2 Co 5, 17-21
(Dimanche 14 mars)
Frères, si quelqu'un est en Jésus Christ,
il est une créature nouvelle.
e monde ancien s'en est allé,
un monde nouveau est déjà né.
Tout cela vient de Dieu :
il nous a réconciliés avec lui par le Christ,
et il nous a donné pour ministère de travailler à cette réconciliation.
Car c'est bien Dieu qui, dans le Christ,
réconciliait le monde avec lui ;
il effaçait pour tous les hommes le compte de leurs péchés,
et il mettait dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ,
et par nous c'est Dieu lui-même qui, en fait,
vous adresse un appel.
Au nom du Christ, nous vous le demandons,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n'a pas connu le péché,
Dieu l'a pour nous identifié au péché des hommes,
afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu.
(Dimanche 14 mars)
Frères, si quelqu'un est en Jésus Christ,
il est une créature nouvelle.
e monde ancien s'en est allé,
un monde nouveau est déjà né.
Tout cela vient de Dieu :
il nous a réconciliés avec lui par le Christ,
et il nous a donné pour ministère de travailler à cette réconciliation.
Car c'est bien Dieu qui, dans le Christ,
réconciliait le monde avec lui ;
il effaçait pour tous les hommes le compte de leurs péchés,
et il mettait dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ,
et par nous c'est Dieu lui-même qui, en fait,
vous adresse un appel.
Au nom du Christ, nous vous le demandons,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n'a pas connu le péché,
Dieu l'a pour nous identifié au péché des hommes,
afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu.
Peut-être attendiez-vous le récit de l'Évangile de "l'Enfant prodigue" ou "Père miséricordieux" selon l'appellation qu'on lui donne (Lc 15, 1-3. 11-32) . Ce récit qui nous concerne tous car nous sommes à la fois les deux fils.
Le fils prodigue qui dilapide l'héritage reçu à son baptême en menant une vie sans attache à la source de la Vie. Jérémie compare celui-là à "une chamelle écervelée, courant en tous sens" (Jér 2, 23) ... " il se fixe aux lieux brûlés du désert, terre salée où nul n'habite." (Jér 17, 6) Il est dit dans notre Évangile : "Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien." Vivre ainsi une autonomie égocentrique conduit à l'enfermement, la solitude ... la mort. Et il arrive, heureusement, à la métanoïa, à la conversion, au retour à la Maison Paternelle et à un nouveau regard sur le Père : " il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers." Sans même attendre d'explication, celui-ci redonne à l'égaré sa dignité de Fils : " Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds." Et c'est la Fête ... la Résurrection à l'œuvre !
Et nous sommes aussi le Fils ainé qui travaille non dans une attache du cœur avec son Père, dans la joie d'œuvrer avec lui, mais qui fait son boulot pour la récompense, l'héritage. Il ne se considère pas de la Maison ( "Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres ..."), et comme un mercenaire, il fait pour avoir, et ce qu'il attend, c'est du donnant-donnant. Il se trouve parfait et attend une reconnaissance trébuchante en pièces ou nature (un chevreau) pour sa bonne conduite ... Son cœur est aigri : "Il est comme un chardon dans la steppe : il ne ressent rien quand arrive le bonheur ..." (Jér 17, 6) Lui aussi, il est seul et dans l'enfermement et son cas est peut-être plus grave que celui de son frère car il se croit juste et dans la vérité. Ses yeux sont aveuglés ... Ce qui nous rappelle un autre passage de l'Évangile qui trouve ici toute sa signification : " Je ne suis pas venu appeler les justes (ceux qui se croient juste et qui se carapace dans leur fausse justice), mais les pécheurs." (Mt 9, 13) Le Père quand à lui, s'appuyant sur son cœur paternel sans idées de mal et étonné du comportement de son fils, l'appelle à un nouveau regard : "Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ..."
Les deux, en fait, sont morts, chacun à leur manière, et il faut espérer que le frère ainé soit entré dans la danse ... S'il en est ainsi, la Fête sera double car la parole finale du Père qui fait toute sa joie, nous pourrons l'entendre dite à chacun des deux fils : "Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !" Une nouvelle vie de famille peut commencer, une vie en communion ...
Mais, il y a un troisième Fils, celui de la 2ème lettre au Corinthiens. Et ce Fils n'est ni le prodigue, ni l'ainé, il est l'Unique, car sa vie est en pleine consonance avec la vie du Père. C'est Lui qui donne aux deux fils que nous sommes de se réconcilier avec le Père : " Il (le Père) nous a réconciliés avec Lui (le Père) par le Christ (le Fils incarné) ... Car c'est bien Dieu (le Père) qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui ; il effaçait pour tous les hommes le compte de leurs péchés ..." Comment ce Fils s'y est-il pris : " Celui qui n'a pas connu le péché, Dieu (le Père) l'a pour nous identifié au péché des hommes (c'est librement que le Fils Unique prend sur lui l'histoire du prodigue et de l'ainé), afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu". Cette "justice" qui n'a rien à voir avec un tribunal, mais qui a signification de "justesse" dans le sens d'un "ajustement" à notre vocation créationnelle de fils, perdue par le péché et retrouvée dans le Fils sans péché : " Si quelqu'un est en Jésus Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s'en est allé, un monde nouveau est déjà né ..."
Le fils prodigue qui dilapide l'héritage reçu à son baptême en menant une vie sans attache à la source de la Vie. Jérémie compare celui-là à "une chamelle écervelée, courant en tous sens" (Jér 2, 23) ... " il se fixe aux lieux brûlés du désert, terre salée où nul n'habite." (Jér 17, 6) Il est dit dans notre Évangile : "Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien." Vivre ainsi une autonomie égocentrique conduit à l'enfermement, la solitude ... la mort. Et il arrive, heureusement, à la métanoïa, à la conversion, au retour à la Maison Paternelle et à un nouveau regard sur le Père : " il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers." Sans même attendre d'explication, celui-ci redonne à l'égaré sa dignité de Fils : " Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds." Et c'est la Fête ... la Résurrection à l'œuvre !
Et nous sommes aussi le Fils ainé qui travaille non dans une attache du cœur avec son Père, dans la joie d'œuvrer avec lui, mais qui fait son boulot pour la récompense, l'héritage. Il ne se considère pas de la Maison ( "Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres ..."), et comme un mercenaire, il fait pour avoir, et ce qu'il attend, c'est du donnant-donnant. Il se trouve parfait et attend une reconnaissance trébuchante en pièces ou nature (un chevreau) pour sa bonne conduite ... Son cœur est aigri : "Il est comme un chardon dans la steppe : il ne ressent rien quand arrive le bonheur ..." (Jér 17, 6) Lui aussi, il est seul et dans l'enfermement et son cas est peut-être plus grave que celui de son frère car il se croit juste et dans la vérité. Ses yeux sont aveuglés ... Ce qui nous rappelle un autre passage de l'Évangile qui trouve ici toute sa signification : " Je ne suis pas venu appeler les justes (ceux qui se croient juste et qui se carapace dans leur fausse justice), mais les pécheurs." (Mt 9, 13) Le Père quand à lui, s'appuyant sur son cœur paternel sans idées de mal et étonné du comportement de son fils, l'appelle à un nouveau regard : "Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ..."
Les deux, en fait, sont morts, chacun à leur manière, et il faut espérer que le frère ainé soit entré dans la danse ... S'il en est ainsi, la Fête sera double car la parole finale du Père qui fait toute sa joie, nous pourrons l'entendre dite à chacun des deux fils : "Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !" Une nouvelle vie de famille peut commencer, une vie en communion ...
Mais, il y a un troisième Fils, celui de la 2ème lettre au Corinthiens. Et ce Fils n'est ni le prodigue, ni l'ainé, il est l'Unique, car sa vie est en pleine consonance avec la vie du Père. C'est Lui qui donne aux deux fils que nous sommes de se réconcilier avec le Père : " Il (le Père) nous a réconciliés avec Lui (le Père) par le Christ (le Fils incarné) ... Car c'est bien Dieu (le Père) qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui ; il effaçait pour tous les hommes le compte de leurs péchés ..." Comment ce Fils s'y est-il pris : " Celui qui n'a pas connu le péché, Dieu (le Père) l'a pour nous identifié au péché des hommes (c'est librement que le Fils Unique prend sur lui l'histoire du prodigue et de l'ainé), afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu". Cette "justice" qui n'a rien à voir avec un tribunal, mais qui a signification de "justesse" dans le sens d'un "ajustement" à notre vocation créationnelle de fils, perdue par le péché et retrouvée dans le Fils sans péché : " Si quelqu'un est en Jésus Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s'en est allé, un monde nouveau est déjà né ..."
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