mardi 21 mai 2013

 Parole du jour 
 Mc 9, 30-37
Mercredi 8 mai

Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, 
et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : 
« Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; 
ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l'interroger.

Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, 
Jésus leur demandait : 
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, 
ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. 
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : 
« Si quelqu'un veut être le premier, 
qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit : 
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, 
c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, 
mais Celui qui m'a envoyé. »

 Il y a vraiment deux mondes, celui du "Service" et celui du "Pouvoir". Trop souvent on a placé Dieu dans celui du "Pouvoir", projetant sur Lui nos propres désirs de domination sinon de manipulation ... Jésus casse cette représentation idolâtrique. Non Dieu n'est pas un pharaon ! "Le Fils de l'homme est livré ..." C'est en sa personne-même qu'il définit l'identité de Dieu : Il est celui qui se livre ! Car c'est lui  finalement qui se livre, il suffit de lire l’Évangile pour le découvrir ... Dieu est totalement dans le don de Lui-même et s'il se donne, c'est par amour l'être humain que chacun nous sommes. Il est non le potentat mais le Serviteur : "Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie pour la multitude." A la stupéfaction des disciples, il se met à genoux devant chacun d'eux pour leur laver les pieds (Jn 13, 1sq). La veille de sa Passion, il se donnera lui-même en nourriture dans le don qu'il  fera le lendemain de sa vie sur la croix : "Prenez et mangez, ceci est mon Corps livré pour vous ..."
Les disciples devront faire tout un chemin de purification pour passer d'un monde à l'autre. Nous le voyons dans l’Évangile de ce jour, ils ne s'intéressent pas à ce que dit Jésus, ils en ont même peur, leur discussion tourne autour de "qui est le plus grand d'entre eux". Nous aussi, nous avons à choisir entre ces deux mondes et nous interroger sur les motivations qui animent notre agir ... Jésus dit à chacun de nous : "Toi, suis-moi !"

jeudi 16 mai 2013

Neuvaine à l'Esprit-Saint

Lave ce qui est souillé.
Baigne ce qui est aride.
Guéris ce qui est blessé.

Parole du jour
Jn 17, 20-21 
Jeudi 16 mai

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
les yeux levés au ciel, il priait ainsi :
« Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole
et croiront en moi.
Que tous, ils soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu'ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

L’Église née du don de l'Esprit-Saint ne peut être que "Communion en ses membres" puisque tous au Baptême ont revêtu le Christ et que chacun est baptisé "au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit". Elle ne peut être qu’Une comme Dieu est "Communion en Trois Personnes : Père, Fils et Esprit-Saint", comme il est UN. L' Église doit refléter la Vie de Celui qui en est la Source et le Cœur, sinon elle falsifie son Visage aux yeux du monde et porte un témoignage caricatural. Certes cette Unité est toujours à réactualiser dans des membres blessés par le péché. La sève en est l'Amour : "Aimez-vous les uns les autres de l'Amour dont je vous ai aimés ... A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres." (Jn 13, 34-35) Il faut donc tendre de tout son être à cette Unité. Jésus nous dit que c'est la "clef" de la conversion du monde : "Qu'ils soient UN eux aussi, pour que le monde croit ..."

mercredi 8 mai 2013

Neuvaine à l'Esprit-Saint

Lave ce qui est souillé.
Baigne ce qui est aride.
Guéris ce qui est blessé.

Parole du jour
Jn 17, 20-21
Dimanche 12 mai

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
les yeux levés au ciel, il priait ainsi :
« Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole
et croiront en moi.
Que tous, ils soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu'ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

L'Église née du don de l'Esprit-Saint, ne peut être que "Communion en ses membres" puisque tous au Baptême ont revêtu le Christ et que chacun est baptisé "au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit". Elle ne peut être qu' UNE comme Dieu est "Communion en Trois Personnes : Père, Fils et Esprit-Saint", comme il est UN. L’Église doit refléter la Vie de Celui qui  est sa Source et son Cœur, sinon elle falsifie son Visage aux yeux du monde et porte un témoignage caricatural. Certes cette Unité est toujours à réactualiser dans des membres blessés par le péché. Mais elle doit y tendre de tout son être. Jésus nous donne la "clef" de la conversion du monde : "Qu'ils soient UN eux aussi, pour que le monde croit ..."



Neuvaine à l'Esprit-Saint

Viens en nous Père des pauvres
Viens dispensateurs des dons,
viens lumière de nos cœurs

Parole du jour
Jn 16, 23-28
Samedi 11 mai


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"Amen, amen, je vous le dis:
si vous demandez quelque chose à mon Père
en invoquant mon nom,
il vous le donnera.
Jusqu'ici vous n'avez rien demandé
en invoquant mon nom ;
demandez, et vous recevrez :
ainsi vous serez comblés de joie.
J'ai employé des paraboles pour vous parler de tout cela.
L'heure vient où, sans employer de paraboles,
je vous annoncerai ouvertement tout ce qui concerne le Père.
En ce jour-là, vous demanderez en invoquant mon nom ;
or, je ne vous dis pas que c'est moi qui prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime,
parce que vraiment vous m'aimez,
et vous croyez que je suis venu d'auprès de Dieu.
Je suis sorti du Père,
et je suis venu dans le monde ;
maintenant, je quitte le monde,
et je pars vers le Père. »

Pour être exaucée, la prière d’intercession auprès du Père faite au nom de Jésus doit être en même temps une confession de la divinité de Jésus et du salut qu’il est venu nous apporter. Prier au nom de Jésus, ce n’est pas se recommander de lui ou compter sur lui comme sur quelqu’un de sûr pour répercuter nos demandes auprès du Père. Prier le Père au nom de Jésus, c’est reconnaître que déjà en son Fils, il nous a comblés de toute grâce et de toute bénédiction. C’est entrer dans une attitude de confiance envers lui sachant qu’en son Fils il nous a déjà tout donné. L’ Incarnation du Fils de Dieu n’est-elle pas la manifestation la plus éminente de la Providence divine !
Nous touchons ici le fondement de toute prière d’intercession : une attitude de confiance filiale par rapport à notre Père du ciel qui nous fait demander en étant sûr de recevoir en retour ce qu’il y aura de meilleur pour nous.

En ces jours qui nous acheminent vers Pentecôte, comme de vrais disciples qui ont reconnu en Jésus le Fils de Dieu vainqueur de la mort et du péché, prions le Père de nous envoyer son Esprit. (fr. Elie)

Neuvaine à l'Esprit-Saint

"Viens Esprit-Saint en nos cœurs
et envoie du haut des cieux
un rayon de ta lumière."

Parole de jour
Jn 16, 20-23 
Vendredi 10 mai


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"Amen, amen, je vous le dis:
vous allez pleurer et vous lamenter,
tandis que le monde se réjouira.
Vous serez dans la peine,
mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine
parce que son heure est arrivée.
Mais, quand l'enfant est né,
elle ne se souvient plus de son angoisse,
dans la joie qu'elle éprouve du fait
qu'un être humain est né dans le monde.
Vous aussi, maintenant,
vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai,
et votre cœur se réjouira ;
et votre joie, personne ne vous l'enlèvera.
En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger.»

La crucifixion de Jésus et sa mort ont conduit les apôtres aux pleurs et aux lamentations ... et aussi à la peur. Tout semblait s'écrouler du beau rêve dans lequel ils s'étaient enfermés. Et pourtant Jésus les avait avertis : "Un prophète n'est jamais bien reçu dans sa patrie." Jean l'exprimera ainsi : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu." Les disciples, sur le chemin d'Emmaüs, sont dans la tristesse et ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez. Jésus chemine avec eux et ils ne le reconnaissent pas ... Jésus ne se laisse pas enfermer dans l'imaginaire et le désir des hommes : "les pensées de Dieu ne sont pas vos pensées." Les manifestations de Jésus ressuscité les feront sortir de leur engourdissement : "Notre cœur n'était-il pas tout brûlant ...!" - "J'ai vu le Seigneur et voilà ce qu'il m'a dit ..." Mais cela ne suffira pas pour les ramener à la réalité : "Mon Royaume n'est pas de ce monde." leur avait pourtant dit Jésus. Ils attendent toujours un "libérateur" qui chassera l'envahisseur romain et leur permettra d'avoir les meilleures places : "Est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? " Pour toute réponse, Jésus leur dit : "Vous allez recevoir l'Esprit-Saint ..." C'est à la Pentecôte qu'il vont comprendre et qu'ils vont se réjouir en vérité : "Votre joie, personne ne vous l'enlèvera. En ce jour-là vous n'aurez plus à m'interroger." Jésus, ils le rencontreront alors de l'intérieur car l'Esprit-Saint aura imprimé sa Présence en eux. A nous aussi de laisser l'Esprit-Saint nous ajuster sur la Personne de Jésus- Christ.

Solennité de l'ASCENSION
 Ac 1, 8-11
Jeudi 9 mai

Mais vous allez recevoir une force,
celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous.
Alors vous serez mes témoins à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu'aux extrémités de la terre. » 
Après ces paroles, ils le virent s'élever
et disparaître à leurs yeux dans une nuée.
 Et comme ils fixaient encore le ciel
où Jésus s'en allait,
voici que deux hommes en vêtements blancs
se tenaient devant eux et disaient :
« Galiléens, pourquoi restez-vous là
à regarder vers le ciel ?
Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous,
reviendra de la même manière
que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. »

Jésus s'est manifesté visiblement à ses disciples pendant quarante jours après sa Résurrection. Désormais, il ne le verront plus avec leurs yeux de chair. Ils devront apprendre à le voir avec les yeux de leur cœur. Cette capacité leur sera donné au jour de la Pentecôte lorsqu'il revient dans la puissance d'amour de l'Esprit-Saint. Il part en ce jour dans cette même puissance. Ne leur avait-il pas dit : "Je m'en vais (Ascension), mais je reviendrais (Pentecôte)". Il revient à la Pentecôte dans la puissance de l'Esprit pour "advenir", de l'intérieur, dans la vie de ses disciples. Là naît l'Église.Le récit de l'Ascension renvoie à la montée du prophète Élie au ciel dans un char de feu, symbole de la force de l'Esprit-Saint. Élisée, son disciple, le voit monter et reçoit le double de l'Esprit qui animait Élie (2 Rois 2, 9-14) . Les Apôtres, à l'Ascension le voit monter vers le ciel, à la Pentecôte, ils  reçoivent la plénitude de l'Esprit-Saint et la Présence de Jésus s'imprime en eux comme la Parole de Dieu sur les deux tables de la Thora au Sinaï. Ils deviennent alors les Porte-Parole de la Bonne Nouvelle dans le Souffle de l'Esprit-Saint, les Porte-Christ d'où le nom qui leur sera donné : "Chrétien". Nous mêmes qui avons reçu l'Esprit sans mesure lors de notre Baptême, de notre Confirmation, nous sommes investis de la qualité de témoins dans nos lieux de vie et bien au-delà. C'est une responsabilité. Nous sommes nous aussi Porte- Christ.

Parole du jour
Jn 16, 12-15
Mercredi 8 mai

À l"heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« J"aurais encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l"instant vous n"avez pas la force de les porter.
Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité,
il vous guidera vers la vérité tout entière.
En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même :
il redira tout ce qu'il aura entendu ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Il me glorifiera, car il reprendra
ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Tout ce qui appartient au Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
Il reprend ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »

La vie spirituelle n'est pas attelée au "tout tout de suite" que prône le monde d'aujourd'hui. Elle se bâtit dans le temps : "J"aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l"instant vous n"avez pas la force de les porter." L'Esprit-Saint est le "Maître intérieur" dans le sens de "Maître d'école" qui nous instruit au jour le jour, nous éduque et nous donne compréhension de l'enseignement de Jésus, de sa Parole, dont on n'a jamais fini de découvrir la richesse dans, et pour, l'accomplissement de notre vie. Un bébé ne peut porter ce qui est le fait de l'enfant et l'enfant, de l'adulte ... Ainsi y a-t-il des âges de la vie spirituelle qui ne sont pas les mêmes cependant que pour la vie biologique. Ainsi, une Ste Thérèse de l'Enfant Jésus est mûre spirituellement à l'âge de 24 ans, Elisabeth de la Trinité à 26 ans. D'autres le seront beaucoup plus tard ... Peu importe, chacun a son chemin, l'important, c'est de cheminer au Souffle de l'Esprit jour après jour. Chacun est appelé ainsi à élever le monde en s'élevant soi-même sous la mouvance de l'Esprit, à le rendre meilleur en devenant meilleur et porteur de la grâce : " il vous guidera vers la vérité tout entière."

Témoignage :

« A la question : « Comment faire pour rendre le monde meilleur ? », un sage septuagénaire allemand répondait :

-« A vingt ans, j’étais convaincu de pouvoir radicalement changer le monde et, pendant dix ans, je fus affilié à une organisation internationale. A trente ans, l’expérience m’obligeant à plus de réalisme, je n’ambitionnais plus que le changement de l’Europe. A quarante ans, mes illusions, encore réduites, se focalisèrent sur l’Allemagne. A cinquante ans, je me contentai modestement d’une Province. A soixante ans, je ne dépassais pas les limites d’une ville. A soixante-dix ans, il me devint enfin évident que je devais commencer par ma personne. Cela fait, je changeai mon voisin, qui changea son voisin… »

« Une âme qui s’élève élève le monde », affirme Sainte Thérèse.

Malheureusement, le contraire est aussi vrai et une âme qui s’abaisse abaisse le monde.

mardi 7 mai 2013

Parole du jour
Jn 16, 5-11
Mardi 7 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son père,
il disait à ses disciples :
Je m'en vais maintenant auprès de celui qui m'a envoyé,
et aucun de vous ne me demande : 'Où vas-tu ?'
Mais, parce que je vous ai parlé ainsi,
votre cœur est plein de tristesse.
Pourtant, je vous dis la vérité :
c'est votre intérêt que je m'en aille,
car, si je ne m'en vais pas,
le Défenseur ne viendra pas à vous ;
mais si je pars, je vous l'enverrai.
Quand il viendra,
il dénoncera l'erreur du monde sur le péché,
sur le bon droit, et sur la condamnation.
Il montrera où est le péché,
car l'on ne croit pas en moi.
Il montrera où est le bon droit,
car je m'en vais auprès du Père,
et vous ne me verrez plus.
Il montrera où est la condamnation,
car le prince de ce monde est déjà condamné.

Tant que Jésus est avec eux, les apôtres le voient de l'extérieur comme à travers un voile. En effet, ils projette sur lui leurs propres représentations qu'ils se font de lui. Ils pressentent les profondeurs de son être, mais s'arrêtent à l'extérieur, à leurs pensées sur lui. C'est d'ailleurs souvent ce que nous faisons dans notre relation aux autres, nous les pensons à partir de nous-mêmes et très vite les affublons d'habits qui ne sont pas les leurs.
C'est l'Esprit-Saint qui va ouvrir le cœur des apôtres à la vraie connaissance de Jésus et cette connaissance passe obligatoirement par un combat intérieur aux répercutions extérieures, car une purification du cœur est nécessaire. Pour que la foi en Jésus soit effective, il faut que le péché soit mis au plein jour, comme d'ailleurs toutes fausses représentations ... Non pas pour culpabiliser, mais pour libérer. La condamnation du péché qui n'est pas condamnation de la personne, il faut séparer les deux, est porteuse de vie : " Si je fais ce que je ne voudrais pas, alors ce n'est plus moi qui accomplis tout cela, c'est le péché, lui qui habite en moi." (Rm 7, 20) St Paul montre bien qu'il faut séparer le pécheur de son péché. Le péché doit être arraché comme une mauvaise herbe pour que le pécheur vive. Le péché est comme une pieuvre qui nous paralyse en nous enserrant de ses tentacules. C'est de l'intérieur que Jésus, le Christ, vient desserrer son étreinte et lui faire lâcher prise. Au baptême, l'Esprit-Saint "imprime" en nous la Présence du Ressuscité. Sur les baptisés de Pâques a été dite cette parole : "Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ." (Rituel)

lundi 6 mai 2013

Parole du jour
Jn 15, 26-27; 16, 1-4
Lundi 6 mai

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Quand viendra le Défenseur,
que je vous enverrai d'auprès du Père,
lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père,
il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous rendrez témoignage,
vous qui êtes avec moi depuis le commencement.
Je vous dis tout cela pour que vous ne risquiez pas de tomber
On vous exclura de la synagogue.
Et même, l'heure vient où tous ceux qui vous tueront
s'imagineront offrir ainsi un sacrifice à Dieu.
Ils le feront parce qu'ils ne connaissent ni le Père ni moi.
Mais voici pourquoi je vous dis tout cela :
quand cette heure sera venue,
vous vous souviendrez que je vous l'avais dit.
Je ne vous l'ai pas dit dès le commencement,
parce que j'étais avec vous. »

Il est question plusieurs fois de l’ « heure » dans ce passage. La première occurrence concerne Notre Seigneur : « A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père », c'est-à-dire lorsqu’il entre dans sa Passion ; puis le deux autres concernent les disciples : « L’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront offrir ainsi un sacrifice à Dieu » ; « Quand cette heure sera venue » - c'est-à-dire l’heure du martyr, du témoignage suprême, ou encore de la communion du disciple à la Passion de son Maître.
Il est clair qu’un tel témoignage est au-dessus de nos forces, comme il fut au-dessus des forces des premiers apôtres : souvenons-nous de Pierre qui a renié trois fois par peur de subir le même sort que Jésus. Comment ferions-nous mieux que lui ? Et pourtant, le jour vint où le même homme fut capable de glorifier son Maître en donnant sa vie pour lui. Entre l’apôtre présomptueux qui prétendait suivre Jésus partout où il irait, et le martyr de Rome, il faut situer la Pentecôte, le don de l’Esprit. C’est bien ce que dit Jésus dans notre passage : « L’Esprit de vérité qui procède du Père rendra témoignage en ma faveur ». C’est donc lui l’Esprit Saint, qui rend témoignage en nous ; seul l’Esprit-Saint peut nous donner la lumière et la force d’être témoins de l’Evangile au prix de notre vie ... (P. Joseph-Marie)

dimanche 5 mai 2013

Parole du jour
Jn 14, 27-28
Dimanche 5 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"C'est la paix que je vous laisse,
c'est ma paix que je vous donne;
ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne.
Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.

Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m'en vais, et je reviens vers vous ...


Qu'elle est donc cette paix que Jésus nous donne ? La paix évangélique qui n'est pas celle de la main tendue hypocritement. La Paix que Jésus donne a sa source en Jésus lui-même. Elle est stabilité en Lui et conduit à accueillir l'autre comme lui-même l'accueille. Lorsqu'à la messe, avant la "Communion", nous nous donnons la Paix. Ce n'est pas une paix de copinage où affective envers ceux qu'on aime, c'est la Paix de Jésus. Je suis alors comme le Sacrement de la Présence de Jésus pour ma sœur ou mon frère à qui je tends la main. C'est Lui qui à travers moi l'accueille et l'aime. Or Jésus aime toutes les personnes sans exception. Je suis donc appelé à aller vers celui-là même que je désire le plus éviter. C'est ce que Jésus attend de moi. Comment pourrais-je aller "Communier à sa vie donnée pour tous" si j'élève des murs entre moi et les autres ? Et de plus, je me dois de donner "Sa Paix" avec conviction du cœur et non en apparence. Ce qui est vrai pour la Messe l'est aussi en toutes circonstances et rencontres dans ma vie au quotidien. Je porte en moi cette capacité comme un trésor, cette capacité, c'est la Force de l'Esprit-Saint en moi. Jésus dit :"Je m'en vais mais je reviendrai." Il s'en va dans le don total qu'il fait de sa vie. Il revient dans la lumière de sa Résurrection, imprimant en nous sa Présence dans le Souffle de l'Esprit-Saint. Or la Paix comme la Joie et l'Amour, sont "Le Fruit de l'Esprit-Saint" dit St Paul qui ajoute : "Laisser jaillir l'Esprit" et encore "Laissez-vous conduire par l'Esprit". Ce qui revient à dire qu'il nous faut laisser la place à l'Esprit-Saint dans notre vie : "Viens Esprit-Saint en nos cœurs ..."

vendredi 3 mai 2013


Parole du jour
Jn 14, 7-14
Samedi 3 mai

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
"Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père.
Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. »
Philippe lui dit :
« Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond :
« Il y a si longtemps que je suis avec vous,
et tu ne me connais pas, Philippe !
Celui qui m'a vu a vu le Père.
Comment peux-tu dire :
'Montre-nous le Père' ?
Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père
et que le Père est en moi !
Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ;
mais c'est le Père qui demeure en moi,
et qui accomplit ses propres oeuvres.
Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père,
et le Père est en moi ;
si vous ne croyez pas ma parole,
croyez au moins à cause des oeuvres.
Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi.
Il en accomplira même de plus grandes,
puisque je pars vers le Père.
Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom,
je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom,
moi, je le ferai."

Trés souvent lorsque nous disons le mot Dieu, nous pensons au Père. Il ne faut pas oublier que le Fils et l'Esprit-Saint sont également Dieu. Lorsque nous faisons sur nous le signe de la Croix, nous nous signons "Au Nom du Père, du Fils et du St Esprit." Nous faisons alors sur nous le signe de notre Baptême " Bernard, je te baptise au Nom du Père et du Fils et du St Esprit." etc ... Voici ce que St Athanase écrit dans son Credo : "Voici la foi catholique : nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'Unité, sans confondre les Personnes ni diviser la substance : autre est en effet la Personne du Père, autre celle du Fils, autre celle du Saint-Esprit ; mais une est la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, égale la gloire, coéternelle la majesté ... Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu ; et cependant ils ne sont pas trois Dieux, mais un Dieu. Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint-Esprit est Seigneur ; et cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais un Seigneur ; car, de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chacune des personnes en particulier est Dieu et Seigneur, de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs ... Et dans cette Trinité il n'est rien qui ne soit avant ou après, rien qui ne soit plus grand ou plus petit, mais les Personnes sont toutes trois également éternelles et semblablement égales ..."Si le Fils seul s'est incarné, le Père et l'Esprit sont entièrement engagés dans cette Incarnation, et tout ce que vit le Fils en son humanité est vécu et par le Père et par l'Esprit ... Jésus Lui-même dit "ne rien faire qu'il ne voit faire au Père, ne rien dire qu'Il ne voit dire au Père ..." "Le Père et moi, dit-il, nous sommes UN." Et "le Fils a la plénitude de l'Esprit". Oui, "qui le voit, voit le Père" ... Si entre les hommes, il y a une distance de l'un à l'autre, il n'en est pas de même dans la Trinité, car leur communion, leur unité est parfaite, Ils sont UN SEUL DIEU : "Une est la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit."

mercredi 1 mai 2013

Parole du jour
Mercredi 1er mai
(Jn 15, 1-5)

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.

Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ;
tout sarment qui donne du fruit,
il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.

Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite :

Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment ne peut pas porter du fruit
par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments.

Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là donne beaucoup de fruits, car,
en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

Le seul moyen de porter du fruit, pour un sarment, c'est d'être attaché à la vigne. Coupé de la vigne, le sarment se dessèche et n'est plus bon qu'à être brûlé... Or la Vigne, c'est le Christ. Et Jésus ne se compare pas seulement à une vigne. Il dit qu'il est "la vraie vigne." C'est une référence aux prophètes qui comparaient le peuple d'Israël à une vigne. Une vigne destinée à produire de bons fruits... mais Israël a failli à sa vocation.
Jésus est la vraie vigne. C'est lui, descendant d'Israël, qui accomplit pleinement la vocation du peuple de Dieu. Et désormais pour accomplir cette vocation de la vigne du Seigneur et porter du fruit, il faut être des sarments attachés à la vraie vigne. On ne peut pas compter sur ses propres forces. « Hors de moi, vous ne pouvez rien faire... » Simplement parce qu'on ne produit pas le fruit, on le porte seulement... C'est Dieu, par son Esprit, qui produit le fruit que nous portons !
Les sarments détachés de la vigne se dessèchent... et finissent par être brûlé. La source vitale pour le chrétien, c'est sa communion avec Jésus-Christ.
Nous avons tous besoin de nous ressourcer, en donnant à la sève de la Parole du Christ portée par le Souffle de l'Esprit, s'écouler en nous . « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruits." Il est intéressant de noter qu'en Israël, l'école rabbinique s'appelait "La Vigne". En s'identifiant à "La Vigne", Jésus appelle à "se mettre à son école". Ce qui dit le lien profond entre la Parole et le vin eucharistique, fruit de la vigne, devenu son Sang qu'Il nous demande de boire ... 

mardi 30 avril 2013

Parole du jour
Jn 14, 27-28
Mardi 30 avril

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples:
"C'est la paix que je vous laisse,
c'est ma paix que je vous donne;
ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne.
Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.

Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m'en vais, et je reviens vers vous ...


Qu'elle est donc cette paix que Jésus nous donne ? La paix évangélique qui n'est pas celle de la main tendue hypocritement. La Paix que Jésus donne, a sa source en Jésus lui-même. Elle est stabilité en Lui et conduit à accueillir l'autre comme lui-même l'accueille. Lorsqu'à la messe, avant la "Communion", nous nous donnons la Paix. Ce n'est pas une paix de copinage où affective envers ceux qu'on aime, c'est la Paix de Jésus. Je suis alors comme le Sacrement de la Présence de Jésus pour ma sœur ou mon frère à qui je tends la main et en qui je reconnais, dans la foi, la Présence de Jésus. C'est Lui qui à travers moi l'accueille et l'aime... et c'est Lui que j'accueille. Jésus aime toutes les personnes sans exception et sa Présence "résonne" en chacune. Je suis donc appelé à aller vers celui-là même que je désire le plus éviter. C'est ce que Jésus attend de moi. Comment pourrais-je aller "Communier à sa vie donnée pour tous" si j'élève des murs entre moi et les autres ? Et de plus, je me dois de donner "Sa Paix" avec conviction du cœur et non en apparence. Ce qui est vrai pour la Messe l'est aussi en toutes circonstances et rencontres dans ma vie au quotidien. Je porte en moi cette capacité comme un trésor. Elle est force de l'Esprit-Saint en moi. Jésus dit :"Je m'en vais mais je reviendrai." Il s'en va dans le don total qu'il fait de sa vie. Il revient dans la lumière de sa Résurrection, imprimant en nous sa Présence dans le Souffle de l'Esprit-Saint. Or la Paix comme la Joie et l'Amour, sont "Le Fruit de l'Esprit-Saint" dit St Paul qui ajoute : "Laisser jaillir l'Esprit" et encore "Laisser-vous conduire par l'Esprit". Ce qui revient à dire qu'il nous faut laisser la place à l'Esprit-Saint dans notre vie pour que nos cœurs battent au diapason du cœur de Jésus : "Viens Esprit-Saint en nos cœurs ..."

lundi 29 avril 2013

Parole du jour
Jn 14, 21-26
Lundi 29 mai

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
" Celui qui a reçu mes commandements
et y reste fidèle,
c'est celui-là qui m'aime ;
et celui qui m'aime sera aimé de mon Père ;
moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. "
Jude lui demanda :
" Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous,
et non pas au monde ? "
Jésus lui répondit :
" Si quelqu'un m'aime,  il restera fidèle à ma parole ;
mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui,
nous irons demeurer auprès de lui.
Celui qui ne m'aime pas
ne restera pas fidèle à mes paroles.

Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi :
elle est du Père, qui m'a envoyé.
Je vous dis tout cela
pendant que je demeure encore avec vous ;

mais le Défenseur,
l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. "
Le péché des origines est lié à la Parole de Dieu, cette Parole créatrice qui donnait existence à Adam et Ève comme la sève pour la vigne. Dieu dit "Faisons l'humain à notre Image et Ressemblance ..." L'écoute de cette Parole unique, proférée par Dieu avec amour, origine de leur existence, était  pour eux Source de Vie. Cette Parole résonnait dans les moindres fibre de l'être de l'Homme. Puis à un moment il y a eu comme une infiltration d'une autre parole qui a détourné l'attention de l'être humain et fait sortir de cette résonance de la voix de Dieu. Cette infiltration est signifiée sous l'aspect du serpent qui est un être tortueux, à la langue double et à la morsure mortelle. L'être humain s'y est laissé prendre et son être s'est retrouvé fissuré. Alors que la Parole créatrice l' "informait", la parole mensongère l'a "désinformé". Comme si la sève s'était figé, s'arrêtant de couler. Comme si le courant qui éclairait la maison s'était coupé entrainant la nuit. St Bernard écrira en parlant de l'Histoire du Salut : "Formé ... déformé ... reformé ... conformé." C'est en Jésus que s'est réalisé cette "reformation", cette "réinformation". Pilate le signifiera prophétiquement en présentant Jésus à ceux qui criaient "à mort" : "Voici l'Homme !" Lui, l'Innocent qui librement donne sa vie pour être le "bouc émissaire" d'un monde de haine et de destruction. Au désert, on faisait porté à un "bouc" le péché de la Communauté et on l'envoyait mourir dans les terres désolées : "Agneau de Dieu qui porte et enlève le péché du monde ..." Désormais c'est en Lui que nous retrouvons l' intégrité des origines. Aussi faut-il le suivre, se mettre à son Ecoute et nous nous nourrir de sa Présence Sacramentelle : " Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui." Aimer Jésus, c'est donc se laisser "éduquer" par Lui afin que la Parole créatrice puisse à nouveau, sans obstacles, résonner dans tout notre être et nous donner Vie. Passer de la solitude, de l'enfermement et de la nuit où nous a plongé le péché, à la communion dans l'amour avec le Christ et par Lui, entre nous : "Aimez-vous les uns les autres de l'amour dont je vous ai aimé ..." Au Baptême, après les rites essentiels de la plongée dans l'eau, symbole de la plongée dans la Parole Créatrice et de l'onction du St chrême, symbole sacramentel du don de l'Esprit-Saint, Souffle qui porte la Parole, le célébrant affirme : "Tu es devenu une Création nouvelle, tu as revêtu le Christ." C'est le cheminement de toute une vie "par le Christ, avec Lui, et en Lui" comme l'affirme là aussi la grande doxologie de la prière Eucharistique ... Une véritable conversion et dans un monde où nous sommes bombardés par des mots, une ... "Écoute" de la Bonne Parole qui est une Bonne Nouvelle, celle du Christ !

samedi 27 avril 2013

Parole du jour 
 Jn 14, 7-14
Samedi 27 avril

 À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
 il disait à ses disciples: 
« Puisque vous me connaissez, 
vous connaîtrez aussi mon Père. 
Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. »
Philippe lui dit : 
« Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond :
 « Il y a si longtemps que je suis avec vous, 
et tu ne me connais pas, Philippe ! 
Celui qui m'a vu a vu le Père.
 Comment peux-tu dire : 
'Montre-nous le Père' ?
 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père 
et que le Père est en moi ! 
Les paroles que je vous dis,
 je ne les dis pas de moi-même ; 
mais c'est le Père qui demeure en moi, 
et qui accomplit ses propres œuvres.
 Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, 
et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, 
croyez au moins à cause des œuvres. 
Amen, amen, je vous le dis : 
celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi.
 Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père.
Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom,
 je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 
Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, 
moi, je le ferai. » 

"Je suis dans le Père et le Père est en moi". Dans le monde juif du temps de Jésus, on appelait "Abba" un grand Rabbi. Celui qui avait la connaissance et l'expérience. Jésus dira : "Ne vous faites pas appeler "Abba" car vous n'avez qu"un seul Abba qui est au cieux". Dieu Père est la source de toutes connaissances et de toutes expériences ... L'amour étant fondamentalement "l'éducation". Aimer, c'est éduquer. Aujourd'hui, nous avons tendance à confondre amour et affection. Ce qui parfois conduit à des aberration dans l'éducation. Jésus , "le Fils", ce mot qu'il faudrait traduire par "le bâti", "le construit" en raison qu'il a tout à apprendre pour devenir adulte, Jésus reconnaît qu'il a tout reçu de son "Abba", de son Père, lui qui est un Rabbi, un enseignant qui œuvre selon ce qu'il a reçu de son "Abba" et qui le transmet. Il le transmet par la Parole enseignée de façon orale et par ce qu'il est. Ce qu'il dit, il l'accomplit en lui et par lui : "Qui me voit, voit le Père". Il est pleinement ajusté sur le Père : "Ce qu'il dit, il l'entend dire au Père ... ce qu'il fait, il le voit faire au Père ..." Et nous, nous sommes appeler à être ajustés sur Jésus, pour transmettre par notre parole et notre vie ce qui vient du Père et qui nous est transmis par Jésus : "Croyez ce que je vous dit : Je suis dans le Père et le Père est en moi ..." Au baptême, nous avons revêtu le Christ : "Demeurez en moi comme moi en vous" ... "Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Et si Jésus, le Fils, est dans le Père et le Père en lui, et si Jésus est en nous et nous en lui, c'est que le Père lui-même est au cœur de nos vies ... Et tout cela s'accomplit dans l'Esprit-Saint qui est le Souffle qui venant du Père porte la Parole qui est le Fils pour qu'Elle se dise au monde ...Vivant ainsi de cette Présence Trinitaire, notre demande sera elle-même ajustée sur ce qui est bon ... : " l'Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L'Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables. Et Dieu, qui voit le fond des coeurs, connaît les intentions de l'Esprit : il sait qu'en intervenant pour les fidèles, l'Esprit veut ce que Dieu veut." (Rm 8, 26-27)

vendredi 26 avril 2013

Parole du jour
Jn 14, 1-6
Vendredi 26 avril
À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Ne soyez donc pas bouleversés :
vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Dans la maison de mon Père,
beaucoup peuvent trouver leur demeure ;
sinon, est-ce que je vous aurais dit :
Je pars vous préparer une place ?

Quand je serai allé vous la préparer,
je reviendrai vous prendre avec moi ;
et là où je suis, vous y serez aussi.

Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. »

Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ;
comment pourrions-nous savoir le chemin ? »

Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi.


Avant son départ qui sera occasionné par sa mort et sa Résurrection, Jésus avertit : "Je pars." Après celui-ci, chacun de ceux qui auront misé leur vie sur Lui, aura une place particulière, une mission particulière : "Il y a beaucoup de demeure dans la maison du Père." Jésus considère chacun comme unique. Chacun, en effet, est une "Pierre vivante de la demeure de Dieu." Chacun est à la fois Pierre vivante de l'Église et l'Église se concentre en chacun. Aux Kmers rouges qui venaient de tuer ses parents et qui lui disaient que désormais elle était libre car l'Église était morte, une petite fille cambodgienne répondit :"Tant que je serais là, L'Église, c'est moi." (Histoire vraie) Jésus pars mais il reviendra pour nous donner de vivre notre appel. C'est ce qui s'est réalisé le jour de la Pentecôte. Dans l'Esprit-Saint, il prend les disciples avec Lui, il se les unis, afin qu'ils vivent leur mission par Lui, avec Lui et en Lui. Il est  le Chemin, la Vérité et la Vie". Cette mission qui consiste à Le dire au monde, chacun selon son appel. La musique, c'est la musique, mais du Bach n'est pas du Vivaldi qui n'est pas du Mozart etc. Et pourtant, c'est toujours "La Musique". Chacun l'exprime à partir de qui il est ... A la Pentecôte, ce fut un même "Feu" mais chacun le reçu sous la forme d'une langue de Feu. Ce qui voulait signifier que chacun est unique en tant que personne et donc dans sa mission.

dimanche 21 avril 2013

Parole du jour
Jn 10, 27-30
Dimanche 21 avril
Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données,
est plus grand que tout,
et personne ne peut rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »

Suivre Jésus demande un dessaisissement de soi, de ses pensées, de ses certitudes pour accueillir les Paroles de Jésus et se laisser transformer par Elles et donc ... par Lui. St Paul écrit dans la lettre aux Philippiens : "Ayez les sentiments qui sont dans le Christ Jésus." Il ne s'agit pas de se façonner un "Jésus" ou un "Dieu" à notre image, mais de nous laisser façonner, reformer à Son Image. C'est là notre nature essentielle : "être à son Image". Ce qui ne nous fait pas perdre notre personnalité et notre particularité, mais qui les élève à leur accomplissement en les ajustant sur l'Amour Divin. St Bernard exprime notre existence comme suit : Formé (création), déformé (le péché), reformé (Salut en Jésus Christ), conformé ("Nous le verrons tel qu'il est car nous lui serons semblable"). Le Baptême nous met sur le chemin : "Tu es devenu une création nouvelle, tu as revêtu le Christ." Tout est donné, mais tout doit se déployer au jour le jour, pour que la grâce reçue devienne féconde jusqu'à produire cent pour cent. La vie éternelle, c'est cet ajustement sur le Christ qui nous unifie en Lui. Plus nous devenons un avec Lui, plus nous le devenons avec le Père dans le Souffle d'amour de l'Esprit-Saint. Et cette communion avec Dieu nous ouvre à la communion avec nos frères et sœurs en humanité : "Qu'ils soient un comme nous sommes un." Le service du frère trouve son agir et prend toutes ses forces dans cette communion d'amour avec Dieu.

samedi 20 avril 2013

  Parole du jour 
 Jn 6, 60-69
Samedi 20 avril

Jésus avait dit dans la synagogue
 de Capharnaüm : 
« Celui qui mange ma chair 
et boit mon sang 
a la vie éternelle. »
Beaucoup de ses disciples,
qui avaient entendu, s'écrièrent : 
« Ce qu'il dit là est intolérable, 
on ne peut pas continuer à l'écouter ! »
Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. 
Il leur dit : « Cela vous heurte ? 
Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là 
où il était auparavant ?...
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. 
Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. 
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » 
Jésus savait en effet depuis le commencement 
qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait.
Il ajouta : 
« Voilà pourquoi je vous ai dit que personne 
ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, 
beaucoup de ses disciples s'en allèrent 
et cessèrent de marcher avec lui.
Alors Jésus dit aux Douze : 
« Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : 
« Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? 
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons,
 et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. » 

Jésus avait dit qu'il faut manger sa Chair et boire son Sang. Il le prenne au sens littéral et trouve cela intolérable évidemment. Nous ne sommes pas des cannibales ... A l'Eucharistie, nous recevons "sacramentellement" sa Chair et son Sang. Ce pain et ce vin devenus sa "Présence Réelle", son Corps et son Sang, nous donne sa Vie toute donnée sur la croix, sa Vie qui est pour nous Source de Vie. Communier au Christ, c'est donner à notre humanité bien limitée d’être Christifié, conduite à son accomplissement, divinisée. Lorsque le prêtre verse l'eau dans le vin qui va devenir le Sang du Christ, à l'offertoire, il dit : "Comme cette eau se mêle au vin pour le Sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité."
Quand Jésus dit : "Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la Vie éternelle", c'est cela qu'il dit. Nous communions au Christ pour que notre vie et nos actions soient conduits à s'accomplir dans un amour "jusqu'au bout ..." (Jn 13, 1sq) Ce que nous ne pouvons avec nos forces humaines. St Pierre en fit l'expérience. Il avait dit à Jésus : "Je donnerai ma vie pour toi."... Il le renia par trois fois avant que le coq ne chante. C'est l'Esprit-Saint qui, à partir de la Pentecôte, lui donnera la capacité d'accomplir ce qu'il n'avait pu auparavant. En communiant, nous sommes renouvelés dans sa "Puissance d'amour"; la prière Eucharistique n° 3 dit que "nourrit du Corps et du Sang du Christ, nous sommes remplis de l'Esprit-Saint et rendus à la communion fraternelle dans le Christ".

Oui, " Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la Vie éternelle."

vendredi 19 avril 2013

Parole du jour
Jn 6, 52-59
Vendredi 19 avril

Les Juifs discutaient entre eux :
« Comment cet homme-là peut-il
nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair
et boit mon sang demeure en moi,
et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel :
il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit,
dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm.

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». Chez saint Jean, le terme « chair » renvoie non pas au corps charnel de Jésus mais à sa personne toute entière, autrement dit au Verbe divin qui « s’est fait chair et a habité » parmi nous. De même, le verbe « manger », dans le contexte général du chapitre 6, fait clairement en référence à l’adhésion croyante à la personne même du Verbe. Manger le pain vivant, manger la chair du Christ signifie donc croire en lui, adhérer à lui, assimiler la vie qu’il nous procure. En effet, un pain n'est vivifiant que dans la mesure où il est précisément mangé. Celui qui croit incorpore en lui le Pain Vivant mais en même temps il est incorporé en lui : « Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. » Cette double assimilation conduit à une inhabitation réciproque, à une véritable communion de vie : « Demeurez en moi comme je demeure en vous (…) car en-dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (15, 4-5).
Devant un si grand mystère, saint Augustin s’exclame : « Ô profond mystère de piété ! Ô signe d’unité ! Ô lien de charité ! Celui qui veut vivre, sait où il jouira de la vie, où il la puisera. Qu’il s’approche et qu’il croie, qu’il s’incorpore au Christ, il y trouvera la vie… qu’il ne fasse qu’un avec le corps du Christ ; que puisant sa vie en Dieu, il vive pour Dieu ».
C’est toute l’économie et le mystère de notre salut qui nous sont révélés ici. « le Père qui est Vivant » envoie son Fils pour épouser notre condition humaine jusque dans sa mortalité, afin que ceux qui acceptent de venir à lui dans la foi, se relèvent en lui au jour de la résurrection. En nous unissant au Fils par la foi, nous accueillons au sein de notre mortalité, sa propre Vie divine immortelle, en vertu de laquelle nous vivons dès à présent en lui et ressusciterons au dernier jour : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui », « et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». (F. Elie)