samedi 13 décembre 2014

 Parole du jour
Mt 17, 10-13
Samedi 10 décembre

Les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d'abord ? » Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre tout en place. Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu. Le Fils de l'homme, lui aussi, va souffrir par eux. » Alors les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean le Baptiste.

Le prophète dérange car il met en pleine lumière ce qui, dans l'homme, préfère rester caché. Par sa Parole et son comportement, il fait tomber les portes et ouvre les faux palais. Ainsi dit-on d'Élie : "Sa parole brûlait comme une torche." (Si 9, 1) Sa montée au ciel dans un "tourbillon de feu ..." (Si 9, 11) peut être considérée symboliquement comme le mouvement de Jésus ressuscitant dans la puissance de l'Esprit ... Jean Baptiste lui aussi sera très dérangeant. Pour cette raison, il sera emprisonné et décapité (Mc 6, 17-29) ... La vérité a mauvaise presse ! Et de Jésus, le prologue de l'Évangile de Jean dit : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu." (Jn 1, 11) Lui aussi terminera au gibet ! L'homme a bien du mal a ne pas se replier sur lui-même, sur ses propres intérêts, à ne pas se laisser manipuler par le "Diviseur". Il ne comprend pas, comme aveuglé, qu'en agissant ainsi, il se met dans le malheur. Ceux qui veulent l'aider à en sortir et à retrouver le chemin de la Paix profonde en font l'expérience. Le Christ s'est servi de cette incapacité pour le sauver. Librement il a donné sa vie, rendant ainsi témoignage à la vérité, et en Lui, l'amour a été plus fort que la mort : il est ressuscité. Il nous donnait ainsi capacité de Vie Nouvelle en Lui, dans le Souffle de "l'Amour jusqu'au bout" (Jn 13, 1) . Encore nous faut-il l'accueillir ? ... : "A tous ceux qui l'ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu ..." (Jn 1, 12) Et l'accueillir, c'est devenir à son tour "prophète" au risque de rencontrer la contradiction : "Suis-moi." (Mc 1, 16-19; Mt 9, 9; Jn 21, 22)

mercredi 10 décembre 2014

 Parole du jour
Vendredi 12 décembre 
 Mt 11, 16-19

Jésus déclarait aux foules : "A qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d'autres : 'Nous vous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.' Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l'on dit : 'C'est un possédé' ! Le Fils de l'homme est venu : il mange et il boit, et l'on dit : 'C'est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.' Mais la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait."

La génération dont parle Jésus trouve de bonnes raisons de ne pas se convertir. Et elle cherche à se donner bonne conscience. Le jugement sur Jean-Baptiste et sur Jésus est la preuve de sa mauvaise foi. Qu'il mange ou non, tous les deux sont condamnés, l'un comme possédé, l'autre comme glouton. Dans ces conditions, comment pourrait-elle écouter l'un et l'autre, l'un ou l'autre. Ce qu'elle oublie, c'est que son mauvais jugement ne change rien à la réalité et à la vérité : "la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait". En falsifier le message ne change rien au vrai sens du message. la génération dont parle Jésus, en agissant ainsi, se met elle-même dans le malheur. Et notre génération à nous, où en est-elle ? ... Sommes-nous prêts à nous convertir ... ou trouvons-nous de bonnes raisons de ne pas le faire ? ...

  Parole du jour
Mt 11, 11-15
Jeudi 11 décembre
 
Jésus déclarait aux foules : "Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu'à présent, le Royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s'en emparer. Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont parlé jusqu'à Jean. Et, si vous voulez bien comprendre, le prophète Élie qui doit venir, c'est lui. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !"

Jean Baptiste bien que précurseur du Christ, reste de l'Ancien Testament. Il attend un Messie guerrier et ne comprend pas l'attitude de Jésus : "Il ne nous paraîtra pas impossible d'admettre que Jean Baptiste ... se soit demandé finalement si les voies de Jésus correspondaient avec ce qu'il avait annoncé : le jour terrible, le jour de la vengeance, le jour où Dieu s'explique avec ses ennemis et les défait par une seule parole de sa bouche, ce Dieu terrible, impassible, ce Dieu qui est le dernier mot, Celui qui n'a pas besoin d'armée pour abattre ses adversaires, comment serait-Il reconnu sous les traits de ce prédicateur patient, qui se mêle aux foules, qui n'annonce pas le feu du ciel, qui se commet avec les pécheurs, qui les reçoit à sa table ou qui se laisse inviter à la leur, comment cela répond-il aux prophéties ? Comment cela réalise-t-il une manifestation de puissance et du définitif jugement ? Il semble que ses voies sont trop douces. Il semble qu'elles ne correspondent pas à la puissance de Yahvé. Il faut nécessairement, si Dieu entre en scène, que rien ne lui résiste et c'est pourquoi Jean qui va donner sa vie pour la Vérité, dans sa prison s'interroge et s'inquiète ... Le Baptiste ne pouvait comprendre, bien-sûr. Il appartenait encore à l'Ancienne Alliance. Il imaginait Dieu avec en Lui-même une puissance irrésistible. Il ne pouvait pas L'entrevoir encore avec le Visage de la Suprême Pauvreté ..." (Maurice Zundel) Aux disciples qu'il envoie à Jésus pour lui demander : "Es-tu celui qui doit venir ou faut-il en attendre un autre ?" Jésus répond : "Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ..." (Mt 11, 4-5) C'est cela le Royaume des cieux ! Celui qui le comprend, le disciple de Jésus transformé par l'expérience de la Pentecôte et qui en vit, est en ce sens plus grand que Jean.
La "violence" dont il est question, c'est en fait le "Salut apporté par et en Jésus" comme la "Vengeance de Dieu" en Isaïe, est ce même Salut. En voici le texte qui rejoint notre Evangile : "Soyez forts, ne craignez pas; voici votre Dieu. c’est la vengeance qui vient, la rétribution de Dieu. Il vient lui-même vous sauver. 5 Alors, les yeux des aveugles verront et les oreilles des sourds s’ouvriront. Alors, le boiteux bondira comme un cerf et la bouche du muet criera de joie. Des eaux jailliront dans le désert, des torrents dans la steppe. […] Ils reviendront, ceux que le SEIGNEUR a rachetés, ils arriveront à Sion avec des cris de joie. Sur leurs visages, une joie sans limite ! Allégresse et joie viendront à leur rencontre, tristesse et plainte s’enfuiront." Les violents dont parle Jésus, sont donc ceux qui rejetant les représentations d'un Dieu potentat, s'ouvre à la foi en Jésus, seule révélation de Dieu, et accueille en toute confiance le Salut gratuit qui se réalise en Lui ...

 Parole du jour
Mt 11, 28-30
Mercredi 10 décembre

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Venir à Jésus, c'est se mettre à son école, écouter sa Parole et la mettre en pratique. Le lourd fardeau dont il est question, est celui de l'enseignement des pharisiens. Jésus mettra ses disciples en garde : "Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens ... ils comprirent que ce n'était pas du levain du pain qu'il avait dit de se garder, mais de l'enseignement des pharisiens et des sadducéens." (Mt 11, 6-12) Avec les pharisiens, la religion est ramenée à l'observation de la loi, la conformation aux ordonnances. La piété devient formaliste, l'acte extérieur étant plus important que la disposition du cœur. Jésus dira d'eux : "Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt. " (Mt 23, 4) L'enseignement de Jésus par contre est "simple et bref pour la mémoire". Ainsi pourrait-on traduire : "doux et humble de cœur". L'enseignement de Jésus est libérateur et rejoint l'homme dans ses profondeurs. Il n'est pas contre l'homme mais pour lui et conduit à son accomplissement. Comme le bœuf sous le joug qui travaille la terre pour qui soit jeté la semence qui donne son fruit, le disciple est appelé à travailler la terre de son cœur en y jetant la graine de la Parole de Jésus pour qu'elle fructifie : " ... des graines tombèrent dans la bonne terre, et donnèrent du fruit, montant et croissant, et rapportèrent, l'un trente, et l'un soixante, et l'un cent..." (Mc 4, 8) Comme l'âne sous le fardeau de la Parole de Jésus qui gravit la montagne pour rejoindre le ciel ... "Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger !" Terminons avec l'appel de Benoit XVI qui font écho à celles de Jean Paul II : "Ouvrez grandes les portes dau Christ !"

mardi 9 décembre 2014

Parole du jour
Mt 18, 12-14
Mardi 9 décembre

Jésus disait à ses disciples: "Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebiset que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s'il parvient à la retrouver,amen, je vous le dis :il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdus."
 
Pour Dieu nul n'est insignifiant. St Jean Chrysostome, Père de l'Église, enseigne : "S'il n'y avait eu qu'un seul homme au monde, Dieu se serait incarné et aurait donné sa vie pour lui sur la croix ..." Dieu, lui, ne fait pas acception des personnes, c'est-à-dire qu'il aime chacun d'un amour éternel. C'est nous les hommes qui faisons des différences et portons des jugement qui finalement nous mettent nous-mêmes en jugement : "Jugez et vous serez jugés !" dit Jésus. En jugeant, nous nous jugeons nous-mêmes puisque nous sommes tous de la même pâte et donc répréhensibles chacun à notre manière, selon notre histoire, notre éducation, nos blessures, notre péché ... et en même temps chacun nous aspirons à la lumière et à l'amour. Il ne s'agit pas de sanctifier des comportement mauvais, mais de ne pas condamner les personnes et de les aider à sortir de leur mauvaise passe avec charité : vouloir le bien de l'autre, sachant que nous aussi nous passons par de mauvaises passes et avons besoin de la bienveillance des autres et de leur aide. Jésus agit ainsi dans l'Évangile. La parabole de la brebis égarée le montre s'il est besoin. Apprenons à regarder comme Jésus et accordons notre cœur sur le sien.

lundi 8 décembre 2014

Parole du jour
Lc 1, 26-38
Lundi 8 décembre

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage
à un homme de la maison de David, appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit :
« L'Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c'est pourquoi celui qui va naître sera saint,
et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu,
elle aussi, un fils dans sa vieillesse
et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.

L'immaculée conception de Marie est un dogme de l'Église catholique, défini le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX dans la bulle "Ineffabilis Deus" : "Nous déclarons, Nous prononçons et définissons que la doctrine qui enseigne que la Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte de toute tache du péché originel, est révélée de Dieu, et par conséquent qu'elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles." Quatre ans plus tard, Marie apparaît à Lourdes à Bernadette Soubirous et lui confirme : « Je suis l'Immaculée Conception. » Elle le lui dit en patois. Bernadette court le dire a son curé. Tout le long du chemin elle le répète pour ne pas l'oublier car elle ne comprend pas ce que cela veut dire. L'Abbé Peyramale en est bouleversé. Depuis ce jour, Lourdes est devenu le lieu de toutes les grâces ...

L'Evangile de l'Annonciation nous enseigne que Dieu veut avec nous une relation de personne à personne. Une relation responsable. L'Ange annonce à Marie le projet de Dieu sans l'imposer : "Le Seigneur est avec toi". Le texte auquel il se réfère dans Sophonie dit : "Le Seigneur est en toi". La conception du Fils de Dieu dans le sein de Marie commence à l'instant même où Marie dit :
" Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. " Combien de fois, lors d'une guérison, Jésus dira au malade : "Qu'il te soit fait selon ta foi." Dieu nous respecte dans nos choix. Il ne veut et ne peut rien faire sans nous, sans notre adhésion. Lorsqu'on interroge Jeanne d'Arc sur les victoires dont elle a été à l'origine : "Jeanne, c'est vous qui avez fait tout cela ? - Elle répond : "Dieu a fait cent et Jeanne a fait cent". Chacun a fait ce qu'il avait à faire. Dieu ne nous déresponsabilise nullement, bien au contraire, il nous met debout en nous responsabilisant ... en faisant de nous non des individus, mais des Personnes. Ainsi pour Marie. Marie qui elle-même sera dans le respect d'une rencontre vraie avec Bernadette. C'est ainsi qu'elle lui demande : "Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours ?" Bernadette en est bouleversée. Elle lui a dit "vous" et lui demande de décider elle-même ... La liberté pour Bernadette comme pour Marie sera de répondre dans le sens du bien. Toutes les deux répondrons : "oui!" Un "oui" de Marie qui a changé la face du monde ... un "oui" de Bernadette qui a permis que jaillisse une source de grâces ...

jeudi 4 décembre 2014

  Parole du jour
Mt 7, 21.24-27
Jeudi 4 décembre

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Tout homme qui écoute les paroles je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute les paroles je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée,et son écroulement a été complet. »

En bâtissant ce monastère, les moines ont pris la Parole de Dieu à la lettre. Leur but fut sans doute que cette construction soit un rappel constant de la voie du bonheur. Dans la bible, Dieu est appelé à bien des reprises, en bien des circonstances, le "ROC". Ainsi du Ps 17,2-3 ; "Je t'aime, Seigneur, ma force, mon "ROC", ma forteresse, Dieu mon libérateur, le "ROCHER" qui m'abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire. Louange à Dieu, quand je fais appel au Seigneur, je suis libéré de tous mes ennemis." Quand Israël est infidèle et tombe dans le marasme, "il se souvient que Dieu est son "ROCHER", et le Dieu Très-haut leur rédempteur." (Ps 77, 35) Le "Rocher" abrite une Source : "(Au désert) "Tu as fait jaillir l'eau du Rocher ..." (Neh 9, 15) St Paul, reprenant cette tradition symbolique du Rocher, écrit aux Corinthiens : "(Après le passage de la mer rouge, symbolique du Baptême,) "tous ils ont bu à la même Source, qui était spirituelle; car ils buvaient à un "ROCHER" qui les accompagnait, et ce "ROCHER" c'était déjà le "CHRIST" (1 Co 10, 4) Bâtir sur le "ROC", c'est bâtir sa vie sur la "Parole de Dieu" et donc sur le "CHRIST" : "Et la Parole s'est faite chair ..." ( Jn 1,13) Déjà au désert, Israël était appelé à se nourrir et à vivre de la Parole de Dieu : "L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu." (Dt 8, 3; Mt 4, 4) Et Jésus dit en parlant de sa famille : "Ma mère,et mes frères sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique." (Lc 8, 21) Bâtir sur le "ROC", c'est répondre, en vérité, à son appel : "Suis-moi !" Comme il a traversé la mort, il nous fera traverser pluie, torrents et tempêtes : "Grâce à toi, je saute le fossé, grâce à mon Dieu, je franchis la muraille". (Ps 17, 30)

mercredi 3 décembre 2014



  Parole du jour
Mt 15, 29-37
Mercredi 3 décembre 

En ce temps-là, Jésus arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. » Les disciples lui disent :« Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.

Nous pouvons relever dans cet Évangile de St Matthieu, la compassion de Jésus. Il aime la Personne humaine et désire son bien ... Les Apôtres sont appelés à prolonger cette œuvre de compassion, de Salut : "Il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule." L'Église, dépositaire de la grâce du Salut accompli en Jésus-Christ, est appelée à prolonger son œuvre de Vie. C'est sa mission aujourd'hui encore et à jamais ... Et chacun d'entre nous est appelé à être attentifs à ceux qui sont dans le besoin : "Ce que vous aurez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." Il y a une façon chrétienne de vivre la rencontre avec l'autre et ainsi de lui donner la nourriture essentiel : l'Amour, un amour actif.  C'est dans et par Amour que Jésus accomplit tout ce qu'il fait. Il rassasie par le don qu'il fait de sa propre vie. L'Eucharistie en est le Sacrement. Toute notre vie doit être Eucharistique ...

samedi 22 novembre 2014

Dans l'impossibilité de préparer la "Parole du jour"
pendant quelques jours,
je vous invite à ruminer et à vous laisser interpeller
par les textes de la Parole de Dieu
offerts chaque jour pour la Messe.


  "Souvent nous entendons la Parole de Dieu et l’avalons sans même prendre le temps de la mâcher... Aussitôt, cette nourriture avalée est oubliée. Observez les ruminants comme la vache par exemple. Elle coupe l’herbe sans la mâcher et peut ainsi ingurgiter une grande quantité d’herbe par jour. Celle-ci est accumulée dans la panse puis, après un certain temps, l’animal se met à ruminer, c'est-à-dire qu’elle régurgite le contenu de sa panse dans sa bouche et le mâche à nouveau. Ainsi pulvérisée, cette nourriture pourra être à nouveau avalée puis commencera la digestion qui durera trois jours. Cette nourriture la nourrit et lui donne vie ...
Les Ecritures ne sont pas des paroles d’hommes, mais la Parole de ‘Dieu’ qui ne périt pas, qui demeurera toujours, qui est toujours vivante, parlante pour chacun d’entre vous. Mais encore faut-il comme la vache, pouvoir l’accueillir avec bonheur chaque jour, la mâcher, la remâcher jusqu’à ce qu’elle nous parle et puisse accomplir son œuvre de transformation ..." (Anonyme)
 
 



Parole de Dieu
Mt 25, 31-46
Dimanche 23 novembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres : il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !'
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?'
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.'

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité.'
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?'
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait.'  »

Cet enseignement de Jésus est suffisamment parlant pour éviter les grand discours. En l'écoutant il me vient une autre parole tirée de la 1ère lettre de St Jean : "Celui qui dit j'aime Dieu et qui n'aime pas son frère est un menteur. Comment pourrait-on aimer Dieu qu'on ne voit pas si on aime pas son frère que l'on voit." (1Jn 4, 20) . Ce qui revient à dire qu'on aime Dieu qu'on ne voit pas de la mesure dont on aime son frère que l'on voit. Et il est question d'aimer ainsi tout être humain qui nous est un frère ou une sœur, car "Dieu ne fait pas de différence entre les hommes." (Ac 10, 34) Et sa vie il l'a donnée pour tous et pour chacun. A nous de faire de même : "Le Fils de l'homme (Jésus) est venu, non pour être servi mais pour servir et donner sa vie vie pour la multitude." (Mc 10, 45) Oui, nous dit-il, "aimez-vous les uns les autres de l'amour dont je vous ai aimé ..." (Jn 1", 35-37) Il y a, ô combien, besoin de "conversion", à commencer par nous-mêmes !

vendredi 21 novembre 2014

sainte Anne et St Joachim
 Parole du jour
Lc 20, 27- 40
Samedi 22 novembre

Des sadducéens — ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection — vinrent trouver Jésus, et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob. Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.

Les saducéens sont dans l'illusion. Ils sont très terre à terre. La femme n'est bonne que pour engendrer. Elle n'existe pas pour elle-même. Il faut absolument donner au premier mari qui est décédé une descendance car l'homme se perpétue dans ses enfants puisqu’après la mort il n'y a rien. C'est-ainsi que pour eux, également, la bénédiction de Dieu est donnée à travers la réussite et la richesse. Jésus leur démontre qu'ils sont dans dans l'erreur car ils demeurent à l'extérieur de la réalité. La réalité humaine s'enracine dans l'intériorité et donc dans le fait que l'homme à sa mort physique, ne tombe pas dans le néant. Aussi la rencontre entre un homme et une femme se vit dans le respect mutuel où chacun est reconnu comme une personne et aimé. Il y a une dignité de la femme comme de l'homme. Après la mort, ce qui demeure, c'est l'amour, les liens de l'amour, au delà de toute descendance : "ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir." Dans le mariage, il y a certes une descendance, mais elle doit être le fruit de l'amour entre deux êtres complémentaires l'un à l'autre. Ce qui est premier, c'est l'amour ! "L'amour ne passera jamais." (1co 13)

jeudi 20 novembre 2014

Parole du jour
Lc 19, 45- 48
Vendredi 21 novembre

Jésus entra dans le Temple, et se mit à expulser les marchands. Il leur déclarait : « L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ; en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres.

Que faisons-nous du Temple que nous sommes ? ... Une maison de prière où un repaire de brigand ? ... St Paul écrit : "Vous êtes le Temple de Dieu car Dieu habite en vous." La prière, orare en latin signifie "parler à", "être en relation avec". Lorsqu'on accueille une personne dans sa maison, on s'occupe d'elle, on en prend soin, on l'écoute, on cherche son bien etc. ... Dieu habite en nous. Que fait-on de Dieu ? ... Il s'agit d' "un vivre avec" comme un ami avec son ami, un fils ou une fille avec ses parents, une épouse avec son époux. Cette relation est constructive pour chacun et conduit à l'accomplissement réciproque. Avec Dieu, il en est de même et plus profondément encore puisqu'il est la Source de notre être.
Si le Temple que nous sommes devient "caverne de bandits", nous sommes les plus malheureux des hommes, car nous nous coupons alors de la Source et que la vie ne peut plus passer. Nous laissant aller à tous les vents, selon toutes les modes et tous les opinions, nous ressemblons à des girouettes qui font profit de tout ce qui peut flatter leur égo ... Le choix est entre nos mains car Dieu nous respecte trop pour s'imposer. Cependant si nous savons écouter autre chose que nous-mêmes, nous discernerons une petite voix intérieure, celle de notre conscience, qui nous indique le chemin. Le signe de sa présence en sera la paix au plus profond de nous-mêmes : "N'avions-nous pas le coeur tout brûlant", reconnaissent les disciples d'Emmaüs !

mercredi 19 novembre 2014

 
Parole du jour
Lc 19, 41-44
Jeudi 20 novembre

Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait : « Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux. Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

La ville de Jérusalem sera entièrement détruite en l'an 70 par les troupes du général romain Titus. Jérusalem abritait la Présence de Dieu dans le Saint des Saints , au milieu du Temple. Mais les notables, les chefs religieux etc ... s'étaient forgés une représentation de Dieu selon leurs désirs. Quand Dieu se présente à eux tel qu'il est, sous les traits de Jésus-Christ, il ne le reconnaissent pas. Ce Dieu-là, le vrai, est dérangeant car il ne sert pas leurs projets. Aussi, ils le crucifient ...
Mais Jérusalem est aussi symbolique de notre être. Au centre, dans notre cœur qui en est la dimension la plus essentielle, il y a la Présence de Dieu ... Que faisons-nous de notre vie ? ... de cette Présence "plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes" comme l'écrit St Augustin ? ... Le verset de l'alléluia de la Messe est le suivant : "Aujourd'hui ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur". (Ps 94, 8) Une attention à l'Hôte intérieur de qui nous avons reçu "la vie, le mouvement et l'être" et qui nous guide au chemin de la Paix ... Lui tourner le dos conduit à la ruine ...
 

mardi 18 novembre 2014


  Parole du jour
 Lc 19, 11-28
Mercredi 19 novembre
 
Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui. Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit : 'Faites-les fructifier pendant mon voyage.' Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : 'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous.'
Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier. Le premier se présenta et dit : 'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix.' Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes.' Le second vint dire : 'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq.' À celui-là, le roi dit encore : 'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes.' Un autre encore vint dire : 'Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge. En effet, j'avais peur de toi : tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé.' Le roi lui dit : 'Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ; alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts.' Et le roi dit à ceux qui étaient là : 'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix.' On lui dit : 'Seigneur, il en déjà dix !
— Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi.'»
Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem.

Une parabole n'est pas à prendre au premier degré. C'est une histoire racontée pour donner un message. Il y a une "pointe" de la parabole. En l'écoutant, il me vient cette parole de St Paul : "Que n'as-tu que tu n'aies reçu ?" (1Co 4, 7) Chacun nous avons des dons à faire fructifier pour le service des autres et notre propre accomplissement dans l'amour, dans le don de soi. Ces dons ne sont pas notre propriété. Comme leur nom l'indique, il s'agit de "dons de Dieu". Aussi la capacité de les mettre en œuvre nous vient de lui. Ils sont rayonnement de l'amour de Dieu. A travers leur fructification, nous disons quelque chose de Dieu. C'est ainsi que nous nous construisons mutuellement. Ils apportent la lumière ... et correspondent à la Parole de Vie de Jésus : "Aimez-vous les uns les autres de l'amour dont je vous ai aimés."
Ainsi, nous sommes complémentaires les uns des autres, pierres vivantes de l'édifice qui n'est autre que la Maison du Père. Refuser de les faire fructifier est comme une amputation au bien des autres, un amoindrissement de la lumière. Les garder pour soi signifie les mettre sous le boisseau où ils ne sont plus utiles à personne et enferme celui qui les détourne à son profit ...
le contraire de la Vie !

lundi 17 novembre 2014

Parole du jour
Lc 19, 1-10
Mardi 18 novembre
 
Jésus traversait la ville de Jéricho. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. » Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

Zachée, un publicain, comme Matthieu. Un homme rejeté de ses compatriotes en raison de sa collaboration avec les romains ... et de l'argent qu'il se met dans la poche en collectant les impôts ...
Comme pour Matthieu, l'attitude de Jésus a son égard ne se calque pas sur l'extérieur. Jésus voit le cœur. Il ne s'arrête pas au péché, il va directement à la personne. Et cette personne, il l'aime : "Dieu ne fait pas acception des personnes". Et  Jésus va jusqu'à s'inviter chez "la personne", toute personne : "Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs." dira-t'il. A Zachée : " Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison." Certes, il s'agit de la bâtisse, mais surtout de son coeur. Jésus a discerné que la porte du cœur de Zachée était ouverte. Souvent c'est le péché qui ouvre la porte car le cœur blessé par le péché crie intérieurement sa détresse, sa souffrance, prêt à s'ouvrir au salut : "Il reçut Jésus avec joie." Ceux qui se croient "justes" par contre, se font les juges des autres et ne voient pas la "poutre qu'ils ont dans l'œil". Pour eux, ce n'est pas la joie alors ! ... Cet accueil réciproque de Jésus et de Zachée conduit à la conversion et à la guérison de ce dernier : "Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu."

dimanche 16 novembre 2014



Parole du jour
Lc 18, 35-43
Lundi 17 novembre
 
Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route. Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait. On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? — Seigneur, que je voie ! » Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. » À l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.
 
Jéricho, la ville des divinités. Elle est pour Josué qui va la conquérir pour passer dans la terre promise,  symbole du monde idolâtre, remparts des doctrines mensongères, de l'illusion et de l'orgueil  qui vont s'effondrer devant les trompettes de l'Évangile proclamé par Jésus-Josué (Origène). Josué étant une préfiguration de Jésus. Les deux prénoms ayant même racine. Voilà la ville que Jésus traverse et la Bonne Nouvelle va y être proclamée dans cette rencontre avec l'aveugle et par sa guérison. Chacun porte en soi la Jéricho de ses propres idoles et l'aveuglement en est le résultat. Cet aveuglement arrête la marche en raison de l'impossibilité à s'orienter. L'aveugle est "assis", comme paralysé sur le bord du chemin ... Il ne voit plus mais ... son cœur s'est ouvert dans et par l'épreuve qu'il traverse et une conversion s'est mise en chemin, une faible lumière filtre au plus profond de son être. Lorsque passe Celui qui est "La Lumière", il le reconnaît et crie son nom : "Jésus, fils de David !", jusqu'à ce que Jésus s'arrête et le fait appeler, comme si Jésus voulait passer par d'autres, par l'Église pour rejoindre l'aveugle. Le service de l’Église est alors défini : orienter vers Jésus et accompagner dans la foi : "Confiance, lève-toi; il t'appelle." Orienté, l'aveugle bondit vers Jésus comme s'il le voyait. Celui-ci n'accomplit pas un acte magique en le guérissant immédiatement. Jésus s'adresse à lui comme à une personne car il le reconnait comme une personne malgré son état, et un dialogue s'instaure . Une question : "Que veux-tu que je fasse pour toi ?" Une réponse : "Rabbouni, que je voie." Une guérison en collaboration, en "Alliance". Jésus lui dit en effet : "Va, ta foi t'a sauvé (c.a.d. guéri)." Aussitôt l'homme voit et se remet en marche, mais sans perdre Jésus de vue ... Dans ce récit, ne serait-il pas question de chacun de nous ? Où en sommes-nous sur le chemin ? ... dans notre rencontre avec Jésus ? ... notre rapport à l'Église qu'il a fondée pour le rejoindre ? ...

samedi 15 novembre 2014



 Parole du jour
Lc 25, 14-30
  Dimanche 16 novembre

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes. Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. — Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.'
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. — Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.'
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient.'
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents !' »
 
 
 Ce qui réjouit le cœur du maître lorsqu'Il dit : "Bon et fidèle serviteur, rentre dans la joie de ton Maître !" ce n'est pas d'avoir gagné plus, comme nous le pensons souvent. C'est de voir que, dans le don même qu'Il a fait à chacun d'entre nous, c'est toute notre liberté et le secret de notre cœur qui s'est épanoui en vérité. C'est cela la vie chrétienne. Les actes de charité ne sont pas seulement des proto­types de philanthropie que nous devons additionner comme des bons points. La charité dans notre cœur c'est le fait que, dans tout ce que Dieu nous donne et par tout ce que Dieu nous donne, c'est la manifesta­tion du secret de notre cœur. Ce que Dieu vient chercher lorsque ses serviteurs reviennent et rappor­tent leurs talents, ce n'est pas de l'argent augmenté par de l'argent, mais c'est de l'argent augmenté par la gé­nérosité profonde du cœur de ceux à qui il a été confié.
Voilà ce que Dieu attend de nous. Voilà sur quoi nous serons jugés. C'est pourquoi saint Jean peut dire : "Vous serez jugés sur l'amour " c'est-à-dire sur cette merveilleuse initiative de liberté que nous au­rons pu et su investir, au jour le jour, dans les gestes les plus simples, dans les signes les plus discrets et les plus humbles. Mais cette générosité, cet investisse­ment de nous-mêmes sont le signe de la présence et de la tendresse de Dieu en nous. (Daniel Bourgeois)

vendredi 14 novembre 2014

 
Parole du jour
Lc 18, 1-8
 Samedi 15 novembre

Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire.' Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête.' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »

Le juge de notre parabole ne représente pas Dieu, il en est plutôt l'opposé. Le point de comparaison est le suivant: Si déjà un juge incroyant et injuste accepte de se laisser déranger par une veuve et lui fait justice, à combien plus forte raison Dieu qui, lui, est juste et compatissant (V.6-8).
 
« Est-ce que prier ça marche ? » 
St Augustin dit qu’en soit, Dieu n’a pas besoin de nos prières car il sait ce qui est bon pour chacun et que si nous prions, c’est pour que nos cœurs s’ouvrent à ce qu’il veut nous donner : « Les paroles nous sont nécessaires, à nous, afin de nous rappeler et de nous faire voir ce que nous devons demander. Ne croyons pas que ce soit afin de renseigner le Seigneur ou de le fléchir. » (Lettre à Proba )
Donc il faut demander et demander avec force. Jésus lui-même d’ailleurs y invite : « demandez et vous recevrez … frappez et l’on vous ouvrira » (Mt 7, 7-11). Il s’agit en fait de la force d’un cœur qui s’ouvre, la force d’un cœur ouvert  … En effet, dans le même passage de l’Évangile, Jésus dit qu’il faut demander « ce qui est bon » : « de bonnes choses ». Or savons-nous vraiment ce qui est « bon »  ?…Qu’elles sont ces « bonnes choses » ? … Il s’agit de l’Esprit-Saint : «Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il " l'Esprit Saint " à ceux qui le lui demandent ! »  (Lc 11, 13) La prière demande l’ouverture de notre cœur à l’Esprit-Saint. Pas de vraie prière en dehors de sa Présence. En effet « l’Esprit-Saint vient au secours de notre faiblesse, dit St Paul, car nous ne savons pas prier comme il faut ; mais l’Esprit-Saint intercède pour nous …(et)  son intercession correspond aux vues de Dieu» (Rm 8, 26-27) Le mot prier vient du latin « orare » qui signifie « parler à », « être en relation avec » Dieu n’est pas un magicien ou un distributeur automatique, il est « l’Ami Divin » toujours à l’écoute, mais qui ne nous donnera que ce qui convient, et de cela, qui le sait mieux que Lui !