dimanche 15 mai 2011


Dans l'impossibilité de préparer la "Parole du jour"
pendant quelques jours,
je vous invite à ruminer et à vous laisser interpeller
par les textes de la Parole de Dieu
offerts chaque jour pour la Messe.

"Souvent nous entendons la Parole de Dieu et l’avalons sans même prendre le temps de la mâcher... Aussitôt, cette nourriture avalée est oubliée. Observez les ruminants comme la vache par exemple. Elle coupe l’herbe sans la mâcher et peut ainsi ingurgiter une grande quantité d’herbe par jour. Celle-ci est accumulée dans la panse puis, après un certain temps, l’animal se met à ruminer, c'est-à-dire qu’elle régurgite le contenu de sa panse dans sa bouche et le mâche à nouveau. Ainsi pulvérisée, cette nourriture pourra être à nouveau avalée puis commencera la digestion qui durera trois jours. Cette nourriture la nourrit et lui donne vie ...
Les Ecritures ne sont pas des paroles d’hommes, mais la Parole de ‘Dieu’ qui ne périt pas, qui demeurera toujours, qui est toujours vivante, parlante pour chacun d’entre vous. Mais encore faut-il comme la vache, pouvoir l’accueillir avec bonheur chaque jour, la mâcher, la remâcher jusqu’à ce qu’elle nous parle et puisse accomplir son œuvre de transformation ..." (Anonyme)

samedi 14 mai 2011

Parole du jour
Jn 15, 9-17
Samedi 14 mai

À l"heure
où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Comme le Père m'a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour, comme moi,
j'ai gardé fidèlement
les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que vous soyez comblés de joie.
Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis
si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ignore
ce que veut faire son maître ;

maintenant, je vous appelle mes amis,
car tout ce que j'ai appris de mon Père,
je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi,
c'est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous partiez, que vous donniez du fruit,
et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez
au Père en mon nom,
il vous l'accordera.
Ce que je vous commande,
c'est de vous aimer les uns les autres.


La joie de Dieu, c'est le don de la vie. La joie de Dieu c'est le don de sa Vie. La croix en est le signe. Elle est le signe de la joie de Dieu sur nous. A chaque fois que nous faisons le signe de la croix, à chaque fois, nous renouvelons la joie de Dieu sur nous. Car la joie, la vraie, jaillit d'un cœur qui aime, d'un cœur qui se donne, du cœur de Dieu. Tu veux la joie, donne une fleur à ta sœur, à ton frère en humanité, donne ta vie ... donne la Vie !...

Lorsque Jésus parle de "commandement" il veut dire "Parole de Vie". C'est ainsi que lorsqu' il est question des "dix commandements" reçues par Moïse au Sinaï, il s'agit en fait des dix "debarim" en hébreu, le mot signifiant "Paroles". Accomplir ces "dix Paroles donne la vie". La "Parole" est toujours un "agir". Elle n'est pas parole en l'air, parole sur les lèvres, elles doit se dirent en comportements, se changer en vie. Jésus dira en ce sens : "Écouter sa Parole et la mettre en pratique". Ce qui signifie "devenir cette "Parole" , la vivre concrètement. Dans l'icône du "lavement des pieds", nous voyons Jésus accomplir ce qu'il dit. Et l'accomplir, c'est aimer. Ainsi le récit qui relate ce lavement des pieds commence par "Ayant aimé les siens, il les aima jusqu'au bout". Il se met à leur service, un service qui préfigure le don de sa vie sur la croix. En faisant ainsi, il les enseigne sur ce qu'eux-mêmes doivent faire : " Si donc moi, ... je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez comme j'ai fait pour vous." (Jn 13) On comprend alors qu'"aimer", c'est "enseigner" et donc "éduquer". Notre vie "dit" quelque chose aux autres. Parole qui "construit" si elle est Parole de bien ... Parole qui détruit si elle est Parole de mal : Béné-diction ou malé-diction (péché). Le mot "diction" signifiant "parole". Le commandement, la parole de Vie qui consiste à "s'aimer les uns les autres" à signification de "s'éduquer les uns les autres" et le sommet de cette éducation, de cet amour, pour le Christ, est la Parole de la Croix qui est pour nous un appel à la Parole du don de soi pour autrui, du service d'autrui à travers qui nous servons Dieu Lui-même : "Ce que vous faites à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous le faites" (Mt 25). Vocation fondamentale de l'homme.

jeudi 12 mai 2011

Parole du jour
Jn 6, 44-51

jeudi 12 mai

Après avoir multiplié les pains,
Jésus disait à la foule des Juifs :
« Personne ne peut venir à moi,
si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes :
Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.
Tout homme qui écoute
les enseignements du Père vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le Père,
sinon celui qui vient de Dieu :
celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi a la vie éternelle.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne,
et ils sont morts ; mais ce pain-là, qui descend du ciel,
celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel :
si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c'est ma chair,
donnée pour que le monde ait la vie. »

Il nous faut entendre et réentendre ces paroles de Jésus et les laisser prendre racine dans notre coeur : "Celui qui croit en moi a la vie éternelle" ... "Moi je suis le pain de la vie" ... "Celui qui mange de ce pain ne mourra pas" ... " Moi je suis le pain vivant descendu du ciel" ... "Si quelqu'un mange de ce pain vivra éternellement" ... "Le pain que je donnerai c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie". Le pain dans la Bible est symbolique de la "Parole de Dieu" qui est une "Parole qui construit, qui éduque, qui donne la Vie": "L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu". Cette Parole, ce n'est pas seulement l'enseignement de Jésus, c'est Jésus Lui-même qui a incarné la Parole même qu'il proclame pour la libération et la guérison de la personne. Cette Parole, c'est son Être même. Ce qu'il dit, il l'est. Aussi, manger le pain de la vie, c'est à la fois se nourrir des Écritures et en particulier du Nouveau Testament et plus en particulier encore des Évangiles, et se nourrir de sa Personne dans l'Eucharistie, puisqu'il est "Parole de Dieu". St Jean de la croix écrit : "Dieu n'a eu qu'une seule Parole : son Fils" : "Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement." Prenons une des petites phrases de l'Évangile de ce jour notée plus haut et ruminons la tout au long de la journée et nous verrons notre cœur devenir brûlant comme celui des disciples d'Emmaüs écoutant Jésus expliquer les Écriture, et n'oublions pas d'aller à l'Eucharistie (Messe) pour accueillir dans notre cœur, dans notre vie, Celui qui est la "Parole de Dieu", "Parole Incarnée", le "Pain vivant", le "Pain de la Vie", nous en serons transformés car en pleine communion avec Lui ... Les disciples d'Emmaüs "le reconnurent à la fraction du Pain" . ( Lc 24)

mercredi 11 mai 2011

Parole du jour
Jn 6, 1-15
mercredi 11 mai
Après avoir multiplié les pains,
Jésus disait à la foule des Juifs :

« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ;
celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif.

Mais je vous l'ai déjà dit :
vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.

Tous ceux que le Père me donne viendront à moi ;
et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors.

Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté,
mais pour faire la volonté de celui qui m'a envoyé.

Or, la volonté de celui qui m'a envoyé,
c'est que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés,
mais que je les ressuscite tous au dernier jour.

Car la volonté de mon Père,
c'est que tout homme qui voit le Fils
et croit en lui obtienne la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »


« Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif ». Ce qui jusqu'à présent était sous-entendu est maintenant clair : Jésus est le pain qui vient du ciel, donné aux hommes par le Père. Jusque-là, Dieu avait fait des dons à son peuple Israël : don de la Torah, don de sa proximité bienveillante, don de sa Parole par le ministère des prophètes. Désormais, en Jésus, Dieu lui-même se fait don ; il descend du ciel pour se donner non seulement à Israël mais « au monde », et en se donnant, lui le Vivant, il communique sa vie éternelle à ceux qui l'accueillent dans la foi. Nous comprenons alors que croire signifie manger, « non le pain qui périt, mais celui qui demeure pour la vie éternelle ». Croire, signifie aussi boire à « la source d'eau jaillisant en vie éternelle ». En sa personne, le Christ nous offre la seule boisson et la seule nourriture capables de rassasier notre soif et notre faim de la vraie vie. Croire en Jésus Christ pour lui-même marque ainsi le point de départ d'une vie nouvelle, qui n'est pas l'œuvre de l'homme, mais de Dieu seul. (F. Elie)

mardi 10 mai 2011

Parole du jour
Jn 6, 1-15
mardi 10 mai

Après la multiplication des pains,
la foule dit à Jésus :
« Quel signe vas-tu accomplir
pour que nous puissions le voir,
et te croire ?
Quelle oeuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ;
comme dit l'Écriture :
Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ;
c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors :
« Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »
Jésus leur répondit :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ;
celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif.

Comme pour la vie du corps il faut manger le pain de la terre, de même pour la vie de l'âme, il faut manger "le pain du ciel", Jésus lui-même dans le don qu'Il nous fait de Lui-même sur la Croix. Il est le "Pain vivant descendu du ciel" car le Fils de Dieu ne s'est incarné et a pris nom Jésus, que pour nous donner sa Vie, cette Vie à laquelle il nous invite à communier en la recevant au moyen du pain de la terre qui devient "Pain du ciel" sur l'autel : "Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde." Pour recevoir sa Vie au cœur de la notre, il ne nous est pas demandé quelque chose d'extraordinaire au dessus de nos forces, mais seulement de nous nourrir de sa Vie par le moyen du pain de la terre, pain visible et palpable devenu sacramentellement Pain du ciel, Présence de Jésus, dans le don qu'Il nous fait de sa Vie, invisible mais palpable par la Foi : "Heureux ceux qui croit sans avoir vu." Laissons résonner en nous la Parole de Jésus : "Moi, je suis le pain de la Vie."

lundi 9 mai 2011

Parole du jour
Jn 6, 1-15
Lundi 9 mai

Jésus avait traversé le lac
en marchant sur les eaux.
Le lendemain,
la foule restée sur l'autre rive du lac
se rendit compte qu'il n'y avait eu là
qu'une seule barque,
et que Jésus n'y était pas monté avec ses disciples,
qui étaient partis sans lui.
Cependant, d'autres barques,
venant de Tibériade,
étaient arrivées près de l'endroit
où l'on avait mangé le pain après
que le Seigneur eut rendu grâce.
La foule s'était aperçue que Jésus n'était pas là,
ni ses disciples non plus.
Alors les gens prirent les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm
à la recherche de Jésus.
L'ayant trouvé sur l'autre rive, ils lui dirent :
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé du pain
et que vous avez été rassasiés.
Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui se garde
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l'homme, lui que Dieu,
le Père, a marqué de son empreinte. »
Ils lui dirent alors :
« Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit :


Qu'est-ce qui nous "intéresse" chez Jésus ? ... Sa personne ou ce qu'il nous donne ? ... Nos prières sont-elles le plus souvent une relation familière, amicale et amoureuse avec Lui, ou toujours des prières de demande ? Faisons-nous de Lui, un ami ou un magicien ? ... Il vient de multiplier les pains. Aussi les gens ne veulent plus le lâcher, c'est tellement facile et pratique d'avoir quelqu'un sous la main qui permet de ne pas affronter la vie car il fait à notre place ... Ce qui intéresse les juifs, chez Jésus, c'est ce qu'il fait et non sa Personne : "vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés ..." La relation vraie avec Jésus est celle de la foi : " L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. " La foi qui est fondamentalement "relation personnelle et intime avec Jésus de qui je me sais aimé (sa mort et sa résurrection me le signifie avec puissance) et à qui je fais entièrement confiance". Croire que Dieu existe, tout le monde, d'une manière ou d'une autre le crois, mais avoir la Foi, c'est autre chose !

vendredi 6 mai 2011

Parole du jour
Jn 6, 1-15
Vendredi 6 mai

Jésus était passé de l'autre côté du lac de Tibériade
(appelé aussi mer de Galilée).
Une grande foule le suivait,
parce qu'elle avait vu les signes
qu'il accomplissait en guérissant les malades.
Jésus gagna la montagne,
et là, il s'assit avec ses disciples.
C'était un peu avant la Pâque,
qui est la grande fête des Juifs.
Jésus leva les yeux et vit
qu'une foule nombreuse venait à lui.
Il dit à Philippe :
« Où pourrions-nous acheter du pain
pour qu'ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve,
car lui-même savait bien ce qu'il allait faire.
Philippe lui répondit :
« Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas
pour que chacun ait un petit morceau de pain. »
Un de ses disciples, André,
le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon
qui a cinq pains d'orge et deux poissons,
mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites-les asseoir. »
Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit.
Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains, et,
après avoir rendu grâce, les leur distribua ;
il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples :
« Ramassez les morceaux qui restent,
pour que rien ne soit perdu. »
Ils les ramassèrent,
et ils remplirent douze paniers avec les morceaux
qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.
A la vue du signe que Jésus avait accompli,
les gens disaient :
« C'est vraiment lui le grand Prophète,
celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir
le prendre de force et faire de lui leur roi ;
alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.

Pour faire merveille, le Seigneur n'a pas besoin de choses extraordinaires : cinq pains d'orge et deux poissons. Ce qui pour nous est insignifiant est précieux à son cœur. Nous analysons toujours selon la mesure de la grandeur et de la puissance. Lui, n'analyse pas, il agit avec amour. Et c'est l'amour qui fait merveille. De ce que nous considérons comme rien devient matière d'une plénitude. Ainsi de l'Eucharistie. Du pain, du vin, quoi de plus banal en soi. Et voilà qu'ils deviennent son Corps et son sang, sa Vie offerte et partagée, et c'est aujourd'hui encore, après deux mille ans, toujours la même surabondance, la même fraîcheur ...
Puissions-nous à chaque instant lui offrir nos vies pour qu'il les ajuste à la sienne et qu'habité par ses sentiments, nous soyons transparence de sa Présence comme le vitrail laisse passer la lumière. Avec nous et en nous il veut faire merveille !

jeudi 5 mai 2011

Parole du jour
Jn 3, 31-36
Jeudi 5 mai

Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout.
Celui qui est de la terre est terrestre,
et il parle de façon terrestre.
Celui qui vient du ciel rend témoignage
de ce qu'il a vu et entendu,
et personne n'accepte son témoignage.
Mais celui qui accepte son témoignage
certifie par là que Dieu dit la vérité.
En effet, celui que Dieu a envoyé
dit les paroles de Dieu,
car Dieu lui donne l'Esprit sans compter.
Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main.
Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ;
celui qui refuse de croire en lui
ne verra pas la vie,
mais la colère de Dieu demeure sur lui.

L'être humain est à la fois du ciel et de la terre. Créé à l'Image de Dieu, il est du ciel, d'en-haut. Selon la ressemblance, il est de la terre car Dieu n'a pas voulu le créé tout fait, il lui a donné le libre arbitre pour qu'il se détermine et collabore à son propre accomplissement. Dieu a voulu un être qui comme lui soit une personne et avec qui il puisse entretenir une relation de personne à personne. Le lien qui les unit étant l'Amour. Tout être humain est affronté au choix : oui ou non à la relation avec Dieu. Il doit labourer sa terre, la travailler pour qu'elle s'ajuste à cette part de son être qui en lui, est du ciel. Il y aspire au fond de lui-même, mais peut se laisser entraîner par des courants extérieurs qui le poussent loin de lui-même jusqu'à imprimer sa vie dans le "terrestre" sans souci de son intériorité. Le mal-être et l'enfermement le coupe alors de toute vraie fraternité et l'englue dans la matière et l'éphémère. Jésus vrai Dieu et vrai homme, était à la fois du ciel et de le terre, les deux étant pleinement ajustés en lui car dès sa conception il était pleinement accompli en son humanité dans l'élévation de celle-ci par le moyen de sa divinité : "celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu".
Cependant il a voulu s'identifier à notre condition pécheresse et donc assumer en lui notre engluement dans le terrestre : "Il s'est fait Péché pour nous". Ainsi le péché a été englouti en lui car pleinement unifié en son être, il était, il est "Le Vivant". Aussi "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle". Oui, Père, "que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel". C'est dans le Fils incarné que cet ajustement se réalise pour nous et en nous si nous l'accueillons dans notre vie et lui donnons la possibilité de l'assumer avec nous.

mercredi 4 mai 2011

Parole de Dieu
Mercredi 4 mai
Jn 3, 16-21

Dieu a tant aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique :
ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas,
mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,

non pas pour juger le monde,

mais pour que, par lui, le monde soit sauvé
Celui qui croit en lui échappe au Jugement,
celui qui ne veut pas croire est déjà jugé,

parce qu'il n'a pas cru
au nom du Fils unique de Dieu.

Et le Jugement, le voici :

quand la lumière est venue dans le monde,

les hommes ont préféré
les ténèbres à la lumière,

parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

En effet, tout homme
qui fait le mal déteste la lumière :

il ne vient pas à la lumière,

de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ;

mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière,

afin que ses œuvres soient reconnues
comme des œuvres de Dieu. »


Combien ont peur de Dieu car ils se font l' idée d'un Dieu père fouettard qui les surveille de son ciel prêt à les sanctionner : "Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour qu'il m'arrive ceci ou cela ?" Cette image ne correspond absolument pas à ce que nous disent les Évangiles : "Dieu a tant aimé le monde ..." Entendons bien : " tant aimé !" Est-ce que l'on a peur de quelqu'un qui nous aime ?"Il a envoyé son Fils" Mais c'est librement que son Fils s'incarne. Il le veut. Et c'est dans son Fils que nous apprenons à connaître Dieu : "Qui m'a vu a vu le Père !" Et il l'a envoyé "non pour juger, condamner". C'est ce qui est écrit ! "Non pour condamner" ! Pourquoi alors ? Pour SAUVER. Sauver signifie libérer et guérir. Toutes les libérations et guérisons accomplis par Jésus dans les Évangiles signifient ce Salut. Salud en espagnol signifie "Santé". Ce que Dieu veut pour nous, c'est la Santé. En particulier celle du cœur, de notre intériorité. En vu de la santé de tout notre être.
Quand au jugement dont il est question. Nous comprenons que ce n'est pas Dieu qui juge, mais l'homme qui par son comportement se met dans une situation de jugement, préférant les ténèbres à la lumière.
(Photo P. Renier)

Parole de Dieu
(Mercredi 22 avril)
(Jn 3, 16-21)

Dieu a tant aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique :
ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas,
mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,

non pas pour juger le monde,

mais pour que, par lui, le monde soit sauvé
Celui qui croit en lui échappe au Jugement,
celui qui ne veut pas croire est déjà jugé,

parce qu'il n'a pas cru
au nom du Fils unique de Dieu.

Et le Jugement, le voici :

quand la lumière est venue dans le monde,

les hommes ont préféré
les ténèbres à la lumière,

parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

En effet, tout homme
qui fait le mal déteste la lumière :

il ne vient pas à la lumière,

de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ;

mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière,

afin que ses œuvres soient reconnues
comme des œuvres de Dieu. »


Combien ont peur de Dieu car ils se font l' idée d'un Dieu père fouettard qui les surveille de son ciel prêt à les sanctionner : "Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour qu'il m'arrive ceci ou cela ?" Cette image ne correspond absolument pas à ce que nous disent les Évangiles : "Dieu a tant aimé le monde ..." Entendons bien : " tant aimé !" Est-ce que l'on a peur de quelqu'un qui nous aime ?"Il a envoyé son Fils" Mais c'est librement que son Fils s'incarne. Il le veut. Et c'est dans son Fils que nous apprenons à connaître Dieu : "Qui m'a vu a vu le Père !" Et il l'a envoyé "non pour juger, condamner". C'est ce qui est écrit ! "Non pour condamner" ! Pourquoi alors ? Pour SAUVER. Sauver signifie libérer et guérir. Toutes les libérations et guérisons accomplis par Jésus dans les Évangiles signifient ce Salut. Salud en espagnol signifie "Santé". Ce que Dieu veut pour nous, c'est la Santé. En particulier celle du cœur, de notre intériorité. En vu de la santé de tout notre être.
Quand au jugement dont il est question. Nous comprenons que ce n'est pas Dieu qui juge, mais l'homme qui par son comportement se met dans une situation de jugement, préférant les ténèbres à la lumière.
(Photo P. Renier)

dimanche 1 mai 2011

2ème dimanche après Pâques
Dimanche de la Miséricorde
Dimanche 1er mai
Jn 20, 19-22

C’était après la mort de Jésus,
le soir du premier jour de la semaine.
Les disciples avaient verrouillé
les portes du lieu où ils étaient,
car ils avaient peur des Juifs.
Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.
Il leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
Après cette parole,
il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie
en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau :
« La paix soit avec vous !
De même que le Père m'a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé,
il répandit sur eux son souffle et il leur dit :
« Recevez l'Esprit Saint.»

"Jésus vint et il était là au milieu d'eux". Cela ne veut pas dire qu'il était absent, mais il le voit car il manifeste visiblement sa Présence. La première parole du ressuscité aux disciples est "la paix soit avec vous". Cette paix qui est communion dans l'amour. Ce qui brouillait la relation (le péché) a disparu comme goutte d'eau dans la mer de la miséricorde de Dieu. Ils n'ont plus à avoir peur. Jésus est le Prince de la Paix, la vraie. Et Jésus va leur donner cette Paix qui renouvelle le coeur et la vie : "Recevez l'Esprit-Saint."
Ce dimanche est le dimanche de la miséricorde (du latin : misericordia). Souvent à ce mot nous donnons la signification suivante : Dieu a du cœur et il se penche vers l'homme plongé dans la misère, pour l'en sortir, d'où l'incarnation. Dieu en son Fils nous rejoint dans la misère qui nous englue : "Il s'est identifié à notre condition pécheresse, écrit St Paul, pour nous identifier à sa sainteté" ... C'est beau et profond ! Mais le mot hébreux rahamim est un pluriel qui signifie « entrailles maternelles ». André Chouraqui traduit dans la Bible qui porte son nom : "Dieu est matricien". La signification est alors la suivante : "Dieu est comme une Mère qui sans cesse nous ré-engendrerait à la vie". Dieu est Père ... Il est aussi Mère. Le terme rahamim désigne également l'attachement qui unit Dieu à l'être humain, ses « entrailles » frémissent en pensant à l'homme. Ainsi Dieu s'émeut avec tendresse comme un père ou une mère à l'égard de leurs enfants. La peinture de Rambrandt sur "le Fils prodigue" montre le fils à genoux, la tête sur le cœur du Père ... Celui-ci pose ses deux mains sur les épaules de son fils. Allez voir ! Vous remarquerez alors que l'une de ses mains est celle d'un homme et l'autre celle d'une femme ...
(Christ miséricordieux peint par Saint Faustine, sœur polonaise canonisée par Jean-Paul II)

2ème dimanche après Pâques
Dimanche de la Miséricorde
Dimanche 1er mai
Jn 20, 19-22

C’était après la mort de Jésus,
le soir du premier jour de la semaine.
Les disciples avaient verrouillé
les portes du lieu où ils étaient,
car ils avaient peur des Juifs.
Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.
Il leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
Après cette parole,
il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie
en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau :
« La paix soit avec vous !
De même que le Père m'a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé,
il répandit sur eux son souffle et il leur dit :
« Recevez l'Esprit Saint.»

"Jésus vint et il était là au milieu d'eux". Cela ne veut pas dire qu'il était absent, mais il le voit car il manifeste visiblement sa Présence. La première parole du ressuscité aux disciples est "la paix soit avec vous". Cette paix qui est communion dans l'amour. Ce qui brouillait la relation (le péché) a disparu comme goutte d'eau dans la mer de la miséricorde de Dieu. Ils n'ont plus à avoir peur. Jésus est le Prince de la Paix, la vraie. Et Jésus va leur donner cette Paix qui renouvelle le coeur et la vie : "Recevez l'Esprit-Saint."
Ce dimanche est le dimanche de la miséricorde (du latin : misericordia). Souvent à ce mot nous donnons la signification suivante : Dieu a du cœur et il se penche vers l'homme plongé dans la misère, pour l'en sortir, d'où l'incarnation. Dieu en son Fils nous rejoint dans la misère qui nous englue : "Il s'est identifié à notre condition pécheresse, écrit St Paul, pour nous identifier à sa sainteté" ... C'est beau et profond ! Mais le mot hébreux rahamim est un pluriel qui signifie « entrailles maternelles ». André Chouraqui traduit dans la Bible qui porte son nom : "Dieu est matricien". La signification est alors la suivante : "Dieu est comme une Mère qui sans cesse nous ré-engendrerait à la vie". Dieu est Père ... Il est aussi Mère. Le terme rahamim désigne également l'attachement qui unit Dieu à l'être humain, ses « entrailles » frémissent en pensant à l'homme. Ainsi Dieu s'émeut avec tendresse comme un père ou une mère à l'égard de leurs enfants. La peinture de Rambrandt sur "le Fils prodigue" montre le fils à genoux, la tête sur le cœur du Père ... Celui-ci pose ses deux mains sur les épaules de son fils. Allez voir ! Vous remarquerez alors que l'une de ses mains est celle d'un homme et l'autre celle d'une femme ...
(Christ miséricordieux peint par Saint Faustine, sœur polonaise canonisée par Jean-Paul II)

samedi 30 avril 2011

Parole du jour
Mc 16, 9-15
Samedi 30 avril

Ressuscité de grand matin,
le premier jour de la semaine,
Jésus apparut d'abord à Marie Madeleine,
de laquelle il avait expulsé sept démons.
Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui,
ayant vécu avec lui, s'affligeaient et pleuraient.
Quand ils entendirent qu'il était vivant
et qu'elle l'avait vu, ils refusèrent de croire.
Après cela, il se manifesta sous un aspect inhabituel
à deux d'entre eux qui étaient en chemin
pour aller à la campagne.
Ceux-ci revinrent l'annoncer aux autres,
qui ne les crurent pas non plus.
Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes
pendant qu'ils étaient à table :
il leur reprocha leur incrédulité
et leur endurcissement parce qu'ils n'avaient pas cru
ceux qui l'avaient vu ressuscité.
Puis il leur dit : "Allez dans le monde entier.
Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création."

Si Jésus se manifeste "Vivant", après sa crucifixion, c'est que les disciples qui le rencontrent sont appelés à témoigner de ce qu'ils ont vu. Notre foi prend roc sur leur témoignage qui est déjà un envoi. L'expérience qu'ils ont fait du Ressuscité, ils ne peuvent la garder pour eux, c'est un torrent qui déferle du plus profond de leur être. Car la rencontre avec Jésus les a transformés intérieurement, les a faits passer du dehors au dedans : "notre cœur n'était-il pas tout brûlant au dedans de nous !" (Lc 24, 32) ... de la tristesse à la joie : "les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur." (Jn 20, 20) ... un cri jaillit de leur cœurs illuminés : "J'ai vu le Seigneur et voilà ce qu'il m'a dit." (Jn 20, 18) ... "C'est vrai ! Le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon Pierre." (Lc 24, 34) Cette rencontre est contagieuse et nous rejoint au cœur de nos vies, à nous qui ne le voyons pas avec nos yeux de chair, mais qui sommes appelés à le contempler avec les yeux de notre cœur, car nous aussi Il nous illumine et nous transforme : "Heureux ceux qui croient sans avoir vu." (Jn 20, 29) La véritable rencontre est intérieure, là où se trouve la Source de la Vie ... de ma Vie : "Dieu plus intérieur à moi-même que moi-même" écrit St Augustin, après qu'il soit passé du "dehors au dedans" : "Tu étais au dedans de moi et je te cherchais au dehors de moi-même ..." :

vendredi 29 avril 2011

Parole du jour
Jn 21, 1-14
Vendredi 29 avril


Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas
(dont le nom signifie : Jumeau),
Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée,
et deux autres disciples.
Simon-Pierre leur dit :
« Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent :
« Nous allons avec toi. »
Ils partirent et montèrent dans la barque ;
or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.
Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c'était lui.
Jésus les appelle :
« Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? »
Ils lui répondent : « Non. »
Il leur dit :
« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener,
tellement il y avait de poisson.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre :
« C'est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer
que c'était le Seigneur, il passa un vêtement,
car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau.
Les autres disciples arrivent en barque,
tirant le filet plein de poissons ;
la terre n'était qu'à une centaine de mètres.
En débarquant sur le rivage,
ils voient un feu de braise
avec du poisson posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit :
« Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre monta dans la barque
et amena jusqu'à terre le filet plein de gros poissons :
il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré.
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. »
Aucun des disciples n'osait lui demander :
« Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur.
Jésus s'approche, prend le pain
et le leur donne, ainsi que le poisson.
C'était la troisième fois
que Jésus ressuscité d'entre les morts

"Ils passèrent la nuit sans rien prendre". Les disciples sont encore habités par la mort de Jésus. C'est la nuit ! Et leur vie est sans fruits : "Ils ne prennent rien" ...
"Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage ". C'est au lever du jour que Jésus est ressuscité. Il est donc là, bien présent. Mais il n'est plus dans la barque, il est arrivé à bon port, il est sur le rivage. Sa vie a pris un tournant. Il est le même, mais autrement. Il est passé par la nuit, mais désormais, il rayonne du Jour, de la Lumière. Son corps lui-même est transformé, spiritualisé.
"Jetez les filets à droite... ils jetèrent les filets ... " Dans la foi, ils obéissent à l'ordre de Jésus, sans même le reconnaître. Alors le fruit ne se fait pas attendre : " Ils n'arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson." Les filets, ils les ont jetés "à droite", le côté de la vie. Et là ils le reconnaissent : "C'est le Seigneur !".
Nous aussi, nous sommes devant un choix de tous les instants : la nuit ou le jour ! Demeurer devant le tombeau scellé ou accueillir le Vivant. Il y faut un acte de foi. Mais si nous le posons, nous découvrirons que les fruits sont au-delà de nos espérances même si parfois ils ne correspondent pas à notre attente. Jésus sait ce qui nous est bon et il ne remplira pas les filets que nous aurons jetés "à gauche".

jeudi 28 avril 2011

Parole du jour
Lc 24, 35-48
Jeudi 28 avril

Les disciples qui rentraient d"Emmaüs
racontaient aux onze Apôtres
et à leurs compagnons ce qui s"était passé sur la route,
et comment ils avaient reconnu le Seigneur
quand il avait rompu le pain.
Comme ils en parlaient encore,
lui-même était là au milieu d'eux, et il leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
Frappés de stupeur et de crainte,
ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ?
Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ?
Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi !
Touchez-moi, regardez :
un esprit n'a pas de chair ni d'os,
et vous constatez que j'en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d'étonnement.Jésus leur dit :
« Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé.
Il le prit et le mangea devant eux.
Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles
que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous :
Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi
dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures.
Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture :
les souffrances du Messie,
sa résurrection d'entre les morts le troisième jour,
et la conversion proclamée en son nom
pour le pardon des péchés à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
C'est vous qui en êtes les témoins. »

" Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous. » Étonnant verset : Jésus Ressuscité n’est-il pas au milieu des siens lorsqu’il leur tient ces propos ? Certes, Il est bien réellement présent avec ses disciples lorsqu’il leur parle ; et pourtant, il faut bien nous rendre à l’évidence : Il n’est plus avec eux comme Il l’était avant la Passion. La résurrection n’est pas la simple réanimation de son cadavre, comme ce fut le cas pour Lazare, le fils de la veuve de Naïm ou la fille de Jaïre. Être ressuscité signifie vivre de Dieu, en Dieu et pour Dieu dans l’intégralité de tout son être ; c’est vivre de la vie même de Dieu, non seulement spirituellement, mais aussi psychiquement et physiquement. Notre nature est donc appelée à subir une profonde transformation, qui est suggérée dans les Évangiles par la modification de l’apparence du Ressuscité par rapport au Jésus pré-pascal. Toutes les apparitions soulignent ce fait déconcertant : « Dans leur joie, ils n’osaient pas y croire, et restaient saisis d’étonnement ». Marie-Madeleine « aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c’était lui » (Jn 20, 14) ; après la seconde pêche miraculeuse, Jésus ressuscité dit aux disciples « “Venez déjeuner”. Aucun d’entre eux n’osait lui demander : “Qui es-tu ?” Ils savaient que c’était le Seigneur » (Jn 21, 12). Notre-Seigneur apparaît en Galilée à ses disciples à la montagne où il leur avait ordonné de se rendre ; « quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes » (Mt 28, 17). Cette transformation de l’apparence sensible oblige les témoins à faire un acte de foi. Leur témoignage repose certes sur une rencontre objective avec le Ressuscité ; mais les disciples ont à parcourir un chemin de foi pour reconnaître leur Seigneur. " (P. Joseph-Marie)

Vivre dans la Lumière du Ressuscité, c'est ouvrir tout notre être, corps, âme et esprit à cette Lumière et à sa puissance de transformation ... de divinisation :

Qui est l'homme ?
"Si vous me demandez ce qu'est l'homme, je vous réponds ceci : l'homme est du divinisable. C'est la réponse la plus profonde, au-delà de toutes les choses si intéressantes que peuvent nous dire les sciences humaines… Divinisable ? Tout simplement parce qu'il y a un homme qui est Dieu. Un homme pleinement homme : l'Évangile et saint Paul nous répètent que le Christ est pleinement homme sauf le péché, ajoute-t-on. Mais c'est précisément parce qu'il n'est pas pécheur que le Christ est pleinement homme. Ce qui nous empêche nous d'être parfaitement hommes, c'est que nous sommes pécheurs. Si vraiment il y a un membre du genre humain, de l'espèce humaine qui est Dieu, c'est donc qu'il y a dans tous les hommes une capacité à devenir ce qu'est Dieu. Si un homme est Dieu, c'est que tous peuvent le devenir. Le mystère de tout homme, le sens de l'homme, la signification de la vie humaine, c'est l'aptitude essentielle de l'homme à devenir ce qu'est Dieu."
Qui est Dieu ?
"Jésus nous révèle qui est Dieu : Dieu est Amour. Nous le savons, oui ; mais prenons-nous cette affirmation au sérieux ? Il est bien évident que s'il y a un homme qui est Dieu, c'est que Dieu est Amour. On imagine mal l'incarnation si Dieu n'est pas Amour. En effet, la tendance profonde, le mouvement profond de l'amour est de devenir l'être aimé, non seulement d'être uni à lui mais d'être un avec lui. C'est un mouvement qui existe déjà dans l'amour humain mais qui n'est pas réalisable pleinement… Dieu est amour. Toute la Bible développe ce point."
Qu’est-ce que l’amour ?
"Toute l'histoire de la Révélation est la conversion progressive d'un Dieu envisagé comme puissance à un Dieu adoré comme amour. C'est avec cette perspective-là qu'il nous faudrait relire la Bible et étudier l'histoire des religions… Il y a moyen d'imaginer un regard d'amour où il n'y aurait que de l'amour car je pense que, dans l'expérience de l'amour humain (qu'il s'agisse de l'amour conjugal, de la sympathie fraternelle, de l'amour paternel ou maternel, de la charité et du dévouement aux autres, etc.), il y a suffisamment d'amour même mêlé de beaucoup d'égoïsme, pour que nous comprenions ce qu'est l'amour quand il est vécu en Dieu, en toute pureté et en toute plénitude."
Le Dieu en qui nous croyons n'est pas le Dieu des philosophes, d'Aristote ou de Platon, il est le Dieu révélé par Jésus Christ… Nous sommes loin de Jupiter, du paternalisme et du triomphalisme ! C'est ce Dieu Amour
que nous révèle Jésus-Christ. (P. François Varillon)

Ne nous trompons pas de Dieu. Les disciples eux-mêmes s'y sont trompés. Ils espéraient un Messie guerrier et une bonne place à ses cotés dans son royaume selon ce monde ... Il aura fallu la Pentecôte et le don de l'Esprit d'Amour pour qu'enfin ils s'ouvrent à la compréhension, celle qui passe par le cœur ... Un dernier mot du Père Varillon : "Dieu ne divinise que ce que l'homme humanise" ... Il n'y a que l'Amour qui humanise : "Dieu est Amour"

mardi 26 avril 2011

Parole du jour
Lc 24, 13-35
Mercredi 27 avril

Le troisième jour après la mort de Jésus,
deux disciples faisaient route
vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient,
Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés,
et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit :
« De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? »
Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit :
« Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem
à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? »
Ils lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth :
cet homme était un prophète puissant
par ses actes et ses paroles devant Dieu
et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré,
ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël !
Avec tout cela, voici déjà le troisième jour
qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés
par quelques femmes de notre groupe.
Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ;
elles sont même venues nous dire
qu'elles avaient eu une apparition :
des anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau,
et ils ont trouvé les choses comme les femmes
l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris !
Comme votre coeur est lent à croire
tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela
pour entrer dans sa gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes,
il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient,
Jésus fit semblant d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir :
« Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. »
Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain,
dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent,
et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre :
« Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous,
tandis qu'il nous parlait sur la route,
et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent
et retournèrent à Jérusalem.
Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres
et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité :
il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route,
et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.

Les disciples d'Emmaüs se place du coté de la mort. Comme les autres disciples, ils pensaient que Jésus serait un Messie guerrier : "Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël !" ... Et voilà que "Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié." Ils n'ont jamais compris Jésus et, lorsqu'il se présente sur le chemin, comment pourraient-ils le reconnaître ? ... Ils le connaissent dans leurs phantasmes sur Lui mais pas dans "qui il est" vraiment. Alors Jésus reprend le refrain qui jalonne les Évangiles : "Vous n'avez donc pas compris ! ... " Pourtant les disciples connaissent "les Écritures". Ils devraient être aptes à les déchiffrer. Mais non, ils restent à l'extérieur des "Écritures". Jésus va les faire entrer à l'intérieur : "Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait." Alors l'intelligence de leurs cœurs commencent à s'ouvrir ... Touchés par ses paroles, ils le prient de s'arrêter avec eux à l'auberge et là : "Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards...." Ils reconnaissent, bien-sûr, les gestes du cénacle lors de l'institution de l'Eucharistie. Et au moment même où ils le reconnaissent, "il disparaît à leurs regards". Désormais, Jésus, il faut reconnaître sa Présence dans le pain rompu et partagé : "Heureux ceux qui croit sans avoir vu !" (Jn 20, 29). C'est ce que nous sommes appelés à vivre en chaque Messe, en chaque Eucharistie. Les disciples ont pu le reconnaître grâce à l'ouverture de leurs cœurs à sa Présence de Ressuscité : "Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? " Aussitôt, ils passent de la mort à la vie, c'est le sens du geste de "se lever" ('anastantes' en grec) qui est l'un des termes pour signifier la résurrection, et deviennent témoins de sa Résurrection auprès des autres disciples : "ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain." Aujourd'hui, c'est à nous de prendre le flambeau pour témoigner de ce qui nous habite et que nous expérimentons dans nos vies : "C'est vrai le Seigneur est ressuscité ..."

Mardi de l'octave de Pâques
jn 20, 11-18
mardi 26 avril

Marie Madeleine restait là dehors,
à pleurer devant le tombeau.
Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé,
elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé le Seigneur mon Maître,
et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne
et aperçoit Jésus qui était là,
mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le gardien, elle lui répond :
« Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis,
et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! »
Elle se tourne vers lui et lui dit :
« Rabbouni ! »
ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend :
« Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va plutôt trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples :
« J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »

Merveilleux passage de l'Évangile que cette rencontre entre Jésus ressuscité et Marie de Magdala. Jésus va la faire passer d'un regard extérieur sur le crucifié qu'elle vient embaumer au regard intérieur sur le Ressuscité. Il la fait passer de la mort à la Vie. Elle le reconnaît vivant à l'intonation de sa voix lorsqu'il l'appelle par son nom : "Marie !" Elle voudrait le garder pour elle, mais Jésus lui demande de ne pas le toucher, de ne pas le retenir. Désormais, la rencontre sera intérieure par la foi. "Heureux ceux qui croit sans avoir vu" dira Jésus à Thomas. Elle a vu pour témoigner de ce qu'elle a vu mais il lui faut croire et apprendre à croire sans voir : "Cesse de me tenir". La lumière de la Présence du Ressuscité va pénétrer le cœur de Marie de Magdala et Jésus va l'envoyer vers ses disciples. le substantif "Envoyé" est la traduction française du mot Apôtre. Le premier Apôtre, le premier "envoyé", après la Résurrection, est donc une femme : "Va ... et dit leur ...". C'est également ce qui est dit pour "les femmes" dans l'Évangile d'hier : " Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. » (Mt 28, 10) A vous mesdames de prier et méditer sur ces paroles et leurs implications dans votre mission particulière ...
(Icône de la "rencontre du Ressuscité et de Marie de Magdala")