mercredi 11 mars 2009

Parole de Dieu
(Jeudi 12 mars)

"Maudit soit l'homme qui met sa confiance dans un mortel,
qui s'appuie sur un être de chair,

tandis que son cœur se détourne du Seigneur.

Il sera comme un buisson sur une terre désolée,

il ne verra pas venir le bonheur.

Il aura pour demeure les lieux arides du désert,

une terre salée et inhabitable.

Béni soit l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur,
dont le Seigneur est l'espoir.

Il sera comme un arbre planté au bord des eaux,

qui étend ses racines vers le courant :

il ne craint pas la chaleur quand elle vient,

et son feuillage reste vert ;

il ne redoute pas une année de sécheresse,

car elle ne l'empêche pas de porter du fruit."

(Jr 17, 5-8)

Celui qui s'appuie sur lui-même, qui se suffit à lui-même, sans Dieu, coupe ses racines. En lui, la Source de vie s'arrête de couler, elle se tarit. Enfermé dans son "moi", il se met lui-même dans une situation de malédiction, de mort. "L'enfer dans l'Ancien testament, écrit le Métropolite Antoine Bloom, est le lieu où Dieu n'est pas". Vivre sans Dieu fait de l'homme "un buisson sur une terre désolée ..." La vie devient pesante, elle perd son goût et son vrai sens. Et comme pour le riche qui ne voit pas le pauvre Lazare couvert de plaies devant sa porte (Évangile de la messe du jour), cela conduit à l'isolement le plus complet, au dessèchement intérieur. C'est le risque du libre arbitre chez l'homme. C'est un risque pour chacun d'entre nous. Parfois, nous y mettons le doigt, sinon la main ou le bras ou ...
Par contre, celui qui s'appuie sur le Seigneur trouve la paix. Décentré de lui-même et centré sur la Source de la vie, il en laisse les eaux vives irriguer tout son être, toute sa vie. Il se met dans une situation de bénédiction. Et sa vie se déploie, porte du fruit car il la reçoit d'un Autre en qui il met son espérance. Sa vie s'ouvre à la Vie et c'est déjà pour lui, le ciel sur la terre. Nous en faisons aussi l'expérience ...
Il y a donc deux voies, à nous de choisir. Et nous le savons, pour l'avoir aussi constaté, rester entre les deux nous place dans une situation bancale qui, en nous écartelant, nous fait passer à côté du bonheur ...

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