu'il prenne sa croix
et qu'il me suive.
car celui qui veut sauver sa vie
la perdra;
mais celui qui perdra sa vie
pour moi et pour l'Évangile la sauvera."
(Mc 8, 34-38)

Marcher derrière Jésus consiste à renoncer à soi-même, à son enfermement, à son égoïsme, à son ambition, à son pouvoir sur les autres, à sa séduction. C'est donc servir à l'exemple du Christ lavant les pieds de ses disciples. Tout un programme ! Prendre sa croix a la même résonance. La croix est le symbole par excellence de l'Amour dans son plein accomplissement : "Je ne sais si le Christ est celui qui a le plus souffert physiquement, expliquait un prédicateur, mais ce que je sais, c'est que c'est lui qui a le plus aimé." Prendre sa croix signifie fondamentalement : "aimer", beaucoup aimer, à l'exemple du Christ. Sauver sa vie en la perdant, c'est tout cela. C'est s'oublier en donnant sa vie pour donner la vie. Telle est notre nature profonde. Agir à l'inverse nous détruit.

Parole du jour
Mc 8, 34-38
Vendredi 17 février

"Si quelqu'un veut marcher derrière moi,
qu'il renonce à lui-même,

qu'il prenne sa croix
et qu'il me suive.
car celui qui veut sauver sa vie
la perdra;
mais celui qui perdra sa vie
pour moi et pour l'Évangile la sauvera."
(Mc 8, 34-38)

Marcher derrière Jésus consiste à renoncer à soi-même, à son enfermement, à son égoïsme, à son ambition, à son pouvoir sur les autres, à sa séduction. C'est donc servir à l'exemple du Christ lavant les pieds de ses disciples. Tout un programme ! Prendre sa croix a la même résonance. La croix est le symbole par excellence de l'Amour dans son plein accomplissement : "Je ne sais si le Christ est celui qui a le plus souffert physiquement, expliquait un prédicateur, mais ce que je sais, c'est que c'est lui qui a le plus aimé." Prendre sa croix signifie fondamentalement : "aimer", beaucoup aimer, à l'exemple du Christ. Sauver sa vie en la perdant, c'est tout cela. C'est s'oublier en donnant sa vie pour donner la vie. Telle est notre nature profonde. Agir à l'inverse nous détruit.

jeudi 16 février 2012

Parole du jour
Mc 8, 28-31
jeudi 16 février

Chemin faisant, il les interrogeait :
"Pour les gens, qui suis-je ?"

Ils répondirent:
"Jean-Baptiste;
pour d'autres, Élie;
pour d'autres, un des prophètes."
Ils les interrogeait de nouveau :

"Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?"
Pierre prit la parole et répond :
"Tu es le Messie."
(Mc 8, 28-31)

Chaque matin, il est bon de se laisser interpeller par cette question de Jésus : "Pour toi, qui suis-je ?" La réponse que nous donnerons va orienter toute notre journée, notre manière de la vivre nos rencontres ... Pour ce qui est de ces rencontres, lui même nous le dit : "Ce que vous ferez à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." Chaque personne rencontrée est donc l'un de ces petits à travers qui il se présente à nous. Ce n'est pas toujours évident à discerner et pourtant! Il est aussi important d'apprendre la Présence de Jésus dans les moindres circonstances de notre quotidien car rien ne lui est étranger de notre vie qu'il ne demande qu'à assumer avec nous. Si nous l'accueillons dans notre barque, il saura nous guider à travers la mer jusque sur l'autre rive. Avançant ainsi dans sa lumière, il est possible qu'au moment de nous coucher, nous aurons mieux compris qui il est ...

dimanche 12 février 2012

Parole du jour
Dimanche12 février
Mc 1, 40-45

Un lépreux vient trouver Jésus ;
il tombe à ses genoux et le supplie :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme,
Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même,
sa lèpre le quitta
et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya
avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre.
Et donne pour ta purification
ce que Moïse prescrit dans la Loi :
ta guérison sera pour les gens un témoignage. »

Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus
d'entrer ouvertement dans une ville.
Il était obligé d'éviter les lieux habités,
mais de partout on venait à lui.


"Jésus continue aujourd’hui à étendre la main et à guérir ses enfants, tout d’abord et en premier lieu à travers les sacrements. Une foi illuminée devrait nous conduire à expérimenter chaque sacrement comme un contact vital avec le Seigneur, transformant et sanctifiant, à l’image de celui qu’il eut avec le lépreux de l’évangile. Avoir cela présent à la conscience lorsque nous nous approchons de la communion eucharistique ou du sacrement de la Réconciliation, nous permettrait sans doute d’en cueillir beaucoup plus de fruit spirituel. Mais Jésus veut aussi prolonger son geste de miséricorde et de recréation à travers chacun de nous. A nous qui avons bénéficié de sa miséricorde, Dieu nous invite à être ses mains et sa voix auprès de tous ceux qui souffrent la maladie physique, morale ou spirituelle. (F. Elie)

samedi 11 février 2012

Parole du jour
Mc 8, 1-10
Samedi 11 février

En ces jours-là,
comme il y avait de nouveau une grande foule de gens,
et qu'ils n'avaient pas de quoi manger,
Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit :
« J'ai pitié de cette foule,
car depuis trois jours déjà ils sont avec moi,
et n'ont rien à manger.
Si je les renvoie chez eux à jeun,
ils vont défaillir en route ;
or, quelques-uns d'entre eux sont venus de loin. »
Ses disciples lui répondirent :
« Où donc pourra-t-on trouver du pain
pour qu'ils en mangent à leur faim,
dans ce désert ? »
Il leur demanda :
« Combien de pains avez-vous ? »
Ils lui dirent : « Sept. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre.
Puis, prenant les sept pains
et rendant grâce,
il les rompit,
et il les donnait à ses disciples
pour que ceux-ci les distribuent ;
et ils les distribuèrent à la foule.
On avait aussi quelques petits poissons.
Il les bénit et les fit distribuer aussi.
Ils mangèrent à leur faim,
et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles.
Or, ils étaient environ quatre mille.
Puis Jésus les renvoya.
Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples,
il alla dans la région de Dalmanoutha.

''Ils n'avaient pas de quoi manger". De quelle nourriture s'agit-il ? De la nourriture du corps sans doute ! Mais surtout de la nourriture du cœur. La pitié de Jésus correspond à la venue du Fils de Dieu en notre chair : "Il s'est fait nous" pour nous libérer de notre faim en nous rassasiant du Salut. Il est notre Salut ! Les trois jours dont il est question, ne serait-ce pas les "trois jours" de l'accomplissement de ce Salut : le premier jour, Jésus meurt sur la croix, semblant nous laisser à notre faim : "Nous espérions nous ... mais voilà le troisième jour que toutes ces choses sont arrivées" (Lc 24, 21) . Mais le troisième jour, Jésus ressuscite et c'est le rassasiement : "C'est bien vrai, le Seigneur est ressuscité, il est apparu à Pierre !" (v. 34) Et ce Salut, ce rassasiement, atteint tout l'univers, les "sept pains" correspondant au sept jours de la création.
Voilà tout ce qui se vit en chaque Eucharistie (Messe) : "Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule." Depuis ce jour qui correspond à l'institution de l'Eucharistie (Lc 22, 19), l'Église n'a cessée de distribuer le Pain changé en la Présence de Jésus, mort et ressuscité, Source du Salut ... le Pain du rassasiement qui jamais ne manque : "Ils mangèrent à leur faim, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles pleines" ...

mercredi 8 février 2012

Parole du jour
Mc 7, 24-30
Jeudi 9 février

Jésus se rendit dans la région de Tyr.
Il était entré dans une maison,
et il voulait que personne ne sache qu'il était là ;
mais il ne réussit pas à se cacher.
En effet, la mère d'une petite fille possédée par un esprit mauvais
avait appris sa présence,
et aussitôt elle vint se jeter à ses pieds.
Cette femme était païenne, de nationalité syro-phénicienne,
et elle lui demandait d'expulser le démon hors de sa fille.
Il lui dit :
« Laisse d'abord les enfants manger à leur faim,
car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants
pour le donner aux petits chiens. »
Mais elle lui répliqua :
« C'est vrai, Seigneur,
mais les petits chiens, sous la table,
mangent les miettes des petits enfants. »
Alors il lui dit :
« A cause de cette parole, va :
le démon est sorti de ta fille. »
Elle rentra à la maison,
et elle trouva l'enfant étendue sur le lit :
le démon était sorti d'elle.

Israël, lui le peuple choisi, regardait tous les autres peuples comme des impurs. Que Jésus s'occupe de son peuple se comprenait encore, mais qu'il touche également les païens ? ... Jésus laisse entendre qu'il est venu pour Israël : "Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants ...", et compare même les païens à des "petits chiens". Mais c'est une mise à l'épreuve et la femme passe celle-ci haut la main : "Mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants." Jésus est admiratif : " A cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. " La Foi n'a pas de frontières, c'est nous qui les posons. Dieu n'est pas prisonnier de celles-ci et Jésus les franchit allègrement. Combien de fois dans les Évangiles va-t-il guérir des "infidèles" ou les entretenir comme des amis. Parmi ceux-ci, pensons à la Samaritaine, la cananéenne, le centurion, ici la Syro-phénicienne, comme il le fera d'ailleurs avec les pécheurs et les publicains. Jésus ne s'arrête pas à des lois et à la tradition, il voit la Personne et son bien. Ce n'est pas parce que nous sommes baptisés que nous sommes plus aimés. Le baptême est le Sacrement de la Foi, d'une Foi appelée à être vivante, à grandir et à porter du fruit à la suite de Jésus. Il ne suffit pas de se dire chrétien, il faut l'être et donc le devenir et c'est chaque jour qu'il faut en prendre le chemin. On n'est pas chrétien une fois pour toutes. Dans les préparation au mariage, il est étonnant de rencontrer des couples où c'est celui ou celle qui n'est pas baptisé qui a le plus de Foi ! L'Église n'a pas de frontière et le christ est à l'œuvre en tout cœur humain. Le baptême n'est pas un passeport, mais l'engagement de vivre sa vie "avec le Christ, par Lui et en Lui" et ainsi de témoigner de sa Présence dans la vie de tous les hommes et de leur indiquer sa Présence et son amour.
Parole du jour
Mc 7, 14-15, 17-23
Mercredi 8 février

Jésus appela de nouveau la foule et lui dit :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l'homme
et qui pénètre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l'homme,
voilà ce qui rend l'homme impur. »
Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison,
ses disciples l'interrogeaient sur cette parole énigmatique.
Alors il leur dit :
« Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de comprendre ?
Ne voyez-vous pas
que tout ce qui entre dans l'homme,
en venant du dehors,
ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n'entre pas dans son coeur,
mais dans son ventre, pour être éliminé ? »
C'est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.

Il leur dit encore :
« Ce qui sort de l'homme,
c'est cela qui le rend impur.
Car c'est du dedans, du cœur de l'homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduite, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans,
et rend l'homme impur. »

Résumons : « Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur ... Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. » La nourriture en soi est neutre et ne souille pas le cœur. Il n'est pas question du cœur de chair, mais de la personne elle-même. Le péché souille la personne et il s'incruste dans les pensées qui sortent sous forme de parole et de comportements. Nous sommes conduits par nos pensées. Les Pères dans la vie monastique ont beaucoup enseigné sur la "garde des pensées", la "garde du cœur". Ces pensées sont parfois comparées à des "démons" car elle conduisent au mal : "c'est du dedans, du cœur de l'homme, que sortent les pensées perverses." A chacun d'être vigilant et de prendre du recul par rapport à ses pensées, de les regarder bien en face et de savoir leur dire "non" quand elles sont néfastes. ... Les pensées mauvaises rendent l'âme malade et coupent les gens les uns des autres. Elles paralysent la vie. L'homme se croit libre en étant le centre de tout et en jugeant de tout d'après ses critères, mais il se retrouve esclave ...
Le Sacrement de Réconciliation libère l'homme du cœur impur par la reconnaissance de cette impureté et l'accueil du pardon de Dieu qui est toujours offert : "Je confesse à Dieu (Amour) Tout-Puissant, que j'ai péché en pensées, en paroles, par action et par omission ...
" Et le prêtre agissant "in Personna Christi" (dans la Personne du Christ) : "...et moi, au nom du Père et du Fils et du St Esprit, je te pardonne tous tes péchés." Démarche simple mais qui, pour beaucoup est un combat car il y faut de l'humilité ... : "Bienheureux les humbles en esprit, le Royaume des cieux est à eux ... Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu." (Mt 5, 3. 8)

lundi 6 février 2012

Parole du jour
Mc 6, 56
Lundi 9 février

"Dans tous les endroits où il était,
dans les villages, les villes ou les champs,
on déposait les infirmes sur les places.
Ils le suppliaient de leur laisser toucher
ne serait-ce que la frange de son manteau.
Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés."

Voici qu'il est à nouveau question de malades et de guérisons. Marc se plaît à revenir sur celles-ci. Le salut est vraiment libération et guérison. Et ce verbe "toucher" qui revient. Ici on touche le vêtement qui touche Jésus et qui est empreint de sa personne. Comme l'écrit St Jérôme : "Jésus est à la fois le médecin et le remède." A l'Eucharistie, il se donne à nous comme le Remède : "Dis seulement une parole et je serai guéri", disons-nous avant de communier. Il est, Lui, cette Parole incarnée qui se donne, Parole qui réajuste et qui restaure ... qui libère et qui guérit. Comment ne pas Lui ouvrir la porte de nos cœurs, de nos vies ?

dimanche 5 février 2012

Parole du jour
Mc 1, 30-31
Dimanche 5 février

"La belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre.
Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade.

Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main,
et il la fit lever.
La fièvre la quitta, et elle les servait."

(Mc 1, 30-31)

Comme aux lépreux, comme à la femme au flux de sang, comme à la petite fille de Jaïre, etc. ... à la belle-mère de Pierre, Jésus donne la vie. Il y a là encore une symbolique très riche qui nous touche profondément. Elle est au lit, dans la position couchée qui est celle de la mort. La fièvre montre combien elle est fortement atteinte et ne peut se relever par elle-même. Ses proches eux- mêmes n'y peuvent rien ... Dans la culture du temps de Jésus, la fièvre est le plus souvent regardée comme liée au péché ... Là encore, Jésus la "touche" et l'intégrité de son être rend l'intégrité à l'être de cette femme. Il la fait "lever". Toujours ce terme qui est le mouvement de la Résurrection. En cette femme, c'est le mystère de la mort et de la Résurrection qui s'accomplit et Jésus en est le pivot. Il la fait passer de la position couchée à la position debout, de la mort à la Résurrection, à la vie. Il est le Passeur. Le mot Pâque signifie "Passage". Pour ce faire, Il l'unit à Lui comme par avance, dans la puissance de salut de son propre mystère pascal de mort et de Résurrection. La main tendue, le toucher, signifie l'ajustement sur Lui, qu'il réalise pour cette femme. La preuve est donnée immédiatement : La fièvre la quitte et, levée, elle les servait. Ce mot "servait" à signification de l'amour en œuvre. Ainsi, Jésus dira qu'il n'est pas venu pour être servi, mais pour servir ..." Pâque, ce n'est pas une fois par an, c'est chaque jour si nous savons convier Jésus au cœur de notre existence au quotidien ...

samedi 4 février 2012

Parole du jour
Mc 6, 30-34
(Samedi 4 février)

Après leur première mission,
les Apôtres se réunissent auprès de Jésus,
et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné.
Il leur dit :
« Venez à l'écart dans un endroit désert,
et reposez-vous un peu. »
De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux
qu'on n'avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque
pour un endroit désert, à l'écart.
Les gens les virent s'éloigner,
et beaucoup les reconnurent.
Alors, à pied, de toutes les villes,
ils coururent là-bas
et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de pitié envers eux,
parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les instruire longuement.

Fondamentalement Jésus est un Enseignant, un "Régulateur" pourrait-on dire. Régulateur, en ce sens que son enseignement recentre la Personne sur son axe fondamental en la libérant de ce qui est faussé en elle. Le mot araméen "Malkouta"que l'on traduit par Royaume et règne, signifie également "règle". Le Royaume de Dieu, c'est aussi "l'enseignement régulateur" de Jésus. On court vers Lui à cause des miracles sans doute, mais aussi parce que sa Parole fait du bien, elle rejoint les profondeurs de l'auditeur car elle est vraie. Pensons aux disciples d'Emmaüs : "Notre cœur n'était-il pas tout brûlant tandis qu'il nous expliquait les Écritures". Une invitation pour nous à nous mettre à son écoute en ouvrant les Évangiles ... Le mot hébreu que l'on traduit par "berger", signifie en fait "celui qui fait manger". Le Rabbi, l'enseignant est considéré comme celui qui nourrit. Avec Jésus on se trouve dans de bon pâturage : "L'homme ne vit pas seulement de pain mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu."

vendredi 3 février 2012

Parole de Dieu
Mc 6, 14-19
(Vendredi 3 février)

Comme le nom de Jésus devenait célèbre,
le roi Hérode en entendit parler.
On disait :
« C'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts,
et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
Certains disaient : « C'est le prophète Élie. »
D'autres disaient encore :
« C'est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait :
« Celui que j'ai fait décapiter,
Jean, le voilà ressuscité !
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean
et l'avait mis en prison.
En effet, il avait épousé Hérodiade,
la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait :
« Tu n'as pas le droit
de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean,
et elle cherchait à le faire mettre à mort ... »

Jésus fascine en même temps qu'il intrigue. La diversité d'interprétations à son sujet n'est que le reflet d'une incertitude sur son identité : "Qui est-il donc ? ... Les remords d'Hérode qui l'a fait décapiter après son serment à une Salomée manipulée par sa mère Hérodiade, le conduisent à revenir sur l'évènement (Mc 6, 19-29) . Nous découvrons que Jean le Baptiste, Précurseur de Jésus dans sa vie publique, l'est aussi quand à sa mort. Captif en raison de la vérité dont il se fait le héraut, il est exécuté pour faire taire la parole de vérité. C'est ainsi que Jean Baptiste annonce la passion et la mort à venir de Jésus. Comme Joseph d'Arimatie et quelques disciples descendront Jésus de la croix pour qu'enroulé dans le linceul, il soit déposé au tombeau, de même les disciples de Jean viennent "prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau". Jean Baptiste, jusqu'au bout et jusque dans sa chair, aura annoncé et montré Jésus : "Voici l'Agneau de Dieu !" Combat entre l'Amour et le mensonge. Dans un premier temps, ce dernier semble avoir le dernier mot ... mais il est balayé comme fétu de paille par la victoire de la Vérité : "Heureux est l'homme qui n'entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs, ne siège pas avec ceux qui ricanent, mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d'un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu'il entreprend réussira, tel n'est pas le sort des méchants. Mais ils sont comme la paille balayée par le vent : au jugement, les méchants ne se lèveront pas, ni les pécheurs au rassemblement des justes. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra. " (Ps 1, 1-6)

jeudi 2 février 2012

Parole du jour
Lc 2, 22-40
jeudi 2 février

"Maintenant, ô Maître,
tu peux laisser ton serviteur
s'en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face
de tous les peuples :

lumière pour éclairer
les nations païennes

et gloire d'Israël ton peuple."

Fête de la Présentation de Jésus au Temple : Syméon le reconnaît. Ce qu'il voit en Jésus, c'est le "Salut". Le nom de "Jésus" signifie : "Dieu sauve". Il le reconnaît comme Celui qui apporte libération et guérison, santé profonde. Celui qui est la Paix. L'homme ne peut se sauver lui-même. Nous en faisons chaque jour l'expérience. Le Fils de Dieu s'est fait homme car Dieu seul pouvait sauver l'homme et pour ce faire, il lui fallait devenir l'Homme. Pilate, inconsciemment le prophétisera : "Voici l'Homme !" En Jésus, l'homme est restauré ... Et si Dieu a pu s'incarner, c'est qu'il y a en l'homme ce que les Pères appellent la "capax Dei", c'est-à-dire "la capacité de Dieu", cette dimension en nous par laquelle Il nous tient en existence et nous rejoint. Et pour sauver l'homme, il fallait qu'il assume son humanité. Celui qui est la Lumière s'est fait l'un de nous pour nous éclairer de son admirable Lumière, de sa Vie divine, pour nous rendre à l'Amour qui est notre nature fondamentale comme elle est la Sienne. Ne nous a t-il pas créé à son Image ? ... Or "Dieu est Lumière" (1 jn 1, 5) ; "Dieu est Amour" (1 jn 4, 8). "Je suis la Lumière du monde ..." dit Jésus et Il ajoute "Vous êtes la Lumière du monde ..." Cela n'est possible qu'en Lui.

mercredi 1 février 2012

Parole de Dieu
Mc 6, 1-6
Mercredi 1 février

Jésus est parti pour son pays,
et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat,
il se mit à enseigner dans la synagogue.
Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient :
« D'où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie,
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Ses soeurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait :
« Un prophète n'est méprisé que dans son pays,
sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ;
il guérit seulement quelques malades
en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi.
Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.

Voici Jésus qui vient à Nazareth, là où il a grandi. On le connaît, ou plutôt on pense le connaître. Jésus ne devait pas faire beaucoup de vague pendant sa vie caché. Il était un parmi d'autres ... le fils du charpentier ... Puis voici qu'il joue les rabbis et parle avec autorité et sagesse : "Ils se mit à enseigner dans leur synagogue ... Qu'elle est cette sagesse qui lui a été donné et ces grands miracles ... ?" Et les voici "choqués" ! Il est difficile d'accepter que l'un des siens sorte du lot. On le regarde dans le miroir de sa famille qui n'a rien d'extraordinaire : "N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie ..." Ses compatriotes le regardent avec leurs yeux de chair et finalement ne l'ont jamais rencontré car il l'ont vu selon les apparences et les représentations qu'ils s'en faisaient , jugeant sur l'extériorité. Ils leur manquent de la profondeur : "Il s'étonna de leur manque de foi." Et là où manque la foi, là s'installe la stérilité : "là, il ne pouvait accomplir aucun miracle ... " C'est pour nous un enseignement : le manque de foi conduit à la stérilité. La "Foi", qui demande le regard du cœur, de l'intériorité, conduit à la fécondité. "Seigneur, augmente en nous la Foi !"

lundi 30 janvier 2012

parole du jour
Mc 5, 25-34
Mardi 31 janvier

"Une femme,
ayant appris ce que l'on disait de Jésus,
vint par derrière dans la foule
et toucha son vêtement.
Car elle se disait :
"Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
je serai sauvée" ...
A l'instant elle ressentit dans son corps
qu'elle était guérie de son mal ...
Elle vint se jeter à ses pieds ...
Jésus lui dit : "Ma fille, ta foi t'a sauvée.
Va en paix et soit guérie de ton mal."


Le toucher de Jésus est guérissant. Lorsqu'il "toucha" le lépreux, celui-ci fut purifié (Mc 1, 40-42). Ici, c'est cette femme qui "touche" Jésus et elle est guérie. Après la Transfiguration, Jésus s'approche de ses trois disciples effrayés et les "touche" pour les rassurer et la parole qu'il leur dit alors est "Relevez-vous ..." C'est la traduction du mot grec qui signifie "Résurrection" (Mt 17, 7) Toucher Jésus ou être toucher par Jésus est source de Vie. Mais qui donc est Jésus ? Il n'est pas un homme comme les autres hommes. Jean écrit son témoignage : "ce que nous avons "touché" du Verbe de Vie, car la Vie s'est manifestée ..." (1 jn 1, 1) Il est le Verbe de Vie, le "Verbe incarné". (Jn 1, 14) C'est Lui qui rend les hommes semblable à Lui, si ceux-ci se laissent transformer : "Ta foi t'a sauvée, va en paix et sois guérie de ton mal." Il est l'Homme accompli, l'Homme tel que Dieu l'a pensé et voulu en le créant à son Image. Pilate le prophétisera sans en avoir conscience : "Voici l'Homme" !" Il rend l'homme à lui-même et pour cela le libère, le guéri, en un mot le sauve. (Jn 19, 5) L' Eucharistie est par excellence le Sacrement du "toucher de Jésus".

Parole de Dieu
Mc 5,1-20
Lundi 30 janvier

Jésus et ses disciples
arrivèrent sur l'autre rive du lac,
dans le pays de Géraséniens.
Comme Jésus descendait de la barque,
aussitôt un homme possédé d'un esprit mauvais
sortit du cimetière à sa rencontre ;
il habitait dans les tombeaux
et personne ne pouvait plus l'attacher,
même avec une chaîne ;
en effet on l'avait souvent attaché
avec des fers aux pieds et des chaînes,
mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers,
et personne ne pouvait le maîtriser.
Sans arrêt, nuit et jour,
il était parmi les tombeaux et sur les collines,
à crier, et à se blesser avec des pierres.
Voyant Jésus de loin,
il accourut, se prosterna devant lui
et cria de toutes ses forces :
« Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ?
Je t'adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! »
Jésus lui disait en effet :
« Esprit mauvais, sors de cet homme ! »
Et il lui demandait :
« Quel est ton nom ? »
L'homme lui répond :
« Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Et ils suppliaient Jésus avec insistance
de ne pas les chasser en dehors du pays.
Or, il y avait là, du côté de la colline,
un grand troupeau de porcs
qui cherchait sa nourriture.
Alors, les esprits mauvais supplièrent Jésus :
« Envoie-nous vers ces porcs,
et nous entrerons en eux. »
Il le leur permit.
Alors ils sortirent de l'homme
et entrèrent dans les porcs.
Du haut de la falaise,
le troupeau se précipita dans la mer :
il y avait environ deux mille porcs,
et ils s'étouffaient dans la mer.
Ceux qui les gardaient prirent la fuite,
ils annoncèrent la nouvelle
dans la ville et dans la campagne,
et les gens vinrent voir ce qui s'était passé.
Arrivés auprès de Jésus, ils voient le possédé
assis, habillé, et devenu raisonnable,
lui qui avait eu la légion de démons,
et ils furent saisis de crainte.
Les témoins leur racontèrent l'aventure du possédé
et l'affaire des porcs.
Alors ils se mirent à supplier Jésus
de partir de leur région.
Comme Jésus remontait dans la barque,
le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.
Il n'y consentit pas,
mais il lui dit :
« Rentre chez toi, auprès des tiens,
annonce-leur tout ce que le Seigneur
a fait pour toi dans sa miséricorde. »
Alors cet homme s'en alla,
il se mit à proclamer dans la région de la Décapole
tout ce que Jésus avait fait pour lui,
et tout le monde était dans l'admiration.

En méditant cet Evangile, il m'est venu le passage du livre d'Ézéchiel : "Ainsi parle le Seigneur DIEU: Je vais ouvrir vos tombeaux; je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple, je vous ramènerai sur le sol d'Israël. Vous connaîtrez que je suis le SEIGNEUR quand j'ouvrirai vos tombeaux, et que je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple. Je mettrai mon souffle en vous pour que vous viviez; je vous établirai sur votre sol; alors vous connaîtrez que c'est moi le SEIGNEUR qui parle et accomplis-oracle du SEIGNEUR." (Ez 37, 12-14)
Le péché conduit à la mort et sème la mort. Il suffit de regarder tous ces conflits qui régissent le monde et trop souvent la relation entre les hommes. Le "Péché"
est indomptable et possède celui qui tombe dans ses griffes. Ses facettes sont légion, il s'incruste partout comme une lèpre, maladie incurable. L'homme s'est laissé piégé au jardin d'Éden lorsque le serpent le détourna du bien ... St Paul écrit dans sa lettre aux Romains : "Moi je suis un être de chair, vendu au pouvoir du péché. Vraiment ce que je fais je ne le comprends pas : car je ne fais pas ce que je veux, je fais ce que je hais ... Quand je veux faire le bien, : le mal seul se présente à moi. Car je me complais dans la loi de Dieu du point de vue de l'homme intérieur; mais j'aperçois une autre loi dans mes membres qui lutte contre la loi de ma raison et m'enchaine à la loi du péché ..." Et Paul de conclure : "Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ? Grâces soient à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur !" (Rm 8, 14-25) Il n'y a qu'une seule antidote : "Jésus-Christ Notre Seigneur". C'est "Par" Lui que nous sommes libérés : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! » Voici que l'homme possédé se retrouve délivré de ce qui entravait son existence : "assis, habillé, et devenu raisonnable". Expérience du Baptême, du Sacrement de Réconciliation ... de la Présence de Jésus accueillit au cœur de notre vie.

samedi 28 janvier 2012

Parole du jour
Mc 4, 35-41
Samedi 28 janvier

Toute la journée,
Jésus avait parlé à la foule en paraboles.
Le soir venu, il dit à ses disciples :
« Passons sur l"autre rive. »
Quittant la foule,
ils emmènent Jésus dans la barque,
comme il était ;
et d'autres barques le suivaient.
Survient une violente tempête.
Les vagues se jetaient sur la barque,
si bien que déjà elle se remplissait d'eau.
Lui dormait sur le coussin à l'arrière.
Ses compagnons le réveillent et lui crient :
« Maître, nous sommes perdus ;
cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer :
« Silence, tais-toi ! »
Le vent tomba,
et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit :
« Pourquoi avoir peur ?
Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ? »
Saisis d'une grande crainte,
ils se disaient entre eux :
« Qui est-il donc,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Combien de fois par jour, nous passons sur l'autre rive ! Nos journées sont ainsi faites, passant d'une activité à une autre, d'une rencontre à une autre ... Montant dans notre barque, nous voguons au rythme du temps dans l'égrènement des heures qui passent ... Jésus est-il dans la barque ? Pour certains, oui, qui dès le lever le rende présent à leur pensée et à leur cœur par la prière. Mais les réalités d'un vécu absorbant peuvent le rendre au sommeil ... Pour d'autres, non. Ce qui ne l'empêche pas d'être présent, mais ils n'en ont pas conscience : "il dort"! Puis les soucis arrivent avec leurs lots d'angoisse : problème, peut-être, de relation, de couple, de travail, de voiture, de santé, et j'en passe : "les vagues se jettent sur le barque qui se remplit d'eau". L'eau de l'amertume et du mal-être ... Seul, la gorge nouée, pour affronter la tempête !
Il est pourtant "Quelqu'un" qui pourrait aider ... mais il dort, car on le laisse dormir, trop occupé à nos angoisses. Réveillons-le ! Non que d'un coup de baguette magique il changera la citrouille en carrosse, mais il assumera avec nous la dure réalité de notre existence, nous rendra à la paix : "le vent tomba et il se fit un grand calme" ... et nous rendant à l'espérance, nous donnera la force, la sagesse et le discernement dont nous aurons besoin. Écoutons la prière de Salomon : " Je m'adressai au Seigneur et le priai, et je dis de tout mon cœur : 'Donne-moi la Sagesse ... pour qu'elle me seconde et peine avec moi ... elle sait et comprend tout. Elle me guidera prudemment dans mes actions et me protègera ...' " Et ce cri du cœur : "Envoie-la !" (Sg 9, 4. 10. 11) Cette Sagesse est venue et elle est là, Elle s'est incarnée en Jésus qui ne cesse de cheminer avec nous ... A nous de ne pas quitter sa main et de lui ouvrir nos cœurs et nos vies !

jeudi 26 janvier 2012

Parole du jour
(Jeudi 26 janvier)
(Mc 4, 21-25)

Parlant à la foule en parabole,
Jésus disait :
« Il en est du règne de Dieu
comme d'un homme
qui jette le grain dans son champ :
nuit et jour,
qu'il dorme ou qu'il se lève,
la semence germe et grandit,
il ne sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe,
puis l'épi, enfin du blé plein l'épi.
Et dès que le grain le permet,
on y met la faucille,
car c'est le temps de la moisson. »

Jésus disait encore :
« A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ?
Par quelle parabole allons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde ;
quand on la sème en terre,
elle est la plus petite de toutes les semences du monde.
Mais quand on l'a semée,
elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ;
et elle étend de longues branches,
si bien que les oiseaux du ciel
peuvent faire leur nid à son ombre. »

Comme les aliments qui nourrissent notre corps et le garde en vie sans que nous nous en soucions, la Parole de Dieu manduquée, c'est-à-dire assimilée comme la nourriture, se développe en nous et donne vie à notre intériorité sans même que nous en ayons conscience. C'est au fruits qui se donnent à travers nos pensées, paroles, comportements, que son action se révèle et le changement lent mais sûr, nous éblouit : "La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission". (Is 55, 10-11) C'est qu' "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur ..." (He 4, 12) La Parole, dans le secret du cœur, accomplit son œuvre de libération et de guérison et restaure l'œuvre de Dieu que nous sommes, en nous conduisant, dans le temps, à notre plein accomplissement, à faire de nous un "grand arbre". Il est bon de prendre conscience que la Parole en nous, à l'instant où je parle, "accompli sa mission" dans le secret et le silence, si du moins, nous en avons accueilli la semence ...