mercredi 19 janvier 2011

Parole du jour
Mc 3, 1-6
mercredi 19 janvier

Un jour, Jésus entra dans une synagogue ;
il y avait là un homme dont la main était paralysée.
On observait Jésus pour voir
s'il le guérirait le jour du sabbat ;
on pourrait ainsi l'accuser.
Il dit à l'homme qui avait la main paralysée :
« Viens te mettre là devant tout le monde. »
Et s'adressant aux autres :
« Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien, ou de faire le mal ?
de sauver une vie, ou de tuer ? »
Mais ils se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère,
navré de l'endurcissement de leurs cœurs,
il dit à l'homme : « Étends la main. »
Il l'étendit, et sa main redevint normale.

Une fois sortis, les pharisiens se réunirent
avec les partisans d'Hérode contre Jésus,
pour voir comment le faire périr.

La question essentielle de ce récit de guérison est la suivante : "« Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de tuer ? » Lorsqu'il s'agit de "faire le bien", il n'y a plus de sabbat qui tienne, il n'y a plus de Loi qui tienne. La Loi dans tout ce qu'elle a de règlements humains. Car le cœur de la Loi, lui, ne dit rien d'autre que ce "bien": Amour de Dieu et du prochain : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces, et tu aimeras ton prochain comme toi-même." Ce qui peut également se traduire par : "Tu aimeras ton prochain pour lui-même." Il s'agit aussi, comme le dit ailleurs Jésus, de "faire aux autres ce que l'on aimerait que les autres fassent pour soi." Retenons donc de cette guérison ces simples mots : "faire le bien". Nous comprendrons alors que "faire le bien" envers quelqu'un, c'est "sauver sa vie". Jésus nous demande dans ce "faire le bien", "sauver une vie", de ne pas faire acception des personnes, car "Dieu ne fait pas de différence entre les hommes"(Ac 10, 34), il aime chacun d'un amour éternel qui se dit à la face du monde, sur la croix. La raison d'être de l'Église, donc de chacun d'entre nous, est de prolonger sa mission en étant son cœur, sa pensée, sa parole, son action envers autrui. Cela demande une véritable conversion : nous quitter nous-mêmes pour laisser sourdre ses propres sentiments à travers les nôtres. La façon dont je dis bonjour à l'autre, dont je le regarde, dont je lui tend la main, dont je lui souris ou non etc ... peut le sauver ou ... le tuer. L'Apôtre Pierre dit de Jésus dans son discours à Césarée : "Là où il passait, il faisait le bien, il guérissait ..." (Ac 10, 38)

mardi 18 janvier 2011

Parole du jour
Mc 2, 23-28
Mardi 18 janvier

Un jour de sabbat, Jésus marchait
à travers les champs de blé ;

et ses disciples, chemin faisant,
se mirent à arracher des épis.

Les pharisiens lui disaient :
« Regarde ce qu'ils font le jour du sabbat !

Cela n'est pas permis. »

Jésus leur répond :
« N'avez-vous jamais lu ce que fit David,
lorsqu'il fut dans le besoin et qu'il eut faim,
lui et ses compagnons ?
Au temps du grand prêtre Abiathar,

il entra dans la maison de Dieu
et mangea les pains de l'offrande
que seuls les prêtres peuvent manger,

et il en donna aussi à ses compagnons. »
Il leur disait encore :

« Le sabbat a été fait pour l'homme,

et non pas l'homme pour le sabbat.

Voilà pourquoi le Fils de l'homme
est maître,
même du sabbat. »

Le Sabbat était devenu une institution d'interdits pour soi-disant honorer Dieu qui après la Création se reposa le 7ème jour. Et il en demeure ainsi dans le judaïsme d'aujourd'hui. L'intention est sans doute bonne, mais au détriment de l'homme. L'homme aurait-il été fait pour le Sabbat ? ... Jésus donnera la réponse : c'est le Sabbat qui a été fait pour l'homme. Aussi ne peut-on faire du Sabbat un absolu et il faut savoir en transgresser les interdits lorsque la vie de l'homme est en danger. Jésus démontre à ses adversaires, défenseur de l'absolu du Sabbat, que lorsque leurs profits sont en danger, ils n'hésitent pas à le transgresser. Ainsi lorsqu'un fils ou un bœuf tombe dans un puits ...
Quand il est dit que Dieu se repose, cela ne signifie pas qu'il arrête de donner la vie. Jésus dira au juifs dans l'Évangile selon St Jean : "Moi et mon Père, nous travaillons toujours ..." La vie l'emporte absolument sur la loi du Sabbat. Les deux références données pour cette institution dans l'un des dix Commandements, c'est d'une part la "Création", c'est-à-dire le don de la vie : "Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l'honneur du Seigneur ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l'immigré qui réside dans ta ville. Car en six jours le Seigneur a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat et l'a consacré. " (Ex 20, 8-11) et d'autre part la "délivrance d'Égypte", c'est-à-dire la libération : "Observe le sabbat comme un jour sacré, selon l'ordre du Seigneur ton Dieu. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage, mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l'honneur du Seigneur ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l'immigré qui réside dans ta ville. Ainsi, comme toi-même, ton serviteur et ta servante se reposeront. Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d'Égypte, et que le Seigneur ton Dieu t'en a fait sortir par la force de sa main et la vigueur de son bras. C'est pourquoi le Seigneur ton Dieu t'a commandé de célébrer le jour du sabbat." (Dt 5, 12-14). Vie et libération l'emporte sur le précepte. St Paul écrit dans une de ses lettres : "La lettre tue, l'esprit donne la vie." Le pourquoi du Sabbat est de magnifier la vie et la libération donnée et réalisée par Dieu, donc la vie et la libération l'emporte sur le précepte. Se nourrir quand il en est nécessaire l'emporte sur le précepte qui, suivit à la lettre devient alors entrave au bien de l'homme ... et donc de Dieu qui veut le bien de l'homme.

Parole du jour
Mc 2, 23-28
Mardi 18 janvier

Un jour de sabbat, Jésus marchait
à travers les champs de blé ;

et ses disciples, chemin faisant,
se mirent à arracher des épis.

Les pharisiens lui disaient :
« Regarde ce qu'ils font le jour du sabbat !

Cela n'est pas permis. »

Jésus leur répond :
« N'avez-vous jamais lu ce que fit David,
lorsqu'il fut dans le besoin et qu'il eut faim,
lui et ses compagnons ?
Au temps du grand prêtre Abiathar,

il entra dans la maison de Dieu
et mangea les pains de l'offrande
que seuls les prêtres peuvent manger,

et il en donna aussi à ses compagnons. »
Il leur disait encore :

« Le sabbat a été fait pour l'homme,

et non pas l'homme pour le sabbat.

Voilà pourquoi le Fils de l'homme
est maître,
même du sabbat. »

Le Sabbat était devenu une institution d'interdits pour soi-disant honorer Dieu qui après la Création se reposa le 7ème jour. Et il en demeure ainsi dans le judaïsme d'aujourd'hui. L'intention est sans doute bonne, mais au détriment de l'homme. L'homme aurait-il été fait pour le Sabbat ? ... Jésus donnera la réponse : c'est le Sabbat qui a été fait pour l'homme. Aussi ne peut-on faire du Sabbat un absolu et il faut savoir en transgresser les interdits lorsque l'homme est en danger. Jésus démontre à ses adversaires, défenseur de l'absolu du Sabbat, que lorsque leurs profits sont en danger, ils n'hésitent pas à le transgresser. Ainsi lorsqu'un fils ou un bœuf tombe dans un puits ...
Quand il est dit que Dieu se repose, cela ne signifie pas qu'il arrête de donner la vie. Jésus dira au juifs dans l'Evangile selon St Jean : "Moi et mon Père, nous travaillons toujours ..." La vie l'emporte absolument sur la loi du Sabbat. Les deux références données pour cette institution dans l'un des dix Commandements, c'est d'une part la "Création", c'est-à-dire le don de la vie, et d'autre part la "délivrance d'Égypte", c'est-à-dire la libération. Vie et libération l'emporte sur le précepte. St Paul écrit dans une de ses lettres : "La lettre tue, l'esprit donne la vie." Le pourquoi du Sabbat est de magnifier la vie et la libération donnée et réalisée par Dieu, donc la vie et la libération l'emporte sur le précepte. Se nourrir quand il en est nécessaire l'emporte sur le précepte qui, suivit à la lettre devient alors entrave au bien de l'homme ... et donc de Dieu qui veut le bien de l'homme.

lundi 17 janvier 2011

Parole du jour
Mc 2, 18-22
Lundi 17 janvier

Personne ne met du vin nouveau
dans de vieilles outres ;
autrement la fermentation fait éclater les outres,
et l'on perd à la fois le vin et les outres.
A vin nouveau, outres neuves. »

Jésus semble se définir comme ce vin nouveau, ce vin au goût inconnu, ce vin qui va agacer d'une certaine manière (et c'est bien ce qui se passe avec les pharisiens) et il demande que ce vin ne soit pas mis dans de veilles outres. Il dit même qu'il y a danger. Et pourtant je crois que les disciples eux, s'enivrent de sa présence puisqu'ils ne suivent plus les préceptes des anciens. Si Jésus est le vin nouveau, il y a donc un risque à suivre son enseignement. Il lui faut un contenant approprié; car on ne peut pas le mettre dans une outre qui a servi au vin ancien. Or il est extrêmement facile quand on a goûté à quelque chose, quand on aime cette chose, de ne pas vouloir changer sa manière de voir, de goûter, de comprendre. Quand on a des certitudes, on s'y accroche. On n'a pas du tout envie d'essayer quelque chose qu'on ne connaît pas. Et on va même penser que le nouveau est dangereux (pour notre sécurité) . Cela se vit bien aujourd'hui dans nos églises : il est si difficile de changer sa manière de voir et même de renoncer à s'approprier la Parole. La finale de cette péricope (enfin pas tout à fait, car là je fais référence à l'évangile de Luc : Lc 5,39 ) dit que celui qui a goûté au vin vieux ne veut pas de vin nouveau. En d'autres termes, il n'est pas facile de quitter ses certitudes, de se laisser interroger, renouveler par une Parole que l'on croit connaître et maîtriser. Il n'est pas facile d'être une outre neuve. Mon désir d'aujourd'hui, est que ce vin nouveau fasse exploser la vieille outre que je suis, pour qu'une nouvelle se crée et soit apte à conserver ce vin nouveau. Que ce mouvement de renouvellement soit un mouvement incessant. Pour moi le vin nouveau est d'une certaine manière un vin qui pétille, il a la vie en lui ... (Commentaire : Giboulee)

vendredi 14 janvier 2011

Parole du jour
Jn 1, 29-34
dimanche 16 janvier

Comme Jean Baptiste voyait Jésus
venir vers lui, il dit :
« Voici l'Agneau de Dieu,
qui enlève le péché du monde ;
c'est de lui que j'ai dit :
Derrière moi vient un homme
qui a sa place devant moi, car avant moi il était.
Je ne le connaissais pas ;
mais, si je suis venu baptiser dans l'eau,
c'est pour qu'il soit manifesté au peuple d'Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage :
« J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe
et demeurer sur lui.
Je ne le connaissais pas,
mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit :
'L'homme sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer,
c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit Saint.'
Oui, j'ai vu, et je rends ce témoignage : c'est lui le Fils de Dieu. »

« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Cette formule est incomparable. Personne, aucun prophète ne l’avait prononcée avant Jean Baptiste. Lui qui n’était que la voix transmettant le message confié par un autre, dévoile dans son originalité l’identité de Jésus-Christ. En formulant l’évidence, Jean ouvre la porte du Temple éternel, sur qui demeure l’Esprit Saint, sur qui repose à jamais la Gloire du Père. Dans cette formule unique et magnifique, répétée à chaque eucharistie, est manifesté aux yeux de tous le plus intime de l’amour de Dieu. Son point d’équilibre et sa fragilité. Son point de rayonnement et sa vulnérabilité. L’origine et le terme de la parole qui parcourt la Bible de part en part. Voici l’Agneau de Dieu. Voici l’élection d’Abraham et l’alliance de David, voici le Serviteur souffrant et l’agneau de la Pâque. Voici le Sauveur que le monde attend. Voici le Fils de Dieu. (F. Dominique)

Parole du jour
Mc 2, 13-17
samedi 15 janvier

Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ;
toute la foule venait à lui, et il les instruisait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée,

assis à son bureau de publicain
(collecteur d'impôts).
Il lui dit : « Suis-moi. »

L'homme se leva et le suivit.

Comme Jésus était à table dans sa maison,

beaucoup de publicains et de pécheurs
vinrent
prendre place avec Jésus et ses disciples,

car il y avait beaucoup de monde.

Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi,

et, voyant qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains,
ils disaient à ses disciples :
« Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »

Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants

qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

Dans son dernier livre, Mgr Albert Rouet, Archevêque de Poitiers, écrit dans son dernier livre "J'aimerais vous dire" : "Il me semble que l'opposition fondamentale dans la Bible n'est pas entre le bien et le mal. C'est nous qui lisons les choses de cette façon. L'opposition, dans l'Évangile se tient entre ouverture et fermeture. On constate que des gens peu moraux suivent le Christ et que des gens très moraux ne le suivent pas; tout comme des gens très moraux suivent le Christ et des gens immoraux ne le suivent pas ! Autrement dit, ce n'est pas en bien et en mal que réagit l'Évangile, mais en capacité d'accueil ou de fermeture ... Je peux avoir, par rapport à la vérité morale une relation de pharisien. Je peux avoir une relation d'exclusion, de condamnation, de violence, d'armement politique ... Mais il y a des gens qui sont dans des situation invraisemblables et qui ont une relation tellement juste à ce qu'ils sont, tellement vrais, que ceux-là sont dans une attitude d'ouverture dans laquelle se reconnaît la présence du Christ ..." (p. 130-132) Lévi, ce publicain, collaborateur de l'envahisseur, sans doute un peu (ou beaucoup) voleur de l'argent qui lui passe entre les mains. Rappelons-nous Zachée : "Si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rend le quadruple" (Lc 19, 8), correspond, me semble-t-il, à "ces gens immoraux". La situation qui est la sienne l'a conduit à à une attitude vraie à ce qu'il est et il n'en est pas fier. Aussi lorsque Jésus passe et le regarde sans le condamner mais en l'invitant à le suivre, il s'ouvre à cet appel : " il se leva et le suivit" ... et sa vie en est transformée. Il invite ses amis publicains et pécheurs pour qu'ils fassent la rencontre de Jésus et s'ouvre à sa Présence. Les pharisiens eux, "gens moraux" demeurent fermés : " Il mange avec les publicains et les pécheurs ! " Ils demeurent dans le jugement et la condamnation, l'exclusion. Jésus lui, n'est pas venu pour juger, condamner, exclure, mais pour sauver. Il ne s'arrête pas aux apparences ... "il sait ce qu'il y a en l'homme" ... Et qui peut se dire en bonne santé et sans péché ? ... Chacun, nous avons nos démons ! A chacun de le reconnaître et d'apprendre à les reconnaître.

Parole du jour
Mc 2, 1-12
vendredi 14 janvier

"Qu'est-ce qui est le plus facile ?
de dire au paralysé :
'Tes péchés sont pardonnés',
ou bien de dire :
'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien !
Pour que vous sachiez
que le Fils de l'homme a le pouvoir
de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé :
Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L'homme se leva,
prit aussitôt son brancard,
et sortit devant tout le monde."


La pire des paralysies est le péché. Cette maladie du cœur qui empêche de respirer et qui entrave notre existence. Aussi la guérison la plus essentielle est la guérison intérieure. Beaucoup vivent comme s'ils étaient maître de leur vie. Or il suffit d'un petit caillou dans les rouages pour que la statue tombe de son piédestal. Une bonne question à se poser : "Quel est le sens de ma vie ?" ... La guérison extérieure dans les Évangiles, la guérison physique est le signe d'une guérison beaucoup plus profonde. Notre vie est beaucoup plus précieuse que notre aspect physique ou que tout l'or du monde. La vraie beauté comme la vraie richesse sont celles du cœur. Alors ne perdons pas notre temps en des futilités, nous valons beaucoup plus que cela.

jeudi 13 janvier 2011

Parole du jour
Mc 1, 40-45
Jeudi 13 janvier

Un lépreux vient trouver Jésus ;
il tombe à ses genoux et le supplie :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme,
Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même,
sa lèpre le quitta
et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya
avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre.
Et donne pour ta purification
ce que Moïse prescrit dans la Loi :
ta guérison sera pour les gens un témoignage. »

Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus
d'entrer ouvertement dans une ville.
Il était obligé d'éviter les lieux habités,
mais de partout on venait à lui.


"Jésus continue aujourd’hui à étendre la main et à guérir ses enfants, tout d’abord et en premier lieu à travers les sacrements. Une foi illuminée devrait nous conduire à expérimenter chaque sacrement comme un contact vital avec le Seigneur, transformant et sanctifiant, à l’image de celui qu’il eut avec le lépreux de l’évangile. Avoir cela présent à la conscience lorsque nous nous approchons de la communion eucharistique ou du sacrement de la Réconciliation, nous permettrait sans doute d’en cueillir beaucoup plus de fruit spirituel. Mais Jésus veut aussi prolonger son geste de miséricorde et de recréation à travers chacun de nous. A nous qui avons bénéficié de sa miséricorde, Dieu nous invite à être ses mains et sa voix auprès de tous ceux qui souffrent la maladie physique, morale ou spirituelle. (F. Elie)

mercredi 12 janvier 2011

Parole du jour
Mc 1, 29-39
Mercredi 12 janvier

En quittant la synagogue,
Jésus, accompagné de Jacques et de Jean,
alla chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon
était au lit avec de la fièvre.
Sans plus attendre,
on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle,
la prit par la main,
et il la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous les malades,
et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades,
il chassa beaucoup d'esprits mauvais
et il les empêchait de parler,
parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, bien avant l'aube,
Jésus se leva.
Il sortit et alla dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé,
ils lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond :
« Partons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ;
car c'est pour cela que je suis sorti. »

Il parcourut donc toute la Galilée,
proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues,
et chassant les esprits mauvais.

L'Amour ne peut accepter de rester fermer sur le passé. Ce qui est donné est donné, librement, gratuitement ... Il ne supporte pas d'être idolâtré, comme il ne supporte pas d'être considéré comme un distributeur automatique ou un magicien, un guérisseur. L'Amour se donne dans l'aujourd'hui, il est ouvert sur l'avenir et sur autrui : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ;car c'est pour cela que je suis sorti. » L'Amour presse l'Amour car "l'Amour est sans mesure" (St Bernard) C'est pour cela que Jésus est "sorti " du sein du Père, "qu'il s'est fait homme" de Dieu qu'il était. Libération et guérison sont signes de cet "Amour" qui est le Nom de Dieu Lui-même : "Dieu est Amour" (1 Jn 4, 8) Seul l'Amour fait exister ! Et c'est notre vocation à tous !
La belle-mère de Pierre a la fièvre, elle est couchée. Voici un mal-être symbolique de péché et de mort. Jésus la touche. Par ce toucher, il prend son mal et lui donne Sa vie : "Il la fit lever". C'est le terme que l'on traduit par "ressusciter". Et cette femme reprend le chemin de l'amour : "elle les servait"... Le "service" est le signe de l'Amour et du Don : "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie ..." Cette guérison me fait penser à la parole que dit le prêtre lorsqu'avant la consécration il dit, en mettant une goutte d'eau dans le vin qui va devenir le Sang du Christ : "Comme cette eau se mêle au vin pour le Sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la Divinité de Celui qui a pris notre Humanité." Admirable échange !

mardi 11 janvier 2011

Parole du jour
Mardi 11 janvier
Mc 1, 21-28

Jésus, accompagné de ses disciples,
arrive à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit mauvais,
qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais fort bien qui tu es :
le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus l'interpella vivement :
« Silence ! Sors de cet homme. »
L'esprit mauvais le secoua avec violence
et sortit de lui en poussant un grand cri.
Saisis de frayeur,
tous s'interrogeaient :
« Qu'est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité !
Il commande même aux esprits mauvais,
et ils lui obéissent. »
Dès lors, sa renommée se répandit
dans toute la région de la Galilée.

Jésus "enseigne en homme qui a autorité" ... "son enseignement est proclamé avec autorité". L'autorité ? Qu'est-ce que "l'autorité" ? L'autorité, c'est cette faculté de faire grandir l'autre. Ainsi l'enseignement de Jésus qui est juste et vrai, donne espérance et vie à celui qui l'écoute : "Les paroles pleine d'amour sont un rayon de miel : doux au palais, salutaire au corps." (Pr 16, 24) Jésus n'enseigne pas pour plaire aux gens ou les manipuler, les dominer, comme font les scribes, mais pour les sauver. Sa Parole rejoint les profondeurs de l'homme où en écho se fait entendre la Parole créatrice qui révèle l'amour de Dieu pour chacun, un amour qui fait exister : "De Lui nous avons reçu la vie, le mouvement et l'être ... nous sommes de sa race." (Ac 17, 28) Les signes que Jésus posent vont dans le même sens : Il libère, Il guérit, il rend la santé (salut). Il redonne à l'homme son unité perdu par le péché qui l'écartelle et le divise en lui-même et donc dans sa relation avec autrui (sens du mot "diable" : le diviseur). La sainteté est cette réunification de l'être : "Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie, et que votre être tout entier, l'esprit, l'âme et le corps, soit rendu Saint par l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est fidèle celui qui vous appelle : c'est encore Lui qui fera cela." (1 Th 5, 23-24) L'enseignement définitif dont l'autorité se révèlera en sa plénitude sera donné en Jésus lui-même par la Parole de la Croix. Une Parole qui ne cesse de résonner dans le monde comme "le levain dans la pâte" (Mt 13, 33) ...

lundi 10 janvier 2011

Parole du jour
Mc 1, 14-20
Lundi 10 janvier

Après l'arrestation de Jean Baptiste,
Jésus partit pour la Galilée proclamer
la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Passant au bord du lac de Galilée,
il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets :
c'étaient des pêcheurs. Jésus leur dit :
« Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.
Un peu plus loin, Jésus vit Jacques,
fils de Zébédée, et son frère Jean,
qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets.
Jésus les appela aussitôt.
Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers,
ils partirent derrière lui.

La conversion, la "métanoia" en grec, a signification de "retournement". Je prends une direction qui n'est pas la bonne, alors je fais demi-tour pour me réorienter dans la bonne direction. Pour résumer : C'est se "retourner" vers la bonne direction en se "détournant" de la mauvaise. La mauvaise amoindrit ma vie, la bonne l'accomplit. C'est donc un mouvement vital qui me réajuste sur mon "roc d'être", c'est-à-dire sur cette aspiration profonde et essentielle, cette "Bonne Nouvelle" qui ne cesse de m'appeler du plus profond de moi-même et qui dilate mon cœur, qui le réchauffe, comme ce fut le cas des "disciples d'Emmaüs, qui entendant Jésus ressuscité leur interpréter les Écritures, avaient le cœur "tout brûlant". Le signe de ce réajustement est la "Paix intérieure". Le règne de Dieu tout proche, c'est Jésus Lui-même qui vient réorienter l'homme vers son cœur, par sa Présence, sa Parole, et son agir libérateur et guérissant. Le mouvement est toujours le même : ramener l'homme exilé de lui-même par le péché, à la maison de son cœur où brûle la lampe de l'amour. La lumière n'est pas loin, elle est en soi. St Augustin résumera sa "conversion" par ces simples mots : "Tu étais au dedans de moi et je te cherchais au dehors ..." Le mouvement de sa "conversion" fut de passer du "dehors" au "dedans". En appelant ses disciples, Jésus les invite à prendre ce chemin pour faire l'expérience de cette "conversion", en devenir les témoins et au nom de Jésus, des guides et des accompagnants pour leurs frères et soeurs en humanité. Telle est la mission de l'Église dont Jésus est la Pierre d'angle et les apôtres, les colonnes ... Telle est notre mission ... nous sommes l'Église !

dimanche 9 janvier 2011

Parole du jour
Mt 3, 13-17
Dimanche 9 janvier

Jésus, arrivant de Galilée,
paraît sur les bords du Jourdain,
et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui.
Jean voulait l'en empêcher et disait :
« C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi,
et c'est toi qui viens à moi ! »
Mais Jésus lui répondit :
« Pour le moment, laisse-moi faire ;
c'est de cette façon que nous devons accomplir
parfaitement ce qui est juste. »
Alors Jean le laisse faire.

Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l'eau ;
voici que les cieux s'ouvrirent,
et il vit l'Esprit de Dieu descendre
comme une colombe et venir sur lui.
Et des cieux, une voix disait :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé ;
en lui j'ai mis tout mon amour.

Jésus n'avait nullement besoin d'être baptisé dans le Jourdain. Il s'agissait, en effet, d'un baptême de conversion pour les péchés. Or Il était sans péché. Mais le Fils de Dieu en se faisant Homme, il devait assumer tout l'Homme et donc son péché. C'est ainsi qu'Il dit à Jean Baptiste : "Laisse-moi faire ; c'est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste". St Paul écrira qu'Il s'est fait péché pour nous. Aussi, en Lui, est-ce l'Humanité qui est plongé dans l'eau, l'Humanité sur laquelle descend l'Esprit-Saint, l'Humanité qui s'entend dire par le Père : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour." C'est déjà toute la mission de Jésus qui est condensé dans son baptême. Tout baptisé l'est "Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" ...

samedi 8 janvier 2011

Parole du jour
Jn 3, 22-30
Samedi 8 janvier

Jésus se rendit en Judée,
accompagné de ses disciples ;
il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone,
près de Salim, où l'eau était abondante.
On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif
à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent :
« Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain,
celui à qui tu as rendu témoignage,
le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit :
« Un homme ne peut rien s'attribuer,
sauf ce qu'il a reçu du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit :
Je ne suis pas le Messie,
je suis celui qui a été envoyé devant lui.
L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ;
quant à l'ami de l'époux, il se tient là,
il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux.
C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue. »

Jean Baptiste est comme le pont qui fait passer de l'Ancien au Nouveau Testament. Lui-même restera sur la rive le l'Ancien tout en montrant le Nouveau. Voici un passage d'une homélie de St Jean Chrysostome (IVème sc) qui exprime ce passage : " Jean se lève et dit : « voici l'Agneau de Dieu ». Le Christ garde le silence ; le précurseur est seul à parler. Ainsi fait l'époux (le Christ). Il ne dit rien à son épouse (l'Église représentée par les 1ers disciples présentés par Jean Baptiste à Jésus) ; il se tient la silencieux. On le désigne, on lui mène l'épouse., L'épouse se présente, et l'époux la reçoit non d'elle-même, mais de la main d'un autre (Jean Baptiste) ; puis, à peine l'a-t-il reçu qu'il s'attache à elle au point de ne plus songer à ceux qui la lui ont donnée. Voilà ce que fait le Christ. Venue sur la terre pour épouser l'Église, il ne dit rien, il se contente de paraître. Jean, l'ami de l'épouse, la lui conduit, et lui gagne par ces paroles le cœur des hommes : une fois qu' ils lui ont été donnée, il les dispose de telle façon qu'il ne revienne plus à celui qui leur a fait connaître leur céleste époux. " (ho. 18 sur St Jean) Jean Baptiste disparaît laissant toute la place au Christ : "il faut que lui grandisse, et que moi je diminue". Le passage est fait. Nous voici sur la rive de l'Evangile. : passage de l'Ancien au Nouveau Testament. Il peut être bon de nous interroger nous-mêmes. Sur quelle rive suis-je ? Celle de l'Ancien ou celle du nouveau ? ... "On ne met pas de vin nouveau dans de vieilles outres ! ... " "On ne coud pas un tissu neuf sur un vieux vêtement ! ..." Ma manière de penser est-elle celle du Christ et de sa Parole, ou celle de l'autre rive ? ... D'où l'importance de m'imprégner des Évangiles pour mieux connaître le Christ et Lui devenir toujours plus semblable. En Lui, ni jugement et ni condamnation, mais la miséricorde et la charité jusqu'au don total de Lui-même ...

vendredi 7 janvier 2011

Parole de Dieu
Jn 1, 5, 5-13
vendredi 7 janvier

Mes bien-aimés,
qui donc est vainqueur du monde ?
N'est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
C'est lui, Jésus Christ,
qui est venu par l'eau et par le sang :
pas seulement l'eau, mais l'eau et le sang.
Et celui qui rend témoignage,
c'est l'Esprit, car l'Esprit est la vérité.
Ils sont trois qui rendent témoignage,
l'Esprit, l'eau et le sang,
et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage.
Nous acceptons bien le témoignage des hommes ;
or, le témoignage de Dieu a plus de valeur,
et le témoignage de Dieu,
c'est celui qu'il rend à son Fils.
Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu
possède en lui-même ce témoignage.
Celui qui ne croit pas Dieu,
celui-là fait de Dieu un menteur,
puisqu'il ne croit pas au témoignage
que Dieu rend à son Fils.
Et ce témoignage, le voici :
Dieu nous a donné la vie éternelle,
et cette vie est dans son Fils.
Celui qui a le Fils possède la vie ;
celui qui n'a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie.
Je vous ai écrit tout cela pour vous faire savoir
que vous avez la vie éternelle,
vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu.

Le Baptême est le Sacrement de la Foi. Il ouvre les portes à la Vie Divine qui ne demande qu'à sourdre du plus profond de nous-mêmes. Il en est trois qui témoigne, dit St Jean, "l'Esprit, l'eau et le sang". Traduisons de la symbolique biblique : "le Souffle, la Parole et la vie". Ce que nous traduisons par "Esprit" est à traduire par "Souffle". L' "Eau" dans la bible est symbolique de la "Parole de Dieu", et le "Sang" est "la Vie", c'est pour cela qu'on ne peut boire le Sang. La Vie appartient à Dieu seul. Donc, les trois qui témoignent sont "le Souffle, la Parole et la Vie". Or nous retrouvons les trois Personnes de la Sainte Trinité : le Père, Source de la Vie, le Fils, qui est par excellence la Parole de Dieu, Parole faite chair et qui a pris nom "Jésus", l'Esprit-Saint qui est le Souffle de Dieu. Aussi sommes nous baptisés "Au Nom du Père, du Fils et de l'Esprit-Saint". Pour cette rénovation agissent les deux mains du Père (St Irénée) : nous sommes plongés dans l'eau symbole de la Parole, une Parole portée par le Souffle divin : "Lui vous baptisera dans l'eau et le feu" (symbole de l'Esprit-Saint. Voir la Pentecôte). Ainsi nous est donnée la Vie Éternelle" qui est la pleine communion avec Dieu "Père, Fils et Saint-Esprit " ...

dimanche 26 décembre 2010


Dans l'impossibilité de préparer la "Parole du jour"
pendant quelques jours,
je vous invite à ruminer et à vous laisser interpeller
par les textes de la Parole de Dieu
offerts chaque jour pour la Messe.

"Souvent nous entendons la Parole de Dieu et l’avalons sans même prendre le temps de la mâcher... Aussitôt, cette nourriture avalée est oubliée. Observez les ruminants comme la vache par exemple. Elle coupe l’herbe sans la mâcher et peut ainsi ingurgiter une grande quantité d’herbe par jour. Celle-ci est accumulée dans la panse puis, après un certain temps, l’animal se met à ruminer, c'est-à-dire qu’elle régurgite le contenu de sa panse dans sa bouche et le mâche à nouveau. Ainsi pulvérisée, cette nourriture pourra être à nouveau avalée puis commencera la digestion qui durera trois jours. Cette nourriture la nourrit et lui donne vie ...
Les Ecritures ne sont pas des paroles d’hommes, mais la Parole de ‘Dieu’ qui ne périt pas, qui demeurera toujours, qui est toujours vivante, parlante pour chacun d’entre vous. Mais encore faut-il comme la vache, pouvoir l’accueillir avec bonheur chaque jour, la mâcher, la remâcher jusqu’à ce qu’elle nous parle et puisse accomplir son œuvre de transformation ..." (Anonyme)

samedi 25 décembre 2010

NOËL

Parole du jour
Lc 2, 1-14
Samedi 25 décembre

En ces jours-là,
parut un édit de l'empereur Auguste,

ordonnant de recenser toute la terre
— ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. —
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée,
pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem,
car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie,
son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là,
arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers
qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit :
« Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer
une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David.
Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né emmailloté
et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »

Le Fils de Dieu n'est pas arrivé sur terre comme une météorite en disant : "C'est moi !" Il s'est inséré dans une histoire, celle du Peuple de Dieu, au temps de l'Empereur Auguste. Il naît pendant un recensement. Il naît dans une famille bien défini et ... il ne fait pas de bruit ! Il se présente non avec les oripeaux d'un Roi, mais sous les traits d'un enfant couché sur la paille. Déjà cela devrait nous alerter sur l'identité de Dieu, nous qui avons toujours des idées de grandeur et de domination. Dieu n'est pas ainsi. Il se présente fragile et se remet entre les mains des hommes et ceux-ci en feront ce qu'ils veulent. Le fin mot sera la Croix" ! Mais Dieu a quelque chose de particulier par rapport à nous : Il est "l'Amour". Cet Amour auquel nous aspirons, mais que si souvent nous bafouons ... Noël, c'est l'annonce de la Bonne Nouvelle de l"Amour" en ce que ce mot a de plus noble, qui s'incarne : "Aujourd'hui vous est né un Sauveur." Amour rime avec Salut. C'est que l'Amour fait exister, nous le savons ... L'Amour libère, il guérit, il rend la Santé. C'est déjà vrai entre des humains. Mais notre amour est toujours limité avec des hauts et des bas ... l'égocentrisme et autres maladies nous terrassent trop souvent. L'Amour de Dieu lui est toujours identique à lui-même car c'est sa nature. La révélation et la preuve en sont la croix : "Voilà ce que fait l'Amour invincible du Seigneur de l'univers." (Is 9, 6)
L'Amour, nous le contemplons sous les traits d'un Enfant qui reçoit nom "Jésus", ce qui signifie justement "Dieu Sauve". Couché dans une mangeoire, lieu où mangent les animaux, il offre déjà sa vie. Il s'offre déjà en nourriture, dans cette ville de Bethléem dont le nom signifie "la Maison du Pain". Il est ce "Pain" dont nous sommes appelés à nous nourrir pour qu'il prenne Corps en nous : "Et le Verbe s'est fait chair" (Jn 1, 14) pour que "la chair, notre Humanité, devienne Verbe", Parole de bien qui se dit au monde. L'Eucharistie, c'est Noël comme c'est Pâques, et la Pentecôte ... au quotidien.

vendredi 24 décembre 2010

Noël en beauté

Parole du jour
Lc 1, 67-79
Vendredi 24 décembre

À la naissance de Jean Baptiste,
Zacharie, son père,
fut rempli de l'Esprit Saint
et prononça ces paroles prophétiques :
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,
parce qu'il a visité son peuple
pour accomplir sa libération.
Dans la maison de David, son serviteur,
il a fait se lever une force qui nous sauve.
C'est ce qu'il avait annoncé autrefois
par la bouche de ses saints prophètes :
le salut qui nous délivre de nos adversaires,
des mains de tous nos ennemis.
Il a montré sa miséricorde envers nos pères,
il s'est rappelé son Alliance sainte :
il avait juré à notre père Abraham
qu'il nous arracherait aux mains de nos ennemis,
et nous donnerait de célébrer sans crainte
notre culte devant lui, dans la piété et la justice,
tout au long de nos jours.
Et toi, petit enfant,
on t'appellera prophète du Très-Haut,
car tu marcheras devant le Seigneur
pour lui préparer le chemin,
pour révéler à son peuple qu'il est sauvé,
que ses péchés sont pardonnés.
Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu ;
grâce à elle, du haut des cieux,
un astre est venu nous visiter ;
il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres
et dans l'ombre de la mort,
pour guider nos pas sur le chemin de la paix. »

Voici un cantique plein d'espérance et porteur de révélations : Dieu "visite" son peuple pour accomplir sa "libération". Dieu vient nous libérer ! C'est Lui qui fait se lever "une Force qui nous sauve". Cette "Force" c'est le Fils de Dieu, son Fils, qui se fait l'un de nous en cet Enfant qui naît dans la nuit, notre nuit, pour nous rendre à la Lumière. La Salut, c'est cette Lumière, la "Santé" qu'Il nous rend car nous sommes tous malades en nos âmes : "Je ne suis pas venu pour les bien-portants mais pour les malades ... non pour les justes, mais pour les pécheurs". C'est ainsi qu'Il nous "arrache aux mains de nos ennemis", nos ennemis des profondeurs ...
A la fin du cantique, Zacharie parle de "l'Astre qui vient nous visiter" et dit :
"Il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour guider nos pas sur le chemin de la paix." Et Zacharie révèle que le cœur de Dieu est plein de "miséricorde" et de "tendresse". La mission de Jean est de préparer à cette découverte : "... tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin, pour révéler à son peuple qu'il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés." Laissons-nous toucher par cette Bonne Nouvelle !

jeudi 23 décembre 2010

Parole du jour
Lc 1, 57-66
Jeudi 23 décembre

Quand arriva le moment
où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent
que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent
pour la circoncision de l'enfant.
Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara :
« Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit :
« Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père
comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Son nom est Jean. »
Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit,
sa langue se délia :
il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage,
et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient :
« Que sera donc cet enfant ? »
En effet, la main du Seigneur était avec lui.

La joie est contagieuse. Voici que "les voisins et sa famille" se réjouissent de la Naissance de l'enfant de Zacharie et d'Élisabeth. Ils y reconnaissent l'intervention de Dieu : "Sa miséricorde". En hébreu, le mot miséricorde signifie "Entrailles maternelles". Dieu a des "Entrailles maternelles". Il connaît les sentiments d'une mère, comme elle, il veut la Vie ... il donne la Vie. En ce sens, Dieu est à la fois Père et Mère ...
L'Enfant qui naît demeure de l'Ancienne Alliance. La Nouvelle Alliance se réalisera en Jésus. Mais s'il y a en lui continuité par rapport aux prophétisme, il y a aussi rupture. Il est celui qui met la main de l'Épouse (l'Église), ses propres disciples, dans la main de l'Epoux, Jésus-Christ : "Regardant Jésus qui passait, il dit : "Voici l'agneau de Dieu." Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus ..." (Jn 1, 36) (St Jean Chrysostome)
Cette rupture est signifiée dans le don de son nom. En Israël, la tradition veut que le fils premier-né porte le nom de son père : "Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. " Son Père lui-même le confirme : "Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Cette reconnaissance de la part de Zacharie exprime son passage de la "non-foi", la stérilité, à la Foi, la fécondité dans la reconnaissance du don de Dieu. Aussitôt, il retrouve l'usage de la parole car il croit désormais en la Parole "dite de la part de Dieu", Parole qui se dit à travers son fils qui vient de naître. Immédiatement, il entre dans la "bénédiction" et c'est, "rempli de l'Esprit-Saint", qu'il prononce son cantique d'action de grâce (Lc 1, 67-79) ...
Le nom de "Jean" signifie "grâce". L'enfant qui vient de naître aura mission d'orienter les cœurs vers l'Enfant à naître qui est la "Grâce" incarnée ...

mercredi 22 décembre 2010

Parole du jour
Lc 1, 46-56
Mercredi 22 décembre

Marie rendit grâce au Seigneur
en disant :

« Mon âme exalte le Seigneur,
« Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,il élève les humbles.
Il comble de bien les affamés,renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s'en retourna chez elle.

Le Magnificat fait penser à cette Parole de Jésus exultant de joie dans l'Esprit-Saint : « Je te bénis Père d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélés aux humbles » (Mt 11, 25) . Marie est de ces anawims , les pauvres de cœur ... Décentrée d'elle-même, burinée par la Parole de Dieu sans cesse ruminée, elle est à l'écoute et tout son être s'ajuste sur ce qu'elle entend. Sa réponse change la face du monde : "Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta Parole." (Lc 1, 38) Aussi, "tous les âges la diront "Bienheureuse" ! Mais elle sait que cette capacité à dire "oui" lui vient de celui qui l'appelle : "Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son Nom." Aussi se reconnaît-elle "humble servante". Ce "Puissant" est "l'Amour" en sa toute puissance, car en Dieu il n'y a pas d'autre puissance. C'est une Puissance de Vie, une Puissance de Salut, c'est-à-dire de libération. Une libération offerte à tout le peuple d'Israël ... à toute l'humanité : "Prenez et buvez en tous, car ceci est le Sang de l'Alliance Nouvelle et Éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés". C'est le Sang de Dieu, Lui qui prend chair en Marie ... c'est le Sang de Marie qui donne à Dieu de s'incarner ... c'est le Sang d'une Humanité purifiée, la notre ... Le chant du Magnificat qui est un chant de victoire comme on en retrouve au long de l'Ancienne alliance (Ex 15, 1-21; 1 S 2, 1-10; Is 61, 10-11 etc ...) oriente vers le Mystère Pascal où "l'Amour invincible de Dieu" (Is 9, 6) triomphe de la mort en triomphant du péché ...