lundi 10 mai 2010

Parole du jour
Jn 15, 26-27; 16, 1-4
Lundi 10 mai

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Quand viendra le Défenseur,
que je vous enverrai d'auprès du Père,
lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père,
il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous rendrez témoignage,
vous qui êtes avec moi depuis le commencement.
Je vous dis tout cela pour que vous ne risquiez pas de tomber
On vous exclura de la synagogue.
Et même, l'heure vient où tous ceux qui vous tueront
s'imagineront offrir ainsi un sacrifice à Dieu.
Ils le feront parce qu'ils ne connaissent ni le Père ni moi.
Mais voici pourquoi je vous dis tout cela :
quand cette heure sera venue,
vous vous souviendrez que je vous l'avais dit.
Je ne vous l'ai pas dit dès le commencement,
parce que j'étais avec vous. »

Il est question plusieurs fois de l’ « heure » dans ce passage. La première occurrence concerne Notre Seigneur : « A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père », c'est-à-dire lorsqu’il entre dans sa Passion ; puis le deux autres concernent les disciples : « L’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront offrir ainsi un sacrifice à Dieu » ; « Quand cette heure sera venue » - c'est-à-dire l’heure du martyr, du témoignage suprême, ou encore de la communion du disciple à la Passion de son Maître.
Il est clair qu’un tel témoignage est au-dessus de nos forces, comme il fut au-dessus des forces des premiers apôtres : souvenons-nous de Pierre qui a renié trois fois par peur de subir le même sort que Jésus. Comment ferions-nous mieux que lui ? Et pourtant, le jour vint où le même homme fut capable de glorifier son Maître en donnant sa vie pour lui. Entre l’apôtre présomptueux qui prétendait suivre Jésus partout où il irait, et le martyr de Rome, il faut situer la Pentecôte, le don de l’Esprit. C’est bien ce que dit Jésus dans notre passage : « L’Esprit de vérité qui procède du Père rendra témoignage en ma faveur ». C’est donc lui l’Esprit Saint, qui rend témoignage en nous ; seul l’Esprit peut nous donner la lumière et la force d’être témoins de l’Evangile au prix de notre vie ... (P. Joseph-Marie)

dimanche 9 mai 2010

Parole du jour
Jn 14, 23-29
Dimanche 9 mai

A l'heure où Jésus passait
de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
« Si quelqu'un m'aime,
il restera fidèle à ma parole ;
mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui,
nous irons demeurer auprès de lui.
Celui qui ne m'aime pas
ne restera pas fidèle à mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi :
elle est du Père, qui m'a envoyé.
Je vous dis tout cela pendant
que je demeure encore avec vous ;
mais le Défenseur, l'Esprit Saint
que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
C'est la paix que je vous laisse,
c'est ma paix que je vous donne ;
ce n'est pas à la manière du monde
que je vous la donne.
Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m'en vais, et je reviens vers vous.
Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie
puisque je pars vers le Père,
car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit toutes ces choses maintenant,
avant qu'elles n'arrivent ;
ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez.

Dieu est le Dieu intérieur. L'aimer, c'est l'accueillir du plus profond de soi. Lui donner place dans notre vie intérieure. La clef de cette "demeurance", c'est l'accueil de sa Parole, l'accueil de Jésus et de son enseignement qui vient du Père : "mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous demeurerons chez lui." L'Esprit-Saint est comme le"haut-parleur" qui en nous fait résonner la Parole, Il est le Souffle qui porte la Parole, cette Parole qui purifie, qui bâtit et restaure l'être : "Lui, vous enseignera tout, il vous rappellera tout ce que je vous ai dit." Il y a une "mise à neuf" de notre vie qui se fait dans le temps, au souffle de l'Esprit. Le signe de cette œuvre qui s'accomplit en nous, c'est la Paix, la Paix profonde et stable, ce "roc d'être" sur lequel nous sommes alors fondés. Notre "salut", notre "santé" retrouvée, l'unification de notre être est œuvre trinitaire.

samedi 8 mai 2010

Parole du jour
Jn 15, 18-21
Samedi 8 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"Si le monde a de la haine contre vous,
sachez qu'il en a eu d'abord contre moi.
Si vous apparteniez au monde,
le monde vous aimerait, car vous seriez à lui.
Mais vous n'appartenez pas au monde,
puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ;
voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite :
Le serviteur n'est pas plus grand que son maître.
Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi.
Si l'on a observé ma parole,
on observera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi,
parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.

Je connais une personne qui a vécu l'injustice. Elle s'est interrogée sur la façon dont elle devait se comporter, sur ce que la Parole de Dieu disait à ce propos. Quel était le commandement essentiel que Dieu donnait dans la Bible, Parole de Vie. Elle a relu la Bible de A à Z et à découvert ceci : le grand commandement, après celui de l'amour, le commandement qui conduit l'amour à son accomplissement, c'est "N'ayez pas peur". Cette parole, d'une manière ou d'une autre, revient continuellement dans les Écritures. Et Jésus, dans les Évangiles, la redit à bien des reprises. Un seul exemple, la tempête apaisée. Aux Apôtres effrayés par l'imminence du naufrage, Jésus dit : "Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi." La FOI est donc le remède à la peur. Les Apôtres demanderont à Jésus : "Augmente en nous la foi." Et Jésus leur dira : "Si vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous diriez à cette montagne : 'Vas te jeter dans la mer, et elle irait'." Où en sommes-nous de notre confiance en Jésus ? "Hors de moi vous ne pouvez rien faire" nous rappelait-il encore dans l'Évangile de Mardi et il invitait à "demeurer en lui comme il demeure en nous". Jésus a connu l'injustice, ô combien, et il est resté dans la paix profonde, debout dans la confiance envers son Père. On a cru le détruire, mais la mort n'a pas eu de prise sur lui car il recevait tout du Père. Il est ressuscité ! Ainsi dans nos vies si nous nous recevons de Jésus. Notre vocation chrétienne est un appel à tout vivre dans notre existence comme lui a vécu la sienne, avec recul, dans la sérénité et la confiance, dans la Foi. Vivre chaque instant "par Lui, avec Lui et en Lui" comme y invite la grande doxologie de la Messe juste avant le Notre Père ... "Il nous a choisis pour servir en sa Présence" insiste la seconde prière Eucharistique. Nous ferons alors l'expérience de la Paix et de la joie profonde, et cela au cœur même de l'injustice. Voici ce qu'écrit le P. Nathanaël Pujos : "Le chrétien a un devoir impératif de joie et, bien souvent, cette joie mesure sa foi. Car elle signifie : "Quoi que je traverse, je sais que la victoire est certaine. Je sais que rien n'est grave, sinon l'immense amour de Dieu." Je terminerais par ce passage du psaume 17, 10-20 : " Au jour de ma défaite, ils m'attendaient (mes ennemis), mais j'avais le Seigneur pour appui. Et lui m'a dégagé, mis au large, il m'a libéré car il m'aime."

Sur le tableau de Jérôme Boch proposé pour cette méditation, on voit comment Jésus reste serein, en paix, au cœur-même de l'injustice, comme si celle-ci ne le touchait pas. Il est posée à l'intérieur, sur le cœur du Père. Véronique, en bas à gauche, qui représente l'Église, est ajustée sur cette paix, car elle est en pleine communion avec Jésus. Et le "bon larron, au dessus à droite, est en chemin vers celle-ci, vers cette "demeurance" en Jésus : "Aujourd'hui même, tu seras avec moi en paradis".

vendredi 7 mai 2010

Parole du jour
Jn 15, 12-17
Vendredi 7 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis
si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ignore
ce que veut faire son maître ;

maintenant, je vous appelle mes amis,
car tout ce que j'ai appris de mon Père,
je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi,
c'est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous partiez, que vous donniez du fruit,
et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez
au Père en mon nom,
il vous l'accordera.
Ce que je vous commande,
c'est de vous aimer les uns les autres.

Lorsque Jésus parle de "commandement" il veut dire "Parole de Vie". C'est ainsi que lorsqu' il est question des "dix commandements" reçues par Moïse au Sinaï, il s'agit en fait des dix "debarim" en hébreu, le mot signifiant "Paroles". Accomplir ces "dix Paroles donne la vie". La "Parole" est toujours un "agir". Elle n'est pas parole en l'air, parole sur les lèvres, elles doit se dirent en comportements, se changer en vie. Jésus dira en ce sens : "Écouter sa Parole et la mettre en pratique". Ce qui signifie "devenir cette "Parole" , la vivre concrètement. Dans l'icône du "lavement des pieds", nous voyons Jésus accomplir ce qu'il dit. Et l'accomplir, c'est aimer. Ainsi le récit qui relate ce lavement des pieds commence par "Ayant aimé les siens, il les aima jusqu'au bout". Il se met à leur service, un service qui préfigure le don de sa vie sur la croix. En faisant ainsi, il les enseigne sur ce qu'eux-mêmes doivent faire : " Si donc moi, ... je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez comme j'ai fait pour vous." (Jn 13) On comprend alors qu'"aimer", c'est "enseigner" et donc "éduquer". Notre vie "dit" quelque chose aux autres. Parole qui "construit" si elle est Parole de bien ... Parole qui détruit si elle est Parole de mal : Béné-diction ou malé-diction (péché). Le mot "diction" signifiant "parole". Le commandement, la parole de Vie qui consiste à "s'aimer les uns les autres" à signification de "s'éduquer les uns les autres" et le sommet de cette éducation, de cet amour, pour le Christ, est la Parole de la Croix qui est pour nous un appel à la Parole du don de soi pour autrui, vocation fondamentale de l'homme.

jeudi 6 mai 2010

Parole du jour
Jn 15, 9-11
Jeudi 6 mai

À l"heure
où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Comme le Père m'a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour, comme moi,
j'ai gardé fidèlement
les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que vous soyez comblés de joie.

La joie de Dieu, c'est le don de la vie. La joie de Dieu c'est le don de sa Vie. La croix en est le signe. Elle est le signe de la joie de Dieu sur nous. A chaque fois que nous faisons le signe de la croix, à chaque fois, nous renouvelons la joie de Dieu sur nous. Car la joie, la vraie, jaillit d'un cœur qui aime, d'un cœur qui se donne, du cœur de Dieu. Tu veux la joie, donne une fleur à la sœur, à ton frère en humanité, donne ta vie ... donne la Vie !

mercredi 5 mai 2010

Parole du jour
Mercredi 5 mai
(Jn 15, 1-5)

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.

Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ;
tout sarment qui donne du fruit,
il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.

Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite :

Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment ne peut pas porter du fruit
par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments.

Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là donne beaucoup de fruit, car,
en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

Le seul moyen de porter du fruit, pour un sarment, c'est d'être attaché à la vigne. Coupé de la vigne, le sarment se dessèche et n'est plus bon qu'à être brûlé... Or la Vigne, c'est le Christ. Et Jésus ne se compare pas seulement à une vigne. Il dit qu'il est "la vraie vigne." C'est une référence aux prophètes qui comparaient le peuple d'Israël à une vigne. Une vigne destinée à produire de bons fruits... mais Israël a failli à sa vocation.
Jésus est la vraie vigne. C'est lui, descendant d'Israël, qui accomplit pleinement la vocation du peuple de Dieu. Et désormais pour accomplir cette vocation de la vigne du Seigneur et porter du fruit, il faut être des sarments attachés à la vraie vigne. On ne peut pas compter sur ses propres forces. « Hors de moi, vous ne pouvez rien faire... » Simplement parce qu'on ne produit pas le fruit, on le porte seulement... C'est Dieu, par son Esprit, qui produit le fruit que nous portons !
Les sarments détachés de la vigne se dessèchent... et finissent par être brûlé. La source vitale pour le chrétien, c'est sa communion avec Jésus-Christ. Les Sacrements sont là pour nous garder greffés sur Lui.
Nous avons tous besoin aussi de nous ressourcer, par la sève de la parole du Christ. « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous... »
(Bas relief de la chapelle de l'adoration. Abbaye N.D. des Neiges.)

Parole du jour
Mercredi 5 mai
(Jn 15, 1-5)

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.

Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ;
tout sarment qui donne du fruit,
il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.

Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite :

Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment ne peut pas porter du fruit
par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments.

Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là donne beaucoup de fruit, car,
en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

Le seul moyen de porter du fruit, pour un sarment, c'est d'être attaché à la vigne. Coupé de la vigne, le sarment se dessèche et n'est plus bon qu'à être brûlé... Or la Vigne, c'est le Christ. Et Jésus ne se compare pas seulement à une vigne. Il dit qu'il est "la vraie vigne." C'est une référence aux prophètes qui comparaient le peuple d'Israël à une vigne. Une vigne destinée à produire de bons fruits... mais Israël a failli à sa vocation.
Jésus est la vraie vigne. C'est lui, descendant d'Israël, qui accomplit pleinement la vocation du peuple de Dieu. Et désormais pour accomplir cette vocation de la vigne du Seigneur et porter du fruit, il faut être des sarments attachés à la vraie vigne. On ne peut pas compter sur ses propres forces. « Hors de moi, vous ne pouvez rien faire... » Simplement parce qu'on ne produit pas le fruit, on le porte seulement... C'est Dieu, par son Esprit, qui produit le fruit que nous portons !
Les sarments détachés de la vigne se dessèchent... et finissent par être brûlé. La source vitale pour le chrétien, c'est sa communion avec Jésus-Christ.
Nous avons tous besoin de nous ressourcer, par la sève de la parole du Christ. « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous... »
(Bas relief de la chapelle de l'adoration. Abbaye N.D. des Neiges.)

mardi 4 mai 2010

Parole du jour
Jn 14, 27-28
Mardi 4 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"C'est la paix que je vous laisse,
c'est ma paix que je vous donne;
ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne.
Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.

Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m'en vais, et je reviens vers vous ...


Qu'elle est donc cette paix que Jésus nous donne ? La paix évangélique qui n'est pas celle de la main tendue hypocritement. La Paix que Jésus donne, a sa source en Jésus lui-même. Elle est stabilité en Lui et conduit à accueillir l'autre comme lui-même l'accueille. Lorsqu'à la messe, avant la "Communion", nous nous donnons la Paix. Ce n'est pas une paix de copinage où affective envers ceux qu'on aime, c'est la Paix de Jésus. Je suis alors comme le Sacrement de la Présence de Jésus pour ma sœur ou mon frère à qui je tends la main et en qui je reconnais, dans la foi, la Présence de Jésus. C'est Lui qui à travers moi l'accueille et l'aime... et c'est Lui que j'accueille. Jésus aime toutes les personnes sans exception et sa Présence "résonne" en chacune. Je suis donc appelé à aller vers celui-là même que je désire le plus éviter. C'est ce que Jésus attend de moi. Comment pourrais-je aller "Communier à sa vie donnée pour tous" si j'élève des murs entre moi et les autres ? Et de plus, je me dois de donner "Sa Paix" avec conviction du cœur et non en apparence. Ce qui est vrai pour la Messe l'est aussi en toutes circonstances et rencontres dans ma vie au quotidien. Je porte en moi cette capacité comme un trésor. Elle est force de l'Esprit-Saint en moi. Jésus dit :"Je m'en vais mais je reviendrai." Il s'en va dans le don total qu'il fait de sa vie. Il revient dans la lumière de sa Résurrection, imprimant en nous sa Présence dans le Souffle de l'Esprit-Saint. Or la Paix comme la Joie et l'Amour, sont "Le Fruit de l'Esprit-Saint" dit St Paul qui ajoute : "Laisser jaillir l'Esprit" et encore "Laisser-vous conduire par l'Esprit". Ce qui revient à dire qu'il nous faut laisser la place à l'Esprit-Saint dans notre vie : "Viens Esprit-Saint en nos cœurs ..."

dimanche 2 mai 2010

Parole du jour
Jn 13, 34-35
Dimanche 2 mai

Au cours du dernier repas
que Jésus prenait avec ses disciples,

quand Judas fut sorti, Jésus déclara :

« Maintenant le Fils de l"homme est glorifié,
et Dieu est glorifié en lui.
Mes petits enfants,
je suis encore avec vous,
mais pour peu de temps.

Je vous donne un commandement nouveau :
c'est de vous aimer les uns les autres.
Comme je vous ai aimés,
vous aussi aimez-vous les uns les autres.
Ce qui montrera à tous les hommes

que vous êtes mes disciples,

c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres. »


Dans le film "la Passion du Christ", il y a cette scène où Jésus tombe sous la croix. Sa mère se précipite et il lui dit : "Mère, voici que je fais toutes choses nouvelles". C'est le passage de l'hiver de l'Humanité au printemps de l'Humanité. C'est l'Heure de l'Amour ! ...
Dans le tableau de Jérôme Boch que nous pouvons contempler plus haut. Alors que les flammes de la dérision et de la haine s'abattent sur Jésus, les flammes du péché de l'Humanité, Jésus a le visage rayonnant d'intériorité et de paix. Comme pour les enfants dans la fournaise ( Daniel 3, 46-50), la fidélité et l'amour sont plus fort que la haine, et Jésus dont la conscience est sans ombre, passe au milieu du feu préservé par le Souffle de Dieu. L'Amour est vainqueur de toute haine ... du péché. Cet Amour qui est service de l'Humanité dans le don total de soi.
A gauche, Une femme, Véronique, dont le visage est semblable à celui de Jésus, même intériorité, même paix. Elle porte le linge avec lequel elle a essuyée le visage suant d'amour de Jésus et celui-ci s'y est imprimé, imprimant simultanément l'amour dans le cœur de Véronique qui représente l'Église et donc chacun d'entre nous dans notre vocation à ressembler au Maître : "Mon commandement, c'est que vous vous aimiez les uns les autres. De l'amour dont je vous ai aimé, vous aussi aimez-vous les uns les autres ..." L'amour dont nous devons aimer, c' n'est pas n'importe quel amour, c'est celui-là même de Jésus, l'amour de Dieu. La capacité d'aimer ainsi ne vient pas de nous mais de Lui. C'est pour cela que ça nous est possible : "Ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu" (Lc 18, 27). C'est au jour de la Pentecôte que les apôtres en reçoivent le don ... et nous, au jour de notre Baptême : "Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ" (Rituel), et bien sûr de notre Confirmation ...

samedi 1 mai 2010

Fête de St Joseph artisan

... l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,

ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse :
l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint;
elle mettra au monde un fils,
auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla,
il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit :
il prit chez lui son épouse.
(Lc 1, 20-24)

Entre Joseph et Marie, il y a un grand amour. L'attitude de Joseph montre combien il a de respect pour elle. Et il aime Jésus comme son fils tout en sachant qu'il a été engendré par l'Esprit-Saint. Pour lui, quelle grâce inouïe de côtoyer et d'éduquer le Fils du Père éternel, de lui donné son nom ... Joseph est un "juste", c'est-à-dire un homme pleinement ajusté à la Parole de Dieu et donc capable de l'enseigner à Jésus qui dût apprendre comme tout enfant de Nazareth, alors qu'il est la Parole incarnée. Quel paradoxe ! Joseph aussi a dû beaucoup apprendre de Jésus et son cœur se laisser embraser par sa Présence au quotidien. Il a pris soin de Jésus, jusqu'à lui transmettre son métier. St Joseph ne demande aussi qu'à nous protéger, nous éduquer, répondre à nos besoins. Il nous considère, en Jésus, comme ses fils et filles adoptifs. Aussi, sachons l'accueillir dans notre maison et lui faire confiance ...
(Icône de St Joseph)

vendredi 30 avril 2010

Parole du jour
Jn 14, 1-6
Vendredi 30 avril

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Ne soyez donc pas bouleversés :
vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Dans la maison de mon Père,
beaucoup peuvent trouver leur demeure ;
sinon, est-ce que je vous aurais dit :
Je pars vous préparer une place ?

Quand je serai allé vous la préparer,
je reviendrai vous prendre avec moi ;
et là où je suis, vous y serez aussi.

Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. »

Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ;
comment pourrions-nous savoir le chemin ? »

Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi.


Avant son départ qui sera occasionné par sa mort et sa Résurrection, Jésus avertit : "Je pars." Après celui-ci, chacun de ceux qui auront misé leur vie sur Lui, aura une place particulière, une mission particulière : "Il y a beaucoup de demeure dans la maison du Père." Jésus considère chacun comme unique. Chacun, en effet, est une "Pierre vivante de la demeure de Dieu." Chacun est à la fois Pierre vivante de l'Église et l'Église se concentre en chacun. Aux Kmers rouges qui venaient de tuer ses parents et qui lui disaient que désormais elle était libre car l'Église était morte, une petite fille cambodgienne répondit :"Tant que je serais là, L'Église, c'est moi." (Histoire vraie) Jésus pars mais il reviendra pour nous donner de vivre notre appel. C'est ce qui s'est réalisé le jour de la Pentecôte. Dans l'Esprit-Saint, il prend les disciples avec Lui, il se les unis, afin qu'ils vivent leur mission par Lui, avec Lui et en Lui. Cette mission qui consiste à Le dire au monde, chacun selon son appel. La musique, c'est la musique, mais du Bach n'est pas du Vivaldi qui n'est pas du Mozart etc. Et pourtant, c'est toujours "La Musique". Chacun l'exprime à partir de qui il est ... A la Pentecôte, ce fut un même "Feu" mais chacun le reçu sous la forme d'une langue de Feu. Ce qui voulait signifier que chacun est unique en tant que personne et donc dans sa mission.
(Icône de la Pentecôte)

mercredi 28 avril 2010

Parole du jour
Jn 13, 20
Jeudi 29 avril

"Amen, amen, je vous le dis :
recevoir celui que j'envoie,
c'est me recevoir moi-même ;
et me recevoir,
c'est recevoir celui qui m'envoie. "


Tout chrétien est envoyé. On n'est pas chrétien pour soi-même, mais pour les autres, c'est une mission : "dire le Christ au monde", et en particulier à ceux que nous côtoyons, là où nous sommes envoyés. Au baptême, le célébrant dit au nouveau baptisé : "Tu as revêtu le Christ." Être chrétien, c'est être un "Porte-Christ". Dans toutes nos rencontres, nous devrions avoir conscience de cette réalité. Cela guiderait nos comportements, nos paroles, notre manière d'être.
Redisons-nous souvent aussi ce début de la grande doxologie à la Messe : "Par Lui, avec Lui et en Lui". Tout vivre par Toi Jésus, avec Toi et en Toi. Je dois rencontrer telle ou telle personne, vivre telle ou telle circonstance, que ce soit "par Toi, avec Toi et en Toi, Jésus. Si nous agissons ainsi, en toute simplicité, notre vie deviendra rayonnante de Sa Vie : "Recevoir celui que j'envoie, c'est me recevoir moi-même ..."
(Icône de l'amitié entre Jésus et son disciple)

mardi 27 avril 2010

Parole du jour
Jn 12, 44-50
Mercredi 28 avril

Jésus affirmait avec force:
"Celui qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit,
mais en celui qui m'a envoyé;
et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
Moi qui suis la lumière,
je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi
ne demeure pas dans les ténèbres.
Si quelqu'un entend mes paroles et n'y reste pas fidèle,
moi, je ne le jugerai pas,
car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.
Celui qui me rejette et n'accueille pas mes paroles
aura un juge pour le condamner.
La parole que j'ai prononcée,
elle le condamnera au dernier jour.
Car ce que j'ai dit ne vient pas de moi :
le Père lui-même, qui m'a envoyé,
m'a donné son commandement
sur ce que je dois dire et déclarer ;
et je sais que son commandement est vie éternelle.
Donc, ce que je déclare,
je le déclare comme le Père me l'a dit. »


Jésus est le "Médiateur" entre le Père que souvent nous appelons Dieu, et les hommes. Il est à la fois "vrai Dieu et vrai homme". Son humanité est élevé par sa divinité, illuminée. C'est ainsi que trois disciples le verront lors de la transfiguration. Il est "la Lumière". Croire en Lui, c'est croire au Père et le voir Lui, c'est voir le Père. Ailleurs, dans l'Évangile, il dit à Philippe : "Qui me voit, voit le Père." "Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi." Leur unité est absolue. C'est que le Fils est la Parole du Père : "Le Père Lui-même m'a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer." Cette Parole est Source de Salut, c'est-à-dire de libération et de guérison. Refuser la Parole nous laisse dans notre état pécheur. C'est là le jugement. Ce n'est pas Jésus, ni le Père qui juge, mais la Parole qui est vérité et qui dévoile le mensonge qui est en nous; la Parole qui est Lumière et qui met en pleine clarté la ténèbre dans laquelle nous nous cachons. Lorsqu'Adam et Ève tombent dans le péché en mangeant le fruit défendu, ils se cachent et ils ont peur en entendant le pas de Dieu dans le jardin. Ils mettent sur le dos de Dieu le jugement, alors que c'est eux qui par leur comportement envers la Parole de Dieu qui leur demande ne pas manger de l'arbre de vie, se sont mis dans une situation de jugement. Dieu, lui demeure le même et il s'inquiète pour l'homme qui se met dans une situation de mal et s'exile du bien : "Adam où es-tu ?" Cette inquiétude le conduira à l'Incarnation et au don de sa vie sur la croix. Et la question : "Adam, où es-tu ?", Il ne cesse de nous la poser aujourd'hui encore ... Oui, où sommes-nous ? ... Où suis-je ?

Parole du jour
Jn 10, 22-30
Mardi 27 avril

On célébrait à Jérusalem l'anniversaire
de la dédicace du Temple. C'était l'hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple,
sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs se groupèrent autour de lui ; ils lui disaient :
« Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ?
Si tu es le Messie, dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit :
« Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas.
Les œuvres que je fais au nom de mon Père,
voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous ne croyez pas,
parce que vous n'êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données,
est plus grand que tout,
et personne ne peut rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »

Suivre Jésus demande un dessaisissement de soi, de ses pensées, de ses certitudes pour accueillir les Paroles de Jésus et se laisser transformer par Elles et donc ... par Lui. St Paul écrit dans la lettre aux Philippiens : "Ayez les sentiments qui sont dans le Christ Jésus." Il ne s'agit pas de se façonner un "Jésus" ou un "Dieu" à notre image, mais de nous laisser façonner, reformer à son Image. C'est là notre nature essentielle : être à son Image. St Bernard exprime notre existence comme suit : Formé (création), déformé (le péché), reformé (Salut en Jésus Christ), conformé ("Nous le verrons tel qu'il est car nous lui serons semblable"). Le Baptême nous met sur le chemin : "Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ." Tout est donné, mais tout doit se déployer au jour le jour, pour que la grâce reçue devienne effective. La vie éternelle, c'est cet ajustement sur le Christ qui nous unifie en Lui. Plus nous devenons un avec Lui, plus nous le devenons avec le Père dans le Souffle d'amour de l'Esprit-Saint ...

lundi 26 avril 2010

Parole du jour
Jn 10, 1-10
Lundi 26 avril

Jésus parlait ainsi aux pharisiens :
« Amen, amen, je vous le dis :
celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte,
mais qui escalade par un autre endroit,
celui-là est un voleur et un bandit.

Celui qui entre par la porte,
c'est lui le pasteur, le berger des brebis.

Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix.
Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom,
et il les fait sortir.

Quand il a conduit dehors toutes ses brebis,
il marche à leur tête, et elles le suivent,
car elles connaissent sa voix.

Jamais elles ne suivront un inconnu,
elles s'enfuiront loin de lui,
car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. »

Jésus employa cette parabole en s'adressant aux pharisiens,
mais ils ne comprirent pas ce qu'il voulait leur dire.

C'est pourquoi Jésus reprit la parole :
« Amen, amen, je vous le dis :
je suis la porte des brebis.

Ceux qui sont intervenus avant moi
sont tous des voleurs et des bandits ;
mais les brebis ne les ont pas écoutés.

Moi, je suis la porte.
Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé ;
il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage.

Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire.
Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie,
pour qu'ils l'aient en abondance. »


Il ne faut pas se tromper de Pasteur ! Aujourd'hui encore il est de ces gourous qui se font passer pour des "bergers" et qui manipulent leurs brebis, leur donnant une nourriture qui ne conduit pas à la liberté mais à un certain esclavage. Ils sont des tout-puissants. Le vrai Pasteur, lui, est "l'Amour Tout-Puissant", ce qui est bien autre chose. Le signe qu'il nous en donne, le bâton qui est le sien, est celui de la Croix. Il n'en est pas d'autre ! Là, il a donné sa vie pour ses brebis. Il s'est laissé dépouiller de toute grandeur humaine pour revêtir l'humilité divine. L'homme devrait s'y reconnaître puisqu'à l'origine, Dieu l'a créé à son Image. L'orgueil a été sa perte. Suivre Jésus, c'est prendre le même chemin que lui, celui de l'abaissement qui coupe les ailes à toute envolée de puissance qui écrase l'autre. Cet abaissement est une élévation ! Seul l'amour peut l'accomplir.

dimanche 25 avril 2010

Parole du jour
Jn 10, 27-30
Dimanche 25 avril

Jésus avait dit aux Juifs :
« Je suis le Bon Pasteur (le vrai berger). »
Il leur dit encore :
« Mes brebis écoutent ma voix ;
moi je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données,
est plus grand que tout,
et personne ne peut rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »

Lors de randonnée dans la montagne, on rencontre aujourd'hui encore des bergers conduisant leurs troupeaux vers de bons pâturages. Ils savent où les conduire pour que les brebis puissent se nourrir ... "Je suis le Bon Pasteur" dit Jésus. En hébreu le mot que l'on traduit par "Pasteur" ou "Berger" signifie "Celui qui fait manger". Les bons pâturages sont ceux des Écritures dont il faut se nourrir. Les brebis : les disciples qui se laissent enseigner. Jésus est un Rabbi, il enseigne ses disciples, il les nourrit. Dans la tradition orale, l'enseignement est global : rythme du corps, paroles mélodiées, gestes signifiants les paroles ... L'enseignement se dit à travers la personne qui enseigne et qui est pleinement habité par son enseignement jusqu'à ne faire qu'un avec lui. Lorsque Jésus enseigne, il se donne lui-même en nourriture. Il est "La Parole". Le disciple s'approprie cet enseignement qui s'imprime dans son être : "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur ..." (He 4, 12) La Parole purifie et réajuste. Se nourrir de cette Parole conduit à la vraie connaissance qui est intimité et communion ... unité avec Jésus et avec le Père de qui il reçoit tout : "Je ne dis rien que je n'entends dire au Père, je ne fais rien que je ne vois faire au Père ... Qui me voit voit le Père ... Le Père et moi nous sommes un." L'Eucharistie est le Sacrement où les brebis entre en pleine communion avec leur Pasteur : "Celui qui mange ma chair et bois mon sang demeure ne moi et moi en lui."

vendredi 23 avril 2010

Parole du jour
Jn 6, 52-59
Vendredi 23 avril

Les Juifs discutaient entre eux :
« Comment cet homme-là peut-il
nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair
et boit mon sang demeure en moi,
et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel :
il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit,
dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm.

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». Chez saint Jean, le terme « chair » renvoie non pas au corps charnel de Jésus mais à sa personne toute entière, autrement dit au Verbe divin qui « s’est fait chair et a habité » parmi nous. De même, le verbe « manger », dans le contexte général du chapitre 6, fait clairement en référence à l’adhésion croyante à la personne même du Verbe. Manger le pain vivant, manger la chair du Christ signifie donc croire en lui, adhérer à lui, assimiler la vie qu’il nous procure. En effet, un pain n'est vivifiant que dans la mesure où il est précisément mangé. Celui qui croit incorpore en lui le Pain Vivant mais en même temps il est incorporé en lui : « Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. » Cette double assimilation conduit à une inhabitation réciproque, à une véritable communion de vie : « Demeurez en moi comme je demeure en vous (…) car en-dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (15, 4-5).
Devant un si grand mystère, saint Augustin s’exclame : « Ô profond mystère de piété ! Ô signe d’unité ! Ô lien de charité ! Celui qui veut vivre, sait où il jouira de la vie, où il la puisera. Qu’il s’approche et qu’il croie, qu’il s’incorpore au Christ, il y trouvera la vie… qu’il ne fasse qu’un avec le corps du Christ ; que puisant sa vie en Dieu, il vive pour Dieu ».
C’est toute l’économie et le mystère de notre salut qui nous sont révélés ici. « le Père qui est Vivant » envoie son Fils pour épouser notre condition humaine jusque dans sa mortalité, afin que ceux qui acceptent de venir à lui dans la foi, se relèvent en lui au jour de la résurrection. En nous unissant au Fils par la foi, nous accueillons au sein de notre mortalité, sa propre Vie divine immortelle, en vertu de laquelle nous vivons dès à présent en lui et ressusciterons au dernier jour : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui », « et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». (F. Elie)

vendredi 16 avril 2010


Dans l'impossibilité de commenter la Parole
pendant plusieurs jours,
laissez-vous imprégner
par les textes du jour
après avoir prié l'Esprit-Saint
qui est le Maître intérieur.
On a jamais fini d'entrer dans la Parole
car elle est Vivante.
Accueillez ce qui vous est donné
et laissez-la faire son chemin

jeudi 15 avril 2010

Parole du jour
Jn 6, 1-15
Vendredi 16 avril

Jésus était passé de l'autre côté du lac de Tibériade
(appelé aussi mer de Galilée).
Une grande foule le suivait,
parce qu'elle avait vu les signes
qu'il accomplissait en guérissant les malades.
Jésus gagna la montagne,
et là, il s'assit avec ses disciples.
C'était un peu avant la Pâque,
qui est la grande fête des Juifs.
Jésus leva les yeux et vit
qu'une foule nombreuse venait à lui.
Il dit à Philippe :
« Où pourrions-nous acheter du pain
pour qu'ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve,
car lui-même savait bien ce qu'il allait faire.
Philippe lui répondit :
« Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas
pour que chacun ait un petit morceau de pain. »
Un de ses disciples, André,
le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon
qui a cinq pains d'orge et deux poissons,
mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit :
« Faites-les asseoir. »
Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit.
Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains,
et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ;
il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim,
il dit à ses disciples :
« Ramassez les morceaux qui restent,
pour que rien ne soit perdu. »
Ils les ramassèrent,
et ils remplirent douze paniers avec les morceaux
qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.
A la vue du signe que Jésus avait accompli,
les gens disaient :
« C'est vraiment lui le grand Prophète,
celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point
de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ;
alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.

Pour faire merveilles, Jésus n'a pas besoin de choses extraordinaires : cinq pains d'orge et deux poissons. Ce qui nous paraît insignifiant est précieux à son cœur. Nous analysons trop souvent selon la mesure de la grandeur et de la puissance. Lui, ne calcule pas, il agit avec amour : "l'amour croit tout", dit St Paul ... et "la foi peut transporter une montagne dans la mer ", d'après Jésus lui-même ... L'amour unit à la foi fait des merveilles ! "L'amour espère tout" ...
Ce que nous considérons comme rien devient alors porteur de plénitude. Ainsi de l'Eucharistie ! Du pain, du vin, quoi de plus banal en soi ! Et voilà qu'ils deviennent son Corps et son Sang, sa Vie offerte et partagée, et aujourd'hui encore, après deux mille ans, c'est toujours la même surabondance, la même fraîcheur, la même grâce, la même Présence Réelle.

Puissions-nous lui offrir nos vies, aussi pauvres soient-elles, pour qu'il les transforme en les ajustant à la Sienne, et qu'habités par ses sentiments et son obéissance au Père, nous soyons transparence de sa Présence, comme le vitrail laisse passer la lumière, comme l'ampoule, une fois branchée, éclaire toute la maison ... Avec nous, par nous et en nous, il veut faire merveille !