Mercredi des Cendres
Parole du jour
Mt 6, 1-6.16-18
Mercredi 17 février
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus,
sur la montagne, il leur disait :
« Si vous voulez vivre comme des justes,
évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer.
Autrement, il n'y a pas de récompense
pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône,
ne fais pas sonner de la trompette devant toi,
comme ceux qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône,
que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez,
ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle :
quand ils font leurs prières,
ils aiment à se tenir debout dans les synagogues
et les carrefours pour bien se montrer aux hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison,
ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme ceux qui se donnent en spectacle :
ils se composent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. »
Parole du jour
Mt 6, 1-6.16-18
Mercredi 17 février
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus,
sur la montagne, il leur disait :
« Si vous voulez vivre comme des justes,
évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer.
Autrement, il n'y a pas de récompense
pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône,
ne fais pas sonner de la trompette devant toi,
comme ceux qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône,
que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez,
ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle :
quand ils font leurs prières,
ils aiment à se tenir debout dans les synagogues
et les carrefours pour bien se montrer aux hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison,
ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme ceux qui se donnent en spectacle :
ils se composent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. »
Il y a un dicton populaire qui dit : « avoir une tête de carême » . Ce qui signifie être triste et la « mine » défaite. Si c’est cela le carême, il est préférable de ne pas « faire son carême » car Dieu n’attend pas de nous que nous soyons dans la tristesse et les larmes. Le message de Jésus n’est pas celui-là. Ce serait plutôt l’action de grâce parce qu’il nous a sauvé gratuitement : « Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ. C’est par grâce que vous êtes sauvés. Avec lui Il nous a ressuscité et fait asseoir aux cieux, dans le Christ Jésus.» (Eph 2, 4-6) S'il est une tristesse et des larmes, c'est de ne pas assez aimer ... La seule chose qui nous est demandé, finalement, c’est d’adhérer par notre vie à ce salut : « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi, ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu.» (v. 8) La foi, c’est cette adhésion, cet ajustement sur le Christ.
Les deux voies
Dans l’Evangile selon St Matthieu 7, 13-14, il est question de « deux voies » :
L’une étroite qui conduit à la vie, au Christ. Elle est étroite car elle demande de ne pas vivre égoïstement pour soi, mais pour et par Lui et à travers Lui, pour les autres en qui il se présente à nous : « Ce que vous aurez fait à l’un de ces petit qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40) « Bienheureux l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l'espérance ... » (Jér 17, 7)
L’autre voie est dite large et spacieuse, car dans un premier temps elle satisfait notre égo, mais très vite nous conduit à l’impasse car on s’y rencontre soi-même et non le Christ source du salut gratuit : « Malheureux l'homme qui met sa confiance dans un mortel, qui s'appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur ... » (Jér 17, 5) Ici, ni libération, ni guérison, ni santé du cœur, seulement l’enfermement en soi : « il ne verra pas venir le bonheur. » (v. 6)
Le choix entre ces deux voies est entre nos mains ! L’étroite ou la spacieuse ? … L’étroite dilate le cœur … la spacieuse le rabougrit.
Le temps du Carême nous invite à choisir la voie étroite, celle qui conduit à l’union avec le Christ, unique remède à nos maux et source d’une bonne santé intérieure enveloppant tout notre être, toute rencontre, toute circonstance de la vie ... dans les jours ensoleillés comme dans les jours chargés de nuages.
Un temps de conversion
Ce chemin de Carême nous conduit à Pâques et donc au Christ Ressuscité. Or, « Avec le Christ, Dieu nous a ressuscité » (Eph 2, 6) lisions-nous dans la lettre de St Paul citée plus haut. Il s’agit donc bien d’ajustement, d’union et de vie dès maintenant et … au bout du chemin. Cela demande une préparation, une conversion (sens du mot « pénitence ») , un retournement vers le Christ, plus intense qu’à l’habitude, même si c’est chaque jour que nous devrions être dans les dispositions du temps de Carême. (Règle de St Benoît)
Les décisions que nous allons prendre, les actes que nous allons poser ne nous sauve pas : « Ce salut ne vient pas des œuvres, car nul ne doit pouvoir se glorifier » (v. 9) L’orgueil d’être parfait et donc de rivaliser avec Dieu, par nos actes, conduit au repli, à l’adoration de soi-même et au désir d’être reconnu comme un dieu par Dieu lui-même et par les autres. « Lorsque vous aurez fait tout cela, dit Jésus, dites-vous que vous avez fait seulement ce que vous deviez faire. » (Lc 17, 10) Dieu ne se reconnaît pas dans les caricatures que nous en faisons et qui sont toujours entachés de pouvoir et d’arbitraire ...
Les décisions et les actes que nous posons ont vocation d’orienter notre vie dans la bonne direction pour accueillir le salut gratuit de Dieu, Dieu lui-même qui, en Jésus-Christ a assumé notre humanité : « Il s’est identifié à notre péché pour nous identifier à sa sainteté. » écrit St Paul.
Les décisions et les actes que nous posons ont vocation d’ouvrir la porte à la lumière divine (l’Amour) qui nous illumine en Jésus-Christ et chasse toutes ténèbres : « La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne peuvent l’éteindre, écrit St Jean. » (Jn 1, 4) . La lumière fait disparaître les ténèbres. Cette Lumière, c’est le Christ : « Il était (et le demeure) la Lumière véritable qui éclaire tout homme venant dans le monde. » (v. 9) Et encore : « Ce qui fut en Lui, était la vie et la vie était la lumière des hommes. » (v.4) L’orientation de notre vie est donc essentielle. Il en est la source : « Tout fut par Lui, et sans Lui, rien ne fut. » (v.3) Si on enterre la source, c’est le dessèchement : « Ils m’ont abandonné moi la Source d’eau vive pour se creuser des citernes, citernes lézardées qui laisse passer l’eau. » (Jr 2, 13) Pour que notre vie devienne féconde, il nous faut revenir à la Source et la laisser irriguer notre vie : « Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d'arbres fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles un remède. » (Ez 47, 12) « Retour au centre », est le titre d’un livre du théologien Urs Von Balthasar. Le temps du Carême veut nous y aider …
L'Evangile du jour
L’Evangile du mercredi des cendres qui inaugure l’entrée en Carême, nous propose trois moyens fondamentaux pour ce recentrement : La prière, le jeûne et l’aumône.
La prière qui nous rend à une relation intime avec Dieu en Jésus, dans l’amour : « demeurez en moi comme moi en vous. » (Jn 15, 4) « Demeurez dans mon amour. » (v.15) Il s’agit d’une « reconnexion » sur la Source et d'une relation amoureuse ...
Le jeûne par lequel on se libère de ce qui entrave cette relation. Il ne s’agit pas obligatoirement de nourriture, même si en ce domaine, il est important d’être modéré. Si on se prive de nourriture terrestre, c’est pour prendre du temps pour se nourrir de la Parole de Dieu : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Dt 8, 3 ; Mt 4, 4) Il y a bien d’autres privations que l’on peut mettre en œuvre : télé, internet, certaines lectures, paroles etc. … A chacun de trouver ce qui entrave sa vie et l’empêche de s’ouvrir à la Présence intérieure et aux autres.
L’aumône qui justement nous ouvre aux autres à l’exemple du Christ donnant sa vie et lavant les pieds de ses disciples : « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie … » (Mt 20, 28) Il y a bien des manières de servir et de donner sa vie. L’aumône ne concerne pas seulement l’argent, qui bien-sûr demeure un bon moyen d’aider ceux qui sont dans le besoin. Mais il ne faudrait pas que ce don (qui concerne parfois notre superflu) nous donnant bonne conscience, nous dédouane de vivre d’autres manières de nous mettre au service des autres (Jn 13,-16 ; Lc 10, 29-37) par amour pour eux : vouloir « leur plus grand bien » comme Dieu le veut … A chacun, là encore, de se remettre en question.
Le bout du chemin de Carême, c’est la montée vers Pâques où dépouillés de tout ce qui aveugle notre regard et notre cœur, nous pourrons contempler le « Ressuscité » et Lui être uni.
Les deux voies
Dans l’Evangile selon St Matthieu 7, 13-14, il est question de « deux voies » :
L’une étroite qui conduit à la vie, au Christ. Elle est étroite car elle demande de ne pas vivre égoïstement pour soi, mais pour et par Lui et à travers Lui, pour les autres en qui il se présente à nous : « Ce que vous aurez fait à l’un de ces petit qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40) « Bienheureux l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l'espérance ... » (Jér 17, 7)
L’autre voie est dite large et spacieuse, car dans un premier temps elle satisfait notre égo, mais très vite nous conduit à l’impasse car on s’y rencontre soi-même et non le Christ source du salut gratuit : « Malheureux l'homme qui met sa confiance dans un mortel, qui s'appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur ... » (Jér 17, 5) Ici, ni libération, ni guérison, ni santé du cœur, seulement l’enfermement en soi : « il ne verra pas venir le bonheur. » (v. 6)
Le choix entre ces deux voies est entre nos mains ! L’étroite ou la spacieuse ? … L’étroite dilate le cœur … la spacieuse le rabougrit.
Le temps du Carême nous invite à choisir la voie étroite, celle qui conduit à l’union avec le Christ, unique remède à nos maux et source d’une bonne santé intérieure enveloppant tout notre être, toute rencontre, toute circonstance de la vie ... dans les jours ensoleillés comme dans les jours chargés de nuages.
Un temps de conversion
Ce chemin de Carême nous conduit à Pâques et donc au Christ Ressuscité. Or, « Avec le Christ, Dieu nous a ressuscité » (Eph 2, 6) lisions-nous dans la lettre de St Paul citée plus haut. Il s’agit donc bien d’ajustement, d’union et de vie dès maintenant et … au bout du chemin. Cela demande une préparation, une conversion (sens du mot « pénitence ») , un retournement vers le Christ, plus intense qu’à l’habitude, même si c’est chaque jour que nous devrions être dans les dispositions du temps de Carême. (Règle de St Benoît)
Les décisions que nous allons prendre, les actes que nous allons poser ne nous sauve pas : « Ce salut ne vient pas des œuvres, car nul ne doit pouvoir se glorifier » (v. 9) L’orgueil d’être parfait et donc de rivaliser avec Dieu, par nos actes, conduit au repli, à l’adoration de soi-même et au désir d’être reconnu comme un dieu par Dieu lui-même et par les autres. « Lorsque vous aurez fait tout cela, dit Jésus, dites-vous que vous avez fait seulement ce que vous deviez faire. » (Lc 17, 10) Dieu ne se reconnaît pas dans les caricatures que nous en faisons et qui sont toujours entachés de pouvoir et d’arbitraire ...
Les décisions et les actes que nous posons ont vocation d’orienter notre vie dans la bonne direction pour accueillir le salut gratuit de Dieu, Dieu lui-même qui, en Jésus-Christ a assumé notre humanité : « Il s’est identifié à notre péché pour nous identifier à sa sainteté. » écrit St Paul.
Les décisions et les actes que nous posons ont vocation d’ouvrir la porte à la lumière divine (l’Amour) qui nous illumine en Jésus-Christ et chasse toutes ténèbres : « La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne peuvent l’éteindre, écrit St Jean. » (Jn 1, 4) . La lumière fait disparaître les ténèbres. Cette Lumière, c’est le Christ : « Il était (et le demeure) la Lumière véritable qui éclaire tout homme venant dans le monde. » (v. 9) Et encore : « Ce qui fut en Lui, était la vie et la vie était la lumière des hommes. » (v.4) L’orientation de notre vie est donc essentielle. Il en est la source : « Tout fut par Lui, et sans Lui, rien ne fut. » (v.3) Si on enterre la source, c’est le dessèchement : « Ils m’ont abandonné moi la Source d’eau vive pour se creuser des citernes, citernes lézardées qui laisse passer l’eau. » (Jr 2, 13) Pour que notre vie devienne féconde, il nous faut revenir à la Source et la laisser irriguer notre vie : « Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d'arbres fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles un remède. » (Ez 47, 12) « Retour au centre », est le titre d’un livre du théologien Urs Von Balthasar. Le temps du Carême veut nous y aider …
L'Evangile du jour
L’Evangile du mercredi des cendres qui inaugure l’entrée en Carême, nous propose trois moyens fondamentaux pour ce recentrement : La prière, le jeûne et l’aumône.
La prière qui nous rend à une relation intime avec Dieu en Jésus, dans l’amour : « demeurez en moi comme moi en vous. » (Jn 15, 4) « Demeurez dans mon amour. » (v.15) Il s’agit d’une « reconnexion » sur la Source et d'une relation amoureuse ...
Le jeûne par lequel on se libère de ce qui entrave cette relation. Il ne s’agit pas obligatoirement de nourriture, même si en ce domaine, il est important d’être modéré. Si on se prive de nourriture terrestre, c’est pour prendre du temps pour se nourrir de la Parole de Dieu : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Dt 8, 3 ; Mt 4, 4) Il y a bien d’autres privations que l’on peut mettre en œuvre : télé, internet, certaines lectures, paroles etc. … A chacun de trouver ce qui entrave sa vie et l’empêche de s’ouvrir à la Présence intérieure et aux autres.
L’aumône qui justement nous ouvre aux autres à l’exemple du Christ donnant sa vie et lavant les pieds de ses disciples : « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie … » (Mt 20, 28) Il y a bien des manières de servir et de donner sa vie. L’aumône ne concerne pas seulement l’argent, qui bien-sûr demeure un bon moyen d’aider ceux qui sont dans le besoin. Mais il ne faudrait pas que ce don (qui concerne parfois notre superflu) nous donnant bonne conscience, nous dédouane de vivre d’autres manières de nous mettre au service des autres (Jn 13,-16 ; Lc 10, 29-37) par amour pour eux : vouloir « leur plus grand bien » comme Dieu le veut … A chacun, là encore, de se remettre en question.
Le bout du chemin de Carême, c’est la montée vers Pâques où dépouillés de tout ce qui aveugle notre regard et notre cœur, nous pourrons contempler le « Ressuscité » et Lui être uni.
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